lundi 13 décembre 2010

Et si l'OM arrêtait de se plaindre de l'arbitrage?

Cette semaine encore Monday Sport s'associe à Respect et laisse une tribune libre à son rédacteur.
Retrouvez tous les articles de Respect ici : Respect.



Depuis samedi et sa victoire "volée" face à Auxerre, hypothétique victoire incertaine qui s'est transformée en nul effectif (1-1), l'OM crie sur tous les toits que les arbitres, du moins celui de la rencontre, M. Fautrel a fait un match de m..... Sans lui, l'OM (5ème) serait aujourd'hui sur le podium de la L1. Au lieu de ça, Marseille se retrouve à quatre points du leader lillois. Et là c'est le drame.

Samedi soir, Stéphane M'Bia fauche Julien Quercia qui s'en allait au but. L'arbitre désigne le point de pénalty et expulse le défenseur marseillais. Problème, la faute est en dehors de la surface et M'Bia n'est pas dernier défenseur.

"Les arbitres réfléchissent-ils à la portée de leurs décisions?" La question posée par Dassier mérite une réponse nette et précise. Clairement, non. Les arbitres ne réfléchissent pas à la portée de leurs décisions. Et pour cause, ils n'en ont pas le temps.

Vous imaginez M. Fautrel se dire : "Je ne vais pas exclure M'Bia car la semaine prochaine Marseille affronte Lyon et je vais les pénalyser" ? Il n'est pas certain d'ailleurs que M. Fautrel connaisse par coeur le calendrier des Marseillais. Et on comprendrait aisément qu'il s'en fiche. Il n'a pas besoin de ça pour bien arbitrer.

La sortie de José Anigo, directeur sportif de l'OM, est à ce titre inadmissible. "Jouer à 10 contre 12, c’est plutôt difficile. L’arbitre a fait un match contre nous : sur le penalty sifflé pour Auxerre, la faute commence à l’extérieur de la surface, ce qui devrait aussi nous éviter l’expulsion, sur Lucho le pénalty n’est pas sifflé par contre, et enfin beaucoup de petites fautes sont prononcées en notre défaveur".

L'arbitre a fait un mauvais match certes mais de là à dire qu'il était contre Marseille et donc pour Auxerre, il y a un pas...que franchit pourtant Anigo. De quelles petites fautes parlent-ils par ailleurs? De celles qu'on évoque seulement lorsqu'on ne gagne pas un match? Il est facile d'embrouiller les esprits en n'argumentant pas son propos.

André-Pierre Gignac s'est montré beaucoup plus explicite: "L'arbitre a eu des mots dérangeants... Il m'a dit qu'en deuxième mi-temps je ne toucherai plus de ballon car il me sifflera tout. Je l'avais un peu engueulé, c'est pour ça qu'il m'a dit ça..."

"Je l'avais un peu engueulé" dit Gignac. C'est-à-dire? La réponse de M. Fautrel était peut-être proportionnelle aux remontrances de l'attaquant olympien.

Gignac n'a-t-il pour autant plus touché de ballons en seconde période? L'attitude de l'arbitre à son égard a-telle évolué? Je n'en ai pas l'impression.

La saison dernière, selon les stats du vraiclassement.com, les erreurs commises par les arbitres envers l'OM se sont équilibrées puisque le classement LFP était le même que celui du site.

L'OM devrait donc davantage penser à jouer. A moins d'engager au prochain mercato, Caliméro.

lundi 6 décembre 2010

Bundesliga : Le Bayern est largué

Cette semaine Monday Sport s'associe à Prolongations et laisse une tribune libre à ces rédacteurs.
Voici donc un article de Pi.D, un des rédacteurs de Prolongations. Retrouvez tous leurs articles ici : Prolongations.

Dans un championnat allemand un peu fou, le Bayern s’est de nouveau incliné, hier, sur la pelouse de Schalke. Le finaliste de la Ligue des Champions 2010 ne sera pas champion d’Allemagne. Retour sur un début de saison catastrophe.



Titulaire pour la deuxième fois consécutive, Franck Ribéry n’a pas pu empêcher le club bavarois de sombrer (2-0) à Gelsenkirchen. Les performances du meneur de jeu restent en dents de scie depuis ses blessures à répétition au cours des 12 derniers mois. Pour ajouter un peu de piment à tout ça, sa relation avec le coach néerlandais Louis Van Gaal demeure tumultueuse. Ribéry réclame plus de temps de jeu au grand dam de son entraîneur autoritaire. Ce psychodrame permanent qui se joue à Munich contribue bien évidemment à la saison pitoyable que réalise le club bavarois. Septième à 14 points du surprenant leader Dortmund, le Bayern va devoir cravacher pour accrocher les places qualificatives en Ligue des Champions.

Un chantier énorme en défense

Pour expliquer cette déroute collective, il y a bien entendu plusieurs raisons. Les absences répétées de Robben et Ribéry, stars du Bayern 2009/2010 pèsent lourd. . Le chantier de la défense est énorme, avec Demichelis qui ne s’entend plus avec Van Gaal, Van Buyten qui est en pleine dépression et Badstuber qui à 21 ans est encore bien trop tendre. En clair, le mélange des générations ne prend pas et il y a comme un air de fin de cycle dans cette équipe. Si le Bayern demeure en course en Ligue des Champions et en coupe d’Allemagne, il y a une panne de moral qui risque d’être compliquée à surmonter. En attendant donc 2011 et des jours plus heureux, le Bayern va devoir se reconstruire et accepter de réaliser un vrai recrutement au mercato. On parle de Trémoulinas ou Corchia du Mans. On pensait plutôt à de grands joueurs…

Pi.D

lundi 29 novembre 2010

Deux sièges de plus...

Les spécialistes foot, canal football club, intérieur sport, les spécimens, onze d’Europe, et j’en passe… canal +, place forte et indéboulonnable du journalisme footballistique français multiplie les émissions et les portails de présentation pour les nombreux matches dont elle possède les droits. Si on peut reprocher à la chaîne un trop grand nombre de débats stériles agrémentés par Christophe du gâchis argumentaire, on ne peut nier les qualités du groupe canal + (incluant canal + sport et infosport) qui offre aux passionnés comme nous de grands matches en direct, une réalisation exceptionnelle et une pléiade de stars pour consultants (dirigeants, anciens joueurs et entraîneurs de niveau international). Aucune chaîne en France ne peut se vanter d'avoir une telle qualité de service et d'analyse sportive, n'en déplaise à tous les amoureux de Stade 2.

Leurs recrues, parfois surprenantes comme Pierre Menès, s’ajoutent progressivement à une pléthorique équipe de journalistes chapeautée par Cyril Linette. Les deux arrivées hivernales annoncées pour Janvier 2011 au sein de l’émission des Spécimens n’en sont pas moins originales, il s’agit de deux cumulards, Charles Villeneuve et Daniel Cohn-Bendit, réels personnages, à la fois écrivains, journalistes et passionnés de ballon rond avant tout. Ceci dit, on peut légitimement se poser la question de l’apport intrinsèque de Charles Villeneuve à l’équipe de canal ; producteur historique des émissions de type « Le droit de savoir » axées sur l’insécurité, il est devenu président du PSG à l’âge de la retraite. Cette superbe expérience n’aura pas duré un an. Si le dire coupable du Front National au second tour ou de Kezman au Parc des Princes serait faire un calomnieux raccourci, le dire innocent serait de l’amnésie. Il n'en reste pas moins qu'il a un carnet d'adresses et des relations triées sur le volet, ce qui lui permet de rebondir exactement où il veut. Sacré CV ce C.V.

Cependant, celui dont la nomination a causé le plus de réactions est Cohn-Bendit en raison de sa si abstraite étiquette de politicien. Fort de résultats probants et d’un électorat grandissant avec son parti moderne Europe Ecologie, il a également participé à 93% (source : Wikipédia) des sessions du parlement européen en tant que député ces cinq dernières années. Si une polémique est née dans les journaux, le cumul des fonctions (et des salaires) en est la majeure raison mais le principal intéressé se défend évidement de délaisser la politique pour des activités plus futiles, "on n'est pas député européen dix jours d'affilée, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On peut aussi lire des livres et voir des matchs de football."

Vous savez comme moi que Danny le rouge, fort de 40 ans de politique, n’en est pas à sa première polémique ; provocateur, il est même de ceux qui devancent les médias, y faisant des apparitions habiles plutôt que de les subir. Ainsi, ce n’est pas une poignée de critiques qui va faire trembler l’iconoclaste ; n’oublions pas que nous traitons d’un citoyen allemand, né juif en France en 1945, devenu orphelin à dix-huit ans ! Sans faire de rétrospective trop politique du leader soixante-huitard, on le sait d’une part, capable d’écarter toute adversité et d’autre part d’apporter un point de vue brillant à la table des Spécimens par son phrasé adroit et ses connaissances footballistiques (auxquelles on peut ajouter une expérience du commentaire outre-Rhin).

Suite à sa jeunesse anarchiste, puis communiste, avant d’être devenu écologiste, voir Cohn-Bendit disserter du football, économie mondiale fortement marquée par le capitaliste soulève aussi la question de ses valeurs. Sont-elles celles d’un caméléon ou d’un opportuniste ?

A soixante-cinq ans, il essaye sans doute de se reconvertir, à défaut de prendre une retraite trop calme pour le rebelle qu’il est de naissance. Un temps apatride, révolutionnaire inspiré, on le voit mal végéter dans un canapé moelleux pour regarder les émissions de l’après-midi alors qu’il a l’opportunité d’être pleinement de celles de la soirée. En tant que prochaine étape de sa nouvelle carrière, Daniel Cohn-Bendit se lance dans la réalisation d’un film ayant pour cadre la coupe du monde au Brésil et la passion qu’à ce pays pour le football, prometteur.

Nous voilà rassurés, Messieurs Villeneuve et Cohn-Bendit connaissent le football et seraient même des passionnés, mais quelle est leur légitimité sur la chaîne qui ne recrute que des connaisseurs ayant évolués dans le milieu du sport ?

En attendant 2014… nul doute que Monday Sport aura un œil sur la rentrée sportive de la chaîne cryptée, bien que l’information et l’analyse sportive laissent parfois leurs places à l’autocongratulation parisianiste. Parce que réellement, qui paye pour avoir l'avis de Charles et Daniel ? Qui pourra replacer dans ses débats sportifs, "selon Daniel Cohn Bendit, Lisandro serait meilleur dans l'axe" ? Recrutement de rêve ou idée conne ? Passionnés de football ou bandits médiatiques ? Chers lecteurs, il existe toujours un espace pour vos idées neuves et vos commentaires. A ceux qui s’attendaient à un jeu de mots sur les Verts stéphanois, ils ont frappé à la mauvaise porte et devront attendre Janvier. Prends ça Paganelli !

lundi 22 novembre 2010

La France dans de Llodra

Bonjour. Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010 dans la Belgrade Arena en Serbie, l'une des plus grandes et modernes salles de sport en Europe. A 18h, il fait autour de 0° dehors. Contraste à l'intérieur où l'ambiance est bouillante et pour cause, la Serbie est à quelques heures de décrocher une première coupe Davis ! Une première historique pour ce pays tout neuf (la Serbie en tant que telle existe depuis juin 2006 et l'indépendance du Monténégro). Face à eux, l'équipe de France, en route elle pour un dixième succès dans la compétition presque vingt ans après l'exploit de la bande à Noah.

Il y a deux points partout.

La Finale a commencée Vendredi dans une Belgrade Arena, comme prévue, survoltée et pleine comme un œuf. En l'absence de Tsonga, blessé, Novak Djokovic n'a fait qu'une bouchée de Gilles Simon, tétanisé par l'enjeu et la pression de l'événement. Gaël Monfils a ensuite pu se nourrir de cette ambiance qu'il aime tant pour ramener les équipes dos à dos grâce à sa victoire contre Janko Tipsarevic.

Fin de la première journée, le niveau de jeu est excellent et le suspense reste entier. Depuis l'annonce de cette Finale, il y a une certitude, c'est que la France a un meilleur Double pour la journée du Samedi. Effectivement, la paire Llodra-Clément ne déçoit pas et permet aux hommes de Guy Forget de se coucher samedi soir en ayant mis la balle dans le camp Serbe. Tout se jouera dimanche, comme prévu.

