lundi 28 juin 2010

Mahut-Rissant

Jeudi 24 Juin, Nicolas Mahut et John Isner sont entrés dans la légende du Tennis à tout jamais en disputant le match le plus long de l'histoire du sport.

Tout a déjà était dit sur les records de ce match, le Livre Guinness des records en a homologués pas moins de douze. Nous retiendrons que les deux hommes ont disputé 183 jeux dans ce match. Rafael Nadal pour gagner Roland Garros cette année en a disputé 181. En 7 rencontres.

Cet événement, par son aspect irréel a donc très vite dépassé les frontières de la planète Tennis, et dés le Mercredi soir, au moment où les deux joueurs sont interrompus par la nuit pour la deuxième fois en deux jours, nombreuses étaient les réactions. Tout le monde avait son mot à dire mais s'accordait sur une chose : la combativité. Car en plus d'écrire leur propre légende, les deux adversaires se sont livrés à une bataille monumentale d'une qualité technique hors norme. Et cela même après la dizaine d'heures passée sur le terrain. En témoigne, le nombre de fautes directes à la fin du match : 91 à eux deux sur 990 points gagnés.

Si nul n'aurait pu imaginer une telle issue pour cette rencontre, la possibilité d'avoir un match accroché était à prévoir. D'un coté, John Isner, 206 cm. Il possède l'un des plus gros services du circuit. De l'autre, Nicolas Mahut, 148e mondial seulement mais redoutable adversaire sur herbe. Il peut se vanter d'être passé à un point du titre sur le tournoi du Queens en 2007 contre Andy Roddick par exemple. De plus, il venait d'achever une semaine de qualifications compliquée avec entre autres un match à rallonge gagné 24-22 dans la manche décisive. Cette opposition avait déjà posé les bases d'une véritable bataille quand le premier jour, les joueurs se sont arrêtés à deux manches partout.

Le cinquième set n'avait pas encore commencé. Le court n°18 était à peine rempli au début de celui ci, Jeudi après-midi. Les deux futurs héros eux savait déjà qu'ils ne revenaient pas simplement pour gagner six jeux et passer le premier tour d'un tournoi du Grand Chelem.

C'est là toute la beauté de ce moment. Les deux hommes allaient se livrer à la plus simple des batailles. Celle de la gloire. Celle qui implique le dépassement de soi, le courage, la volonté, l'envie, la détermination, un mental. Toutes ces valeurs sont celles qui définissent le Sport tout simplement. Et la semaine dernière, Nicolas et John ont étaient de véritable sportifs. Pendant 3 jours. En revenant chaque jour avec la même volonté.

Maintenant, peu importe ce que l'avenir leur réservera, ils ont prouvés qu'ils respectaient leur sport, le Sport. Quelque soit les records, ils resteront dans la légende pour ce respect.

lundi 21 juin 2010

Cholet marrons !

Dimanche dernier, le Cholet Basket emportait le premier titre de champion de France de son histoire grâce à un superbe jeu collectif qui avait déjà propulsé l’équipe en tête de la saison régulière. En cette année 2010 qui a vu les clermontois fêter leur premier titre en rugby et alors que la FIFA se prépare à célébrer un autre « novice » sur le toit du monde, Monday Sport rend hommage à une équipe de basket qui le mérite.

2010, année de nouveauté ? Oui, je t’assure, même l’Olympique de Marseille a gagné… mais retournons au beau jeu, je pense que vous avez saisi l’idée. Les choletais ont éliminé Poitiers assez facilement en quarts-de-finale puis se sont quand même fait peur en demi-finale en perdant le premier match à domicile contre Gravelines. Qu’à cela ne tienne, ils ont fait le travail pour gagner la série 2-1 et accéder à une finale de Pro A tant attendue face au Mans (4 fois champions). Les rouge et blanc ont dominé le derby des pays de la Loire devant de nombreux clubs de supporters régionaux ayant fait le déplacement dominical à Bercy.

Enfin ! Un des clubs qui a le plus apporté au basket français par la formation est récompensé de son travail et sa passion… Le collectif 2009-2010 mis en place par Erman Kunter a également rendu meilleures les individualités de l’équipe : Mickaël Gelabale, Samuel Mejia, Antywane Robinson, Kevin Séraphin et John Linehan, défenseur de l'année, pour ne citer qu’eux peuvent être très fiers de ce sacre.

