lundi 29 novembre 2010

Deux sièges de plus...

Les spécialistes foot, canal football club, intérieur sport, les spécimens, onze d’Europe, et j’en passe… canal +, place forte et indéboulonnable du journalisme footballistique français multiplie les émissions et les portails de présentation pour les nombreux matches dont elle possède les droits. Si on peut reprocher à la chaîne un trop grand nombre de débats stériles agrémentés par Christophe du gâchis argumentaire, on ne peut nier les qualités du groupe canal + (incluant canal + sport et infosport) qui offre aux passionnés comme nous de grands matches en direct, une réalisation exceptionnelle et une pléiade de stars pour consultants (dirigeants, anciens joueurs et entraîneurs de niveau international). Aucune chaîne en France ne peut se vanter d'avoir une telle qualité de service et d'analyse sportive, n'en déplaise à tous les amoureux de Stade 2.

Leurs recrues, parfois surprenantes comme Pierre Menès, s’ajoutent progressivement à une pléthorique équipe de journalistes chapeautée par Cyril Linette. Les deux arrivées hivernales annoncées pour Janvier 2011 au sein de l’émission des Spécimens n’en sont pas moins originales, il s’agit de deux cumulards, Charles Villeneuve et Daniel Cohn-Bendit, réels personnages, à la fois écrivains, journalistes et passionnés de ballon rond avant tout. Ceci dit, on peut légitimement se poser la question de l’apport intrinsèque de Charles Villeneuve à l’équipe de canal ; producteur historique des émissions de type « Le droit de savoir » axées sur l’insécurité, il est devenu président du PSG à l’âge de la retraite. Cette superbe expérience n’aura pas duré un an. Si le dire coupable du Front National au second tour ou de Kezman au Parc des Princes serait faire un calomnieux raccourci, le dire innocent serait de l’amnésie. Il n'en reste pas moins qu'il a un carnet d'adresses et des relations triées sur le volet, ce qui lui permet de rebondir exactement où il veut. Sacré CV ce C.V.

Cependant, celui dont la nomination a causé le plus de réactions est Cohn-Bendit en raison de sa si abstraite étiquette de politicien. Fort de résultats probants et d’un électorat grandissant avec son parti moderne Europe Ecologie, il a également participé à 93% (source : Wikipédia) des sessions du parlement européen en tant que député ces cinq dernières années. Si une polémique est née dans les journaux, le cumul des fonctions (et des salaires) en est la majeure raison mais le principal intéressé se défend évidement de délaisser la politique pour des activités plus futiles, "on n'est pas député européen dix jours d'affilée, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On peut aussi lire des livres et voir des matchs de football."

Vous savez comme moi que Danny le rouge, fort de 40 ans de politique, n’en est pas à sa première polémique ; provocateur, il est même de ceux qui devancent les médias, y faisant des apparitions habiles plutôt que de les subir. Ainsi, ce n’est pas une poignée de critiques qui va faire trembler l’iconoclaste ; n’oublions pas que nous traitons d’un citoyen allemand, né juif en France en 1945, devenu orphelin à dix-huit ans ! Sans faire de rétrospective trop politique du leader soixante-huitard, on le sait d’une part, capable d’écarter toute adversité et d’autre part d’apporter un point de vue brillant à la table des Spécimens par son phrasé adroit et ses connaissances footballistiques (auxquelles on peut ajouter une expérience du commentaire outre-Rhin).

Suite à sa jeunesse anarchiste, puis communiste, avant d’être devenu écologiste, voir Cohn-Bendit disserter du football, économie mondiale fortement marquée par le capitaliste soulève aussi la question de ses valeurs. Sont-elles celles d’un caméléon ou d’un opportuniste ?

A soixante-cinq ans, il essaye sans doute de se reconvertir, à défaut de prendre une retraite trop calme pour le rebelle qu’il est de naissance. Un temps apatride, révolutionnaire inspiré, on le voit mal végéter dans un canapé moelleux pour regarder les émissions de l’après-midi alors qu’il a l’opportunité d’être pleinement de celles de la soirée. En tant que prochaine étape de sa nouvelle carrière, Daniel Cohn-Bendit se lance dans la réalisation d’un film ayant pour cadre la coupe du monde au Brésil et la passion qu’à ce pays pour le football, prometteur.

