lundi 29 décembre 2008

Les promus au sommet de l’Europe

Avez-vous lu notre article du 12 Octobre sur la Premier League? Il dressait un bilan des 7 premières journées d’un championnat très relevé et récemment dominé par le Big Four. Nous annoncions également Chelsea champion, Aston Villa dans le top 4 et Arsenal au sommet européen. A la mi-saison, ces pronostics tiennent la route. Nous pouvons aussi noter la logique baisse de régime du promu Hull City, qui après s’être fougueusement incrusté chez les grands, redescend progressivement au classement d’un championnat auquel il participe pour la première fois de son histoire. Faisons un tour d’Europe des petits poucets, à la petite expérience et aux petits budgets, qui nous rappellent que la loi du terrain est la seule légitime.

En Italie, c’est le club de Naples qui, mené par ‘’la foudre’’ Lavezzi, titille les leaders habituels. Promus en 2007 avec la Juventus et le Genoa, les Napolitains ont terminé 8ème cette même saison. Ils pratiquent un beau football et sont en train de redorer le blason du club, au bonheur d’un des publics les plus fidèles d’Europe (40 000 supporters en moyenne durant les 2 années de Serie C). Notons que les 3 promus de 2007 sont dans le top 6 de Série A à l’heure actuelle.

Aux Pays-Bas, l’AZ Alkmaar est leader mais selon les statistiques, l’équipe risque de se faire rattraper en deuxième partie de saison. En effet, les 3 grands : l’Ajax, le PSV et le Feyenoord n’ont laissé échapper le titre qu’une seule fois ces 40 dernières saisons ! C’était déjà l’AZ, mais c’était en 1981. Courage aux rouges et blancs de Louis Van Gaal.

Le leader de Bundesliga est le club d’Hoffenheim, qui, suite a la promotion de son équipe cette année, est devenue la plus petite commune (3300 habitants) ayant jamais participé au championnat allemand de première division. Menés par le buteur Ibisevic (18 buts en 17 matches) ancien du PSG et de Dijon, l’équipe n’a pas encore montré de faiblesses, pas même face aux grands. Elle a, certes, un riche propriétaire, mais elle n’en a pas tiré les fruits (modestes transferts, stade pas encore terminé…). En effet, ils jouent à Mannheim, en attendant la construction de leur nouvelle enceinte. Leur stade local a 6350 places.

Au Portugal, Leixoes n’a pas fini de surprendre… Bon ! Ca va aller, nul ne sait si ça va durer mais nous retiendrons que la détermination, le travail d’équipe et le cœur peuvent concurrencer les nantis, leurs statistiques et leur business-plans ; ou du moins, s’il vous plait, laissez nous en rêver encore quelques instants.

lundi 22 décembre 2008

Le CNOSF, victime ou imposteur ?

Il y a un an déjà, une émission de télévision diffusée sur une chaine publique révélait les pratiques douteuses de certains groupes industriels agroalimentaires français (Envoyé Spécial le 13 novembre 2007). L'objet du délit ? L'utilisation d'ingrédients dont l'impact sur le métabolisme a été dénoncé par une enquête de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire Alimentaire (AFSSA) publiée en avril 2005. Les acides gras trans sont en effet aujourd'hui utilisés, entre autres, pour réduire les coûts de fabrication des produits de panification industrielle, viennoiseries industrielles et biscuits ainsi que pour améliorer la stabilité des margarines utilisées pour leur élaboration.

Or, un des produits qui en contient le plus sur le marché est fabriqué et distribué par un groupe qui est également un des principaux partenaires du CNOSF (fournisseur officiel en réalité) depuis de nombreuses années. Dans le cadre de ce partenariat, des opérations de communication ont été lancées sur les chaines de télévision au travers de spots publicitaires dans lesquels on pouvait voir David Douillet conseiller à un enfant de manger ce produit parcequ' "il est bon"...

Les fortes valeurs véhiculées par le sport français et représentées par une icône du sport français sont donc associées à un produit dont la consommation régulière augmente les taux sanguins de LDL (" mauvais cholestérol ") tout en abaissant les taux de HDL (" bon cholestérol "). En clair, consommer de façon régulière ce produit augmente significativement le risque de souffrir de troubles cardiovasculaires. Curieuse association s'il en est ! Promouvoir le sport et la santé des français en y associant un produit reconnu comme dangereux pour la santé est un acte malveillant qui joue sur la crédulité du grand public. Cette pratique honteuse ne devrait pas exister au sein d'un organisme officiel dont on peut attendre des informations qui ne nuisent pas à nos conditions de vie.

Il faut bien se rendre compte que les effets de ce produit sont tels que même le groupe McDonald's a décidé, sans y être contraint, d'arrêter d'utiliser en Europe ces huiles hydrogénés dans ses huiles de fritures ! La peur que son image de marque soit affaiblie par une éventuelle dénonciation, voire une action en justice (comme ce fût le cas aux États-Unis) a eu raison de la logique financière de ce groupe, présent dans le monde entier. Visiblement, le CNOSF n'a pas lu le rapport de l'AFSSA.

Depuis un an, qu'est-il advenu de ce partenariat ? Rien. Le gouvernement n'a pas bougé, l'information n'a pas circulé, à peine quelques forums abordent ce sujet sur la toile. Les groupes industriels peuvent donc continuer à utiliser impunément ces ingrédients sans qu'on vienne leur demander des comptes sur leur contribution à la détérioration de l'hygiène et la santé des consommateurs.

Il convient de se poser les bonnes questions et de constater qu'une fois de plus, les industriels et les organismes publics (le CNOSF est financé par les collectivités locales et l'État français à hauteur de 11 milliards d'euros sur 27 en 2003) se soucient guère de la santé des consommateurs pourvu qu'ils payent (14 milliards d'euros en 2003). La désinformation impacte directement, comme d'habitude, le grand public qui n'a pas forcément les moyens de consulter le rapport lourd et complexe de l'AFSSA et ne peut se reposer que sur le passé et l'image d'une des personnalités préférées des Français. Vous me direz, si David Douillet le dit, c'est que ça doit être vrai...

Les plus grands consommateurs (garçons de la tranche d'âge 12-14 ans) de matières grasses en France absorbent près de 8 g/jour d'acide gras trans, et dépassent le seuil de 2% des AET (apport énergétique total). Cela représente presque autant que la moyenne des habitants de l'Amérique du Nord.
L'agence recommande de considérer la valeur de 2% de l'apport énergétique total comme un niveau de consommation à ne pas dépasser. (sources, afssa.fr)

Vérifiez sur les produits que vous achetez dans vos magasins habituels, la mention "huiles hydrogénées" ou "partiellement hydrogénées" figure dans la liste des ingrédients de beaucoup de produits. L'AFSSA est formelle, la conclusion de son rapport de 221 pages est la suivante : "La limite en acides gras trans devrait être fixée à 1 g/100 g de produit sous sa forme consommée". (sources, afssa.fr)

Ce problème ne concerne bien évidemment pas que le CNOSF et constitue un véritable problème de société que seule une prise de conscience individuelle et collective pourra résoudre. Il est cependant regrettable et fortement dommageable que les personnes et organismes auxquels nous serions tentés de faire confiance nous mènent par le rêve et la tromperie parce que nous n'avons pas les moyens de nous défendre convenablement. Ce petit rappel n'est donc pas inutile bien que si France2 et son "Envoyé Spécial" n'a pas réussi à faire bouger les choses, nous pouvons raisonnablement penser que rien ne bougera non plus suite à la publication de cet article sur internet. Au moins aurons-nous eu le mérite de poursuivre la communication autour de ce thème qui touche chacun de nous. A nous de jouer, boycottons les acides gras trans !

lundi 15 décembre 2008

L’homme qui ne meurt jamais

Fabrice Santoro vient d’annoncer que la saison 2009 serait sa dernière, quoiqu’il arrive et qu’il mettrai donc fin à une carrière de plus de 20 ans marquée par une présence dans le top 100 depuis 1990.

Pour caractériser ce joueur hors norme, nous évoquons évidemment son style de jeu unique au monde qui s’appuie sur un revers et un coup droit à deux mains, qui, a défaut d’en faire un joueur puissant en font un fin technicien, capable de placer la balle dans n’importe quelle zone de jeu avec des effets incroyables.

Mais Santoro est avant tout l’homme des records insolites, comme celui du match le plus long disputé dans le tennis professionnel. C’était à Roland Garros en 2004 contre Arnaud Clément, victoire en 6 heures 35 minutes à la clé. Il détient aussi le record du nombre de participations à un tournoi du Grand Chelem en simple, actuellement porté à 65 mais qui devrait monter à 69 à la fin de l’année prochaine. Record incroyable quand on sait que sa meilleure performance en simple dans un tournoi du grand chelem est un quart de finale en 2006 à l’Open d’Australie. Il gagnera 2 fois ce même tournoi mais en double en compagnie de Mickaël Llodra.

Ces deux records sont les preuves de son endurance et de sa régularité au haut niveau. Il peut également affirmer qu’il a battu au moins une fois tous les grands champions des diverses générations traversées pendant ces 20 années.