L'affiche de cette Finale est le quatrième match, Novak Djokovic contre Gaël Monfils. Les deux joueurs sont survoltés, déchainés. Chaque point est une lutte ; chaque jeu gagné, une explosion de joie ou d'encouragement ; la tension est palpable. Gaël joue avec le public qui le siffle copieusement mais il adore ça. Nole joue avec le public qui lui rend bien et il adore ça. Le Serbe n'a pas le droit de perdre chez lui, il le sait, et malgré la pression en début de match, il surclasse Gaël nous permettant un dernier match qui s'annonce forcément historique.

Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010, il est 17h. Guy Forget annonce que pour la dernière rencontre, il va aligner Mickaël Llodra pour affronter Janko Tipsarevic. Llodra, le spécialiste du double, l'attaquant perpétuel, le fan du PSG, le Ludovic Giuly de l'interview Tennistique, l'ambianceur de l'équipe. L'organisateur du BNP Paribas à Paris ne tarissait pas d'éloges à son égard il y a quelques semaines. Lui qui a bouclé une fin de saison en simple époustouflante est capable de battre n'importe qui sur le circuit mondial.

Nous sommes le Dimanche 5 Décembre 2010, il est 18h. Guy Forget se met accroupi devant Micka pour lui donner quelques derniers conseils avant de commencer le match. Dans moins de 3h, Llodra aura brisé le rêve de plus de 20 000 Serbes dans la salle et plus de sept millions de Serbes à travers le pays. Excellent.

lundi 15 novembre 2010

Pas du Pipeau

A ceux qui ont passé leurs quinze dernières années à suivre les plus grandes compétitions de football, éclipsez un instant votre rancœur. A ceux qui se sont pris la tête à deux mains quand Filippo Inzaghi a placé un plat du pied dans le petit filet opposé, regardez de l’avant. A ceux qui ont déjà eu leurs espoirs brisés par la Squadra Azzura, la Juventus ou le Milan AC, rendez hommage, ne serait-ce qu’un lundi donné, à un tueur racé, un renard des surfaces, un raptor véloce qui n’a pas encore griffé sa dernière proie.

Suite à sa blessure en début de semaine, les médecins milanais ont déclaré qu’Inzaghi souffrait de lésions au ménisque et au ligament antérieur croisé et qu’il devait subir une opération provoquant six mois d’absence des terrains. Cette période nous amène au mois de mai, aux quatre dernières journées de Série A et à une très hypothétique finale de C1. Autant vous dire que l’opportunité de le revoir marquer des buts semble compromise, d’autant plus que notre ami transalpin a 37 ans et est en fin de contrat au Milan AC.

Mais nous parlons bien de Filippo Inzaghi, un attaquant au mental exceptionnel qui a déjà passé de longues saisons à se battre contre les concurrents et les multiples blessures et toute idée préconçue sur un potentiel départ à la retraite ne pourrai lui être appliquée. En s’adressant aux supporters Rossoneri, il a déjà annoncé qu’il serait de retour. D’ailleurs, 37 ans, au Milan AC, c’est encore jeune, non ?

Effectivement, bien que la génération des quarantenaires ayant remporté la Ligue des Champions en 2003 et 2007 se renouvelle, nous avons toujours affaire à une pléiade de brillants trentenaires, leaders en Italie à l’heure actuelle et vainqueurs du derby face à l’Inter. Une longévité due à un collectif exemplaire et à des infrastructures inégalées. Le Milan Lab. est le centre médical le plus high-tech d’Europe, il offre un suivi personnalisé de chaque joueur grâce à des logiciels by Microsoft, des partenariats avec les plus grands centres de recherches internationaux et est un fin mélange de technologie, de psychologie et d’électronique. Oui, c’est pour cette raison qu’ils courent toujours aussi vite.

Pour en revenir à notre anti-héros, il a démarré sa carrière professionnelle en Série B à Piacenza, où il était né dix-huit ans auparavant. On lui demande de faire ses preuves en Série C, ce qu’il fera au cours d’une saison à Leffe (non, pas la bière) avec 13 buts en 21 apparitions. Il passera les deux saisons suivantes à l’Hellas Vérone et à Piacenza où il fera définitivement ses preuves en tant que buteur d’avenir. Il est engagé par Parme en 1995 mais y passera une saison difficile, gêné par une blessure. Son envol se réalisera réellement la saison suivante, à l’Atalanta de Bergame. Le club finira la saison à l’inespérée dixième place d’un championnat qui vient d’élire Pippo Inzaghi, meilleur jeune de l’année – il en est aussi le meilleur buteur avec 24 réalisations en 33 matchs. De nombreux clubs se disputent alors l’espoir, qui signera à la Juventus ou il sera enfin entouré de joueurs de rayonnement international, en particulier Zidane et Del Piero. Ce transfert coïncide avec sa première sélection avec l’équipe d’Italie. Pour la petite histoire, Bergame a été relégué en Série B la saison suivante.

Il restera au club quatre saisons (comme son illustre compatriote Vivaldi) durant lesquelles il formera un duo redouté avec Del Piero. La planète connait désormais Filippo, ainsi que son frère Simone (Lazio de Rome) déjà à Rome à l’époque. On retiendra moins les titres qu’il a gagnés à Turin (une Supercoupe d’Italie, une coupe Intertoto et un titre de champion d’Italie lors de sa première saison) que ses statistiques devant les cages : 57 buts en Série A et 19 buts en 28 matchs de coupe d’Europe ! La vieille dame le remplace par Trezeguet et le Milan AC achète Super Pippo pour 41 millions d’Euros.

Il porte les couleurs de l’équipe lombarde depuis dix ans et s’y est forgé la réputation qu’on lui connaît ; celle d’être toujours bien placé pour marquer des buts décisifs, en tant que titulaire ou remplaçant. Il affole aussi les compteurs comme lors de sa deuxième saison : 17 buts en championnat et un titre de meilleur buteur de la Ligue des Champions avec 12 buts en suppléant parfaitement la blessure d'Andreï Chevtchenko et permettant ainsi au Milan AC de décrocher sa sixième Ligue des Champions.

Inzaghi fête ses trente ans et va malheureusement subir des blessures en chaîne : il est victime d’un traumatisme crânien puis d’un claquage au mollet fin 2003. Il se fracture la cheville gauche et doit subir une double opération en avril et novembre 2004 ; il se fracture ensuite la main et est victime d’une tendinite au genou. Vous devinez que ses statistiques prennent un coup d’arrêt d’environ deux saisons. En 2005-2006, il démontre qu’il a un mental à toute épreuve avec un retour au football de haut niveau par la grande porte ; il réalise une saison avec des statistiques d’un but marqué tous les deux matchs aussi bien en championnat qu’en ligue des champions. Comme à son habitude, il assassine aussi les espoirs des adversaires avec des doublés bien sentis ; en l’occurrence contre le Bayern en 8ème de finale puis contre Lyon, en quarts, fatal. Ils seront éliminés par le Barça mais seront de retour la saison suivante. Les vieux de la vieille rafleront le gros lot cette saison-là, avec six buts de Pippo en C1 dont deux en finale.

Aujourd’hui, en attendant son éventuel retour sur les pelouses, on ne peut qu’admirer le palmarès collectif et les records individuels de l’increvable (Wikipédia). Quelques jours avant de se blesser, il marquait deux buts contre le Real Madrid et devenait avec 70 unités le meilleur buteur de l’histoire de la coupe d’Europe ; il devenait aussi le buteur le plus âgé en Ligue des Champions. Pour les amoureux des statistiques, il est le seul joueur ayant marqué dans toutes les compétitions officielles qu’un joueur européen peut humainement disputer. En Série A, il détient aussi le record du nombre de triplés avec dix à son actif.

Si on demandait aux entraîneurs, et aux défenseurs, ils voteraient sans doute pour la retraite de Super Pippo et en guise d’épitaphe, Monday Sport lui offrirai les mots de l’élu Mourinho : « Milan peut jouer avec dix attaquants du moment que Pippo Inzaghi ne joue pas. S'il joue, ce sera plus difficile pour nous… »

lundi 8 novembre 2010

Un long dimanche sans médailles...

Depuis le jeudi 4 Novembre et jusqu'au samedi 13 Novembre se déroulent les championnats du monde d'Escrime à Paris dans le cadre fantastique du Grand Palais. Les épreuves individuelles se terminent ce lundi avant de laisser place aux épreuves par équipe toujours passionnantes.

Malgré le déficit de médiatisation de ce sport au cours de l'année, les championnats du monde (annuels) sont toujours un moyen de mettre en lumière ce sport historiquement assez favorable aux bons résultats Français. Cette année, l'organisation des Championnats dans notre pays nous donne le droit à des retransmissions en direct sur France Télévisions, la chaine de tous les sports.

C'était le cas hier après midi (Dimanche) avec un plateau digne des plus grandes retransmissions d'événements sportifs sur France Télé c'est à dire piloté par un présentateur quasi inconnu, accompagné d'un ancien champion très peu à l'aise à l'antenne (Brice Guyart), un retraité d'un autre sport venu donner son avis (Malia Metella), un représentant de la Fédération du sport en question qu'on ne présente qu'une fois en début de journée et qui monopolise la parole pour nous convaincre que l'Escrime est le nouveau sport qu'il faut pratiquer et des intervenants de la maison France Télé venant présenter leur reportage sur le Championnat du monde du niveau des reportages de Stade 2, c'est à dire inutile. Tout est donc réuni pour une bonne sieste dominicale, surtout qu'aucun Français ne dépasse les quarts ce jour là, en Fleuret, et qu'il va falloir s'extasier des exploits d'un Allemand de 27 ans avec un brushing hallucinant, Peter Joppich, qui devient quand même Champion du Monde pour la 4e fois depuis 2003.

Une sacré après-midi de sport pas si tranquille car marquée par l'arrivée d'un énième intervenant venu nous parler de la délégation Française Handisport. Celle-ci a déjà récolté quelques médailles contrairement aux valides qui avant la dernière journée individuelle aujourd'hui n'a pas obtenu une seule breloque. Mais il nous apprend surtout que dans la catégorie A des invalides, c'est à dire les athlètes avec équilibre du tronc, l'équité sportive n'est pas respectée. En effet, il avance que la plupart des podiums sont squattés par les nations asiatiques car ils sont dans la catégorie invalide avec un handicap mineur voir très mineur. Nous voyons par exemple la vidéo d'un Chinois, qui après son combat se lève de son fauteuil pour rejoindre les vestiaires. On apprendra que celui-ci avait seulement un problème à un doigt de pied. Après vérification, il s'avère que le palmarès de la première semaine chez les invalides est largement dominé par les Asiatiques. Alors triche ou détournement du règlement, il est évident qu'il y a un malaise et que l'agacement de l'intervenant sur France Télé était signe d'une vraie colère. Les Asiatiques pourront toujours se défendre en disant qu'ils respectent le règlement et que tous les athlètes en catégorie A sont tous contraint au même handicap à savoir le fauteuil. Maigre excuse quand on voit la nette domination de ces soit-disant invalides dans cette première semaine.

lundi 1 novembre 2010

Face à sa légende.

Celui qui a passionné l’Espagne pour la Formule 1 ne l’est pas pour rien ; depuis 2001, il a battu des records de précocité qui ont à leur tour été battus par Hamilton ou Vettel. Dans quinze jours, s’il est couronné champion du monde de F1, ce sera pour la troisième fois. Sommaire rétrospective.
Avant d’être repéré par Flavio Briatore, Fernando Alonso avait déjà marqué de son empreinte les compétitions junior de karting ainsi que le championnat de formule 3000, celui par lequel tous les grands pilotes français sont passés.

