lundi 21 septembre 2009

La F1 n'est pas un sport

Après deux mois d'absence, il fallait un titre fort pour marquer le retour de MondaySport et de ses chroniques du Lundi. Pourtant, cette petite formule n'est pas de nous mais est extraite d'une interview de la BBC passée inaperçue en France. Elle est signée Eddie Irvine, l’ancien pilote irlandais.

Une semaine après la révélation de la supposée tricherie de l'écurie Renault au Grand Prix de Singapour l’an passé, Eddie est le premier à ne pas paraitre étonné et laisse entendre que la F1 a connu pire. En effet, il rappelle très justement que la F1 n'est pas un sport "juste" et que la tricherie existe au moins depuis l’ère Enzo Ferrari. Il termine en disant que la Fédération Internationale de l’Automobile devrait se montrer tolérante vis-à-vis de Renault car la Formule 1 dans son ensemble risque gros dans cette affaire et que Renault ne serait alors pas la seule écurie à devoir être sanctionnée.

Après cette salve de décibels lâchée par Irvine, on se dit que d'autres déclarations dans ce sens vont suivre. On a donc suivi la conférence de presse de Jeudi qui marque le début du week-end de chaque manche du championnat du monde de F1. Et…Non ! Aucun pilote n'a tenté une explication risquée et le seul à avoir prononcé plus de deux mots sur cette affaire est Rubens Barrichello, en bon doyen du championnat, en disant qu'il ne pouvait pas croire qu'une écurie ai dicté à son pilote de provoquer un accident. Une évidence que tous les pilotes du paddock se sont empressés de confirmer. Puisque les pilotes encore en activité ne parlent pas, on peut essayer de trouver une information chez les responsables de la F1 pour connaitre leurs avis.

On va d'abord voir ce que dit Max Mosley, Président de la FIA et sado masochiste a ses heures perdues. Depuis toujours, un différend existe entre messieurs Mosley et Briatore. Mosley avait le même différend avec l'ancien patron de chez McLaren-Mercedes Ron Dennis avant que celui-ci dut quitter la F1 en début d'année pour l'histoire du mensonge de Lewis Hamilton. Mosley avant son départ à la retraite, en Octobre a déclaré vouloir faire un grand ménage et cette histoire de tricherie pour Renault est l'occasion idéale pour avoir la peau de Flavio Briatore.

Officiellement, Max déclare que c'est un scandale mais qu'avant le procès et donc sans réelle preuve, la FIA ne peut pas complètement accuser Renault et il attend le verdict du procès pour cracher son venin. Officieusement, on imagine très bien que Mosley a laissé entendre que si Renault se séparait de Flavio, les charges contre eux seraient peut-être moins sévères. Mosley en fait donc une affaire personnelle tout en cherchant (à éjecter Briatore du milieu, et…) à mettre une croix sur cette période de la F1 dont est nostalgique Eddie Irvine.

Pari risqué quand on sait que l'engouement pour la F1 s'estompe petit à petit et que les critiques envers les pratiques de la FIA sont récurrentes et souvent légitimes. Mosley, lui, n'a pas peur de bousculer son sport et même celui qui est considéré comme le patron de la Formule 1, « l’argentier » Bernie Ecclestone, a réagi dans ce sens en annonçant que la F1 s'en remettra puisqu’elle s’est déjà remise de la mort de Senna et de la retraite de Schumacher, très distingué.

Le pire, messieurs, dames, c'est qu'il a surement raison. Alors que tous les acteurs principaux de la F1 semblent avouer à demi-mot que ce scandale Renault n'est que l'arbre qui cache la forêt, nous faisons face à un des seuls ‘sports’ où le spectacle et l'argent reprendront toujours le dessus.

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