Il doit également sa longévité et son incapacité à rentrer dans les meilleurs mondiaux à son jeu singulier qui l’oblige à renoncer à la puissance et toujours faire preuve de ruse et d’intelligence à chaque match et cela quelque soit le joueur. C’est pourquoi il tient surement cette manie d’avoir sur chaque joueur une sorte de fiche d’infos résumant ses points forts, ses points faibles, son classement, ses derniers matchs afin de pouvoir exploiter au mieux les faiblesses de son adversaire. C’est la même chose en ce qui concerne les tournois auxquels il participe qui ne sont jamais choisis au hasard afin de gérer au mieux sa saison et ainsi pouvoir espérer gagner le plus de points ATP pour se maintenir parmi les meilleurs joueurs du monde.
Il a pu éviter les grosses blessures dues à l’accumulation des matchs tout en participant à tous les tournois majeurs de l’année grâce à son classement.

C’est d’ailleurs ce qu’il veut pour l’année prochaine, à savoir profiter de chaque gros tournoi à 100% en espérant pouvoir finir en beauté au tournoi de Bercy si son classement le permet ou si une invitation lui est réservé ce qui ne serait que la moindre des choses pour saluer un joueur qui aura marqué l’histoire de son sport par sa particularité.

lundi 8 décembre 2008

Le Football US se tire une balle dans le pied.

Le football américain est le sport roi aux Etats-Unis mais est méconnu en France et n’y intéresse le grand public qu’un jour par an, lors du SuperBowl, la grande finale nationale. La dernière édition était spectaculaire et s’est soldée par le couronnement surprise des New York Giants face aux New England Patriots. Les New-Yorkais n’étaient effectivement pas favoris car ils s’étaient qualifiés in extremis pour la deuxième partie de la saison alors que les Patriots bouclaient une saison record avec 16 victoires et 0 défaites. Cette différence statistique n’inquiétait pas le receveur Plaxico Burress, qui annonçait la victoire des siens à la presse, durant la semaine précédant la rencontre.

A 35 secondes de la fin du match, il marquait le touchdown (essai) de la victoire et entrait dans l’histoire en concluant de la plus belle des manières un match et une saison qu’il a joués malgré une blessure récurrente à la cheville.

Pas favoris à leur propre succession, Burress et les Giants n’ont pas fini de surprendre car ils ont actuellement un des meilleurs bilans comptables de la ligue avec 11 victoires pour 2 défaites. La plupart des équipes possèdent un Running-back (poste offensif clef) titulaire alors que les Giants en ont 3 dont le niveau explose au grand jour et qui ont hérité du surnom : ‘’Earth, Wind & Fire’’. Ward, Jacobs et Bradshaw partagent le temps de jeu sans se poser des questions et prennent la route d’un nouveau SuperBowl.

Comme un symbole, un fait divers passé inaperçu en France est venu entacher l’image d’un sport qui n’en avait pas vraiment besoin. Plaxico Burress s’est accidentellement tiré une balle dans la cuisse alors qu’il était en boîte de nuit. La sécurité de l’établissement l’avait laissé entrer, avec d’autres joueurs de l’équipe en sachant que le joueur portait une arme. Nous avons ici le témoignage de l’irresponsabilité d’une star millionnaire qui s’ennuie parmi d’autres, inconsciente du devoir d’exemple qu’elle doit offrir aux jeunes. La blessure de Plaxico est bénigne, mais nous ne sommes pas près de le revoir sur un terrain puisque il encourt une peine minimale de 3 ans et demie de prison pour port d’arme illégal. Quelques semaines après que Michael Vick ait été arrêté pour combats et assassinats de chiens, les joueurs de la NFL perdent petit à petit du crédit au profit du championnat universitaire, qui intéresse la plupart des jeunes.

Dans un sport où l’espérance de vie des joueurs ne dépasse pas 50 ans à cause des chocs et du dopage, il serait peut-être temps de changer les habitudes. Cela dit, l’environnement de la NFL, bien dépeint par Oliver Stone dans ‘’l’enfer du dimanche’’ est gouverné par les nantis qui fument des cigares en loge et boivent à la santé des joueurs, qui font le show quelques pieds plus bas.

lundi 1 décembre 2008

Chassez le naturel, Lyon revient au galop !

Rappelez vous, mesdames et messieurs, il y a à peine 6 mois, l’Olympique Lyonnais est sacré pour la 7e fois de suite champion de France. Son capitaine brésilien nous confie alors, les larmes aux yeux, qu’il aimerait que Lyon entre enfin dans le cœur des supporters pour les aider à aller encore plus loin. Compréhensible, tant cette performance unique en Europe est respectable.

A la suite de ça, nous apprenons que l’excellent Claude Puel sera le nouvel entraineur de Lyon la saison suivante, lui qui a amené Lille en Ligue des Champions, et dont le tempérament calme, réfléchi et intelligent, n’est plus à prouver.

On se dit alors que les champions de France vont enfin attirer la sympathie des amateurs de foot, et il apparaît que c’est vraiment le cas en début de saison avec des Lyonnais en difficulté en Ligue des Champions et dont le jeu en championnat reste efficace mais brouillon. Les déclarations sont sobres, Jean Michel Aulas reste discret, Karim Benzema enfile les buts, 2 ou 3 blessés laissent penser que l’équipe va être bousculée dans la course au titre, en gros, une saison qui commence bien pour les derniers amateurs de ligue 1.

Mais chez MondaySport, nous avons pris l’habitude de déclamer qu’il ne faut jamais sous estimer le cœur d’un champion et petit à petit, les habitudes reviennent. La première est le talent de Juninho qui se caractérise par sa faculté à mettre des coups francs de plus en plus loin sur des fautes qu’il s’invente tout seul. Car si il y a bien un joueur qui pèse moins de 15 kilos lors des duels épaule contre épaule et tous les duels en général c’est bien le brésilien ; capable de tomber au sol en moins de temps qu’il n’en faut au défenseur pour tendre la jambe.

Certes, il a un concurrent dans ce domaine en la personne de Matthieu Valbuena à l’OM qui en plus ajoute systématiquement une petite note artistique en roulant 2 ou 3 fois au sol mais ce n’est pas le sujet. Pour Juninho, c’est réfléchi de provoquer cette faute invisible à moins de 40m, alors bien sur après il faut mettre le coup-franc et là il n’y a rien à dire, c’est un extra-terrestre mais ce serait tellement plus agréable si il tirait seulement des coups-francs légitimes.

De plus, sa conduite sur un terrain est rarement remarquable dés que les Lyonnais sont chahutés et nous sommes en droit d’exiger mieux d’un capitaine du club 7 fois champion de France. Dernier exemple en date, son geste d’énervement lors de PSG-LYON sur Sylvain Armand, qui n’a pas peut-être pas le talent de Juninho, mais qui a la dignité de se comporter en gentleman sur le terrain.

Enfin, ce fait nous permet de parler d’une autre habitude irritante que le club a prise et reprend cette année à savoir critiquer toutes les décisions concernant son calendrier. Justement, ce PSG-LYON, les dirigeants ont quand même réussis à se plaindre de l’horaire du match qui aurait sois disant du être avancé de deux heures pour être au même niveau que leurs adversaires futurs en Ligue des Champions. Alors là, c’est du haut niveau, Jean-Michel ! Mais pour bien finir, toujours sur ce même match, Juninho y hérite d’un carton rouge et va prendre 2 matchs de suspension ferme. Si ce club a vraiment ou veut vraiment changer, au lieu de déclarer que c’est un scandale et qu’on a jamais vu ça et que le tribunal mondial intercontinental des créateurs du foot va être contacté, il serait de bon ton de reconnaître le caractère injustifiable de ce geste et avouer qu’un capitaine ne doit pas se comporter comme ça sur le terrain, quoiqu’il arrive, même si ils n’en pense pas un mot.
Dans cette affaire qui n’est qu’un exemple, ils ont réussis à se plaindre pour l’avant match, pendant le match avec Juninho, et après le match. Très belle performance qui nous prouve bien encore une fois que l’Olympique Lyonnais maitrise bien sa communication et n’est pas sur la bonne voie pour séduire les français.

Afin de nous comporter nous-mêmes en gentlemen, nous tenons à vous remercier pour votre fidélité à notre blog depuis sa création en avril dernier, les victoires que nous en avons tiré sont vos nombreuses visites, vos réactions, commentaires, témoignages quotidiens, mais aussi un éditorial pour Mail Movement, et un encart dans l’Equipe Magazine, il y a 15 jours. Restez connectés !

lundi 24 novembre 2008

Straight Up Paula !