En 2005 et 2006, après avoir gravi les premiers échelons du monde de la Formule 1, il gagne ses duels face à Kimi Raikonen puis Michael Schumacher pour s’adjuger deux beaux titres de champion du monde avec Renault. L’année suivante, qu’il décidera de passer chez McLaren-Mercedes s’avérera moins fructueuse, puisque Raikonen termine la saison à 110 points contre 109 pour Alonso et son coéquipier Hamilton. Mais les raisons majeures de l’échec de 2007 sont les tensions entre l’espagnol et son coéquipier Lewis Hamilton et avec son écurie, affaiblie par un délit d’espionnage industriel. Quelques mois plus tard, Alonso retourne chez Renault et termine deux saisons 5ème et 9ème sur une monoplace affaiblie par les évolutions techniques et légales.

Pas de chance, ce pilote au fort potentiel et beau en plus était sur une dynamique lamentable, et n’allait peut-être pas devenir la légende annoncée. A moins qu’il ne fasse le bon choix, celui de séduire Ferrari et signer pour la quatrième écurie de sa carrière, une écurie latine et… légendaire.

Effectivement, 2010 annonce une résurrection avec la victoire à Bahreïn, du prologue de la saison actuelle ; sa première victoire depuis un an et demi. Le début de la saison a été difficile à cause d’irrégularités et de la concurrence des McLaren et des Red Bull mais les derniers Grand Prix ont fait de lui le favori au sacre. Alonso a remporté les courses à Monza, Singapour et en Corée du Sud depuis début septembre, il a encore fait preuve de mental, de maîtrise technique et a son destin en mains pour un troisième championnat du monde gagné.

Afin de confirmer cette réussite, il reste le Grand Prix du Brésil et celui des Emirats Arabes Unis à disputer. Webber, Hamilton et Vettel ne sont pas loin au classement général, mais c’est bien Alonso qui vient de prendre admirablement 133 points en sept courses. Pour peu qu’il reste quelques années chez Ferrari, en voici la nouvelle dynastie.

lundi 25 octobre 2010

L'homme le plus detesté du monde

Le championnat NBA est le meilleur du monde. Point. Par contre, nous n'aimons pas l'habitude qu'ont pris ses dirigeants de désigner le champion NBA par "WORLD CHAMPION". Ce raccourci a transformé cet été LeBron Raymone James, en l'homme le plus détesté du monde.

Il faut dire qu'en cette fin de saison 2009/2010, la pression est à son comble pour savoir où vont débarquer les agents libres dont Raymone fait partie. Miami tape fort, en s'offrant le binôme Bosh/James. Les "Tres Amigos" qu'il forme avec Wade représentent un des trios les plus impressionnants de l'histoire avant même d'avoir joué un match officiel, mais seront-ils capables de battre les franchises en place depuis quelques années ? Peuvent-ils rivaliser sur une série de 7 matches avec la meilleure équipe nord-américaine, les Lakers ?

L'équipe de Floride devient directement candidate au titre, quand on sait qu'avec moins de soutien, Dwyane Wade avait réussi à porter le Heat en 2006 pour remporter le titre. LeBron aura alimenté le roman de l'été avant de prendre "the Decision". Une mise en scène à la James ; too much, anti-classe, détestable, grotesque. Les fans lui en veulent, sauf ceux de Miami, qui se frottent les mains de récupérer le phénomène. On le trouve insupportable, arrogant, excessif, mais terriblement impressionnant. En sept saisons NBA, en moyenne, c'est 27,8 points, sept passes, sept rebonds par match. Deux fois MVP de la saison, six fois All-Star et on en passe des caisses. Il a de quoi faire le malin certes, mais il pourrait se contenir, comme un autre phénomène de la balle orange, Kevin Durant qui a récemment mis en avant Krstic et Sefolosha, des coéquipiers peu médiatisés, sur la couverture de Sport Illustrated.

Mais Lebron aime en faire trop et danser pour chambrer, il fait penser à Cristiano Ronaldo: un talent hors norme que l'on aime detester sauf quand il joue dans notre club. La différence, c'est que LeBron assure en équipe nationale en étant champion Olympique avec Team USA en 2008. Nous pouvns même affirmer alors qu'il n'a que 25 ans, qu'il fera partie des 10 meilleurs joueurs de l'histoire de son sport. C'est moins sûr pour le portugais gominé.

Il n'empêche que LeBron a pu se rendre compte de son impopularité pendant les matchs de présaison, et notamment à Atlanta dernièrement où il s'est fait copieusement siffler et huer. Il doit s'attendre à ce même type d'encouragement toute l'année pour les match à l'extérieur. Mais il le sait, il l'a bien cherché. De nombreux observateurs lui reprochent de ne pas être resté aux Cavaliers, équipe avec laquelle il se casse les dents en playoffs depuis des années, comme Michael Jordan au début de sa carrière ou encore de ne pas avoir choisi une équipe très faible pour construire un effectif autour de lui... Cependant, ces choix auraient pu lui coûter cher ; nous pensons à une carrière à la Barkley ou Iverson, de nombreux coups d'éclats, beaucoup de travail pour à l'arrivée, zéro titres et de grosses frustrations. Pour lui, la saison commence cette semaine face à Boston... les yeux seront rivés sur lui, à l'heure du coup d'envoi d'une longue saison qui peut devenir historique.

lundi 18 octobre 2010

Au fond du Gouffre

La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière, non sans intriguer et amuser, Yoan Gouffran est allergique à la pelouse. Pour ceux qui ne le situent pas, il est footballeur professionnel pour les girondins de Bordeaux. Comme dirait son coach, Jean Tigana, « Pour un footballeur, c’est gênant. Il faudrait qu’il joue sur des terrains synthétiques à Nancy ou Lorient ». Tiens, ça ne ressemble pas à un soutien managérial. Cet humour noir reflète sûrement le manque de rendement de l’attaquant, auteur d’environ zéro buts cette saison, et auquel le club vouait beaucoup plus d’espoir lors de son transfert, à l’été 2008.

Doit-on s’attendre à un nouveau transfert du joueur d’origine guadeloupéenne ? Nul doute que les dirigeants décideront, mais pour l’instant, c’est sans que le joueur soit transcendent que l’équipe monte en puissance cet automne. En effet, les bordelais sont aujourd’hui septièmes de ligue 1, ne perdent plus et possèdent l’avantage concurrentiel de ne pas se fatiguer en coupe d’Europe. Les « concurrents » principaux de Yoan en attaque se nomment Maazou, Jussié, Bellion ou encore Modeste, le seul à avoir fait preuve d’efficacité pour l’instant. Or, depuis l’ère Blanc, Yoan ne joue plus en pointe mais bien à droite, poste que le nouveau sélectionneur des bleus lui a attribué à son arrivée. Lubie ? A priori non. Le joueur doté d’une bonne technique et d’une vitesse intéressante aurait pu réussir… Fiasco ? Certainement pour les supporters.

Ah… Beaucoup d’herbe a poussé sous les ponts depuis qu’on nommait Gouffran meilleur joueur de ligue 2 (Stade Malherbe de Caen). Pourtant, Monday Sport a du mal à croire que ces deux tristes saisons (12 buts en plus de 100 matches) deviendront un flop éternel… Il a quand même le profil de la nouvelle star : auteur du but de la victoire des « moins de 19 » à l’Euro 2005 ; meilleur buteur caennais deux saisons de suite ; beau regard vert clair et… si le peuple girondin lui est aveuglément clément, c’est grâce au but qui assura le titre de champion de France tout en condamnant Caen, il y a deux saisons.

Quel avenir pour Yoan ? La suite du championnat de L1 nous indiquera s’il aura intérêt de tenter de se recycler du côté de Lens, Monaco ou Rennes ou s’il va profiter du renouveau bordelais pour s’imposer malgré ce malheureux handicap qui est son allergie au gazon. A priori, le joueur est surtout touché par le syndrome «Darcheville » aussi connu comme syndrome « Feindouno ». Joueurs prometteurs, de talent qui n’ont pas pu et su s’imposer par un manque de confiance ou de sérieux. Seul Jeannot (Tigana) pourrait le relancer, mais comme depuis le début de sa carrière girondine, le conditionnel prédomine, surtout en voyant un début de saison plus que mitigé et stoppé par une blessure. Mais les questions les plus importantes restent à poser, Guillaume Hoarau, exilé lui aussi d’un club normand de ligue 2, est-il allergique à la pelouse ? Si oui, pourquoi l’appelle-t-on toujours en équipe de France ? Gouffran doit-il jouer avec un masque ? Quelle est la différence entre un pigeon ?... En attendant des réponses, que Bordeaux soit leader et que votre allergie à Monday Sport se déclare, passez une bonne semaine.

lundi 11 octobre 2010

Hadžibegić 500

L'Athlétique Club de Arles Avignon a fini 3ème de Ligue 2 pour la saison 2009-2010 ce qui a permis son accession en Ligue 1 pour la première fois de l'histoire(fondé le 12/12/1912). Michel Estevan est responsable de ce succès mais aussi responsable du début de saison catastrophique dans l'élite ce qui lui a valu un limogeage après 7 défaites consécutives en autant de journées.

Il est donc remplacé le 1er Octobre, par Faruk Hadžibegić. Faruk est Bosniaque. Faruk était défenseur. Faruk est un homme de défi. Faruk n'a peur de rien.

Après un passage en tant que joueur par Toulouse et Sochaux en ce qui concerne les clubs Français, il commence sa carrière d’entraîneur justement au FC Sochaux Montbéliard entre 1996-1998 permettant au club d'enfin remonter en ligue 1 après des années de galère en ligue 2.

Il fera un bref passage aux commandes de la sélection de la Bosnie-Herzégovine avant de vouloir revenir à un quotidien plus rythmé. Il se lance dans une autre aventure périlleuse en Espagne, cette fois, en essayant de faire remonter le club du Betis Seville, où il a évolué la aussi en tant que joueur. Mission réussie car dés la première saison, le club retrouve la Liga.

Malgré le succès, Faruk ne reste pas. Il met du temps avant de retrouver un club. Il tombe finalement à Troyes, très mal en point en Janvier 2002, et ne peut sauver le club de la relégation en ligue 2. Il s'éloigne un peu des terrains de foot pour peaufiner sa culture footballistique avec du consulting et un perfectionnement de sa connaissance. Il entretient également de très bon rapports avec de nombreux joueurs ou anciens joueurs, lui qui a hébergé des ex coéquipiers du FC Sarajevo pendant la guerre dans son pays natal entre 1992 et 1995.

On l'aura compris, Faruk est un homme qui n'a pas peur des responsabilités. Il aime dire que "l'homme est capable de tout". La preuve avec sa mission à Niort en 2007 où il sort le club de la déprime en arrivant à la mi-saison et arrive à maintenir le club en Ligue 2. L'année suivante il choisit le club de Dijon pour s'inscrire pour la première fois dans la durée en essayant d'installer quelque chose à long terme. Malgré une bonne saison à la 8ème place il ne reste pas et décide une fois de plus de partir.

Considéré plutôt comme le sauveur de situations sans issue il est appelé par le président de Bastia l'année dernière en Décembre pour réveiller le club qui n'a gagné que deux matchs depuis le début de la saison. Malgré un bon travail et une hausse des résultats le club finit quand même 20ème. Au vu du départ de Arles Avignon cette année, il apparaît évident que Faruk soit l'homme de la situation pour servir d'électrochoc. Son premier match sur le banc contre l'AJ Auxerre est anecdotique car il n'a pas dirigé l'entrainement de la semaine. Il perd 0-4 et profite de la trêve pour travailler. Pendant celle-ci, il parvient même à faire gagner Arles-Avignon en match amical, contre Nîmes.

Rendez vous le 16 Octobre, contre Brest, Faruk sera face à une montagne.

lundi 4 octobre 2010

Quarante ans, toujours pucelle. ©M.T.

Sans que nous ayons eu le temps de lui souhaiter, 伊達 公子 (Kimiko Date), a fêté ses quarante ans en nous offrant un très beau parcours à l’open de Tokyo en battant successivement Sharapova et Hantuchova. Depuis, elle a pris une claque par Schiavone, certes, mais ses réserves physiques et techniques honorables nous rappellent que cette même Date avait éliminé Dinara Safina aux derniers internationaux de France.

A cette talentueuse tenniswoman des années 1990, il ne manquait qu’un titre majeur quand elle prit sa retraite en 1996 ; elle avait juste vingt-six ans et à son actif quelques coups d’éclats qui lui avaient permis de se hisser à la quatrième place mondiale.

