lundi 31 octobre 2011

De l'oligarchie dans le football espagnol

Le championnat de football espagnol, celui des champions du Monde, est paradoxalement en train de baisser de niveau et cette perte de terrain s’explique par trois facteurs majeurs (un, dos, tres) :

- Le premier est la répartition inégale des droits télévisés ; la répartition individuelle (chacun vend ses droits TV de son côté) est en train d’être modifiée et pose de nombreux problèmes.

- Le deuxième est la conjoncture économique : l’Espagne est, comme vous le savez, frappée par la crise économique. On y trouve plus de 20% de chômeurs, un record dans l’UE !

- La troisième raison est l’absence de DNCG ; beaucoup de clubs se sont lourdement endettés.



Livrons nous maintenant à un petit résumé de l’actualité de certains clubs espagnols.


Barcelone, qui a gagné les trois dernières éditions, est sous la lumière des projecteurs pour la qualité de son jeu collectif et le nombre de ses individualités. Parmi celles-ci, son joyau : Leo Messi.

La pulga (la puce) Messi enchaîne les prestations remarquables même si il est moins décisif avec l’Argentine. Après trois matchs plus difficiles en championnat, il s’est ressaisi. Pep Guardiola, après des mois d’un feuilleton éprouvant a finalement pu s’attacher les services de Cesc Fabregas, ancien de la Massia (ancien centre d’entrainement catalan qui a récemment fermé avant d’emménager dans un complexe ultra moderne).

Une autre recrue notable est le chilien Alexis Sanchez, ancien de l’Udinese qui revient de blessure est fait partie du groupe qui disputera la Ligue des champions. Pour ce qui est du mercato, nul doute que Barcelone ira chercher un défenseur central pour préparer la fin de carrière de son capitaine Carles Puyol.

Alors que les blaugranas évoluent depuis des années en 4-3-3, aussi bien en équipe première que dans les catégories inférieures, Pep Guardiola a décidé de modifier son système pour certains matchs et évoluer en 3-4-3.


Le 3-4-3 était le schéma utilisé par Cruyff et sa « dream team » qui remporta la première Ligue des champions des Cules en 1992. Ce plan de jeu a le mérite de pouvoir incorporer Cesc Fabregas et/ou le talentueux Thiago Alcantara. A noter que l’on a vu de façon convaincante Cesc évoluer au poste d’attaquant (comme Leo Messi), en faux 9.


Real Madrid, premier de la Liga ce week-end grâce au faux pas de Levante, retrouve une place de leader suite à près de dix mois de disette. Les hommes de Mourinho ont gagné difficilement contre la Real Sociedad 0-1, s’imposant grâce à un but d’Higuain. Il existe de nombreux motifs de satisfaction pour Mourinho.


Les merengues ont su montrer ces dernières semaines qu’il existait d’autres personnes capables de faire la différence quand Cristiano Ronaldo était un peu moins bien. L’attaque brille de mille feux avec ses deux serials buteurs Higuain et Benzema qui évoluent alternativement à la pointe de l’attaque. Ozil, le chouchou de Jean-Michel Larqué, est un joueur qui ne cesse de progresser et qui a atteint un très bon niveau.


Kaka est revenu à un niveau physique acceptable et arrive à se mettre en valeur même si il aura cependant plus de mal lors des gros matchs.

Fabio Coentrao, arrivé cet été en provenance de Benfica est devenu un élément clé de Mourinho en début de saison ;  il n’a pas hésité à l’utiliser à plusieurs postes : latéral gauche, milieu récupérateur et milieu gauche. Revenu de blessure, il évoluait ce week-end au poste d’arrière gauche. Xabi Alonso et Iker Casillas (San Iker) sont les deux maillons indispensables de cette équipe en apportant leurs expériences et leur sérénité.


Cristiano s’est montré plus altruiste ces dernières semaines après avoir battu la saison dernière le record de buts marqués en une saison, record détenu jusque-là par Zarra (joueur de Barcelone des années 50 et Hugo Sanchez). Cependant, il reste à savoir la valeur de ce Real et de sa progression le 10 décembre, lorsqu’ils rencontreront Barcelone.

D’autre part, il existe des préoccupations. Nuri Sahin, censé être le complément de Xabi Alonso dans le 4-2-3-1 de Mourinho, n’a toujours pas joué même si son rétablissement semble être en bonne voie. Mourinho, qui a eu la peau du directeur sportif du Real, Jorge Valdano est devenu le maître de tout ce qui concerne le domaine sportif dans un poste d’entraineur/manager à l’anglaise. Cependant, certains s’inquiètent des coups d’éclat de son entraineur, forcément nocifs pour l’image de la maison blanche.