Elle est blonde, taille mannequin, petit short à fentes latérales, brassière ajustée, corps sculpté, poids plume et peut se dandiner pendant plus de deux heures d'affilées mais, Messieurs, cette gazelle court bien plus vite que son ombre...catch me if you can !
Qui est cette femme rêvée pour ce jogger du dimanche qui chausse ses Asics à 180€ la paire pour faire trois tours de lac, Iphone à la main à la recherche des petites socquettes Nike qu'il essaiera de retirer deux heures plus tard ?
Paula Radcliffe, détentrice du record du monde du marathon féminin en 2 heures 15 minutes 25 secondes, triple vainqueur du mythique marathon de New-York, triple vainqueur du marathon de Londres, vainqueur du marathon de Chicago et multiple médaillée d'or dans des disciplines de demi-fond et fond, le tout entre 2001 et 2008.
Madame cumule les mandats car en plus d'être une championne d'exception, celle-ci donne naissance à une petite fille en Janvier 2007 et reprend l'entraînement un mois après son accouchement...Une véritable working-girl de l'asphalte...En moins d'un an, Mummy la compétitrice, cumule les exploits physiques.

Dans une discipline bien moins médiatisée que pratiquée, du fait de son manque d'intérêt télévisuel, Paula Radcliffe a su s'imposer comme l'athlète la plus moderne et impressionnante de son époque. A seulement 35 ans, l'avenir se fait encore prometteur là ou d'autres, à cet âge là, pensentdéjà à une reconversion plus tranquille.
C'est en tous cas ce que l'on souhaite à cette sportive trop souvent dans l'ombre de sa discipline.
Discrète mais emblématique elle est une leçon de vie, de courage et d'allure pour toutes les femmes de sa génération et redore ainsi le blason du marathonien du Parc Monceau.

Alors messieurs, à vos marques, prêts ? Partez !

lundi 17 novembre 2008

Le B.O. est-il mort ?

Fin 2006, le B.O.P.B est à son apogée avec, pour la 2e année consécutive, un titre de Champion de France et une finale perdue en coupe d'Europe contre Munster. Le B.O. vient de conclure la plus belle saison de son histoire en démontrant une facilité et une domination incroyable. Ce deuxième titre d’affilée est d’autant plus historique que c’est bien la confirmation d’un titre qui est l’épreuve la plus dure.


Effectivement, et c’est souvent le cas dans le sport de haut niveau, suite à toute forme de consécration, les attentes grossissent et les nantis investissent alors que l’envie s’estompe, et que le travail s’amoindrit. Biarritz et ses 30000 habitants célèbrent donc naturellement les gloires nationale et continentale de leur équipe sans se douter qu’ils vivent là pour la dernière fois une telle démonstration de force.


En moins de 3 ans, le niveau du club s'est effondré et n'impressionne, en 2008, plus beaucoup de clubs en France et encore moins en Europe. Revenons sur certaines décisions prises en haut lieux qui ont peut-être précipité cette descente infernale.

En effet, surfant sur la période faste de 2002 à 2006, le club fait construire une nouvelle tribune mais ne s'arrête pas là. La présidence voit beaucoup plus grand avec comme ambition la construction d’un véritable complexe touristico-sportivo-commercial, sous l’œil bienveillant de Serge Blanco, à la fois à la tête de la ligue nationale, et personnage influent à la direction du club.


Dans l'espace du stade Aguiléra, le club envisage de faire construire des nouvelles structures d’entraînement de haute qualité, des hôtels pour accueillir les visiteurs européens, des restaurants haut de gamme, un centre aquatique, un espace bar-discothèque ainsi qu'une rénovation ultramoderne du stade.

Alors ce genre de projet semble évident et alléchant quand :

-Le club affiche un bon niveau de jeu et a besoin de ça pour passer un cap

-Quand le besoin s'en fait ressentir au niveau des joueurs et des supporters.


Or, le BO de 2008 ne répond plus à ces critères puisque les résultats et le niveau de jeu sont redevenus ceux d'un club moyen du Top 14. De plus, on ressent une forme d'incompréhension au sein des joueurs eux-mêmes qui ne comprennent pas l'envie de la part des dirigeants de transformer le club en usine à gaz.


Les fonds provenant d’investisseurs privés uniquement, la ville est bien heureuse de toucher sa part du gâteau grâce au leasing qu’elle va appliquer. De plus, il s’agira d’un pôle attractif pour le tourisme et les événements culturels tout au long de l’année. Mais les supporters ne semblent pas non plus ressentir le moindre besoin de changement au niveau sportif. Malgré cela, le projet avance et devrait voir le jour dans les années à venir. On peut se demander si ça ne va pas nuire encore plus à la résurrection éventuelle du BO.


En ce qui concerne la gestion de l’effectif, elle est douteuse depuis le titre de 2006, avec de nombreux départs et de nombreuses arrivées chaque saison : Les gros bras qui assuraient une défense de fer ne sont plus là : entre autres, Dusautoir le destructeur est à Toulouse, Serge ‘’la faucheuse’’ Betsen s’essaye au championnat anglais et Thomas Lièvremont est coach à Dax avec 2 artisans du titre biarrot de 2002…


Leurs départs sont très compréhensibles, et les joueurs qui ont été recrutés d’autre part, malgré un budget moins important qu’on le croit, ont le niveau pour former un effectif capable de jouer les premiers rôles chaque année. A condition qu’on leur donne une chance… Momo Dridi, par exemple, que j’ai vu de mes propres yeux infliger à Chabal un plaquage des plus retournés, a du talent et un grand cœur mais n’a pas été épargné par les choix des coachs ; je n’en fais pas partie, donc mon avis… on s’en fout un peu.


Donc, parlons-en des coachs : Lagisquet, Rodriguez, Delmas, Isaac, Lagisquet, Rodriguez… on s’y perd un peu, et ça n’aide pas les joueurs à faire leur boulot sur la pelouse. Cette équation : instabilité des effectifs et des joueurs, ponctués par les blessures et des choix discutables, ne peuvent mener qu’à trop d’inconnues, la principale étant: à quand la stabilité ?... Robert ‘Geronimo’ Rabagny à du souci à se faire, et heureusement que j’étais au Stade de France ce soir de victoire 40-13 face à Toulouse, car en tant que supporter, c’est ma seule raison de clamer que je peux mourir tranquille.

lundi 10 novembre 2008

Le jeu de polo, à la recherche d'une nouvelle identité

Le polo, sport atypique s'il en est et encore peu connu en France, se cherche depuis quelques années une nouvelle identité. Nous voulions profiter de la saison 2008-2009 qui vient de se terminer avec le championnat de France à Chantilly pour vous proposer une découverte de ce sport, un des plus vieux du monde, qui mériterait une meilleure exposition.
Si l'on ne peut déterminer avec précision où et quand naquit le jeu de polo, on s'accorde cependant à considérer qu'il apparût il y a quelques 2500 ans, chez les peuples cavaliers des steppes de l'Asie Centrale, entre Chine et Mongolie.

Il est ainsi le premier jeu de balles et de maillet du monde et peut-être, selon certains historiens, le plus ancien des sports d'équipe. Cependant, s'il ne plane aucun doute sur l'origine orientale du polo, c'est en Perse que l'on relève les premières traces de cette activité mi-sportive, mi-guerrière, qui allait traverser plus de deux millénaires pour parvenir jusqu'à nous.
Les Anglais ont découvert ce sport aux Indes et l'ont importé en Europe vers la fin du XIXème siècle puis exporté vers les USA quelques années plus tard.
L'Argentine, prédisposée, a alors accueilli ce sport les bras ouverts, elle qui avait déjà les chevaux, les cavaliers et les plaines pour pleinement profiter des joies qu'il procure. Les Argentins ont depuis lors toujours été les meilleurs de la planète et leurs chevaux, les criollos, dire ''criojos'', peuplent aujourd'hui les terrains du monde entier et offrent à leurs cavaliers leurs extraordinaires qualités, leur vivacité, leur docilité et leur robustesse. Les pur-sang anglais ont ensuite apporté leur vitesse et vous obtenez ce qui se fait de mieux pour le jeu de polo : un père anglais et une mère argentine.
En France, le premier match se joue à Dieppe : une équipe française, emmenée par le duc de Guiche, rencontre une formation britannique. Nous sommes en 1880. L'épopée du polo français vient de commencer.

Entre combat et finesse, ce sport est surtout l'occasion de voir à l'oeuvre un couple homme-cheval qui se doit de ne faire qu'un pour mieux maîtriser la course de la balle sur un terrain grand comme 6 terrains de football (260x180m) et où les changements de rythme et de trajectoire sont constamment recherchés.
Entendre le martèlement des sabots des chevaux sur une pelouse qui ferait pâlir d'envie des crampons de joueurs de football, regarder la beauté du swing des joueurs frappant dans une balle de la taille d'une balle de tennis à une vitesse avoisinant les 50km, sentir la sueur des chevaux et le ronflement de leurs naseaux d'où s'échappe un souffle chaud...
Ce mélange de sons, de couleurs, de mouvements et de passion fait la magie du polo, de cette union dans l'effort et le combat entre un homme et un cheval.
Longtemps considéré comme inaccessible pour la plupart, le polo entre depuis quelques années dans une nouvelle phase, l'ouverture.