Après un mariage avec son copain pilote Krumm, alors que l’horloge biologique ne tourne pas en sa faveur, elle franchit le pas et reprend sa carrière professionnelle, douze ans plus tard. Sa place dans le top 100 WTA justifie son retour même si elle n’arrive à battre que des joueuses russes et que l’orgasme d’un Grand Chelem semble hors d’atteinte.

Le tennis est souvent le théâtre de ce genre de retour. Dans un passé assez proche nous pouvons citer le retour de Justine Henin après avoir annoncée sa retraite ou celui de Kim Clijsters.

Kimiko peut espérer battre un record historique, celui de la plus vieille vainqueur d'un tournoi WTA. Celui ci est pour l'instant détenu par Billie Jean King à 39 ans, 7 mois et 23 jours (Birmingham, 1983).

A ce modèle de longévité, nous ne pouvons passer à côté de l’opportunité de comparer ma mère Jeannie Longo, cycliste légendaire. Effectivement, bien que nous n’ayons pas le temps de citer son palmarès, la coureuse de cinquante-et-un ans a terminé cette semaine cinquième aux championnats du monde de contre-la-montre, il s’agissait ni de son premier, ni de son dernier exploit ; rendez-vous à Londres, dans une poignée de mois, pour comme Kimiko mettre quelques jeunettes à l'amende.

lundi 27 septembre 2010

Un Lyon sans Puel

Le 18 Juin 2008, Claude Puel est recruté par Jean Michel Aulas en tant qu’entraîneur de l’Olympique Lyonnais. Il est le 5ème entraîneur en six ans pour le club. Il est recruté pour faire passer un cap au club et enfin atteindre l’élite Européenne. Il prend les commandes d’une machine de guerre. Entre 2002 et 2008, c’est sept titres de Champion de France pour l’OL et une coupe de France. Certes, l’OL ne brille pas en Ligue des Champions mais est souverain dans le championnat National.

Claude Puel peut compter, entre autres, sur un duo offensif du feu de Dieu : Junhino aka le meilleur tireur de coup franc de France, du Monde et Karim Ben-Ben-Benzema aka le meilleur espoir de France du Monde.

Bien qu’un peu moins impressionnant sur les deux précédentes saisons, Lyon reste l’épouvantail de Ligue 1 et commence l’année 2008-2009 sur les chapeaux de roues en étant Champion d’automne. Claude Puel n’a pas commencé, c’est cadeau. Tout ça, c’est avant la confrontation légendaire contre le Barça en Ligue des Champions. 6-3 sur l’ensemble des deux matchs. Un seul set aura suffi pour plomber la saison des Gones, même si l’écart de niveau n’était pas une surprise.

La suite est catastrophique, Claude Puel n’arrive pas à trouver un schéma de jeu adapté a son effectif, pour la première fois depuis des années, Lyon n’impressionne plus, Lyon est battable.

Pour la première fois depuis 2000, Lyon finit l’année sans titre, à la 3ème place en Ligue 1. Claude Puel a ses raisons, le vestiaire est compliqué à gérer. Les Cris, Benzema, Junhino font leur loi et ne sont plus impliqués comme avant dans le club. Ok Claude, pas mal comme excuse. On te transfère Karim et Junhino et on achète Lisandro, Gomis, Bastos et Cissokho, ça ira ?

Pas beaucoup mieux l’année suivante, le style du jeu de Lyon est à pleurer, c’est lent, brouillon, inefficace. On murmure que la préparation est axée sur la période Janvier-Février pour les matchs couperets de la Ligue des Champions. Bien vu, Puel fait son plus gros coup depuis son arrivée au club et tape le Real à 100 Milliards de Dollars. En même temps, si on veut être mauvaise langue, le Real a été stoppé en 1/8 de finale depuis 5 ans, donc pas vraiment une référence Européenne récemment. L’exploit est quand même de taille, l’euphorie accompagne le club rhodanien pendant quelques semaines au point d’éliminer Bordeaux en quart de finale dans la foulée. Jean Michel Aulas tient enfin sa première demi-finale en LDC, Claude Puel vient de gagner 10 points dans son estime. Par contre, la suite est moins glorieuse, Claude Puel retrouve ses habitudes et construit une équipe trop peu audacieuse pour espérer battre un Bayern doté entre autres du phénomène Robben.

Lyon finit 2ème de la ligue 1, 0 titre pour la seconde année consécutive. Cette année, malgré une confiance en lui renouvelée, le début de saison est plus qu’alarmant, 5 points en 7 matchs. Malgré un effectif très talentueux intrinsèquement, le renouvellement des générations ne prend pas ; Claude Puel a échoué et est aujourd’hui sérieusement menacé. La mauvaise ambiance dans le vestiaire est évoquée mais ne peut pas être retenu comme excuse valable. La défaite contre l’ASSE ne change rien, le style Puel dérange au point même que les supporters en venait à souhaiter une défaite dans le derby pour accélérer l’éviction de l’homme qui ne sourit jamais.

Quel avenir pour Lyon sans Claude Puel ? Il peut être pire, bien sur, le club peut glisser dans le ventre mou du classement et redevenir un club lambda à fort potentiel attendant son heure pour se hisser de nouveau au sommet à l’image du PSG. Il peut être largement meilleur à condition de recruter (enfin) un entraîneur à réputation internationale quitte à laisser tomber quelques pistes de transferts pour l’été prochain. Un Troussier vaut mieux que deux Gomis tu l’auras.

Quel avenir pour Claude Puel sans Lyon ? Après une forte crédibilité au sortir de ses expériences à Monaco et Lille, il va maintenant souffrir du syndrome de l’entraîneur viré qui n’a pas su maintenir la stabilité du succès au sein d’un club ayant le potentiel. Fin 2010, le premier coach auquel Aulas a donné les pleins pouvoirs va devenir le premier coach qu’il congédie en cours de saison depuis Guy Stéphan. Claude, à poil, cherche une nouvelle petite douzaine de joueurs sur qui vociférer, c’est Arles Avignon qui se frotte déjà les mains de recruter un entraîneur dont personne ne voudra.

lundi 20 septembre 2010

Je suis débile, mais je me soigne.

Soixante-Quinze millions d’euros dépensés pour le recrutement de six joueurs, dont au moins quatre milieux de terrains à vocation offensive d’une part, trois départs ayant généré zéro euro d’autre part... Au premier coup d’œil aux mouvements estivaux, le Real de Madrid n’a pas changé ; le recrutement est au service du marketing et les résultats ne suivent donc pas.

Certes, on ne peut pas taxer le club de ridicule, il a remporté la Liga en 2008... Génial ! Ceci était avant le retour du président « galactique » Florentino Pérez et les rivaux du Barça ont depuis longtemps effacé ce titre et ses célébrations.

En effet, les (très) nombreuses compétitions gagnées par le FC Barcelone depuis cette époque et l’arrivée du coach Guardiola n’ont fait qu’amplifier la frustration des socios madrilènes qui n’ont même pas vu une finale européenne depuis la reprise de volée d’un certain Zidane (2002). Et même pire, ils n’ont même pas vus un quart de finale depuis leur élimination en 2004 contre l’AS Monaco.

En Catalogne, terre d’avant-garde, nous trouvons en 2010 plus qu’un club, un football artistique et efficace alors qu’en migrant vers la capitale, on trouve un climat sec, de beaux musées et un club qui fait briller ses coupes des années 50 en vitrines et essaye de suivre la cadence en dépensant ses deniers royaux.

Au premier coup d’œil uniquement... car même un observateur dédaigneux peut voir les changements qui s’y opèrent depuis cet été. Si, je vous en assure, moi-même qui espère chaque semaine depuis mon enfance que le Real se ridiculise, je les ai vus; à l’instar d’un club favorisé qui s’est mis des bâtons dans les roues, je suis débile, mais je me soigne.

Tout d’abord, exit Pellegrini ; le coach chilien laisse sa place à l’élu de tout l’organigramme madrilène : José Mourinho. Maintenant que le club a institué un des meilleurs entraîneurs du monde, place à la rigueur, à l’ambition, au futur. Prochain coup de pied à la face de l’Histoire, la maison blanche congédie ses deux plus anciens occupants : Guti et Raul ; ce dernier, ayant joué les seize dernières années au club après avoir essuyé le bitume des rues madrilènes, quitte la Liga en tant que légende nationale. En regardant ensuite les dernières signatures inspirées par Mourinho, y apparait un pragmatisme qui n’est pas dans les habitudes du club ; les noms de Khedira, Ozil, Carvalho ou Di Maria apparaissent comme les pièces manquantes au puzzle de la saison passée plutôt qu’à des maillots immaculés qui s’empilent.

L’effectif est pléthorique, comme toujours. Le club du roi, par définition, se doit d’en jeter… mais ça ne suffit pas, la victoire est impérative et pour se sortir de la médiocrité actuelle, Mourinho, qui est le seul a s’être montré plus fort que le Barça l’an dernier (avec l’Inter) va avoir besoin de temps. Aucune capitale européenne ne s’est faite en un jour (posez donc la question aux dirigeants du Hertha Berlin et du Paris SG) et le temps que l’alchimie prenne, que l’équipe devienne plus forte que ses rivaux européens, espérons qu’il ne soit pas déjà trop tard pour le chef d’orchestre portugais, celui qui est plus beau que la terre entière, celui qui ne perd jamais à domicile, celui qui aimerait être le premier coach à gagner trois fois la C1 avec des équipes différentes… Un seul joueur l’a fait pour le moment, c’est un génie et il est toujours en activité…
En attendant lundi prochain, pouvez-vous le nommer ?

lundi 12 juillet 2010

Lemaitre de cérémonie

Christophe Lemaitre n'a que 20 ans, l'avenir devant lui et il est pourtant entré dans l'histoire de l'Athlétisme le 9 Juillet dernier en devenant le premier blanc à courir un 100m sous la barre fatidique des 10.00 secondes. Il est devenu, par la même occasion, recordman du 100m Français. Le lendemain il égalera même le record de France du 200m de Gilles Quenéhervé établi le 3 septembre 1987 en 20.16 secondes.

Revenons sur cet exploit qui restera dans l'Histoire. Avant lui, plusieurs Français s'étaient frottés à cette fameuse barre des 10 secondes.Le dernier en date étant Ronald Pognon qui avait réussi à atteindre 9.99 le 5 Juillet 2005. Seulement aujourd'hui, Christophe semble être plus en mesure d'améliorer sa performance tant sa marge de progression paraît encore importante. Il a d'ailleurs était nommé révélation de l'année 2009 par l'Association européenne d'athlétisme (EAA).
Depuis plus de deux ans, il améliore tous ses records. Il est de ce fait un des grands espoirs de l'Athlétisme Français avec Teddy Tamgho ou encore Renaud Lavillenie. Tout cela alors que la discipline n'a jamais paru aussi faible depuis une dizaine d'années avec un nombre de médailles et titres très faible dans toutes les compétitions internationales majeures. La Fédération peut se réjouir de ce genre de talents qui sont de véritables perles à entretenir avec le plus grand soin.

On imagine donc que Christophe Lemaitre aura dorénavant le droit à un traitement de faveur particulier tant son exploit est immense. Le tout maintenant est de l'aider à aller plus loin et vouloir se dépasser pour pouvoir clairement inquiéter l'élite mondiale et non pas se contenter de cette performance comme la France sait si bien faire.

Lui même ne semble pas encore vraiment prendre conscience de son potentiel en déclarant ne pas avoir d'objectifs particulier à part obtenir des médailles dans le futur. Bien que son temps soit Historiquement remarquable il reste avec celui-ci encore loin des potentiels podiums mondiaux et va devoir aborder sa carrière de manière plus ambitieuse dorénavant. Pour cela la Fédération va elle aussi devoir montrer un visage plus ambitieux afin de faciliter sa progression. Espérons que cela sera le cas et que Lemaitre ne court pas dans le vide.

lundi 5 juillet 2010

Un bourreau de taille

Tomas Berdych a faim, et pour nourrir un tchèque de 24 ans qui mesure 1,96m, il faut se lever de bonne heure, et accessoirement parsemer le tout d’ail râpé mais pour le cours de cuisine morave, vous repasserez. D’ici-là, Monday Sport reste à l’ombre de la tour de Londres et rend hommage au bourreau de la semaine, première balle froide pour prendre à la gorge et coup droit placé en guise de hache. Prends ça Marie-Antoinette.

