lundi 31 mai 2010

Monfils la Bataille !

100ème Article, 100ème Lundi, 100ème Billet d'humeur, 100ème Débat.

Pour ce billet anniversaire, Monday Sport décide de vous proposer sa spécialité : l'article d'anticipation.

Ils sont devenus des thèmes récurrents sur lesquels nous laissons aller notre imagination ; ils concernent très souvent un athlète en particulier et dans la majorité des cas ne sont pas très éloignés de la réalité. ( Cf. Karim Benzema )

Cette fois, nous nous sommes plongés dans le tournoi de Roland-Garros 2011. Toute la France du Tennis attend l'événement avec impatience et a hâte de revoir sur les terrains en ocre de la porte d'Auteuil, les mêmes grands joueurs qui ont animés l'édition précédente : Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic, Thomas Berdych. Mais la plupart des regards Français sont tournés vers celui qui ne doit pas se louper dés le 1er tour, à l'instar d'un Richard Gasquet en 2010 qu'on retrouvait après plusieurs mois d'absence. Ce joueur est Gaël Monfils.

Tout le monde connait la Monf', il se jette, il plonge, il se tape sur la poitrine, il vit ses matchs à fond, il est un vrai guerrier sur le terrain. On le découvre véritablement sur le circuit professionnel qu'à partir de 2006, il a alors seulement 20 ans. Les plus avisés l'avaient déjà repéré pour ses performances en Junior ou il remporte notamment la même année (2004) et consécutivement trois grands chelems (Australie, Roland Garros, Wimbledon)

En arrivant sur le circuit, beaucoup lui promette donc un avenir radieux et la capacité à rallier le public à sa cause. Seulement après deux ans sur le circuit, il réussit l'exploit d'atteindre les demis-finales de Roland Garros en 2008 et se faire battre par le Roi Roger. Il atteint alors un accès à la popularité et réussira une saison plutôt honorable par la suite.

L'année suivante, il est même intégré à l'équipe de France de Coupe Davis.
Après l'avoir présenté comme la nouvelle puissance du Tennis Français, les critiques commencent à tomber à son égard à partir de cette période là du à ses performances pas toujours régulières, sa gestion des matchs souvent fantasque et surtout un comportement qui finit par agacer même dans son propre pays.

En Mai 2010, il se fait éliminer au 2ème tour de Roland Garros, par un modeste Italien (Fabio Fognini) après un match à rebondissements mais typique des défaites de Gaël. La saison de Gazon qui s'en suit va être à son habitude assez courte, et il commence un travail mental important pour revenir plus fort en fin d'année. Rien n'y fait, il lui manque encore quelques matchs clés sur lesquels s'appuyer et l'hiver 2010 est catastrophique avec comme point d'orgue une élimination au 1er tour de l'US OPEN par un joueur venu des qualifications.

La presse est critique, à raison, en qualifiant un joueur incapable de canaliser son surplus d'énergie dans sa raquette. Il risque même de gâcher sa carrière si il ne se reprend pas en main. Et si finalement Gaël Monfils n'était que la réincarnation de Raymond Poulidor avec une raquette. L'éternel bien placé, l'éternel sympa mais qui ne gagne pas.

Après 5 ans sur le circuit mondial ses titres ne se résument qu'à deux petites lignes dans son palmarès. Open de Sopot en 2005 et Open de Moselle en 2009. Deux tournois ATP 250. C'est maigre pour l'un des grands espoirs du Tennis Français de la fin des années 2000.

Le début de l'année 2011 rime avec la fin de la précédente, désillusion et contre-performances. Le seul salut de Gaël, à mi carrière, peut venir d'une prise de conscience avec le gain d'un gros tournoi. Voilà déjà Mai 2011 qui se profile et un 1er tour pas évident sur le papier contre Fernando Verdasco. Gaël a le destin entre ses mains.

lundi 24 mai 2010

Ô Toulouse...