Sport essentiellement amateur, les équipes de polo ont longtemps eu besoin d'un apport financier, en général par le capitaine de l'équipe, pour exister. Depuis quelques années, les organisateurs ont cherché à rendre l'esprit du polo plus collectif et à s'appuyer sur une nouvelle génération de joueurs, plus désireux de jouer entre amis que d'être ''propriétaires'' d'une équipe. Les moyens financiers ne sont plus les mêmes et les joueurs cherchent donc aujourd'hui un club qui leur permettra d'accueillir quelques 500 chevaux au plus fort de la saison (mai, juin, juillet) ainsi que beaucoup d'espace pour s'entrainer, progresser et jouer ensemble.
Le Polo Club du Domaine de Chantilly a en effet été créé pour proposer des infrastructures uniques en Europe (9 terrains opérationnels en permanence pendant la saison) en 1997. Progressivement la taille des installations a permis à ces nouveaux joueurs de se lancer dans l'aventure. Le polo à poney a également été créé pour susciter des vocations et proposer aux petits clubs une nouvelle activité ludique et abordable pour les jeunes cavaliers, diffusant ainsi la pratique du polo sur tout le territoire français.
Le polo s'est également ouvert depuis quelques années au réseau des universités en proposant de nouvelles règles et en rendant ce sport plus accessible à des bourses plus modestes. L'esprit collectif s'affirme totalement au sein de ces équipes d'anciens étudiants qui se retrouvent quelques années après avoir ciré les mêmes bancs.
Enfin, on ne pouvait conclure sans préciser que beaucoup de jeunes joueurs ont pu se lancer dans l'aventure grâce au soutien de certains capitaines d'équipes désireux d'investir pour l'avenir et bénéficier de la fougue d'une jeunesse, riche en talent, mais moins gourmande que les Argentins professionnels. De même, quelques joueurs sont issus de la grande diversité des personnes qui gravitent autour de ces chevaux, entraineurs, soigneurs ou garçons d'écurie, qui ont beaucoup de temps pour s'entrainer et proposer également aux propriétaires leur coup de maillets rapide et audacieux. Qu'on se le dise, le polo se démocratise ! Les élites françaises n'ont plus la primeur, au plus grand bonheur des spectateurs et des cavaliers qui découvrent par hasard ce sport sans plus jamais vouloir le quitter.
Comment en effet, après avoir goûté au plaisir de la chevauchée après la balle avec 7 autres fougueux cavaliers lancés à sa poursuite, renoncer à ce qui reste un sport et une relation unique entre un cavalier et sa monture.

N'hésitez pas découvrir la folie des hommes alliée à celle des chevaux unis dans une frénésie excitante et spectaculaire, le jeu de la balle à cheval, une véritable bataille que se livrent hommes et bêtes, à la poursuite d'une grande aventure, d'un rêve de bataille initiée par les guerriers mongols, afghans ou pakistanais à travers les steppes d'Asie Centrale.

lundi 3 novembre 2008

Loeb construit sa légende

En décembre 2007, Sébastien Loeb décroche son 4e titre mondial en Rallye automobile en Grande Bretagne devant le finlandais Marcus Gronholm qui effectuait son dernier rallye professionnel. Le Français voit donc là son plus coriace adversaire des dernières années abandonner le combat. Dans la foulée, Sébastien fait sentir qu’il voudrait se tourner vers autre chose, un autre défi. On l’imagine mal se décider à arrêter le rallye pour passer à une autre discipline. Par contre ce qui est sur c’est que sans Gronholm, la course au titre individuel sera surement moins acharnée.

Effectivement, il ne nous surprend pas en repartant pour une année en commençant par le Rallye de Monte Carlo qu’il domine du début à la fin. On peut donc craindre ce qu’on pensait à savoir une domination outrageuse du Français tout au long de l’année, à cause d’un manque d’adversaires à son niveau.

D’un point de vue comptable, ça ne sera pas vraiment le cas à cause d’un abandon au 2e rallye de la saison en Suède, et une 10e place en Jordanie 2 mois plus tard qui lui font perdre sa première place au championnat du monde. Mais il va la récupérer à la mi-saison en Finlande pour ne plus jamais la lâcher.

Mais il réalise cela en faisant forte impression sur chaque rallye, et sur le championnat en général, avec une statistique assez incroyable cette année : sur les 14 des 15 rallyes disputés, il en gagne 10 (record personnel égalé qu’il peut battre s’il gagne en Grande Bretagne en fermeture de saison) et finit 2 fois sur la 3e marche du podium. Il frôlera même l’exploit de remporter l’intégralité des spéciales du Rallye de Corse. En 7 saisons de rallye, Loeb a accumulé 46 victoires sur 112 participations.

Autant dire que lorsque Sébastien Loeb prend le départ d’un rallye, la plus grande chance de s’imposer pour tous ses adversaires est d’espérer que le Français ne finisse pas.

N’oublions pas de féliciter la 2e partie du tandem, le monégasque Daniel Elena qui accompagne le pilote dans sa voiture depuis son premier sacre.

Nous revenons donc au même moment qu’en Décembre dernier avec des nouveaux paramètres :

- Il est devenu le premier pilote à être sacré 5 fois
- Sa domination fut quasi-totale cette année
- Il semble prendre plus de plaisir sur chaque rallye
- La FIA a concocté un calendrier avec seulement 2 courses sur bitume (terrain de prédilection de la C4) en 2009.


Aujourd’hui consacré « meilleur pilote de l’histoire », la question semble donc plus simple:

Dois-je continuer à faire ce que je fais le mieux pour entrer encore un peu plus dans la légende de mon sport ?

Et ce n’est pas tous les jours que des sportifs peuvent objectivement se demander si continuer à dominer son sport reste un défi en soi.

lundi 27 octobre 2008

Et si les Hornets le faisaient…

A quelques heures du lancement de la saison NBA, je me dis qu’une surprise se profile ; une semi-surprise pour ceux qui ont vu la récente évolution des New Orleans Hornets. Pendant le 7ème match de demi-finale de conférence contre les Spurs la saison dernière, ils ont été naïfs et ont été victimes de l’expérience de leurs adversaires parce qu’intrinsèquement, ils étaient au-dessus. Malgré le streaming dégueulasse qui était mon seul moyen de suivre le match, je sentais qu’ils allaient passer à la trappe, mais qu’ils reviendraient plus forts par la suite.

La suite est tout de suite, avec James Posey (champion avec les Heat et les Celtics) en plus, pour former un 5 de départ ultra-compétitif et offrir à Chris Paul un destin à la Dwyane Wade, qui avait conduit sa franchise au premier titre de son histoire. Le point faible ? Un banc léger, certes, mais le collectif est brillant et le chef d’orchestre émérite (Byron Scott).

Selon moi, une seule équipe a suffisemment de qualité et d’ambition pour leur barrer la route et remporter le titre, les finalistes déçus : les Lakers. Effectivement, le 5 de départ Fisher – Bryant – Odom – Gasol - Bynum est, sur le papier, surpuissant et on peut y joindre un banc très talentueux emmené par Farmar, Ariza, Radmanovic ou encore Walton. Enfin, en ajoutant à cela la science du Zenmaster Phil Jackson, vous pouvez obtenir une confrontation magnifique si leur chemin croise celui des Hornets en Playoffs.

En ce qui concerne les autres équipes de la conférence Ouest, il est évident que les Spurs seront encore au rendez-vous, mais l’âge des joueurs augmentant, leur jeu se fait plus prévisible et moins clinquant, c’est ce qui leur a fait défaut face aux Lakers l’an dernier (4-1) et qui risque de les faire régresser si ils ne renouvellent pas l’effectif petit à petit.

Comme l’an dernier, nous pouvons nous attendre à voir les Jazz de l’Utah titiller toutes les équipes précédemment citées, l’équipe est très disciplinée et efficace, mais les individualités sont un cran en dessous. Pour les Rockets de Houston, j’en fais mon ‘’bide de l’année’’ en annonçant qu’ils n’iront pas jusqu’au Playoffs, avec l’aide d’un T-Mac blessé, d’un Alston rouillé et d’un Yao toujours trop mou, l’équipe n’a pas de leader, pas d’envie, et l’arrivée de Ron Artest ne risque ni de discipliner le groupe ni de le tirer vers le haut.

Par contre, nous sommes tous d’accord pour voir les Blazers en Playoffs cette année ! La génération biberon (ils ont à peu près mon âge) de coach McMillan nous a régalé l’an dernier et elle bénéficie désormais des apports de Greg ‘’The father of LeBron James’’ Oden qui va enfin faire sa saison de rookie, du Frenchie Nicolas Batum, et de Rudy Fernandez qui avait claqué un dunk inoubliable sur Dwight Howard en finale des derniers J.O.

Si je n’ai pas cité plus haut les Mavericks et les Suns, c’est parce que ces deux équipes ont selon moi laissé passer leurs chances ces dernières années au bénéfice des Spurs et des Heat. Donc, malgré leurs joueurs talentueux, on va arrêter de faire comme chaque saison depuis 7 ans, et dire que ce sera peut-être l’année des Suns, ou celle des Mavericks, car ce ne sera pas le cas.