Effectivement, le treizième mondial a abattu coup sur coup Federer et Djokovic en quart puis demi-finale pour les deux premiers matchs de sa carrière sur le court central de Wimbledon. Face au premier, ce fut au terme d’une bataille en quatre sets (6-4 3-6 6-1 6-4) que le tchèque a disposé de Roger, pourtant revenu en bonne forme face à Melzer. L’histoire nous rappelle qu’âgé de 18 ans, il avait déjà battu Federer aux J.O. d’Athènes afin de se révéler au grand public mais battre le suisse à Wimbledon est suffisamment rare pour le signaler ; aujourd’hui, le numéro un est…troisième mondial. Dur.

Ensuite, en demi-finale, il faut avouer que Berdych a affronté un Djokovic loin de son meilleur niveau mais il a su imposer son tennis fracassant et se qualifier en trois sets (6-3 7-6(9) 6-3) pour sa première finale de Grand Chelem, pas la dernière. Une surprise ? Sûrement pas, mais bien la confirmation de sa place de demi-finaliste il y a quelques semaines à Roland Garros.

Dans le bas de tableau, l’immense Rafael Nadal a éliminé Soderling puis Murray, deux de ses rivaux, en quart puis demi-finale. L’espagnol, qui n’avait pas pu défendre son titre l’an dernier sur forfait est irrésistible, le joueur tchèque n'a pas les cartes en main. Ainsi, le majorquin s'impose, encore. Le bourreau a trouvé le sien. Au revoir, Rafael Nadal est numéro un mondial.

lundi 28 juin 2010

Mahut-Rissant

Jeudi 24 Juin, Nicolas Mahut et John Isner sont entrés dans la légende du Tennis à tout jamais en disputant le match le plus long de l'histoire du sport.

Tout a déjà était dit sur les records de ce match, le Livre Guinness des records en a homologués pas moins de douze. Nous retiendrons que les deux hommes ont disputé 183 jeux dans ce match. Rafael Nadal pour gagner Roland Garros cette année en a disputé 181. En 7 rencontres.

Cet événement, par son aspect irréel a donc très vite dépassé les frontières de la planète Tennis, et dés le Mercredi soir, au moment où les deux joueurs sont interrompus par la nuit pour la deuxième fois en deux jours, nombreuses étaient les réactions. Tout le monde avait son mot à dire mais s'accordait sur une chose : la combativité. Car en plus d'écrire leur propre légende, les deux adversaires se sont livrés à une bataille monumentale d'une qualité technique hors norme. Et cela même après la dizaine d'heures passée sur le terrain. En témoigne, le nombre de fautes directes à la fin du match : 91 à eux deux sur 990 points gagnés.

Si nul n'aurait pu imaginer une telle issue pour cette rencontre, la possibilité d'avoir un match accroché était à prévoir. D'un coté, John Isner, 206 cm. Il possède l'un des plus gros services du circuit. De l'autre, Nicolas Mahut, 148e mondial seulement mais redoutable adversaire sur herbe. Il peut se vanter d'être passé à un point du titre sur le tournoi du Queens en 2007 contre Andy Roddick par exemple. De plus, il venait d'achever une semaine de qualifications compliquée avec entre autres un match à rallonge gagné 24-22 dans la manche décisive. Cette opposition avait déjà posé les bases d'une véritable bataille quand le premier jour, les joueurs se sont arrêtés à deux manches partout.

Le cinquième set n'avait pas encore commencé. Le court n°18 était à peine rempli au début de celui ci, Jeudi après-midi. Les deux futurs héros eux savait déjà qu'ils ne revenaient pas simplement pour gagner six jeux et passer le premier tour d'un tournoi du Grand Chelem.

C'est là toute la beauté de ce moment. Les deux hommes allaient se livrer à la plus simple des batailles. Celle de la gloire. Celle qui implique le dépassement de soi, le courage, la volonté, l'envie, la détermination, un mental. Toutes ces valeurs sont celles qui définissent le Sport tout simplement. Et la semaine dernière, Nicolas et John ont étaient de véritable sportifs. Pendant 3 jours. En revenant chaque jour avec la même volonté.

Maintenant, peu importe ce que l'avenir leur réservera, ils ont prouvés qu'ils respectaient leur sport, le Sport. Quelque soit les records, ils resteront dans la légende pour ce respect.

lundi 21 juin 2010

Cholet marrons !

Dimanche dernier, le Cholet Basket emportait le premier titre de champion de France de son histoire grâce à un superbe jeu collectif qui avait déjà propulsé l’équipe en tête de la saison régulière. En cette année 2010 qui a vu les clermontois fêter leur premier titre en rugby et alors que la FIFA se prépare à célébrer un autre « novice » sur le toit du monde, Monday Sport rend hommage à une équipe de basket qui le mérite.

2010, année de nouveauté ? Oui, je t’assure, même l’Olympique de Marseille a gagné… mais retournons au beau jeu, je pense que vous avez saisi l’idée. Les choletais ont éliminé Poitiers assez facilement en quarts-de-finale puis se sont quand même fait peur en demi-finale en perdant le premier match à domicile contre Gravelines. Qu’à cela ne tienne, ils ont fait le travail pour gagner la série 2-1 et accéder à une finale de Pro A tant attendue face au Mans (4 fois champions). Les rouge et blanc ont dominé le derby des pays de la Loire devant de nombreux clubs de supporters régionaux ayant fait le déplacement dominical à Bercy.

Enfin ! Un des clubs qui a le plus apporté au basket français par la formation est récompensé de son travail et sa passion… Le collectif 2009-2010 mis en place par Erman Kunter a également rendu meilleures les individualités de l’équipe : Mickaël Gelabale, Samuel Mejia, Antywane Robinson, Kevin Séraphin et John Linehan, défenseur de l'année, pour ne citer qu’eux peuvent être très fiers de ce sacre.

En plus de Séraphin (candidat à la draft NBA qui a lieu cette semaine) et Gelabale (2 saisons jouées aux Sonics de Seattle) le club choletais a formé Antoine Rigaudeau, qui a foulé les parquets avec les Dallas Mavericks et Rodrigue Beaubois, qui défend actuellement les couleurs de cette même franchise ; notons enfin que Nando De Colo, drafté par les Spurs l’année dernière, est aussi en lice pour devenir le quatrième pur produit choletais à évoluer dans le championnat de basket américain. Ceux qui sont restés sur le continent : Aymeric Jeanneau, Cédric Ferchaud ou encore Jim Bilba complètent la liste pléthorique des talents issus du centre de formation !

Afin de conserver son titre comme les Lakers l’ont brillamment fait cette semaine, le club français mise également sur la continuité et a fait signer son coach pour une 6ème saison ; il était pourtant convoité par quelques clubs turcs, sa nationalité d’origine. Cohérence, collectif, formation, courage, une fois de plus dans le sport, il n’y a pas de secret.

lundi 14 juin 2010

J-205 avant la Coupe du Monde

Alors que les Vuvuzelas tournent à plein régime en Afrique du Sud depuis Vendredi dernier pour célébrer la première coupe du monde de Football en Afrique, Monday Sport a voulu consacrer ses quelques lignes hebdomadaires à une pratique, une activité, un sport, une discipline vivant dans l'ombre du sport le plus populaire de la planète. Et c'est justement ce manque évident de reconnaissance et de définition qui nous a poussés à vouloir se concentrer cette semaine sur le Football de Table plus vulgairement appelé le Baby Foot.

Pour cela nous avons contacté Mylène Ryo, chargée des relations extérieures au sein de la Fédération Française de Football de Table, pour répondre à nos nombreuses interrogations au sujet de cette pratique finalement que très peu reconnue. Nous en profitons d'ailleurs pour la remercier pour son professionnalisme et sa rapidité.

Tout d'abord, nous avons voulu savoir comment le Football de Table était encadré et comment il arrivait à évoluer.

Il faut savoir que la Fédération Française de Football de Table a été remise en activité en 1991 sous le sigle de l’AFBF (Association Française de Baby Foot) et existe sous sa nouvelle appellation depuis 2002, mais l’activité du baby-foot a été fédérée il y a plus de 50 ans. A noter que le président de la FFFT est aussi celui de l'ITSF ( International Table Soccer Federation ), Mr Farid Lounas.

Ainsi, la FFFT représente l’activité du baby foot via une cinquantaine de clubs basés dans de nombreuses régions françaises de métropole et d’outre-mer, régie par un code sportif, un règlement intérieur et disciplinaire. En 2010, la fédération recense environ 800 licenciés, un peu plus du double en amateur, mais le baby foot loisir concerne environs 400000 personnes au quotidien.

La FFFT s’auto-finance grâce notamment aux licences. Cependant, pour l’organisation de certains tournois elle bénéficie de subvention par les villes qui accueillent la manifestation (ex : la ville de Nantes ainsi que la région et le département participent au financement de la coupe du monde)

Justement, concernant la Coupe du Monde :

La Fédération Française de Football de Table sous l'égide de la Fédération internationale (ITSF) l'organise pour la troisième fois consécutive en 2011. Celle-ci aura lieu du 6 au 9 janvier prochain à Nantes. En 2010, la Fédération Française de Football de Table sous l'égide de l'I.T.S.F. (International Table Soccer Federation) a accueilli plus de 500 compétiteurs venus des 5 continents et 15000 spectateurs. La couverture médiatique sera plus grande cette année avec un partenariat signé avec Eurosport 2.

Pour cette nouvelle édition, nous avons à nouveau souhaité rendre accessible ce spectacle pour tous de part sa gratuité, afin d'offrir à chacun un évènement où se mêlera la convivialité d'une des pratiques sportives les plus populaires et le haut degré sportif d'une Coupe du Monde.

A première vue donc, le Football de Table présente tous les critères pour être un sport à part entière reconnu par les autorités. C'est bien là le cœur du sujet car depuis de nombreuses années, le Ministère de la santé et des sports rejette la demande d’agrément que ce soit dans le cadre d’une reconnaissance sportive ou jeunesse et éducation populaire.

En effet, la Fédération Française de Football de Table se voit contester son aspect « sportif » par les institutions françaises et se voit ainsi refuser l’accès au monde du sport de part son caractère trop «populaire» hors, ces mêmes institutions lui contestent également une reconnaissance « Jeunesse Education Populaire » sous le prétexte que le football de table est une activité trop « sportive »

Aujourd’hui, ce refus de délivrance d’agrément par le Ministère de la Santé et des Sports freine de nombreux projets tel qu’un programme de formation ou des accords avec les collectivités locales, autant sur les projets éducatifs et sociaux que de structures.

C’est pourquoi, la fédération envisage de faire appel à un arbitrage en saisissant les instances compétentes.

Et attendant et comme nous l'avons vu, la Fédération fait tout pour faire avancer le Football de Table. D'ailleurs contrairement à la première impression que nous avions eu qui était que la pratique avait chuté du à l'accession aux loisirs numériques à domicile, la Fédération nous a répondu qu'en effet la pratique du Baby avait baissé dans les lieux tels que les bars mais que les volumes de ventes de tables n’ont pas chuté en France, il y a eu déplacement vers les collèges, lycées, particulier, entreprises. Ce qui prouve bien que le Football de Table existe toujours et qu'il fait même mieux qu'exister.

Enfin, nous nous demandions si le fait d'aimer le Football de Table amenait automatiquement à aimer le Football. La tendance existe selon la Fédération mais bien malin celui peut prouver l'exacte réciproque entre les deux à l'image de l'éternel question de l'oeuf et la poule.

lundi 7 juin 2010

Les charmeurs aux Vuvuzela.