"Ici, si tu cognes, tu gagnes. Ici, même les mémés aiment la castagne. Ô mon pays. Ô Toulouse..." est le refrain que l'ERC fait résonner dans les travées du plus grand stade national. Le Stade Toulousain vient de battre le Biarritz Olympique sur un score de 21-19 dont la différence aurait pu être plus large. Parmi les 78000 et quelques spectateurs, se trouvaient des supporters ; certains pleurent et d'autres rient, certains chantent et d'autres crient mais tous sont fiers d'avoir fêté le rugby européen, le rugby français dans un splendide poème méridional que MondaySport s'était déjà amusé à annoncer (NDLR: article du Lundi 26 Octobre 2009).

En remportant sa quatrième H-Cup, le Stade Toulousain confirme qu'il est un des plus grands clubs du monde même si il est difficile de comparer le niveau d'équipes et championnats d'hémisphères différents. Grâce à un effectif, une histoire et des infrastructures de très haute qualité, les toulousains ont éliminé successivement le Stade Français, le Leinster et le Biarritz Olympique pour décrocher sa 4ème coupe d'Europe. Ont-ils lâché le Top 14 afin de se concentrer sur leur objectif annuel ? Oui, ils avaient sans doute la tête ailleurs en demi-finale même si l'équipe a joué le jeu face à Perpignan.

Quid du vice-champion d'Europe ? Le BOPB se présentait en qualité d'outsider car réputé plus faible en terme d'effectif, d'histoire et d'infrastructure justement. La hiérarchie a été respectée et les biarrots ont été dominés à l'avant comme à l'arrière et n'ont pu rivaliser que dans les tribunes. A force de trouver régulièrement le club basque au très haut niveau, nous avons eu tendance a oublier qu'il ne s'agit que d'une ville de 27000 habitants. Effectivement, seul le Stade Français CASG a gagné autant de titres de champion de France ces 10 dernières années. Suite à de nombreux départs, l'équipe rouge et blanche s'est affaiblie, contrairement aux haut-garonnais qui ont su se renforcer d'années en années pour qu'au départ de Fabien Pelous, Thierry Dusautoir soit déjà un immense joueur. Outre "The Dark Destroyer", deux avants se sont révélés au Biarritz Olympique, Benoit Lecouls et Census Johnston, ils ont été hier partie intégrante de la domination rouge et noire...

Ainsi, et malgré leur expérience, les joueurs basques n'ont pas su nourrir les espoirs des nombreuses familles biarrottes ayant enseveli les trains spéciaux en ce week-end de Pentecôte. La mère est fatiguée mais fait preuve de courage, le fils lâche quelques larmes au lever du soleil quand son grand-père l'attend avec ces quelques mots: "relève la tête, tu es biarrot".

"Un torrent de cailloux roule dans ton accent. Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes. On se traite de cons à peine qu'on se traite. Il y a de l'orage dans l'air, et pourtant..."

lundi 17 mai 2010

Un rendez vous avec l'Histoire

Bien que le Week-End fut rythmés par bon nombre d'événements sportifs marquants comme la 3e place de l'AJ Auxerre en Ligue 1, le drop de plus de 50m réalisé par Broke James en Top 14, la 7e victoire en coupe de France de Bourges en Basket Féminin, la victoire d'Orléans en coupe de France en Basket Masculin (enfin), le peu de suspense dans le grand prix de Monaco ou encore l'élimination d'Oyonnax dans les barrages pour la montée en Top 14, nous avions portés notre attention sur le match entre les Boston Bruins et les Philadelphia Flyers en Demi Finale de Conférence en Playoffs de NHL dans la nuit de Vendredi à Samedi.