Je vous donnerai bien mon avis sur les Warriors ou les Clippers, mais je ferai mieux de passer à la Conférence Est : Qui perdra contre les Hornets ou les Lakers en finale ? Je ne me prononcerai pas avant d’avoir vu les 20 premiers matchs de saison régulière. Rassurez-vous, il n’y aura pas de changements révolutionnaires, le dernier carré sera similaire.

Cela dit, c’est quitte ou double pour les tenants du titre, les Celtics. Effectivement, l’équipe a été bâtie pour des résultats à court termes, et quel résultat ! Grâce aux arrivées conjuguées des expérimentés Ray Allen, Kevin Garnett et Sam Cassel, l’équipe est passée de la dernière à la première place de la conférence en une seule saison. Et maintenant ?

D’une part, ce groupe avait une mission et se battait à chaque match pour l’accomplir ; aujourd’hui la bataille remportée, que reste t-il de cette envie, symbolisée par Garnett ? Ils ont désormais réussi l’accomplissement de toute une carrière et on peut légitimement se demander s’ils ont assez de force pour se remettre au travail. D’autre part, le talent est toujours là, défendre son titre est un gros challenge et comme il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion, on peut espérer que l’ambition des joueurs de Boston soit à la hauteur de leur valeur.

Les autres candidats à la place de finaliste seront les mêmes que l’an dernier : les Magics, les Cavaliers de LeBron James et les inamovibles Detroit Pistons. Les outsiders qu’on aimerait voir briller sont les 76ers et les Wizards.

Les Sixers de Philadelphie ont fat signer Elton Brand, une valeur sûre dans la raquette. S’il arrive à s’entendre avec André Iguodala et à se fondre dans le collectif, l’équipe confirmera son excellente fin de saison dernière. En ce qui concerne les Wizards, ils ont réussi une bonne saison sans leur leader, Gilbert Arenas. S’il se remet enfin de ses blessures, l’équipe sera au rendez-vous, à coup sûr, pour enfin battre les Cavaliers. Gilbert, si tu lis cet article, on compte sur toi.

lundi 20 octobre 2008

Gilles Simon : un champion à ne pas découvrir

Depuis 2004, nous avions l’habitude de voir Roger Federer sur le haut du pavé du tennis mondial et écraser toute concurrence. En cette saison 2008 nous avons donc assisté à un moment important : le changement du numéro un !
Voilà quelque chose de rare, un évènement ces dernières années.

Mais, ce qui peut arriver de plus rare encore, c'est qu'un joueur sur lequel personne n'oserait miser, parvient à battre deux numéros un mondial différents la même année, Federer d'abord puis Raphael Nadal. De qui parlons-nous ? Bien sûr, de Gilles Simon. Tour à tour il bat Roger en Juillet dernier, même si sa forme n'était pas au top, la performance est tout de même là, puis Nadal qu'il bat chez lui, à Madrid, pas plus tard que Samedi dernier. Dans ce match épique, Gilles Simon nous montre toutes ses qualités, toutes celles qui caractérisent un grand champion. Talent, courage, endurance, intelligence, bonne gestion de la montre, puissance et technique, chance... tout y est. Certes il ne bat pas Nadal sur terre battue, à Roland Garros, là où il semble intouchable, mais qui sait ?



Mais au fait qui est Gilles Simon ?



Beaucoup l’ont découvert lors de ce fameux match victorieux en milieu d’année contre Roger mais quand on suit un peu le tennis on sait que Gilles Simon est présent dans les 200 premiers mondiaux depuis fin 2004 et ne cesse de progresser depuis. Il a évolué et progressé donc dans l’ombre de ce que l’on a appelé la nouvelle génération du tennis Français avec Richard Gasquet, Paul Henri Matthieu puis ensuite plus récemment Jo Wilfried Tsonga, Gaël Monfils ou encore Mickael Llodra pour les plus médiatisés. Tous ces joueurs ont un point commun : ils sont tous dans le top 50 du tennis et ont déjà fait un « gros coup ».


Mais alors pourquoi le grand public ne connaît pas Gilles Simon ?


Car il garde et cultive une unique différence à savoir avec les autres Français : la non médiatisation et le besoin de passer inaperçu. Il déclarait encore récemment qu’il faisait tout pour éviter la mise en exposition par les médias alors qu’il va se retrouver comme étant la meilleure chance Française de participer au Masters en fin d’année. Tous les autres Français cités précédemment ont eu leur « moment de gloire » derrière lequel on les attend un peu plus au tournant et qui augmente la pression. C’est exactement l’inverse que recherche Simon et c’est pourquoi il faut qu’il continue à se concentrer uniquement sur ses performances vu que c’est ce qu’il lui a permis en moins de 3 ans de passer de la 150e place mondial à une chance de finir dans le top 10 à la fin de l’année.



On a peut être trouvé notre futur grand champion du tennis français, et pour l'aider il faut continuer à le laisser dans l'anonymat.

dimanche 12 octobre 2008

Victoria Concordia Crescit

Qui est en tête de la premier league après 7 journées ?

Chelsea et Liverpool, en présentant des bilans similaires : 5 victoires et 2 matchs nuls.

Manchester United et Arsenal sont-ils à la traîne ?

Pas tant que ça. Les deux équipes balbutient leur jeu depuis le début de championnat, mais les anglais n’ont joué que 7 journées, et elles sont encore proches au classement.

Le ‘’Big four’’ va-t-il occuper la tête pour la 4ème année de suite ?

Fort possible ! En effet, ces 3 dernières saisons, Chelsea et Man Utd ont monopolisé les deux premières places pendant que Liverpool et Arsenal briguaient la 3ème et la 4ème. Le ‘’Big Four’’ était aussi devant en 2003-04, mais la saison 2004-05 fait exception à cause d’un infime détail : Everton a soufflé la 4ème place à son grand rival Liverpool cette année là, quelle joie pour les Toffees !... à un détail près, Liverpool FC a gagné la ligue des champions cette même saison.

Ainsi, les saisons se suivent et se ressemblent, outre-manche, sans qu’on s’y ennuie pour autant puisque le suspense et le spectacle y perdurent.

Quel champion pour cette année ?

Chelsea FC. Même si les concurrents vont monter en puissance, je pense qu’ils ont la meilleure alchimie cette année, ils sont propres en défense et surpuissants en attaque. J'espère avoir tort sur ce coup, je ne suis ni un fan de Terry et Lampard, ni des pétrodollars du patron.

En ce qui concerne Arsenal, je considère qu’ils ont le meilleur effectif et que s’ils ne sont pas dangereux en Premier League, c’est pour une bonne raison : ils vont gagner la coupe aux grandes oreilles en 2009, c’est dit ! Enfin, la consécration pour Arsène Wenger, Kolo Touré, Adebayor et compagnie…. Tiens, un dernier pronostic tant que j’y suis, Aston Villa dans le Top Four à la fin de la saison ! Gardez un œil dessus.

En France, les saisons se suivent et se ressemblent aussi : ‘’Qui ne saute pas n’est pas lyonnais !’’, Govou avec les cheveux rouges, Cris avec le crâne bleu, etc… Et bien sachez une chose ! L’OL sera encore champion cette année, et oui, ça va faire 8 ans bientôt…

Qui sont leurs dauphins en championnat ?

Toulouse. Je ne pense pas qu’un lion ait peur d’un pitchoune. Oui, je sais, ça ne fait que 8 journées, l’OM n’est pas loin, etc… et bien vous pouvez appeler Pape Diouf de ma part pour lui dire qu’il attende encore un peu, et tant que votre téléphone est sous la main, dites à JM Aulas que son équipe n’est pas au niveau européen et qu’elle ne passera toujours pas les 8èmes de finale de la C1, et embrassez le de ma part de Los Angeles. La victoire croît dans l'harmonie.

lundi 6 octobre 2008

Coupet Decalé !

Après Florent Malouda, c’est au tour de Gregory Coupet de remplir le dossier Domenech. Notre cher ancien gardien numéro un (qui n’a jamais été brillant pendant un tournoi international) fustige l’ô combien polémique Raymond Domenech a propos de sa communication. « Il le dit avec ses mots, avec sa communication (...) Celle-ci s'apparente en réalité à un jeu malsain de sa part ».

Rappelons donc une des déclarations de notre ami Coupet qui avait avec le plus grand sérieux du monde dit qu’il aurait arrêter au moins un penalty lors de la séances de tirs au but du dernier mondial. Une déclaration loin s’en faut vaniteuse et prétentieuse qui n’est donc elle-même pas du tout malsaine.

Les critiques de Coupet continuent ensuite à propos de l’éviction de « seulement » le médecin et l’attaché de presse après le fiasco de l’euro. « Donc, on a été bidon au Championnat d'Europe à cause du docteur et du chargé des relations avec la presse... C'est une honte».

Si nous résumons, l’Euro n’a évidemment pas été un fiasco qu’à cause de ces deux personnes mais bien par les personnes de premier plan. Il s’agit donc de Raymond Domenech…ah oui et peut être des 22 personnes appelées joueurs de football professionnels présents sur le terrain.