Quand, dans quelques jours, nous allons nous concentrer sur l’évènement de l’année, la coupe du monde de football 2010, nos conjointes risquent fort de ressentir un manque affectif. « Si relation sexuelle s’accorde avec victoire, ne compte pas sur l’équipe nationale qui foire » chantait déjà Doc Gynéco en 1996. L’instrument du moment, celui qui anime nombre de conversations est en plastique, mesure soixante centimètres de long, fait du bruit mais n’est pourtant pas celui que les filles iront chercher au fond du tiroir, l’âme enfiévrée. Cette semaine, Monday Sport revient tambour battant afin de présenter à ceux qui ne l’ont pas connu, le Vuvuzela, instrument qui fera avaler la trompette à de nombreux joueurs.

Effectivement, cet instrument symbole du football sud-africain dont l’étymologie nous amène à « faire du bruit » a bénéficié d’un buzz tel qu’il sera omniprésent durant la compétition. Il s’agit d’une corne en plastique qui émet un son monocorde grâce à un souffle continu, comme le didgeridoo. Ceux parmi vous qui possédaient déjà un Dolby Surround à l'heure des dernières CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et/ou de la coupe des confédérations 2009 ont surement remarqué le bruit assourdissant engendré par les Vuvuzela et les autres découvriront à leur insu à partir de Vendredi 16h ce bruit souvent comparé à un essaim d’abeilles et parfois qualifié d’ « instrument de torture ».

Pendant longtemps, l’interdiction des Vuvuzela planait au-dessus de l’organisation car plusieurs équipes s’en sont plaintes ; ils nuiraient indéniablement à la concentration, la communication et le fait que le bruit soit continu de la première à la dernière minute serait dangereux pour le système auditif. Cela dit, comme ils font partie intégrante de la culture footballistique sud-africaine et se sont mêmes répandus à de nombreux pays d’Afrique noire, la FIFA a joué la carte de la diplomatie en les maintenant. Depuis, certains joueurs africains ont prévenu qu’ils avaient un avantage sur les joueurs n’y ayant encore pas été exposé, ceux qui pensent y faire abstraction vont au devant de grosses déconvenues…

Des équipes africaines, aucune n’a encore intégré le dernier carré d’une coupe du monde, les meilleures performances étant toujours le Cameroun en 1990 et le Sénégal de 2002 en quarts-de-finale. Cette année plus que jamais, avec la première coupe du monde sur le continent, les délégations africaines ont un coup à jouer. Malheureusement, l’équipe au plus bel effectif, la Côte d’Ivoire a tendance à flancher en compétition avec à son palmarès juste la CAN 1992 et vient de perdre sur blessure sa star Didier Drogba. Les black stars du Ghana devront eux, se passer de Michael Essien suite à cette récente hécatombe de joueurs internationaux et organiseront leur milieu de terrain autour de Muntari, récent vainqueur de la ligue des champions avec Samuel Eto’o qui représentera lui, le Cameroun. Un cran en dessous, trois équipes qui devront réaliser une grosse performance pour passer le premier tour : les Bafana Bafana à domicile, les Fennecs algériens ainsi que le Nigeria qui n’a pas non plus été épargné et qui déplore le forfait de John Obi Mikel, qui n’est malgré son nom ni basque ni jedi.

Quand, dans quelques jours, à l’heure de contempler le jeu de ses talentueuses équipes, nous allons nous concentrer sur la fête footballistique de l’année, nous souhaiterons que 2010 s’avère l’année de l’Afrique, terre nourricière et nullement celle des lacunes organisationnelles que le mois de janvier avait prouvées. Que ce grand bourdonnement vous rende ou pas impatient ; que vous vous prépariez ou pas, à porter sur votre cœur, un peu de tissu bleu ; peu importe, mesdames et messieurs… jouissez de juin sans gêne.

lundi 31 mai 2010

Monfils la Bataille !

100ème Article, 100ème Lundi, 100ème Billet d'humeur, 100ème Débat.

Pour ce billet anniversaire, Monday Sport décide de vous proposer sa spécialité : l'article d'anticipation.

Ils sont devenus des thèmes récurrents sur lesquels nous laissons aller notre imagination ; ils concernent très souvent un athlète en particulier et dans la majorité des cas ne sont pas très éloignés de la réalité. ( Cf. Karim Benzema )

Cette fois, nous nous sommes plongés dans le tournoi de Roland-Garros 2011. Toute la France du Tennis attend l'événement avec impatience et a hâte de revoir sur les terrains en ocre de la porte d'Auteuil, les mêmes grands joueurs qui ont animés l'édition précédente : Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Thomas Berdych. Mais la plupart des regards Français sont tournés vers celui qui ne doit pas se louper dés le 1er tour, à l'instar d'un Richard Gasquet en 2010 qu'on retrouvait après plusieurs mois d'absence. Ce joueur est Gaël Monfils.

Tout le monde connait la Monf', il se jette, il plonge, il se tape sur la poitrine, il vit ses matchs à fond, il est un vrai guerrier sur le terrain. On le découvre véritablement sur le circuit professionnel qu'à partir de 2006, il a alors seulement 20 ans. Les plus avisés l'avaient déjà repéré pour ses performances en Junior ou il remporte notamment la même année (2004) et consécutivement trois grands chelems (Australie, Roland Garros, Wimbledon)

En arrivant sur le circuit, beaucoup lui promette donc un avenir radieux et la capacité à rallier le public à sa cause. Seulement après deux ans sur le circuit, il réussit l'exploit d'atteindre les demis-finales de Roland Garros en 2008 et se faire battre par le Roi Roger. Il atteint alors un accès à la popularité et réussira une saison plutôt honorable par la suite.

L'année suivante, il est même intégré à l'équipe de France de Coupe Davis.
Après l'avoir présenté comme la nouvelle puissance du Tennis Français, les critiques commencent à tomber à son égard à partir de cette période là du à ses performances pas toujours régulières, sa gestion des matchs souvent fantasque et surtout un comportement qui finit par agacer même dans son propre pays.

En Mai 2010, il se fait éliminer au 2ème tour de Roland Garros, par un modeste Italien (Fabio Fognini) après un match à rebondissements mais typique des défaites de Gaël. La saison de Gazon qui s'en suit va être à son habitude assez courte, et il commence un travail mental important pour revenir plus fort en fin d'année. Rien n'y fait, il lui manque encore quelques matchs clés sur lesquels s'appuyer et l'hiver 2010 est catastrophique avec comme point d'orgue une élimination au 1er tour de l'US OPEN par un joueur venu des qualifications.

La presse est critique, à raison, en qualifiant un joueur incapable de canaliser son surplus d'énergie dans sa raquette. Il risque même de gâcher sa carrière si il ne se reprend pas en main. Et si finalement Gaël Monfils n'était que la réincarnation de Raymond Poulidor avec une raquette. L'éternel bien placé, l'éternel sympa mais qui ne gagne pas.

Après 5 ans sur le circuit mondial ses titres ne se résument qu'à deux petites lignes dans son palmarès. Open de Sopot en 2005 et Open de Moselle en 2009. Deux tournois ATP 250. C'est maigre pour l'un des grands espoirs du Tennis Français de la fin des années 2000.

Le début de l'année 2011 rime avec la fin de la précédente, désillusion et contre-performances. Le seul salut de Gaël, à mi carrière, peut venir d'une prise de conscience avec le gain d'un gros tournoi. Voilà déjà Mai 2011 qui se profile et un 1er tour pas évident sur le papier contre Fernando Verdasco. Gaël a le destin entre ses mains.

lundi 24 mai 2010

Ô Toulouse...

"Ici, si tu cognes, tu gagnes. Ici, même les mémés aiment la castagne. Ô mon pays. Ô Toulouse..." est le refrain que l'ERC fait résonner dans les travées du plus grand stade national. Le Stade Toulousain vient de battre le Biarritz Olympique sur un score de 21-19 dont la différence aurait pu être plus large. Parmi les 78000 et quelques spectateurs, se trouvaient des supporters ; certains pleurent et d'autres rient, certains chantent et d'autres crient mais tous sont fiers d'avoir fêté le rugby européen, le rugby français dans un splendide poème méridional que MondaySport s'était déjà amusé à annoncer (NDLR: article du Lundi 26 Octobre 2009).

En remportant sa quatrième H-Cup, le Stade Toulousain confirme qu'il est un des plus grands clubs du monde même si il est difficile de comparer le niveau d'équipes et championnats d'hémisphères différents. Grâce à un effectif, une histoire et des infrastructures de très haute qualité, les toulousains ont éliminé successivement le Stade Français, le Leinster et le Biarritz Olympique pour décrocher sa 4ème coupe d'Europe. Ont-ils lâché le Top 14 afin de se concentrer sur leur objectif annuel ? Oui, ils avaient sans doute la tête ailleurs en demi-finale même si l'équipe a joué le jeu face à Perpignan.

Quid du vice-champion d'Europe ? Le BOPB se présentait en qualité d'outsider car réputé plus faible en terme d'effectif, d'histoire et d'infrastructure justement. La hiérarchie a été respectée et les biarrots ont été dominés à l'avant comme à l'arrière et n'ont pu rivaliser que dans les tribunes. A force de trouver régulièrement le club basque au très haut niveau, nous avons eu tendance a oublier qu'il ne s'agit que d'une ville de 27000 habitants. Effectivement, seul le Stade Français CASG a gagné autant de titres de champion de France ces 10 dernières années. Suite à de nombreux départs, l'équipe rouge et blanche s'est affaiblie, contrairement aux haut-garonnais qui ont su se renforcer d'années en années pour qu'au départ de Fabien Pelous, Thierry Dusautoir soit déjà un immense joueur. Outre "The Dark Destroyer", deux avants se sont révélés au Biarritz Olympique, Benoit Lecouls et Census Johnston, ils ont été hier partie intégrante de la domination rouge et noire...

Ainsi, et malgré leur expérience, les joueurs basques n'ont pas su nourrir les espoirs des nombreuses familles biarrottes ayant enseveli les trains spéciaux en ce week-end de Pentecôte. La mère est fatiguée mais fait preuve de courage, le fils lâche quelques larmes au lever du soleil quand son grand-père l'attend avec ces quelques mots: "relève la tête, tu es biarrot".

"Un torrent de cailloux roule dans ton accent. Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes. On se traite de cons à peine qu'on se traite. Il y a de l'orage dans l'air, et pourtant..."

lundi 17 mai 2010

Un rendez vous avec l'Histoire

Bien que le Week-End fut rythmés par bon nombre d'événements sportifs marquants comme la 3e place de l'AJ Auxerre en Ligue 1, le drop de plus de 50m réalisé par Broke James en Top 14, la 7e victoire en coupe de France de Bourges en Basket Féminin, la victoire d'Orléans en coupe de France en Basket Masculin (enfin), le peu de suspense dans le grand prix de Monaco ou encore l'élimination d'Oyonnax dans les barrages pour la montée en Top 14, nous avions portés notre attention sur le match entre les Boston Bruins et les Philadelphia Flyers en Demi Finale de Conférence en Playoffs de NHL dans la nuit de Vendredi à Samedi.

Sans être de fervents supporters de l'une ou l'autre équipe, ce match s'annonçait suffisamment intéressant pour nous faire oublier que télévisuellement un match de Hockey sur Glace est extrêmement frustrant en terme de rendu. Le principal intérêt étant que Boston avait mené 3-0 dans la série avant de voir revenir leurs adversaires à 3-3 avant ce match.
Rendez vous donc sur Canal+, Vendredi Soir, dans le match 7 de la série.
Pour bien re situer la situation, en NBA aucune équipe n'a pu inverser la tendance dans une série quand elle était menée 3-0, en NHL sur 161 équipes qui menaient 3-0 seulement 2 ont perdus par la suite 3-4 avec comme dernière exemple en date les Islanders de New York en 1975, qui ont éliminé les Penguins de Pittsburgh.

Boston démarre donc tambour battant ce match, et met une intensité énorme pour ne pas se faire de frayeur. Et c'est efficace car après 14 minutes de jeu dans le premier tiers temps, Boston mène déjà 3-0 grâce à des buts en avantage numérique de Michael Ryder et de Milan Lucic et d'un autre but de Lucic. Depuis 1991, aucune équipe ne s'est incliné en match 7 après avoir mené 3-0 dans le match. Autant dire que les stats sont plutôt favorable à Boston à ce moment du match et qu'il fallait vraiment avoir être visionnaire pour mettre une pièce sur le retour des Flyers.

