lundi 27 avril 2009

Lyon – Bayern même combat ?

On peut faire un parallèle intéressant entre la saison de Lyon et celle du Bayern.

Tout commence par un changement d’entraineur qui entend tout révolutionner au sein du club, à son arrivée au club Puel, impose le huit clos, il met fin aux portes ouvertes à Tola Vologe, le président Aulas estime que « c’est normal », au diable la frustration des supporters.
Du côté du Bayern même chose, à un détail près, Klinsmann est blond. « Klinssi » arrive avec ses méthodes américaines et sa bonne dizaine d’adjoints, première mesure, le centre d’entrainement du Bayern devient un véritable camp retranché, conséquence, il n’est plus possible pour les supporters de venir discuter avec les joueurs sur le parking…

Tout ces changements étaient censés faire franchir au club un pallier, le Bayern voulait récupérer son lustre d’antan et redevenir une place forte européenne, l’OL lui devait (enfin) conquérir le continent. Parfois, les changements ont du bon, exemple : l’arrivée de Guardiola au Barça. Mais du côté de la Bavière et entre Rhône et Saône, les résultats ne sont pas à la hauteur.

En effet, Les deux équipes vont (très) certainement finir la saison sans titre, dans leur championnat respectifs, les deux équipes naviguent actuellement en eau trouble, du côté de la troisième place, le Bayern a encaissé des défaites humiliantes tout au long de l’année (Werder 1-5, Wolfsburg 4-1…) et l’OL a balbutiait son football tout au long de l’année, sauf le mardi et mercredi soir, enfin jusqu’à un certain Lyon…Bayern. Je fais partie de ceux qui pensent que tout a commencé à ficher le camp du côté de Lyon à partir de ce moment-là. Remember pour ceux qui n’ont pas suivi l’histoire.
Le 10 décembre, Lyon reçoit le Bayern avec en point d’orgue la première place du groupe F de la C1, les lyonnais prennent ce match par le mauvais bout, Juninho et Cris sont absents car ils estiment plus important d’arriver « cleans » en 8èmes de finale. Résultat ? 3-0 à la mi-temps pour le Bayern, autant dire que la messe est dite, en seconde période, les lyonnais maquillent le score est s’incline que 2-3. Derrière tirage au sort, le Bayern affrontera le Sporting Portugal, et Lyon le Barça, autant dire qu’au jour du tirage, on sait que Lyon ne verra pas le printemps.
A partir de ce moment –là, les lyonnais enchainent les déconvenues en championnat, et gère très mal l’entre deux-matches face au Barça. Au final, Lyon terminera (certainement) bredouille la saison.

Du coup, après avoir tout changé en fin de saison dernière, les deux équipes s’apprêtent de nouveau à tout changer…ou pas. Si du côté du Bayern, le sort de Klinssi est scellé, il n’a jamais été apprécié par les supporters, et les « Klinssi Raus » sont monnaies courantes en Bundesliga.
Du côté de Lyon, Puel bénéficie d’une confiance absolue de la part de ses dirigeants, son président considère même que son entraineur est « un véritable don du ciel », pas sur que ceux qui se sont endormis devant l’OL cette année partage son constat. Du coup, pour justifier son maintien, le président Aulas commence à sortir les parapluies, il remet en question le recrutement, « Makoun n’a pas fait une grande saison, Ederson ? que voulez-vous, il nous a été recommandé par Juninho…On a découvert un problème de préparation physique chez Mensah, ce qui explique sa saison gâchée… ». Et puis si Perrin était resté « le groupe aurait explosé ». Puel pourra se consoler, depuis que Lyon n’écrase plus la Ligue 1, les Français commencent à apprécier Lyon (tout le monde a reconnu qu’il avait été victime de l’arbitrage face à Bordeaux la semaine dernière). En changeant tout, Aulas et l’OL ont récoltaient le changement auxquels ils s’attendaient le moins, le club commence à être sympathique, et si c’était ça leur principale lueur d’espoir dans cette saison pourrie ? Ah oui, avant d’oublier, bon vent « Klinssi »…

lundi 20 avril 2009

« Ah ! D’accord, c’est une blague. »

Comme le veut la coutume, avril est le théâtre des blagues les plus fantaisistes, cocasses, créatives. Mais comme souvent, la réalité dépasse la fiction.
Allez, je me lance… Il y a une semaine, Istres – Paris et Chambéry – Montpelier, demi-finales de la coupe de la ligue de handball se sont déroulées à Miami, en Floride. Vous avez digéré l’information ? Ah ! Vous en aviez entendu parler déjà ? Cela signifierait que le coup marketing a été réussi, mission accomplie, sauf que les Etats-Unis n’en ont pas entendu parler ; en Floride ou ailleurs, l’évènement est passé inaperçu.