Il serait de bon ton de rappeler à notre ami Gregory Coupet qu’il était présent à cet euro, si si, et qu’il est vrai que l’on ne l’a hélas vu que sur les magnifiques buts encaissés contre les Pays bas et l’Italie…

Avant de critiquer après coup un homme déjà détesté par les ¾ de la France si ce n’est plus ; je n’ai pas entendu Mr Coupet effectue son mea culpa…a bon entendeur.

Au fait, déclaration de F.Barthez après l’Euro « Sur les 6 buts encaissés par la France, j’en aurais arrêté un … » Et qu’à fait Greg ce week-end avec l’Atlético ? Il a encaissé 6 buts…

lundi 29 septembre 2008

Fin de la F1 pour Bourdais ?

Sébastien Bourdais, pilote français de 29 ans, est arrivé en Formule 1 cette année grâce à ses 4 titres consécutifs en Champ Car de 2004 à 2007, et ses diverses expériences plutôt convaincantes dans les 24h du Mans ou les 500 miles d'Indianapolis. Il a donc décroché une place dans la Scuderia Toro Rosso une sorte de réserve de l'écurie Red Bull Racing.

On attend donc assez logiquement que Sébastien fasse 2 ou 3 exploits et essaye de faire briller le pilotage français en F1. L'objectif de début d'année est simple, faire mieux que son co-équipier Sébastien Vettel pour au moins n'avoir rien à se reprocher en fin d'année. Car on sait que en F1 les places sont chères et le minimum pour au moins espérer garder sa place et d’être le meilleur dans son équipe. Il fait un premier Grand Prix spécial ou il est contraint à l'abandon à 4 tours de l'arrivée alors qu'il était 4e pour être classé 7e à cause des abandons. Il a refait ce genre de performance récemment en Belgique en finissant 7e à cause des intempéries en étant 3e à quelques tours de l'arrivée. A part ces 2 GP, on ne peut pas trop s’emballer sur les courses de Sébastien.

Jusqu'à la mi-saison les Toro Rosso ne sont pas performantes et on peut départager Bourdais et Vettel seulement par rapport à leur place sur la grille, ce qui tourne légèrement à l'avantage de Sébastien à tous les GP.

Le tournant arrive à Monza, en Italie, où on sent que la Scuderia Toro Rosso tourne mieux depuis 3 ou 4 semaines, et va frapper un gros coup. Avant çà, Bourdais est très pessimiste en disant que le circuit n'est pas fait pour eux mais qu'il faudra quand même qu'il marque des points aux yeux de son écurie car il sent qu'il faut qu'il fasse des résultats pour prouver son talent. Il aurait mieux fait de se taire car Vettel devient le plus jeune pilote à faire une pole position de l'histoire, même si Bourdais finira 4e sur la grille. Malheureusement, notre Français finit le GP loin derrière et Vettel devient le plus jeune gagnant d'un GP de l'histoire, et prouve pour le reste de la saison qu’il est le plus fort des deux dans la Scuderia. Sébastien Bourdais aura plus que jamais besoin de prouver qu'avec la même voiture il peut faire aussi bien.

Hier à Singapour, nouveau mauvais point pour le Français, Vettel finit 6e des qualifs' alors que le Manceau ne passe même pas le premier pallier des qualifs' (Q1). Bourdais fera un GP terne en ne doublant que des adversaires sur erreur ou sortie de piste alors que son coéquipier restera dans le peloton de tête et finira même 5e.

Alors à moins d'un exploit notre seul représentant Français en F1 ne passera pas le marché des transferts.

lundi 22 septembre 2008

Mesdames, Messieurs, le tennis va bien.

Amis du lundi, appréciez ce constat, le tennis vit une période faste, une période heureuse, une période historique. En ce qui concerne le circuit WTA, la lutte pour la première place mondiale est très disputée et est actuellement occupée par Serena Williams, comme à la fin de la saison 2002. Elle a donc outrepassé quelques saisons mitigées, même difficiles, avant de recouvrir sa puissance de feu.

Mathématiquement, on peut considérer qu’il y a quatre autres prétendantes proches depuis le retrait de la dominatrice Justine Hénin. Les deux Serbes, Jankovic et la ravissante Ivanovic, qui ont successivement occupé la première place cette année, sont prêtes à profiter de la moindre baisse de régime de Serena. Les deux autres dauphines sont les russes Elena Dementieva et Dinara Safina, la sœur de Marat, qui tient une forme olympique.

Théoriquement, Maria Sharapova et Kuznetsova possèdent également les armes pour être au sommet de la hiérarchie, cela dit, elles ont fait preuve de moins de régularité que les précédentes. Outre ce puissant contingent russe, Venus Williams, moins en vue que sa sœur, est aussi capable de bonnes performances.

Pour le circuit ATP, je ne vais pas vous faire l’injure de présenter les déjà légendaires Federer et Nadal, et vous demande d’apprécier votre fortune, amateurs de tennis, d’être leurs contemporains. De plus, ils haussent le niveau de nombreux challengers qui ont les dents longues, Djokovic, Del Potro, Nalbandian, … Andy Murray dont le niveau extraordinaire de l’US Open laisse présager un grand avenir. Cette performance n’est pas sans rappeler celle de Tsonga, finaliste à l’Open d’Australie en début de saison.

Enfin, le tournoi final des Masters en novembre, à Shanghaï, s’annonce historique tant le niveau de jeu et le spectacle de la saison actuelle est impressionnant, les quatre premiers qualifiés sont Nadal, Federer, Djokovic et Murray… nous attendons les quatre autres (Davydenko ? Blake ? Ferrer ? Wawrinka ? Del Potro ? Roddick ?).

D’ailleurs, Arthur, mon neveu de 8 ans, pourtant plus qu’à l’aise balle au pied, vient de laisser tomber les entraînements de football pour se concentrer sur… la petite balle jaune. Et pour cause, mesdames, messieurs, le tennis va bien, les joueurs sont des gentlemen, le recours à l’arbitrage vidéo est possible, le jeu est spectaculaire, les stades sont pleins… retenez ce nom encore quelques années, Arthur Mannes.

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lundi 15 septembre 2008

David n'a pas connu...

Bon, OK, David Douillet est le plus grand judoka français de l'histoire et peut-être pas loin de l'histoire du judo avec 2 titres olympiques en 1996 et 2000 en catégorie lourds et plusieurs titres mondiaux et européens.

Là dessus, rien à dire, respect total devant du coup un de nos meilleurs sportifs français.

Après 2000 il va donc devoir gérer sa retraite sportive, il fait le choix de rejoindre Canal+ pour devenir consultant sportif comme beaucoup des champions français et c'est donc une bonne nouvelle car on aura la voix du plus grand pour parler d'un sport encore assez peu médiatisé. Il choisit en même temps de s'investir avec Bernadette Chirac dans l'association des ‘’Pièces Jaunes’’. Il va en quelques années devenir pour le grand public un mec sympa qui s'investit pleinement dans tout ce qu'il fait en grand champion qu'il est.

Outre quelques rumeurs de détournements de fonds l'année dernière, on le voit un peu pour tout et n'importe quoi dans des contextes sportifs ou non et du coup il devient un peu agaçant et on oublie un peu son parcours sportif.

Heureusement, les J.O arrivent et on sait qu'il sera pour une fois à sa place et on va rappeler qu'il fait partie de l'élite olympique. Tout commence par la cérémonie d’ouverture sur Canal + avec toute l'équipe de consultants presque tous champions olympiques et en tête de file David Douillet qui commente directement la cérémonie aux cotés des journalistes de Canal. La compétition commence avec principalement la Natation et avec tous les jours la venue dans le poste commentateur du Water cube de Douillet qui donne son avis en tant que "grand champion et spécialiste des J.O", bon ça va c'est sympa d'avoir l'avis d'un sportif qui parle d'autre chose que son sport.

Ensuite, on a le tennis où David vient donner son avis une fois par jour aussi, ok c'est sympa d'avoir l'avis de David Douillet sur le Tennis. Mais on a aussi l'escrime qui se distingue par les compétitions par équipe, et là encore il vient s'incruster pour venir dire qu'il verrait bien du judo par équipe, ‘’euh… OK David mais laisse nous regarder l'escrime et laisse les spécialistes en parler vu qu’on en voit tous les 4 ans. Ah non il commente la finale par équipe, remarque c'est sympa d'avoir l'avis d'un "grand champion et spécialiste des J.O".

Et l'athlétisme alors, quand même on va nous laisser regarder sans avoir l'avis de Mr David. Eh non on a le droit à l'analyse du grand champion qui dit qu’Usain Bolt est vraiment impressionnant... ‘’Ah ouais ! T'es sur ?’’

Bon j'en passe… mais en tout cas, ce cirque va se finir, évidemment, sur la cérémonie de clôture avec David, dit ‘’le gentil géant en kimono’’, en Maitre de Cérémonie du commentaire, ce qui n’est pas sa spécialité. Il n’y pas assez de journalistes en France, commentateurs, spécialistes, chroniqueurs… ça doit être ça.