Nous voilà rassurés, Messieurs Villeneuve et Cohn-Bendit connaissent le football et seraient même des passionnés, mais quelle est leur légitimité sur la chaîne qui ne recrute que des connaisseurs ayant évolués dans le milieu du sport ?

En attendant 2014… nul doute que Monday Sport aura un œil sur la rentrée sportive de la chaîne cryptée, bien que l’information et l’analyse sportive laissent parfois leurs places à l’autocongratulation parisianiste. Parce que réellement, qui paye pour avoir l'avis de Charles et Daniel ? Qui pourra replacer dans ses débats sportifs, "selon Daniel Cohn Bendit, Lisandro serait meilleur dans l'axe" ? Recrutement de rêve ou idée conne ? Passionnés de football ou bandits médiatiques ? Chers lecteurs, il existe toujours un espace pour vos idées neuves et vos commentaires. A ceux qui s’attendaient à un jeu de mots sur les Verts stéphanois, ils ont frappé à la mauvaise porte et devront attendre Janvier. Prends ça Paganelli !

lundi 22 novembre 2010

La France dans de Llodra

Bonjour. Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010 dans la Belgrade Arena en Serbie, l'une des plus grandes et modernes salles de sport en Europe. A 18h, il fait autour de 0° dehors. Contraste à l'intérieur où l'ambiance est bouillante et pour cause, la Serbie est à quelques heures de décrocher une première coupe Davis ! Une première historique pour ce pays tout neuf (la Serbie en tant que telle existe depuis juin 2006 et l'indépendance du Monténégro). Face à eux, l'équipe de France, en route elle pour un dixième succès dans la compétition presque vingt ans après l'exploit de la bande à Noah.

Il y a deux points partout.

La Finale a commencée Vendredi dans une Belgrade Arena, comme prévue, survoltée et pleine comme un œuf. En l'absence de Tsonga, blessé, Novak Djokovic n'a fait qu'une bouchée de Gilles Simon, tétanisé par l'enjeu et la pression de l'événement. Gaël Monfils a ensuite pu se nourrir de cette ambiance qu'il aime tant pour ramener les équipes dos à dos grâce à sa victoire contre Janko Tipsarevic.

Fin de la première journée, le niveau de jeu est excellent et le suspense reste entier. Depuis l'annonce de cette Finale, il y a une certitude, c'est que la France a un meilleur Double pour la journée du Samedi. Effectivement, la paire Llodra-Clément ne déçoit pas et permet aux hommes de Guy Forget de se coucher samedi soir en ayant mis la balle dans le camp Serbe. Tout se jouera dimanche, comme prévu.

L'affiche de cette Finale est le quatrième match, Novak Djokovic contre Gaël Monfils. Les deux joueurs sont survoltés, déchainés. Chaque point est une lutte ; chaque jeu gagné, une explosion de joie ou d'encouragement ; la tension est palpable. Gaël joue avec le public qui le siffle copieusement mais il adore ça. Nole joue avec le public qui lui rend bien et il adore ça. Le Serbe n'a pas le droit de perdre chez lui, il le sait, et malgré la pression en début de match, il surclasse Gaël nous permettant un dernier match qui s'annonce forcément historique.

Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010, il est 17h. Guy Forget annonce que pour la dernière rencontre, il va aligner Mickaël Llodra pour affronter Janko Tipsarevic. Llodra, le spécialiste du double, l'attaquant perpétuel, le fan du PSG, le Ludovic Giuly de l'interview Tennistique, l'ambianceur de l'équipe. L'organisateur du BNP Paribas à Paris ne tarissait pas d'éloges à son égard il y a quelques semaines. Lui qui a bouclé une fin de saison en simple époustouflante est capable de battre n'importe qui sur le circuit mondial.

Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010, il est 18h. Guy Forget se met accroupi devant Micka pour lui donner quelques derniers conseils avant de commencer le match. Dans moins de 3h, Llodra aura brisé le rêve de plus de 20 000 Serbes dans la salle et plus de sept millions de Serbes à travers le pays. Excellent.

lundi 15 novembre 2010

Pas du Pipeau

A ceux qui ont passé leurs quinze dernières années à suivre les plus grandes compétitions de football, éclipsez un instant votre rancœur. A ceux qui se sont pris la tête à deux mains quand Filippo Inzaghi a placé un plat du pied dans le petit filet opposé, regardez de l’avant. A ceux qui ont déjà eu leurs espoirs brisés par la Squadra Azzura, la Juventus ou le Milan AC, rendez hommage, ne serait-ce qu’un lundi donné, à un tueur racé, un renard des surfaces, un raptor véloce qui n’a pas encore griffé sa dernière proie.

Suite à sa blessure en début de semaine, les médecins milanais ont déclaré qu’Inzaghi souffrait de lésions au ménisque et au ligament antérieur croisé et qu’il devait subir une opération provoquant six mois d’absence des terrains. Cette période nous amène au mois de mai, aux quatre dernières journées de Série A et à une très hypothétique finale de C1. Autant vous dire que l’opportunité de le revoir marquer des buts semble compromise, d’autant plus que notre ami transalpin a 37 ans et est en fin de contrat au Milan AC.

Mais nous parlons bien de Filippo Inzaghi, un attaquant au mental exceptionnel qui a déjà passé de longues saisons à se battre contre les concurrents et les multiples blessures et toute idée préconçue sur un potentiel départ à la retraite ne pourrai lui être appliquée. En s’adressant aux supporters Rossoneri, il a déjà annoncé qu’il serait de retour. D’ailleurs, 37 ans, au Milan AC, c’est encore jeune, non ?

Effectivement, bien que la génération des quarantenaires ayant remporté la Ligue des Champions en 2003 et 2007 se renouvelle, nous avons toujours affaire à une pléiade de brillants trentenaires, leaders en Italie à l’heure actuelle et vainqueurs du derby face à l’Inter. Une longévité due à un collectif exemplaire et à des infrastructures inégalées. Le Milan Lab. est le centre médical le plus high-tech d’Europe, il offre un suivi personnalisé de chaque joueur grâce à des logiciels by Microsoft, des partenariats avec les plus grands centres de recherches internationaux et est un fin mélange de technologie, de psychologie et d’électronique. Oui, c’est pour cette raison qu’ils courent toujours aussi vite.

Pour en revenir à notre anti-héros, il a démarré sa carrière professionnelle en Série B à Piacenza, où il était né dix-huit ans auparavant. On lui demande de faire ses preuves en Série C, ce qu’il fera au cours d’une saison à Leffe (non, pas la bière) avec 13 buts en 21 apparitions. Il passera les deux saisons suivantes à l’Hellas Vérone et à Piacenza où il fera définitivement ses preuves en tant que buteur d’avenir. Il est engagé par Parme en 1995 mais y passera une saison difficile, gêné par une blessure. Son envol se réalisera réellement la saison suivante, à l’Atalanta de Bergame. Le club finira la saison à l’inespérée dixième place d’un championnat qui vient d’élire Pippo Inzaghi, meilleur jeune de l’année – il en est aussi le meilleur buteur avec 24 réalisations en 33 matchs. De nombreux clubs se disputent alors l’espoir, qui signera à la Juventus ou il sera enfin entouré de joueurs de rayonnement international, en particulier Zidane et Del Piero. Ce transfert coïncide avec sa première sélection avec l’équipe d’Italie. Pour la petite histoire, Bergame a été relégué en Série B la saison suivante.

Il restera au club quatre saisons (comme son illustre compatriote Vivaldi) durant lesquelles il formera un duo redouté avec Del Piero. La planète connait désormais Filippo, ainsi que son frère Simone (Lazio de Rome) déjà à Rome à l’époque. On retiendra moins les titres qu’il a gagnés à Turin (une Supercoupe d’Italie, une coupe Intertoto et un titre de champion d’Italie lors de sa première saison) que ses statistiques devant les cages : 57 buts en Série A et 19 buts en 28 matchs de coupe d’Europe ! La vieille dame le remplace par Trezeguet et le Milan AC achète Super Pippo pour 41 millions d’Euros.