L’histoire retiendra que le Final Four a été remporté par Istres, ou pas. L’extraordinaire American Airlines Arena qui fait le plein chaque semaine (20 000 places) pour les Miami Heat avait été réduite de moitié par des grands rideaux. Ca n’a pas empêché la petite balle ronde de sonner creux, 300 spectateurs pour Istres – Paris, environ 800 pour la seconde demi-finale et la finale.

Prévisible ? Oui.Prendre des risques, c’est bien ; innover aussi, mais se moquer du monde en organisant des compétitions débiles, ce n’est pas bien. Donc l’idée de l’ancien joueur roumain, c’est de dire aux américains : « Venez, je vais vous faire montrer, le handball ! » en s’inspirant de la coupe du monde de football 94 dit-il. Mais est-ce bien comparable ? Et si j’organisai un match de Lacrosse à Niort le 30 Avril, viendriez-vous ? Allez ! Ca va être sympa, il y aura les Lumberjax de Portland !

Vous, chers lecteurs, ayant probablement grandi chez les champions du monde de hand, êtes vous intéressés par Istres-Montpelier ? Êtes-vous surpris, comme le président de la fédération Alain Smadja, qu’aucune chaîne américaine n’ait voulu les droits de l’ « évènement » ? Moi, Monday Sport ne le pense pas.
Vincent Moscato appelle ça une pompe à vélo, nous appelons ça du gâchis. Les dépenses sont importantes et le jeu n’en valait pas la chandelle, tant pis pour les supporters des équipes qui n’avaient pas envie de prendre un vol transatlantique… Ceci n’est pas une blague, juste du handball !

lundi 13 avril 2009

L’Afrique du Sud a la pression !

A la sortie de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne qui fût un succès, on sait que les Italiens devront défendre leur titre en Afrique du Sud en 2010.

Les premières critiques n’ont pas tardé à jaillir avec notamment une déclaration assez violente du « Kaiser » Franz Beckenbauer, qui estime que « l'organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud était confrontée à de gros problèmes. Mais ce n'est pas un problème sud-africain, c'est un problème africain. Les gens travaillent les uns contre les autres et non ensemble. »

Evidemment, cette déclaration arrive juste après la coupe du monde dans son pays et surtout 4 ans avant le début de la compétition. Ce genre de critique un peu gratuite est classique quand l’organisation se met en place et qu’il reste encore beaucoup de temps pour préparer au mieux la logistique d’un tel événement.

Mais, fait moins classique, l’année dernière le quotidien britannique, Daily Telegraph, remet une couche sur l’incapacité Africaine d’assurer l’organisation de la Coupe du Monde. Le quotidien estime que "la folie d'avoir ignoré la candidature du Maroc devient de plus en plus évidente".

Le Daily Telegraph met en lumière 2 problèmes majeurs pour le pays hôte malgré les propos que se voulaient rassurant de la part du Président Sud-Africain Thabo Mbeki, qui affirmait que son pays souffrait de coupure d’électricités courantes mais que celles-ci n’auront aucun impact sur la prochaine édition de la Coupe du Monde.

La publication britannique souligne que les coupures d'électricité récurrentes en Afrique du sud durent parfois pendant plusieurs heures, en particulier dans les villes devant abriter des matchs de la coupe du monde.

Des rapports provenant de ce pays montrent qu'il y a peu de chance de voir de nouveaux générateurs mis en place avant 2016, indique le quotidien britannique, soulignant que devant une telle situation il serait difficile de garantir le confort et la sécurité de millions de touristes du football qui entendent faire le déplacement en Afrique du sud pour suivre la coupe du monde. L'insécurité est une autre source majeure de préoccupation dans ce pays organisateur de l'édition 2010 du trophée.