Et ça doit aussi vouloir dire qu'il veut s'impliquer dans la politique ou trouver un nouveau job c'est pas possible et alors là on comprendrait son squattage permanent, mais même pas !

Heureusement les J.O sont finis, mais pas le sport. On retrouve à la rentrée sur Canal une nouvelle émission inspiré des "Spécialistes du Foot" à savoir les "Spécialistes Omnisports". Pour la première on a en consultants : Henri Leconte et Arnaud Di Pasquale pour le tennis, normal, Georges Eddy pour le basket, normal, 2 ou 3 consultants pour parler de chacun de ses sports, normal, et pour finir David Douillet pour donner son avis en tant que, et c'est véridique, "spécialiste du mental et grand champion"... Ca rime à quoi spécialiste du mental ? et depuis quand David Douillet va nous donner son avis sur le retour de Lance Armstrong ? Qu'il nous parle du Judo exclusivement et on sera déjà très content.

lundi 8 septembre 2008

Autriche 3 – 1 France

Score qu’on peut désigner de dommage pour les Bleus, qui espéraient légitimement mieux démarrer les qualifications pour la Coupe du Monde 2010, en Afrique du Sud. Effectivement, l’Euro 2008 peut être considéré comme un échec et Raymond Domenech, bien heureux d’avoir été reconduit dans ses fonctions, aurait aimé effacer ce souvenir. Il n’est pas sorti de l’auberge espagnole.

Nous pourrions même lui donner raison sur un point… son manque de confiance envers Philipe Mexès durant les dernières années. Mais même si il a raté son match de Vienne, nous ne nous abaisserons pas à ce jugement simpliste. Le sélectionneur a maintenant un argument pour ne plus titulariser le grand blond, mais pour nous, il reste un défenseur solide, un taulier au sein de l’AS Rome. Espérons pour lui que Raymond saura faire la part des choses.

Samedi soir, à coté de Mexès, se trouvait William Gallas, 31 ans, et loin d’être rassurant… d’ailleurs au vu de ses prestations récentes avec Arsenal, on peut se dire que les 3 buts encaissés contre l’Autriche ne sont qu’annonciateurs de nuages encore plus sombres. Et c’est bien là que le bas blesse ; mettre de côté Mexès et Gallas, OK, mais qui les remplace ? Boumsong, Escudé, Puygrenier ? On est loin de l’époque de Blanc-Dessailly et la défense, le point fort de l’équipe de France est aujourd’hui un vrai chantier. Courage Raymond...

dimanche 31 août 2008

Génération Kinder Pingouins

La saison NHL reprend dans 2 mois mais on sait que dans les sports américains les fameux "summer camps" sont primordiaux et une partie du titre se joue en ce moment même. C'est le moment où l'équipe comme dans les autres sports collectifs effectuent des transferts mais surtout décide quelles jeunes vont rejoindre l'équipe première.
Or en NHL l'effectif étant fourni, la réserve de joueurs en attente est énorme d'où l'importance de choisir les bons joueurs.

Je voudrais évoquer ici l'intersaison des "Pittsburgh Penguins" qui sont dans une situation un peu à part.
En effet dans la saison 2005-2006 ils finissent bon derniers la ligue nationale et profitent donc du 1er choix de la draft: Sidney Crosby rejoint les Pingouins et va les faire remonter en 2 ans vers les sommets.
Ce joueur est un génie et a seulement 21 ans est en train de devenir la prochaine énorme star de la NHL. De plus les dirigeants ont pris un risque en mettant à ses cotés d'autres jeunes joueurs talentueux mais sans grande expérience comme Evgeni Malkin, Jordan Staal, Ryan Malone ou Marian Hossa.
Le résultat est sans appel, l'année dernière les Pingouins finissent 3e la ligue et vont devoir céder en finale face aux Detroit Red Wings.
Voilà pourquoi Pittsburgh est dans une phase délicate, l'équipe regorge de talents mais a craqué en finale du en parti à un manque d'expérience car possède l'équipe la plus jeune de la NHL. Mais apparemment ils vont guérir le mal par le mal car ils comptent beaucoup sur un jeune qui a fait des merveilles en AHL ( American Hockey League, sorte de ligue 2 ) Luca Caputi. Sauf que cette fois-ci ils ont pris le soin de le faire jouer une saison entière en AHL avant de la faire signer en Avril dernier en pro en NHL.

La méthode est donc simple pour eux, ils veulent faire une équipe jeune qui d'ici 2 ou 3 ans deviendra la meilleure équipe avec un éventail d'une dizaine de joueurs talentueux qui se connaissent par coeur, tout en essayant de perdre le moins possible de ces jeunes joueurs.
Toute la difficulté étant de trouver le temps de jeu idéal pour un jeune sans expérience du haut niveau pour qu’il apporte un maximum.

Il faut donc souligner ce raisonnement qui est rare dans les sports collectifs et plus encore aux Etats-Unis, qui privilégie souvent une équipe faite de 2 ou 3 jeunes et plusieurs stars pour les entourer.

On pourrait comparer cette politique de jeunesse à celle de Arsène Wenger à Arsenal qui fait entrer ses jeunes petit à petit dans le grand bain pour les intégrer au haut niveau.

Si Cesc Fabregas pouvait soulever la ligue des Champions pendant que Sydney Crossby remporte la Stanley Cup on aurait une bien belle année, et cela pourrait bien être cette année.

lundi 25 août 2008

Un peu de globalité...

Les Jeux Olympiques sont terminés, nous avons bien vibré, mais comme dirait PPD, nous pouvons désormais « éteindre la télévision et reprendre une activité normale. »

Pour démarrer le bilan sportif, nous retiendrons quelques performances énormes comme celle de Michael Phelps, qui a accompli son rêve de remporter 8 médailles d’or sur ces jeux, 14 au total (notons qu’il a 23 ans et qu’il risque d’être présent à Londres dans quatre ans). Je ne pense pas oublier un jour les accélérations du grand Usain Bolt à qui nous avions réservé un article il y a quelques semaines. Pas plus que les coups d’éclats de ce week-end, l’or pour les handballeurs français et pour les basketteurs américains.

Plus globalement, le classement des médailles est assez surprenant puisqu’il détonne avec celui des dernières éditions et dont la tête semblait figée. Bonne nouvelle, alors !



Les chinois ont dominé les débats, à domicile ; ils ont mit fin à 12 ans de règne américain et ont bien prouvé qu’ils étaient présents dans de très nombreuses disciplines. La quatrième place pour la Grande-Bretagne est également une sacré performance qui signifie qu’il faudra bien compter sur eux à Londres, ou ils visent la 3ème place. Enfin, la Corée du Sud atteint la 7ème place et continue de progresser. En ce qui concerne la France, la 10ème place est un échec malgré les 40 médailles remportées. En effet, 7 médailles d’or n’est pas un chiffre à la hauteur des espérances et de la 7ème place qui était l’objectif raisonnablement fixé par Bernard Laporte.

Si vous vous amusiez à regarder les derniers classements des médailles sur Wikipedia, vous verrez que la hiérarchie n’est pas totalement bousculée mais qu’un nouvel ordre mondial est en route et que la bagarre pour figurer en haut de tableau est assez ouverte.

Petit coup de gueule pour terminer, parce que le chauvinisme a atteint son paroxysme. Tous les « live », toutes les chroniques et tous les résumés sont centrés sur les français. Pendant, l’année, c’est compréhensible de suivre en particulier le championnat de ligue 1, les tennismen français, les handballeuses françaises, mais ne peut-on pas rêver d’une trêve olympique basée sur un traitement plus légitime de l’information sportive ? Les Jeux Olympiques ont besoin de plus de globalité !

Pourquoi ne puis-je pas suivre la finale du saut en longueur, par exemple ? Ah, pardon, les chaînes de télévision diffusent le passage du français en Finn (« le finn est un dériveur léger monotype de compétition »). Déconnez-pas ! Il a fait le 7eme temps en série, il a une chance de médaille. Pensez à sa famille qui s’est réunie. OK ! Dans ce cas je me tais et j’attends… Non, il est trop lent, en plus il doit choquer contre les vents, je vais allumer la radio pour voir ce qu’il en est du saut d’Irving Saladino. Mince ! Moscato est en train de décerner une « pompe à vélo » à une nageuse qui pleure… Tant pis pour moi, et pour les autres, on est passé à coté de certaines épreuves malgré une couverture « globale ».

Le mieux pour Londres 2012, ça serait de donner les résultats d’abord, et dans un second temps faire un focus sur nos français. Parce que c’est bien de savoir que la française qui a fini 7ème en kayak s’entraîne aux Aldudes dans les Pyrénées mais j’aimerai bien savoir qui sont les 3 qui sont montées sur le podium.

Ainsi, nos athlètes les plus médiatisés (Manaudou, Estanguet, Riner, Diniz...) reviennent sans médailles, à cause de trop de pression due au chauvinisme exacerbé des journalistes ? Nul ne le sait. Mais je sais qu’entre chauvinisme et nationalisme il n’y a qu’un pas et j’ai beau me sentir français, je n’avais pas le sourire quand les chemises rayées du Blue Cargo ont chanté avec détermination la Marseillaise lancée par le DJ…

lundi 18 août 2008

Kelly Slater, l'extraterrestre !