Sans être de fervents supporters de l'une ou l'autre équipe, ce match s'annonçait suffisamment intéressant pour nous faire oublier que télévisuellement un match de Hockey sur Glace est extrêmement frustrant en terme de rendu. Le principal intérêt étant que Boston avait mené 3-0 dans la série avant de voir revenir leurs adversaires à 3-3 avant ce match.
Rendez vous donc sur Canal+, Vendredi Soir, dans le match 7 de la série.
Pour bien re situer la situation, en NBA aucune équipe n'a pu inverser la tendance dans une série quand elle était menée 3-0, en NHL sur 161 équipes qui menaient 3-0 seulement 2 ont perdus par la suite 3-4 avec comme dernière exemple en date les Islanders de New York en 1975, qui ont éliminé les Penguins de Pittsburgh.

Boston démarre donc tambour battant ce match, et met une intensité énorme pour ne pas se faire de frayeur. Et c'est efficace car après 14 minutes de jeu dans le premier tiers temps, Boston mène déjà 3-0 grâce à des buts en avantage numérique de Michael Ryder et de Milan Lucic et d'un autre but de Lucic. Depuis 1991, aucune équipe ne s'est incliné en match 7 après avoir mené 3-0 dans le match. Autant dire que les stats sont plutôt favorable à Boston à ce moment du match et qu'il fallait vraiment avoir être visionnaire pour mettre une pièce sur le retour des Flyers.

Pourtant comme le déclareront les joueurs et le staff des Flyers, ils nous pas cessés de croire qu'un seul but leur suffirait pour faire la différence.

Ce but c'est celui de James van Riemsdyk, qui a été l'élément déclencheur chez les Flyers.

Et c'est ce qu'il va se passer, car Boston après avoir fait le plus dur va petit à petit se laisser rejoindre et ne plus être assez présent et devenir spectateur du plus gros exploit des sports américains de ces 30 dernières années.

Dans le 3e tiers temps, les hommes de Peter Laviolette sont revenus à 3-3, comme le score de la série, et comme un symbole c'est Simon Gagne qui est revenu d'une blessure à l'orteil et qui est le joueur ayant le plus de match sous le maillot des Flyers de son équipe qui va marquer le but de la victoire en supériorité numérique à moins de 9 minutes de la fin du match.
Les Bruins avaient été punis pour avoir eu trop de joueurs sur la glace.
Les partisans des Bruins ont sûrement eu l'impression d'effectuer un retour dans le temps, puisqu'en 1979 au Forum de Montréal, les Bruins avaient aussi perdu un septième match après avoir accordé un but en de pareilles circonstances.

Les Bruins ne reviendront plus.

Score final 4-3. Score de la série 4-3.

Au prochain tour, les Flyers ont retrouvés les Canadiens de Montréal qui ont eux réalisés l'autre exploit d'éliminer les champions en titre les Pinguins de Pittsburgh dans un match 7 également.

Après le match 1, Phila mène déjà 1-0 après une victoire 6-0.

lundi 10 mai 2010

Les partisans de la balle orange.

Le Partizan Belgrade n’est pas un des pontes du basket européen ; non, surement pas, puisqu’il a perdu face à l’entente orléanaise Loiret en phase de poule de la superbe Euroligue qui vient de se terminer. Cela dit, les serbes ont fait leur petit bonhomme de chemin afin de se qualifier pour la seconde phase de la compétition. Lors de ce deuxième tour, ils partageaient une poule avec Barcelone et les deux clubs grecs du Maroussi et Panathinaikos. Figurez-vous que 2010 a également souri à Belgrade et ce, à la grande joie de ses partisans. Trois victoires et trois défaites plus tard, ils étaient qualifiés pour les quarts de finale, laissant les clubs grecs sur le carreau et en s’offrant même le scalp des Barcelonais (qualifiés à leurs côtés) suite à un match avec prolongation.