Des pays comme l'Allemagne peuvent entrer en lice pour sauver la face de la FIFA en cas de confirmation de l'échec sud africain, conclut le Telegraph. On retrouve donc là tout l’intérêt de la petite critique qui semblait gratuite du Kaiser qui se verrait bien offrir une 2e organisation de la coupe du monde successive dans son pays.

Et comme si ces problèmes ne suffisaient pas à la FIFA et à l’Afrique du Sud, récemment on apprend que le Dalaï Lama ne sera pas reçu en Afrique du Sud du fait des pressions chinoises énormes pour empêcher la présence du chef spirituel du bouddhisme tibétain. Selon le gouvernement Tibétain « Pékin n'aime pas qu'un gouvernement étranger accueille le Dalaï lama par peur que sa présence n'attire l'attention des médias sur les conditions déplorables des droits de l'Homme au Tibet. »

Malheureusement l’Afrique du Sud ne semble pas avoir le choix car depuis plus de 10 ans elle entretient des rapports commerciaux importants avec la Chine, en faisant le principal partenaire commercial de Pékin sur le continent, avec des échanges évalués à 10 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros) en 2008. Espérons que les droits de l’homme passeront avant les intérêts commerciaux et que nous assisterons à une grande fête du football qui peut redorer le blason d’un continent en difficulé.

Nous sommes donc en 2009, à 423 jours du début de la compétition et les problèmes s’accumulent de mois en mois pour les Sud Africains. Si on rajoute à cela la pression d’avoir à organiser pour la 1e fois sur le continent le Mondial et ne pas vraiment pouvoir se baser sur l’organisation de la CAN qui se caractérise trop souvent par des anecdotes mémorables en terme de logistique calamiteuse, on peut craindre que la FIFA ne dorme pas tranquille prochainement…

lundi 6 avril 2009

Tout commence maintenant

Belle journée de basket à Detroit et record d’affluence pour des demi-finales universitaires. Le premier match était spectaculaire et assez serré entre deux valeurs sures, UConn et Michigan State. Les premiers, emmenés par le géant Hasheem Thabeet étaient en mesure de se qualifier pour la finale jusqu’à ce qu’ils fassent de nombreux mauvais choix en attaque.
Après quelques dunks surpuissants, Michigan State, vainqueur en 2000 et en 1979 avec un certain Earvin Johnson, saute sur l’occasion et remporte la bataille, exit les Huskies, mais rendez-vous avec Hasheem en NBA.
Magic, au milieu des 72000 spectateurs, se lève heureux et laisse sa place aux bruyants supporters de Villanova et North Carolina. Le résultat du second match se dessinait plus vite. Les ‘Tar Heels’ ont pris le dessus par une performance complète, collective et impressionante. L’histoire de cette académie du ballon orange, ou est passé Michael Jordan, est aujourd’hui écrite par Ty Lawson et Tyler Hansbrough, en attendant la prochaine génération. Finale dans quelques heures entre Michigan State et North Carolina.

Même ville, championnat différent, les Pistons viennent de battre les Bobcats et font un grand pas vers les play-offs mais que ce fut dur cette saison, marquée par un cinq de départ changeant d’un match à l’autre. L’équipe est, en effet, en réhabilitation après la période faste de l’inamovible Billups-Hamilton-Prince-Wallace-Wallace (le cinq du titre de 2004). La qualification sera assurée s’ils gagnent 3 des 5 derniers matchs. Dans l’autre conférence, la surprise est l’absence des Phoenix Suns des 8 places qualificatives pour le grandissime tournoi final. Cette année, l’expérience de Shaq, Nash, Grant Hill et Jason Richardson n’ont pas suffi à pallier l’absence d’Amare Stoudamire, sur blessure. D’autre part, George Karl, le coach des Denver Nuggets, mérite qu’on le salue pour la 2ème place de la conférence, briguée par ses joueurs. La saison commence le 18 avril, comme dirait MJ, donc soyez-là.

Les duels aux sommets se dessinent, les joueurs vont enfin tout donner de la première à la dernière minute, et la pression qui monte me rappelle que les quarts-de-finale de la ligue des champions démarrent demain soir avec Villareal – Arsenal & Manchester – Porto. Un petit clic droit sur Villareal, ajoutez au dictionnaire, parce qu’ils méritent leur place et n’ont perdu qu’un seul match.
Préparez les chips et les rafraichissements, le printemps sera sportif.