Il porte les couleurs de l’équipe lombarde depuis dix ans et s’y est forgé la réputation qu’on lui connaît ; celle d’être toujours bien placé pour marquer des buts décisifs, en tant que titulaire ou remplaçant. Il affole aussi les compteurs comme lors de sa deuxième saison : 17 buts en championnat et un titre de meilleur buteur de la Ligue des Champions avec 12 buts en suppléant parfaitement la blessure d'Andreï Chevtchenko et permettant ainsi au Milan AC de décrocher sa sixième Ligue des Champions.

Inzaghi fête ses trente ans et va malheureusement subir des blessures en chaîne : il est victime d’un traumatisme crânien puis d’un claquage au mollet fin 2003. Il se fracture la cheville gauche et doit subir une double opération en avril et novembre 2004 ; il se fracture ensuite la main et est victime d’une tendinite au genou. Vous devinez que ses statistiques prennent un coup d’arrêt d’environ deux saisons. En 2005-2006, il démontre qu’il a un mental à toute épreuve avec un retour au football de haut niveau par la grande porte ; il réalise une saison avec des statistiques d’un but marqué tous les deux matchs aussi bien en championnat qu’en ligue des champions. Comme à son habitude, il assassine aussi les espoirs des adversaires avec des doublés bien sentis ; en l’occurrence contre le Bayern en 8ème de finale puis contre Lyon, en quarts, fatal. Ils seront éliminés par le Barça mais seront de retour la saison suivante. Les vieux de la vieille rafleront le gros lot cette saison-là, avec six buts de Pippo en C1 dont deux en finale.

Aujourd’hui, en attendant son éventuel retour sur les pelouses, on ne peut qu’admirer le palmarès collectif et les records individuels de l’increvable (Wikipédia). Quelques jours avant de se blesser, il marquait deux buts contre le Real Madrid et devenait avec 70 unités le meilleur buteur de l’histoire de la coupe d’Europe ; il devenait aussi le buteur le plus âgé en Ligue des Champions. Pour les amoureux des statistiques, il est le seul joueur ayant marqué dans toutes les compétitions officielles qu’un joueur européen peut humainement disputer. En Série A, il détient aussi le record du nombre de triplés avec dix à son actif.

Si on demandait aux entraîneurs, et aux défenseurs, ils voteraient sans doute pour la retraite de Super Pippo et en guise d’épitaphe, Monday Sport lui offrirai les mots de l’élu Mourinho : « Milan peut jouer avec dix attaquants du moment que Pippo Inzaghi ne joue pas. S'il joue, ce sera plus difficile pour nous… »

lundi 8 novembre 2010

Un long dimanche sans médailles...

Depuis le jeudi 4 Novembre et jusqu'au samedi 13 Novembre se déroulent les championnats du monde d'Escrime à Paris dans le cadre fantastique du Grand Palais. Les épreuves individuelles se terminent ce lundi avant de laisser place aux épreuves par équipe toujours passionnantes.

Malgré le déficit de médiatisation de ce sport au cours de l'année, les championnats du monde (annuels) sont toujours un moyen de mettre en lumière ce sport historiquement assez favorable aux bons résultats Français. Cette année, l'organisation des Championnats dans notre pays nous donne le droit à des retransmissions en direct sur France Télévisions, la chaine de tous les sports.

C'était le cas hier après midi (Dimanche) avec un plateau digne des plus grandes retransmissions d'événements sportifs sur France Télé c'est à dire piloté par un présentateur quasi inconnu, accompagné d'un ancien champion très peu à l'aise à l'antenne (Brice Guyart), un retraité d'un autre sport venu donner son avis (Malia Metella), un représentant de la Fédération du sport en question qu'on ne présente qu'une fois en début de journée et qui monopolise la parole pour nous convaincre que l'Escrime est le nouveau sport qu'il faut pratiquer et des intervenants de la maison France Télé venant présenter leur reportage sur le Championnat du monde du niveau des reportages de Stade 2, c'est à dire inutile. Tout est donc réuni pour une bonne sieste dominicale, surtout qu'aucun Français ne dépasse les quarts ce jour là, en Fleuret, et qu'il va falloir s'extasier des exploits d'un Allemand de 27 ans avec un brushing hallucinant, Peter Joppich, qui devient quand même Champion du Monde pour la 4e fois depuis 2003.