Malaga, dont le cheikh Abdullah Al-Thani est propriétaire depuis un an a dépensé sans compter pour renforcer son équipe. Pellegrini fait évoluer ses joueurs en 4-2-3-1 avec :

- une défense à 4 composée de Jésus Gomez, Demichelis, Mathijsen et Monreal ou le portugais Eliseu.
- Deux récupérateurs : Toulalan et Duda.
- Une ligne de 3 composée de Joaquin et Cazorla sur les côtés et derrière l’attaquant un numéro 10 qui est soit Isco (ancien de Valence) ou l’expérimenté Julio Baptista dit la « bestia » (la bête).
- En pointe, si Van Nistlerooy avait les faveurs de l’entraineur en début de saison, il semble que Rondon lui soit passé devant dans la hiérarchie.

Malgré cet effectif pléthorique, Malaga reste sur une mauvaise série qui s’est heureusement terminée pour eux contre l’Espanyol.


Valence, entrainé par Unai Emery est fortement endetté et depuis plusieurs saisons arrive à rester au premier plan malgré la vente de ses meilleurs joueurs. Ainsi, Villa, Mata et Silva ont dû quitter Valence lors de ces deux dernières saisons.


En 2011, Valence évolue la plupart du temps en 4-2-3-1 avec :


- Diego Alves dans les buts.
- Miguel arrière droit, une charnière composée de Rami (qui s’est imposé comme un joueur indispensable) et Vitor Ruiz. La position d’arrière gauche est occupée par Jordi Alba ou Matthieu. En Ligue des champions, Alba joue latéral gauche et Matthieu milieu gauche.
- Au milieu, Abelda est le milieu le plus récupérateur des ché et Banega plus le milieu qui oriente le jeu. Topal et l’ancien Montpelliérain Tino Costa sont des doublures de luxe. Devant ses deux récupérateurs, Pablo Hernandez évolue sur le côté droit, Canales ou Jonas dans l’axe et enfin Soldado à la pointe de l’attaque.

L’Athletic Bilbao a comme politique de ne voir évoluer sous ses couleurs uniquement des joueurs basques. Malgré cette limitation, Bilbao arrive à jouer les premiers rôles à différentes époques. Dans son ouvrage Inverting the Pyramid,  Jonathan Wilson met en avant l’équipe de Bilbao de l’avant-guerre civile (1936) qui fut championne en 33-34-35-36 ainsi que les équipes qui lui succédèrent. L’une des plus riches heures du football basque fut la domination au début des années 80 de la Real Sociedad et de Bilbao qui remportèrent chacun deux championnats à la suite.

Malgré un début de saison difficile, les hommes du ‘’loco’’ Bielsa (le fou Bielsa) qui a changé son système en 3-3-1-3 en phase offensive pour revenir vers un traditionnel 4-2-3-1 sans ballon, reste aujourd’hui sur une série de six matchs sans défaite. Bielsa est adepte d’un pressing haut, d’un jeu léché et qui se projette rapidement vers l’avant. Javier Martinez, le jeune milieu de terrain convoité par de nombreuses écuries européennes est redescendu sécuriser la charnière aux côtés d’Amoroebieta. L’excellent Iraola est à leur droites et Aurtenetxe à gauche. L’expérimenté Gurpegi et De Marcos constituent le ‘’doble pivote’’ même si le jeune et talentueux Herrera est une bonne alternative. La ligne de 3 milieux offensifs est composée de l’excellent Susaeta, de la jeune perle Muniain (âgé d’à peine 18ans) et de l’expérimenté Gabilondo. En attaque, Llorente est le prototype de l’attaquant moderne. Ajoutez à cela un stade (‘San Mames’ dit la cathédrale) électrique les soirs de match et vous comprendrez pourquoi Bilbao fait peur à tous ses adversaires.


L’Atletico Madrid, à l’instar de ces concurrents derrière le Barça, le Real et Malaga, est contraint de vendre ses meilleurs joueurs chaque saison, et ce, malgré une ferveur importante en Espagne.

Cette saison, ils ont perdu leur duo d’attaque Kun Aguero / Forlan, partis briller sous d’autres cieux. Les Colchoneros (les matelassiers) de Gregory Manzano évoluent en 4-2-3-1 avec un quatuor offensif de grande qualité : le turc Arda, l’ex juventino Diego comme meneur de jeu et Reyes. En pointe, évolue Falcao le colombien venu de Porto recruté pour un montant record. Cependant, malgré ce carré d’as, l’Atletico est en difficulté dans ce championnat en partie à cause de sa défense.


lundi 24 octobre 2011

V comme valeureux.