En plus de Séraphin (candidat à la draft NBA qui a lieu cette semaine) et Gelabale (2 saisons jouées aux Sonics de Seattle) le club choletais a formé Antoine Rigaudeau, qui a foulé les parquets avec les Dallas Mavericks et Rodrigue Beaubois, qui défend actuellement les couleurs de cette même franchise ; notons enfin que Nando De Colo, drafté par les Spurs l’année dernière, est aussi en lice pour devenir le quatrième pur produit choletais à évoluer dans le championnat de basket américain. Ceux qui sont restés sur le continent : Aymeric Jeanneau, Cédric Ferchaud ou encore Jim Bilba complètent la liste pléthorique des talents issus du centre de formation !

Afin de conserver son titre comme les Lakers l’ont brillamment fait cette semaine, le club français mise également sur la continuité et a fait signer son coach pour une 6ème saison ; il était pourtant convoité par quelques clubs turcs, sa nationalité d’origine. Cohérence, collectif, formation, courage, une fois de plus dans le sport, il n’y a pas de secret.

lundi 14 juin 2010

J-205 avant la Coupe du Monde

Alors que les Vuvuzelas tournent à plein régime en Afrique du Sud depuis Vendredi dernier pour célébrer la première coupe du monde de Football en Afrique, Monday Sport a voulu consacrer ses quelques lignes hebdomadaires à une pratique, une activité, un sport, une discipline vivant dans l'ombre du sport le plus populaire de la planète. Et c'est justement ce manque évident de reconnaissance et de définition qui nous a poussés à vouloir se concentrer cette semaine sur le Football de Table plus vulgairement appelé le Baby Foot.

Pour cela nous avons contacté Mylène Ryo, chargée des relations extérieures au sein de la Fédération Française de Football de Table, pour répondre à nos nombreuses interrogations au sujet de cette pratique finalement que très peu reconnue. Nous en profitons d'ailleurs pour la remercier pour son professionnalisme et sa rapidité.

Tout d'abord, nous avons voulu savoir comment le Football de Table était encadré et comment il arrivait à évoluer.

Il faut savoir que la Fédération Française de Football de Table a été remise en activité en 1991 sous le sigle de l’AFBF (Association Française de Baby Foot) et existe sous sa nouvelle appellation depuis 2002, mais l’activité du baby-foot a été fédérée il y a plus de 50 ans. A noter que le président de la FFFT est aussi celui de l'ITSF ( International Table Soccer Federation ), Mr Farid Lounas.

Ainsi, la FFFT représente l’activité du baby foot via une cinquantaine de clubs basés dans de nombreuses régions françaises de métropole et d’outre-mer, régie par un code sportif, un règlement intérieur et disciplinaire. En 2010, la fédération recense environ 800 licenciés, un peu plus du double en amateur, mais le baby foot loisir concerne environs 400000 personnes au quotidien.

La FFFT s’auto-finance grâce notamment aux licences. Cependant, pour l’organisation de certains tournois elle bénéficie de subvention par les villes qui accueillent la manifestation (ex : la ville de Nantes ainsi que la région et le département participent au financement de la coupe du monde)

Justement, concernant la Coupe du Monde :

La Fédération Française de Football de Table sous l'égide de la Fédération internationale (ITSF) l'organise pour la troisième fois consécutive en 2011. Celle-ci aura lieu du 6 au 9 janvier prochain à Nantes. En 2010, la Fédération Française de Football de Table sous l'égide de l'I.T.S.F. (International Table Soccer Federation) a accueilli plus de 500 compétiteurs venus des 5 continents et 15000 spectateurs. La couverture médiatique sera plus grande cette année avec un partenariat signé avec Eurosport 2.

Pour cette nouvelle édition, nous avons à nouveau souhaité rendre accessible ce spectacle pour tous de part sa gratuité, afin d'offrir à chacun un évènement où se mêlera la convivialité d'une des pratiques sportives les plus populaires et le haut degré sportif d'une Coupe du Monde.

A première vue donc, le Football de Table présente tous les critères pour être un sport à part entière reconnu par les autorités. C'est bien là le cœur du sujet car depuis de nombreuses années, le Ministère de la santé et des sports rejette la demande d’agrément que ce soit dans le cadre d’une reconnaissance sportive ou jeunesse et éducation populaire.

En effet, la Fédération Française de Football de Table se voit contester son aspect « sportif » par les institutions françaises et se voit ainsi refuser l’accès au monde du sport de part son caractère trop «populaire» hors, ces mêmes institutions lui contestent également une reconnaissance « Jeunesse Education Populaire » sous le prétexte que le football de table est une activité trop « sportive »

Aujourd’hui, ce refus de délivrance d’agrément par le Ministère de la Santé et des Sports freine de nombreux projets tel qu’un programme de formation ou des accords avec les collectivités locales, autant sur les projets éducatifs et sociaux que de structures.

C’est pourquoi, la fédération envisage de faire appel à un arbitrage en saisissant les instances compétentes.