Pourtant comme le déclareront les joueurs et le staff des Flyers, ils nous pas cessés de croire qu'un seul but leur suffirait pour faire la différence.

Ce but c'est celui de James van Riemsdyk, qui a été l'élément déclencheur chez les Flyers.

Et c'est ce qu'il va se passer, car Boston après avoir fait le plus dur va petit à petit se laisser rejoindre et ne plus être assez présent et devenir spectateur du plus gros exploit des sports américains de ces 30 dernières années.

Dans le 3e tiers temps, les hommes de Peter Laviolette sont revenus à 3-3, comme le score de la série, et comme un symbole c'est Simon Gagne qui est revenu d'une blessure à l'orteil et qui est le joueur ayant le plus de match sous le maillot des Flyers de son équipe qui va marquer le but de la victoire en supériorité numérique à moins de 9 minutes de la fin du match.
Les Bruins avaient été punis pour avoir eu trop de joueurs sur la glace.
Les partisans des Bruins ont sûrement eu l'impression d'effectuer un retour dans le temps, puisqu'en 1979 au Forum de Montréal, les Bruins avaient aussi perdu un septième match après avoir accordé un but en de pareilles circonstances.

Les Bruins ne reviendront plus.

Score final 4-3. Score de la série 4-3.

Au prochain tour, les Flyers ont retrouvés les Canadiens de Montréal qui ont eux réalisés l'autre exploit d'éliminer les champions en titre les Pinguins de Pittsburgh dans un match 7 également.

Après le match 1, Phila mène déjà 1-0 après une victoire 6-0.

lundi 10 mai 2010

Les partisans de la balle orange.

Le Partizan Belgrade n’est pas un des pontes du basket européen ; non, surement pas, puisqu’il a perdu face à l’entente orléanaise Loiret en phase de poule de la superbe Euroligue qui vient de se terminer. Cela dit, les serbes ont fait leur petit bonhomme de chemin afin de se qualifier pour la seconde phase de la compétition. Lors de ce deuxième tour, ils partageaient une poule avec Barcelone et les deux clubs grecs du Maroussi et Panathinaikos. Figurez-vous que 2010 a également souri à Belgrade et ce, à la grande joie de ses partisans. Trois victoires et trois défaites plus tard, ils étaient qualifiés pour les quarts de finale, laissant les clubs grecs sur le carreau et en s’offrant même le scalp des Barcelonais (qualifiés à leurs côtés) suite à un match avec prolongation.

Mais leur parcours devait sans doute s’arrêter là puisque les quarts de finales se jouent au meilleur des cinq matches et que leur adversaire n’était autre que le Macabbi Tel-Aviv. Cela aurait été sans compter sur la montée en puissance phénoménale de l’équipe qui disposait de son adversaire en quatre matches. Les autres participants au Final Four se sont tous qualifiés en 4 matches : Le Barça qui régale toujours, le CSKA Moscou qui n’a pas raté un final four depuis 2002 et Olympiakos (l’autre port d’Athènes).

Le final-four s’est déroulé ce week-end à Bercy est à vu l’Olympiakos éliminer le Partizan Belgrade 83-80 après prolongations. C’était la troisième fois que Olympiakos jouait des prolongations cette saison en Euroligue et ils n’ont jamais flanché mais outre le résultat nous retiendrons une rencontre de très grande qualité et un public exceptionnel. Effectivement, les aficionados du Partizan et des athéniens qui avaient fait le voyage ont prouvé leur statut de ‘plus beaux publics d’Europe’ car ils ont été, selon les témoignages, bien plus bruyants que ceux ayant assisté à la victoire du Barça face au CSKA, malgré la prestation du petit génie Ricky Rubio.

Le Partizan Belgrade n'est pas un des pontes du basket européen. Non, surement pas, mais alors que l’Euroligue 2010 vient de se terminer, nous retiendrons le parcours du Partizan et son collectif construit autour de l’australien Aleks Maric (je vous l’accorde, il est d’origine Serbe. Nous n'oublierons pas de saluer le sacre du Regal FC Barcelona (mené par un Navarro impressionnant de justesse et d'efficacité) qui n’avait pas gagné le titre européen depuis 7 ans !

lundi 3 mai 2010

Lionel Jaffredo, ce peintre !

Samedi soir, 77 000 personnes avaient les yeux rivés sur les 22 acteurs de la Finale de la Coupe de France au Stade de France entre le Paris Saint Germain et l'Association Sportive de Monaco. Ni Parisien ni Monégasque, il était pourtant au coeur de l'action. Nous nous sommes donc focaliser sur les 120 minutes du plus petit arbitre Français, Monsieur Lionel Jaffredo.

L'arbitre fédéral Breton, âgé de 39 ans, né à Vannes, possède une petite expérience en Ligue 1 avec une cinquantaine de matchs à son sifflet. Celui qui a évolué dans son métier dans l'ombre de Bertrand Layec (arbitre international Français) originaire du même village que lui ( Saint-Avé/10 000 habitants ) avait pour mission de faire aussi bien que son ainé pour lequel il avait été 4e arbitre pour la finale de la coupe de France en 2003.

L'artiste Jaffredo avait d'ailleurs déclaré dans la semaine ( ndlr:www.planete-asm.fr) qu'il "voulait savourer pleinement ce match unique" qui constituait le plus gros match de sa carrière. A noter que cette année Lionel avait déjà officié en Ligue des Champions pour le match Barcelone - Rubin Kazan.
Comme l'avait annoncé notre Picasso de poche, le plus important était de ne pas savoir qui avait arbitré le match. C'est raté Lionel !
Après une première période timide mais bien tenue, Monsieur Jaffredo a pu aller profiter à la pause d'un bon café ( Segafredo on suppose ). L'occasion pour lui de trouver l'inspiration nécessaire pour la seconde période.
Et avec comme toile, le terrain du stade de France ( un véritable billard d'ailleurs, pour la faire courte ) le moins que l'on puisse dire, c'est que Lionel Van Gogh Jaffredo a commencé a s'emmêler les pinceaux avec comme chef d'œuvre à l'heure de jeu, un penalty non sifflé pour le PSG. Tout s'est compliqué pour lui à partit de ce moment là, avec une accumulation de petites fautes qui lui ont valus les félicitations du jury majoritairement Parisien comme prévu.
Heureusement pour lui que l'issue du match fut favorable pour les joueurs de la Capitale. Sa côte devrait rester intacte dans le milieu très fermé de l'art d'arbitrer mais MondaySport vous tiendra au courant de la date de son prochain vernissage.

lundi 26 avril 2010

Plus dur, meilleur, plus rapide, plus fort.


Lashawn. Quoi, Lashawn ? Ah ! C’est son prénom, le mec s’appelle Lashawn. Et tu veux que j’écrive sur Lashawn... Merritt. Donc, l’athlète qui a détrôné Jérémy Wariner à Pékin. Cette semaine, le dit Merritt a été contrôlé positif à la DHEA ce qui remet vivement en cause ses derniers titres à l’échelle internationale.

Effectivement, l’athlète âgé de 23 ans, actuel champion olympique et mondial du 400m risque une suspension de deux ans. Suite à un beau palmarès en junior, il était devenu le grand rival de Jérémy Wariner qu’il avait réussi à battre en juin 2008 alors que le texan, héritier de Michael Johnson, était invaincu sur 400 m depuis 2005 ! Suite à ce meeting, les duels médiatisés entre les deux hommes (aux JO de Pékin puis aux mondiaux de Berlin en 2009) avaient tournés à l’avantage de Merritt. Aujourd’hui, nous sommes en droit de penser que les dés étaient pipés.

Sur ce sujet, nous décernerons la médaille d’or de l’excuse la plus piteuse de l’année à Lashawn Merritt qui pointe du doigt « la prise d’un médicament en vente libre visant à augmenter la taille du pénis ». Cette affaire, qui vient s’ajouter aux suspensions de Marion Jones et Tim Montgomery ces dernières années, ne rassure pas quant à la transparence de l’athlétisme américain.

Cela dit, cette tricherie ou négligence de Merritt pourrait profiter à Wariner, dont la propreté semble avérée. Effectivement, son talent de vitesse et sa facilité de respiration ont été repérés durant son adolescence. A 26 ans, et dans l’optique d’un coup de mou dans la carrière de Merritt, Jérémy se retrouve face à un superbe challenge de reconquête, lui qui a dominé la décennie, outre la parenthèse 2008-2009, qui correspond à la période ou il ne travaillait plus avec le légendaire Clyde Hart, son entraîneur depuis l’université et mentor de Michael Johnson. Travaillant de nouveau ensemble, ils peuvent se tourner vers les championnats du monde 2011 en Corée du Sud et a toujours pour projet de devenir le premier homme à courir sous les 43 secondes.

lundi 19 avril 2010

Scapulaire-Diagonale : Destin Croisé !

Souvenez-vous ; le 26 Mai 2004 ; Finale de Ligue des Champions, Monaco est à 90 minutes de conclure un parcours européen parfait, et ainsi conclure deux saisons extraordinaires. C'est l'année du périple Rouge et Blanc. L'équipe est sur un nuage et va même compter 12 points d'avance sur Lyon ( 2e à ce moment là ) au soir du 1er match des phases retour. La suite est plus difficile et entre les 1/8 de finale contre le Lokomotiv Moscou, les 1/4 contre le Real et les 1/2 contre Chelsea, la bande à DD laisse beaucoup de force et voit son avance fondre. L'ASM laisse filer la première place et finit 3ème du championnat après une victoire lors de la 38ème journée contre Bordeaux. Mais qu'importe, le plus important est à venir car cinq jours plus tard, Monaco est en route pour rentrer dans la légende. Mais José Mourihno ne l'entend pas de cette oreille et va anéantir les espoirs du club à la diagonale.

Pourtant, en faisant le bilan, depuis l'arrivé de Didier Deschamps en 2002, le club a finit 2ème et 3ème du championnat, a gagné une coupe de la ligue et est vice champion d'Europe. Tout laisse à penser que le club de la principauté vient de poser des bases solides pour l'avenir et ainsi pouvoir enfin s'installer dans confortablement dans le haut du panier Français. Mais le choc du 26 Mai va être long à digérer, et malgré la 3ème place la saison suivante, le club sombre petit à petit dans l'anonymat de la Ligue 1 aux cotés de Lorient, Nancy, Sochaux...

Ce n'est que depuis deux saisons que Monaco semble reparti sur de bonnes bases avec des solutions qu'ils avaient trouvé 10 ans plus tôt, à savoir un mélange astucieux de jeunes talents issues du centre de formation, de jeunes talents tout courts et quelques cadres étrangers. Le malaise était profond mais il semble enfin digérer et la saison 2010-2011 peut présager que du bon.

Souvenez-vous, le 30 Mars 2010. Quart de finale de la ligue des Champions. Bordeaux est à 90 minutes d'atteindre la première demi-finale de son histoire et ainsi conclure 2 saisons extraordinaires. Après une série incroyable de 11 victoires consécutives pour souffler le titre à l'OM en 2009, la machine à gagner bordelaise reprend là ou elle s'était arrêtée en fin de saison pour entamer l'année 2009-2010 de la même manière. Au soir du 17 Janvier 2010, les bordelais ont même 12 points d'avance sur leurs adversaires du soir, c'est à dire l'OM. Il n'y pas de doute, les Girondins sont en route pour garder le titre de champion de France en poche. Ils peuvent même encore prétendre aller loin sur tous les tableaux tant tout semble facile. Mais l'accumulation des matchs et le manque de Turnover du "Président Lolo" va durement entamer le physique de l'équipe. Mais tout va rentrer dans l'ordre une fois le 1/4 de finale passé contre les anciennes machines à gagner de la Ligue 1, les Olympiens du Rhône. La encore, on connait la suite mais pas encore complétement la fin même si 20 jours après cette claque reçue au match aller à Gerland, Bordeaux n'a pris qu'un point en 4 matchs. Les Marines et Blancs peuvent désormais oublier le titre, et se concentrer pour sauver les meubles à savoir au moins accrocher le podium. Monaco a mis un an pour subir les effets d'une défaite cruelle en C1, Bordeaux semble payer cash son accession rapide à l'élite Française en espérant qu'il ne faudra pas pour eux 5 ans pour goûter aux joies du podium et des soirées sur Canal+ le Mercredi soir.

lundi 12 avril 2010

Montpellier, paradis du sport

Qu’ont en commun Louis Nicollin, François Trinh-Duc et Nikola Karabatic ? La ville de Montpellier, bien sur ! Certes, une des trois personnalités est actuellement moins affûtée et laisse volontiers sa place sur le pré à des Da Costa ou des Karim Aït-Fana. Cette semaine, MondaySport rend hommage à la ville la plus sportive de France et aux instigateurs de ce titre.