Brève présentation:

Kelly Slater est né en 1972 en Floride et est le surfeur professionnel le plus titré de l'histoire pour faire court.

Pour un surfeur, deux solutions se présentent quand il arrive à un bon niveau:

- Continuer le free-surf en augmentant ses parutions dans les médias afin de se faire connaître et récolter des contrats en or par les marques spécialisées.

- S'inscrire sur des tournois afin de gagner sa vie de cette façon.

La compétition ultime est le WCT (World Championship Tour) où s'affrontent les 44 meilleurs surfeurs mondiaux sur 11 spots différents à travers la planète.

Kelly Slater va donc commencer sa carrière en gagnant le WCT à 20 ans en 1992 faisant de lui le plus jeune gagnant le l'histoire, et en 2006 il gagne son 8e titre à 34 ans faisant de lui le plus vieux gagnant de l'histoire.

Entre temps, Kelly a pris sa retraite entre 1999 et 2002 pour revenir en 2003 et reprendre son titre en 2005.

Jamais un surfeur n'a autant dominé son sport depuis que Kelly est arrivé, pour preuve, ses statistiques affolantes: 75 % de ses séries remportées et 38 victoires en championnat.

En débarquant en 1991, il est le leader de la "new school' et envoie les vieux briscards de l'époque directement à la retraite. Il devient omniprésent dans les médias, personne ne l'égale de 1994 à 1998. Il faudra attendre l'arrivée sur le circuit d’Andy Irons qui provoquera les plus beaux duels de l'histoire du surf.

Dans sa première période (avant la première coupure), il déteste perdre, est un compétiteur né et se met une pression folle, ce qui en fera le premier vrai grand champion à assumer et revendiquer son statut dans un sport qui se cherche une icône.

Pour son retour en 2003 il apparaît plus détendu, prenant beaucoup de risques en compétition comme si le résultat l'importait peu, mais il devient champion du monde 2 nouvelles fois en 2005 et 2006 annonçant à chaque fin d'année sa retraite définitive. Mais les premières vagues de l'année réapparues, il redevient Kelly l'extra-terrestre terrassant tout sur son passage.

En 2007, Mick Fanning arrive à stopper sa progression en devenant pour la première fois de sa carrière champion du monde. Cela à le don d'énerver Kelly qui revient cette année plus fort que jamais à 36 ans !

Sur les 6 manches disputées cette année Kelly en a déjà gagner 4 et est largement leader et s'inscrit comme grandissime favori pour le titre final.

Il va sûrement annoncer qu'il veut arrêter à la fin de l'année ou voir si il se sent encore en forme pour continuer mais personne n'ose imaginer un WCT sans Kelly quand on voit ce qu'il est capable de faire cette année par rapport à ses concurrents, il est tout simplement dans un autre monde et réalise des manœuvres que certains n'osent même pas imaginer sur des vagues de 2 mètres alors que lui les réalise sur son mauvais pied, dans 4 ou 5 mètres.

Enfin, son sponsor lui a promis 10 millions de dollars si il atteint les 10 titres tout rond, ça devrait le convaincre de se mettre à l'eau encore une année de plus.

lundi 11 août 2008

Le retour de Ronnie

En mai dernier, suite à une batterie de tests physiques, l’information filtre d’un laboratoire catalan que Ronaldinho est inapte à jouer au haut niveau et donc à poursuivre sa carrière. Une bien triste nouvelle qui ne surprend pas trop les Barcelonais. En effet, depuis le début de la saison, il semblait que Ronnie passait plus de temps à danser et à boire en boîte qu’à tirer des coups francs à l’entrainement.

Il est moins en forme physiquement, techniquement et par conséquent, il devient le bouc émissaire des mauvais résultats du Barça, le torchon brûle entre le joueur et le coach, Frank Rijkaard, mais également avec les supporters blaugrana. Ainsi, sa énième blessure, intervenue au mois d’avril, sonne la fin de l’ère Ronnie au sein du FC Barcelone. Effectivement, cela fait maintenant un mois que Ronnie a signé au Milan AC, club qu’il rejoindra après les Jeux Olympiques.

L’histoire retiendra de son passage au FCB, les 2 titres de champion d’Espagne (2005,2006) la coupe aux grandes oreilles, la C1, en 2006 et de nombreuses distinctions personnelles, en particulier le titre de ballon d’or 2005. Ce palmarès montre que le public à la mémoire souvent bien courte, car avant cette saison noire, le monde entier a salué le joueur comme un génie, un des meilleurs dribbleurs de tous les temps, digne descendant de Pelé ou encore Zico. Il a été le meneur de jeu incontestable de l’équipe grâce à certaines actions mémorables, et une palette technique infinie ; lors du classico, il avait fait gagner son club face au Real Madrid grâce à un doublé et avait été applaudi par Santiago Bernabeu, fait exceptionnel pour un joueur Barcelonais.

Aujourd’hui âgé de 28 ans, va-t-il être capable de retrouver son meilleur niveau ? Bien sûr ! Il a été humilié, blessé, mais il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion. Le challenge est de taille, c’est une nouvelle ère qui démarre pour lui, qui débarque chez les vieux du Milan AC dont le recrutement minimaliste est unanimement critiqué.

Pour l’instant, Carlo Ancelotti a de quoi être optimiste, Ronaldinho a perdu du poids, expose un large sourire et a marqué 2 buts hier avec la nouvelle génération brésilienne qu’il chaperonne actuellement dans l’empire du Milieu. Les dés sont jetés et le joueur a toujours des détracteurs qui souhaitent qu’il se plante, mais moi, non. Pourquoi ? Parce que j’apprécie le beau jeu, les flip-flaps, les passes aveugles, et certaines soirées qui ne s’oublient pas, comme celle du 9 mars 2005, celle d’un des duels Chelsea – Barcelone..


lundi 4 août 2008

Paris, 7 Juin 2009

Nous sommes début Juin 2009, il fait 27°, et la finale du tournoi de Roland Garros opposant le numéro 3 mondial, Roger Federer au tout nouveau numéro 1 mondial Novak Djokovic va démarrer dans quelques minutes. Et pour l’un des deux c’est peut-être le match le plus important de sa carrière et une chance à ne pas laisser passer.

Pour mieux comprendre la situation il faut revenir à la fin de l’été 2008 ; Roger Federer vient une nouvelle fois d’encaisser une défaite dans cette saison 2008 cauchemardesque pour lui, mais cette fois il a provoqué la perte de son trône de numéro 1 mondial détenu depuis 235 semaines.

C’est Rafaël Nadal qui devient alors le nouveau prince du tennis mondial et cela après un début de saison incroyable avec un doublé Rolland Garros-Wimbledon en battant deux fois Roger en finale.

Roger Federer avait annoncé en début d’année 2008 que son seul objectif était de gagner les JO à Pékin mais sa saison en demi teinte l’a affecté et pour un champion comme lui, la confiance nécessaire pour un gros tournoi et trop importante et il se fera éliminer en demi-finale par le futur gagnant Novak Djokovic...

Il ne lui reste donc plus que l’US OPEN pour espérer sauver sa saison et avec un peu de chance récupérer sa place de N°1.

Mais on va assister à un double retournement de situation pendant ce tournoi à New York ;

- Roger Federer va perdre en 1/8 de finale contre son compatriote Wawrinka et donc conclure une saison noire avec aucun titre du Grand Chelem,

- Mais surtout, Rafaël Nadal va se blesser très gravement à l’épaule dès le 2e tour, l’obligeant à s’arrêter pendant 1 an minimum.

Voilà donc Novak Djokovic qui se retrouve gagnant de l’US OPEN et qui revient à quelques centaines de points au classement ATP d’un grand champion en perdition et du tout nouveau numéro 1 contraint à l’arrêt.

Assez discret avant l’été, Novak va donc faire un triplé historique JO-US OPEN-MASTER, lui permettant de se retrouver à la première place mondiale en fin d’année.

Federer, lui, de son coté, décide après l’US OPEN de se concentrer sur sa saison 2009 et particulièrement sur ROLAND GARROS qu’il voudrait tant gagner avant de finir sa carrière.

Nous voici donc le dimanche de la 2e semaine de Roland Garros ce qui signifie le jour de la finale, avec d’un coté le serbe Novak Djokovic qui a su rester discret ces derniers mois derrière Roger et Rafael en attendant son heure et qui maintenant peut prétendre garder sa place un bon moment, et de l’autre le suisse Roger Federer qui vient de vivre sa pire saison sportive en terme de résultats et qui est a quelques heures de décrocher le tournoi qu’il manque à sa collection et pour une fois il ne devra pas affronter son grand rival Nadal.

Le score restera anecdotique, on ne retiendra que le résultat et le discours qui en suivra à savoir la victoire de Roger et son retrait dans la foulée du monde du tennis en déclarant « je laisse ma place aux jeunes, je ne veux plus leur voler la vedette »