Mais leur parcours devait sans doute s’arrêter là puisque les quarts de finales se jouent au meilleur des cinq matches et que leur adversaire n’était autre que le Macabbi Tel-Aviv. Cela aurait été sans compter sur la montée en puissance phénoménale de l’équipe qui disposait de son adversaire en quatre matches. Les autres participants au Final Four se sont tous qualifiés en 4 matches : Le Barça qui régale toujours, le CSKA Moscou qui n’a pas raté un final four depuis 2002 et Olympiakos (l’autre port d’Athènes).

Le final-four s’est déroulé ce week-end à Bercy est à vu l’Olympiakos éliminer le Partizan Belgrade 83-80 après prolongations. C’était la troisième fois que Olympiakos jouait des prolongations cette saison en Euroligue et ils n’ont jamais flanché mais outre le résultat nous retiendrons une rencontre de très grande qualité et un public exceptionnel. Effectivement, les aficionados du Partizan et des athéniens qui avaient fait le voyage ont prouvé leur statut de ‘plus beaux publics d’Europe’ car ils ont été, selon les témoignages, bien plus bruyants que ceux ayant assisté à la victoire du Barça face au CSKA, malgré la prestation du petit génie Ricky Rubio.

Le Partizan Belgrade n'est pas un des pontes du basket européen. Non, surement pas, mais alors que l’Euroligue 2010 vient de se terminer, nous retiendrons le parcours du Partizan et son collectif construit autour de l’australien Aleks Maric (je vous l’accorde, il est d’origine Serbe. Nous n'oublierons pas de saluer le sacre du Regal FC Barcelona (mené par un Navarro impressionnant de justesse et d'efficacité) qui n’avait pas gagné le titre européen depuis 7 ans !

lundi 3 mai 2010

Lionel Jaffredo, ce peintre !

Samedi soir, 77 000 personnes avaient les yeux rivés sur les 22 acteurs de la Finale de la Coupe de France au Stade de France entre le Paris Saint Germain et l'Association Sportive de Monaco. Ni Parisien ni Monégasque, il était pourtant au coeur de l'action. Nous nous sommes donc focaliser sur les 120 minutes du plus petit arbitre Français, Monsieur Lionel Jaffredo.

L'arbitre fédéral Breton, âgé de 39 ans, né à Vannes, possède une petite expérience en Ligue 1 avec une cinquantaine de matchs à son sifflet. Celui qui a évolué dans son métier dans l'ombre de Bertrand Layec (arbitre international Français) originaire du même village que lui ( Saint-Avé/10 000 habitants ) avait pour mission de faire aussi bien que son ainé pour lequel il avait été 4e arbitre pour la finale de la coupe de France en 2003.

L'artiste Jaffredo avait d'ailleurs déclaré dans la semaine ( ndlr:www.planete-asm.fr) qu'il "voulait savourer pleinement ce match unique" qui constituait le plus gros match de sa carrière. A noter que cette année Lionel avait déjà officié en Ligue des Champions pour le match Barcelone - Rubin Kazan.
Comme l'avait annoncé notre Picasso de poche, le plus important était de ne pas savoir qui avait arbitré le match. C'est raté Lionel !
Après une première période timide mais bien tenue, Monsieur Jaffredo a pu aller profiter à la pause d'un bon café ( Segafredo on suppose ). L'occasion pour lui de trouver l'inspiration nécessaire pour la seconde période.
Et avec comme toile, le terrain du stade de France ( un véritable billard d'ailleurs, pour la faire courte ) le moins que l'on puisse dire, c'est que Lionel Van Gogh Jaffredo a commencé a s'emmêler les pinceaux avec comme chef d'œuvre à l'heure de jeu, un penalty non sifflé pour le PSG. Tout s'est compliqué pour lui à partit de ce moment là, avec une accumulation de petites fautes qui lui ont valus les félicitations du jury majoritairement Parisien comme prévu.
Heureusement pour lui que l'issue du match fut favorable pour les joueurs de la Capitale. Sa côte devrait rester intacte dans le milieu très fermé de l'art d'arbitrer mais MondaySport vous tiendra au courant de la date de son prochain vernissage.