Tout d’abord, le soutien des pouvoirs publics locaux est énorme. Madame le maire, Hélène Mandroux a suivi avec cohérence un travail gigantesque effectué par Georges Frêche (oui, celui qui n’a pas sa langue dans sa poche) entre 1977 et 2004. Avant son arrivée, la ville ne comptait ni de gymnase, ni de piscine ; suite au début de son mandat, les gymnases ont poussé tels des champignons et mis à part ces efforts infrastructurels, il a aussi fait preuve de pragmatisme structurel en transférant la compétence sportive de la ville à l’agglomération, dont il est aujourd’hui le président. « Le résultat a été immédiat. L'agglomération, c'est deux fois plus d'habitants que la seule ville de Montpellier, et donc plus de moyens et d'argent pour les clubs» déclare Robert Molines, co-fondateur du club de handball.

En 2010, la communauté d’agglomération soutient dix-huit clubs sportifs, dont la plupart brillent dans l’élite de leur sport respectif. Nous en retiendrons trois en exemple, trois car ils correspondent à trois sports français populaires et remplissent avec des taux records trois stades de la ville : le MHSC qui est sur le podium de ligue 1 de football (l’équipe jeune a également remporté la coupe Gambardella), le MHB avec neuf titres de champions de France de Handball en dix saisons, et le rugby dont le jeune XV s’installe durablement comme un pensionnaire du Top 14 et dont l’équipe féminine est championne.

A contre-courant des trop nombreux exemples où les municipalités doivent « choisir » de promouvoir un sport en sacrifiant un ou deux clubs, Montpellier est le témoin d’une cohabitation ou les parties sont soutenues équitablement. Nous ne pouvons nous empêcher de citer en vrac les autres clubs qui gagnent ; le MUC, club historique de volley-ball, les Vipers au hockey sur glace, les Barracuda au baseball, ou encore le water-polo. Afin d’être complet, nous citerons les récents passages du Tour de France place de la Comédie et aussi l’organisation du FISE, grande manifestation autour des sports extrêmes et de glisse. Minime ombre au tableau, l’équipe masculine du Montpellier Paillade Basket n’a pas été sauvée de ses déboires financières, ni par la ville, ni par le grand manitou du groupe Nicollin (qui avait, à l’époque, préféré investir dans le Paris Basket Racing) mais c’est le pragmatisme qui est invoqué : « l’équipe était composée de mercenaires américains qui ne gagnaient même pas leurs matchs, nous avons préféré sauver l’équipe féminine. »

L’agglomération gérant les structures professionnelles comme le stade de la Mosson (football), le stade Yves du Manoir (rugby) et le palais des sports René Bougnol (handball), la Mairie tend à axer sa politique sur les équipements de quartier, la solidarité et l’amateurisme. Par exemple, Karaboué, Guigou et Karabatic sont récemment aller jouer avec des jeunes des quartiers, un type d’action sociale qui ne fait que renforcer le lien avec les héraultais, qui remplissent les stades quotidiennement et aident les sportifs professionnels par leur ferveur et leur impôts locaux. Effectivement, les personnes en charge n’investiraient elles pas trop dans le sport, aux dépens d’autres priorités ? La réponse est non selon Jacques Martin, vice-président de l'agglomération chargé des sports, qui assure que la ville dépense plus dans la culture, le social et l’éducation, par exemple. Septime Meunier, qui a mené l’enquête pour le journal l’Equipe ajoute que Montpellier est une des villes les mieux gérées de France, dont l’administration efficace est le secret, sans doute aussi celui qui en fait une des villes les plus festive et étudiante.

Etant donné que les étudiants s’y sentent bien et que les équipes sportives gagnent, la ville se paye une image jeune et attire les touristes. Effectivement, la communication est axée là-dessus car l’agglomération compte très peu de sièges sociaux et d’industries. Ainsi, la recette du succès de Montpellier s’articule autour des mots-clefs suivants : équité, pragmatisme et cohésion. Politiquement, la cohérence a été assurée par l’équipe entourant Georges Frêche, le fait que les membres de l’agglomération et de la ville appartiennent au même bord politique est un plus indéniable, car il en découle un dialogue excellent. Pour ce qui est des électeurs, ce sont les mêmes que les supporters, on ne peut donc occulter que les résultats positifs des équipes locales les satisfont et créent un cercle vertueux politique permettant aux élus de travailler dans la continuité.

Enfin, dans environ six mois, le grand public pourra goûter aux fruits du dernier projet Montpelliérain, un « super zénith » de 15000 places, qui deviendra la deuxième plus grande salle de France après Bercy.

lundi 5 avril 2010

Ici ici c'est Oyonnax

Actuels deuxièmes du championnat de Pro D2, l’équipe de rugby d’Oyonnax s’est fait un nom en se montrant surpuissante à domicile depuis le jour de son accession à cet échelon en 2003. Grâce à un pack et un mental de plus en plus fort, les rouges et noirs pourraient se retrouver en TOP 14 dès la rentrée prochaine. L’an dernier, ils avaient échoué au pied de la dernière marche quand ils manquaient la pénalité de la dernière chance à 60 mètres des poteaux albigeois (14-12 en finale).


Pour ceux qui ne situent toujours pas l’USO., Monday Sport a fait appel à la personne la plus calée en la matière, Julien Martinez, président de l’amicale des supporters de l’US Oyonnax. Rencontre.


Monday Sport: La dernière défaite du club à domicile est contre le Metro-Racing (15-16) en fin de saison 2007-08, peut-on parler des conditions dans lesquelles se sont déroulées ce match ou c'est un sujet tabou ?
Julien Martinez: Loin d’être un sujet tabou, c’est surtout un match qui s’est déroulé sous des conditions dantesques avec de la neige et un peu de vent. Sur le contenu, il n’y a rien à dire dans la mesure ou cette équipe du métro parfaitement emmenée par Augustin Pichot a restreint le jeu avec une belle performance du 8 Quovu. La spécificité de cette équipe est d’être puissante, mais lourde. Hors, nous n’avons jamais pu mettre en place une stratégie de jeu axée sur beaucoup de mouvements sur les extérieurs afin de faire courir le bloc adverse. C’est une défaite logique ; mais nous nous sommes bien rattrapés un an après pour un match qui restera dans les têtes avec beaucoup d’intensité !


MS: L'USO reste sur 31 matchs sans défaite a domicile depuis, une performance exceptionnelle que vous expliquez comment ?
JM: D’abord par un état d’esprit, résumé par un chant unitaire : ICI, ICI, C’EST OYONNAX !
L’USO s’est forgé une réputation d’intraitable à domicile avec ce statut de petit poucet qui nous allait bien lorsqu’il a fallu valider notre maintien. Jouer à Oyonnax n’est jamais simple, d’abord, parce que le trajet est long pour les adversaires, estampillés en grande partie dans le sud ouest. Ensuite, il y a un parfum de fierté qui transpire dans ce stade, un devoir de gagner devant le peuple Oyonnaxien. C’est un grand village, fait d’irréductibles, et les joueurs qui arrivent dans ce contexte s’imprègnent des valeurs. Lorsque nous sommes arrivé en Pro D2 en 2003, on nous prenait pour des cons. A l’arrivée, en terminant invaincu à domicile et sixième, nous étions de plus en plus respectés.


MS: Le stade Mathon peut contenir 6000 supporters, le remplissez vous à chaque match ? Combien de supporters prennent généralement part aux déplacements?
JM: Nous avons l’un des taux de remplissage le plus élevé de pro d2, qui s’explique évidement par ce manque d’infrastructure et de capacité d’accueil des places assises. Cela reste un frein évident de notre évolution et la progression impulsée par nos présidents. Mais il y a une solution à venir et un projet d’agrandissement qui pourrait se faire rapidement.


MS: L’USO a plus ou moins gagné la moitié de ses matchs à l’extérieur cette saison, belle performance, mais que manque-t-il à l’équipe lors des déplacements par rapport à la maison ?
JM: Je pense que nous sommes dans la mouvance des équipes françaises en général et cette spécificité qui fait que nous sommes moins performant à l’extérieur qu’à domicile. Je l’expliquerai d’abord par l’avantage du terrain, et d’être devant son public, qui est un atout majeur. Ensuite, il y a une telle homogénéité dans ce championnat qu’aucun match n'est facile. Longtemps, l’USO a validé son maintien en privilégiant les matches à domicile par un manque de profondeur de banc, et un système de semi pro en vigueur. Nous voyons avec l’arrivée de Christophe Urios une réelle progression, sur l’approche mentale d’abord.


MS: Au vue des grosses performances de cette année et du calendrier, vous avez un œil sur la deuxième place qui offrirait (enfin!) de bouillantes phases finales à domicile ! L’amicale des supporters à-t-elle prévu un accueil spécial à son équipe et/ou à ses adversaires ?
JM: Nous avons fait des phases finales la saison dernière avec une demie finale victorieuse à Agen. La saison est exceptionnelle pour les journalistes et les personnes extérieures au contexte Oyonnaxien, mais pour nous c’est l’aboutissement des années de travail, d’un projet de jeu et des compétences des personnes mises en place. Nous savourons évidement cette place, mais elle n’a rien d’extraordinaire. Nous savons d’où nous venons et le travail que nous avons entrepris pour arriver à ce statut. Après le match USO - Agen, Lanta a sorti dans le Mid-Ol quelques belles conneries, sous le coup de la frustration, mais une d’entre elle a été blessante : « Oyonnax est un club à la mode »… C’est outre-passer le travail énorme de l’ensemble des composants de ce club, qui ne s’est jamais détaché de ses aspirations. L’Amicale noue des liens d’amitié avec les Clarinautes, groupe de supporter grenoblois. Donc nous espérons partager ce moment de fête avec eux…


MS: L'éventuelle montée historique en TOP 14 est évidemment l’objectif de la saison, quels seraient les majeurs changements en cas de promotion?
JM: Les changements majeurs se feront sur nos infrastructures et l’agrandissement de notre stade. Ensuite il faudra évidement se mettre au niveau sportif, mais ce n’est pas un point qui inquiète le plus. Nous allons souffrir, oui, mais j’ai confiance en notre énorme capacité d’adaptabilité. Et puis, s’il faut redescendre une saison après, tant pis, nous aurons vécu une aventure exceptionnelle ! En tutoyant le haut niveau il faudra aussi consolider nos bases. C'est du ressort de nos présidents, et nous pouvons avoir une entière confiance !


MS: Rien ne nous empêche de penser qu'en TOP 14, cette invincibilité permette au club de devenir une équipe qui fait peur, et qu’elle s’impose durablement dans l’élite...?
JM: Il faut porter un regard d’humilité et l’envie d’apprendre de ce qu’est le haut niveau, non de l’appréhension ou de la peur. J’ai confiance en la capacité de mon club de s’adapter, grâce au travail énorme des présidents, du staff technique, des joueurs et de nos bénévoles. Le club de l’USO Rugby est une grande famille qui se laisse porter par un esprit club, garant des valeurs qui font notre force aujourd’hui. Alors si le top 14 devait être notre terrain de jeu, l’USO arborera avec fierté ses atouts et ses valeurs !


MS: Comme deux clubs promus ces dernières années (Racing et Toulon), vous êtes sûrement en contact avec un milliardaire pour investir dans le club ?
JM: Bill Gates et Warren Buffet sont sur les rangs… Mais l’USO n’a aucun prix , si ce n’est celui de la passion de tout un peuple ! Inestimable…