Une sacré après-midi de sport pas si tranquille car marquée par l'arrivée d'un énième intervenant venu nous parler de la délégation Française Handisport. Celle-ci a déjà récolté quelques médailles contrairement aux valides qui avant la dernière journée individuelle aujourd'hui n'a pas obtenu une seule breloque. Mais il nous apprend surtout que dans la catégorie A des invalides, c'est à dire les athlètes avec équilibre du tronc, l'équité sportive n'est pas respectée. En effet, il avance que la plupart des podiums sont squattés par les nations asiatiques car ils sont dans la catégorie invalide avec un handicap mineur voir très mineur. Nous voyons par exemple la vidéo d'un Chinois, qui après son combat se lève de son fauteuil pour rejoindre les vestiaires. On apprendra que celui-ci avait seulement un problème à un doigt de pied. Après vérification, il s'avère que le palmarès de la première semaine chez les invalides est largement dominé par les Asiatiques. Alors triche ou détournement du règlement, il est évident qu'il y a un malaise et que l'agacement de l'intervenant sur France Télé était signe d'une vraie colère. Les Asiatiques pourront toujours se défendre en disant qu'ils respectent le règlement et que tous les athlètes en catégorie A sont tous contraint au même handicap à savoir le fauteuil. Maigre excuse quand on voit la nette domination de ces soit-disant invalides dans cette première semaine.

lundi 1 novembre 2010

Face à sa légende.

Celui qui a passionné l’Espagne pour la Formule 1 ne l’est pas pour rien ; depuis 2001, il a battu des records de précocité qui ont à leur tour été battus par Hamilton ou Vettel. Dans quinze jours, s’il est couronné champion du monde de F1, ce sera pour la troisième fois. Sommaire rétrospective.
Avant d’être repéré par Flavio Briatore, Fernando Alonso avait déjà marqué de son empreinte les compétitions junior de karting ainsi que le championnat de formule 3000, celui par lequel tous les grands pilotes français sont passés.

En 2005 et 2006, après avoir gravi les premiers échelons du monde de la Formule 1, il gagne ses duels face à Kimi Raikonen puis Michael Schumacher pour s’adjuger deux beaux titres de champion du monde avec Renault. L’année suivante, qu’il décidera de passer chez McLaren-Mercedes s’avérera moins fructueuse, puisque Raikonen termine la saison à 110 points contre 109 pour Alonso et son coéquipier Hamilton. Mais les raisons majeures de l’échec de 2007 sont les tensions entre l’espagnol et son coéquipier Lewis Hamilton et avec son écurie, affaiblie par un délit d’espionnage industriel. Quelques mois plus tard, Alonso retourne chez Renault et termine deux saisons 5ème et 9ème sur une monoplace affaiblie par les évolutions techniques et légales.

Pas de chance, ce pilote au fort potentiel et beau en plus était sur une dynamique lamentable, et n’allait peut-être pas devenir la légende annoncée. A moins qu’il ne fasse le bon choix, celui de séduire Ferrari et signer pour la quatrième écurie de sa carrière, une écurie latine et… légendaire.

Effectivement, 2010 annonce une résurrection avec la victoire à Bahreïn, du prologue de la saison actuelle ; sa première victoire depuis un an et demi. Le début de la saison a été difficile à cause d’irrégularités et de la concurrence des McLaren et des Red Bull mais les derniers Grand Prix ont fait de lui le favori au sacre. Alonso a remporté les courses à Monza, Singapour et en Corée du Sud depuis début septembre, il a encore fait preuve de mental, de maîtrise technique et a son destin en mains pour un troisième championnat du monde gagné.

Afin de confirmer cette réussite, il reste le Grand Prix du Brésil et celui des Emirats Arabes Unis à disputer. Webber, Hamilton et Vettel ne sont pas loin au classement général, mais c’est bien Alonso qui vient de prendre admirablement 133 points en sept courses. Pour peu qu’il reste quelques années chez Ferrari, en voici la nouvelle dynastie.