Et attendant et comme nous l'avons vu, la Fédération fait tout pour faire avancer le Football de Table. D'ailleurs contrairement à la première impression que nous avions eu qui était que la pratique avait chuté du à l'accession aux loisirs numériques à domicile, la Fédération nous a répondu qu'en effet la pratique du Baby avait baissé dans les lieux tels que les bars mais que les volumes de ventes de tables n’ont pas chuté en France, il y a eu déplacement vers les collèges, lycées, particulier, entreprises. Ce qui prouve bien que le Football de Table existe toujours et qu'il fait même mieux qu'exister.

Enfin, nous nous demandions si le fait d'aimer le Football de Table amenait automatiquement à aimer le Football. La tendance existe selon la Fédération mais bien malin celui peut prouver l'exacte réciproque entre les deux à l'image de l'éternel question de l'oeuf et la poule.

lundi 7 juin 2010

Les charmeurs aux Vuvuzela.

Quand, dans quelques jours, nous allons nous concentrer sur l’évènement de l’année, la coupe du monde de football 2010, nos conjointes risquent fort de ressentir un manque affectif. « Si relation sexuelle s’accorde avec victoire, ne compte pas sur l’équipe nationale qui foire » chantait déjà Doc Gynéco en 1996. L’instrument du moment, celui qui anime nombre de conversations est en plastique, mesure soixante centimètres de long, fait du bruit mais n’est pourtant pas celui que les filles iront chercher au fond du tiroir, l’âme enfiévrée. Cette semaine, Monday Sport revient tambour battant afin de présenter à ceux qui ne l’ont pas connu, le Vuvuzela, instrument qui fera avaler la trompette à de nombreux joueurs.

Effectivement, cet instrument symbole du football sud-africain dont l’étymologie nous amène à « faire du bruit » a bénéficié d’un buzz tel qu’il sera omniprésent durant la compétition. Il s’agit d’une corne en plastique qui émet un son monocorde grâce à un souffle continu, comme le didgeridoo. Ceux parmi vous qui possédaient déjà un Dolby Surround à l'heure des dernières CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et/ou de la coupe des confédérations 2009 ont surement remarqué le bruit assourdissant engendré par les Vuvuzela et les autres découvriront à leur insu à partir de Vendredi 16h ce bruit souvent comparé à un essaim d’abeilles et parfois qualifié d’ « instrument de torture ».

Pendant longtemps, l’interdiction des Vuvuzela planait au-dessus de l’organisation car plusieurs équipes s’en sont plaintes ; ils nuiraient indéniablement à la concentration, la communication et le fait que le bruit soit continu de la première à la dernière minute serait dangereux pour le système auditif. Cela dit, comme ils font partie intégrante de la culture footballistique sud-africaine et se sont mêmes répandus à de nombreux pays d’Afrique noire, la FIFA a joué la carte de la diplomatie en les maintenant. Depuis, certains joueurs africains ont prévenu qu’ils avaient un avantage sur les joueurs n’y ayant encore pas été exposé, ceux qui pensent y faire abstraction vont au devant de grosses déconvenues…

Des équipes africaines, aucune n’a encore intégré le dernier carré d’une coupe du monde, les meilleures performances étant toujours le Cameroun en 1990 et le Sénégal de 2002 en quarts-de-finale. Cette année plus que jamais, avec la première coupe du monde sur le continent, les délégations africaines ont un coup à jouer. Malheureusement, l’équipe au plus bel effectif, la Côte d’Ivoire a tendance à flancher en compétition avec à son palmarès juste la CAN 1992 et vient de perdre sur blessure sa star Didier Drogba. Les black stars du Ghana devront eux, se passer de Michael Essien suite à cette récente hécatombe de joueurs internationaux et organiseront leur milieu de terrain autour de Muntari, récent vainqueur de la ligue des champions avec Samuel Eto’o qui représentera lui, le Cameroun. Un cran en dessous, trois équipes qui devront réaliser une grosse performance pour passer le premier tour : les Bafana Bafana à domicile, les Fennecs algériens ainsi que le Nigeria qui n’a pas non plus été épargné et qui déplore le forfait de John Obi Mikel, qui n’est malgré son nom ni basque ni jedi.

Quand, dans quelques jours, à l’heure de contempler le jeu de ses talentueuses équipes, nous allons nous concentrer sur la fête footballistique de l’année, nous souhaiterons que 2010 s’avère l’année de l’Afrique, terre nourricière et nullement celle des lacunes organisationnelles que le mois de janvier avait prouvées. Que ce grand bourdonnement vous rende ou pas impatient ; que vous vous prépariez ou pas, à porter sur votre cœur, un peu de tissu bleu ; peu importe, mesdames et messieurs… jouissez de juin sans gêne.