Il est 9h50, 30 hommes sont dans un couloir de 3m de large, les regards sont glacials, on peut lire la détermination et l’agressivité sur les visages. Chacun est dans sa bulle. La musique de Gladiator retentit dans tout le stade : les 30 acteurs savent qu’ils y sont.

Le clan français est formé d’une ligne de 30 joueurs, certains rentreront d’autres auront l’amertume de voir ce terrible combat depuis les tribunes. Les hymnes commencent, la France débute par la Marseillaise reprise dans un stade par le contingent français. Les regards sont passés à l’étape supérieur les joueurs sont au summum de l’émotion, on peut y voir des larmes sur certains visages (le dite pas à Papé s’il vous plait). On en vient au tour des blacks et de leur hymne... (Passons… on comprend rien aux paroles)

Thierry Dusautoir.

Le capitaine français a été à la hauteur de sa légende. Dès les hymnes son regard indiquait qu'il était dans le match. C'est lui qui mène le contre haka. Coup d’envoi donné par Mr Joubert (nous y reviendrons). Les vingt premières minutes sont d’un impact physique inouï, les bruits des placages raisonnent dans la télévision. Sur le pré les deux équipes les plus physiques et les plus disciplinées du tournoi s’affrontent.

Les français tentent crânement leur chance en pressant très haut, les blacks s’en remette à leur jeune n°10 Cruden qui par son jeu au pied arrive à éteindre les braises françaises.

Les 1er rucks laissent un gout d’amertume dans la bouche des avants. Puisque les blacks marqueront sur un pénal-touche avec une superbe combi quoique un peu entachée d’un bel écran. Mais le geste est beau alors essai. Un certain McCaw semble avoir revêtu la cape magique de Harry Potter le sus nommé. En effet dans les phases de ruck le bon Richie enfile sa cape et se jette sur le moindre ballon tel un orque en plein spectacle à Sea World, imité bientôt par un Kaino et un Mealamu méconnaissable. Hors-jeux en veux-tu en voilà, talonnage à la main, entré par le coté, Richie est le champion du monde. De quel sport on ne sait toujours pas !

Monsieur Joubert l’arbitre des arbitres le garant des règles et du jeu semble être touché par une cécité foudroyante. Mais attendez… Joubert ?!.. Ne serait –ce pas ce fameux Joubert filmé avant la coupe du monde dans sa demeure et qui laisse entrevoir sa pièce au trophée ! Jonchée de poster de McCaw… Alea Jacta Est.. On va passer un sale ¼ d’heure…

Les français délivrent un jeu qui laisse les Néo-Zed sur le cul, à base de passes de combinaisons de sautées, les phases de rucks sont nettoyées dans la règle avec quelques coups de tronches dans les citrons adverse.  Fait de jeu: on envoi le mono-testiculaire de Cruden à l’infirmerie, Weepu devant la violence des chasseurs n’osent même plus partir au raz, on dirait bambi. Il n’aura pas su résister à la pression. Hélas fait de jeu côté français le magicien McCaw arrive par magie à plonger dans un ruck sans se faire prendre et envoi Morgan Parra sur le banc avec un jolie coup de genou dans le citron. Parra que l’on nommera super chinois fut remplacé par le banni alias Francois Trin-Dhuc. Il en avait gros sur la patate le François et il n’a pas attendu cinq minutes pour nous le montrer ! 1er ballon il décide d’aller péter dans les 2emes lignes adverses, “bonjour j’arrive”.


Grâce à son dynamisme à toute épreuve, un semblant de French flair s’empare de l’Eden Park. Les all blacks sont en train de filmer, on attaque une énième fois, Dusautoir est mis sur orbite et va aplatir sous les poteaux après une phase de jeu d’un Trin-Dhuc extraordinaire.

Le maori a la trouille, le maori fait des fautes mais le maori  a un grand fan… Mr Joubert !
Nous sommes dans le dernier quart d’heure, ce con de Christian Jean-Pierre nous informe que la Machine le Prodige all Black Sonny Bill Williams va rentrer, et qu’il va nous faire mal. Moi j’ai envie de lui  dire que le playboy testostéroné il n’a pas bronché quand il a vu Rougerie découper son vis à vis !
Je ne préfère pas aborder la fin du match car j’étais en trans et je ne me souviens pas de tout mais juste quelques statistiques qui laisseront de l’amertume mais une grande fierté a tout une équipe et tout un peuple de passionnés :

-          Thierry Dusautoir plaque 12 fois et participe aux mouvements offensifs. C'est lui qui vient conclure une superbe action collective d'un essai rageur. Plus que jamais il méritait son surnom de Dark Destroyer. Plus que jamais il aurait mérité de soulever la coupe. Il se consolera avec le titre de meilleur joueur de l'année décerné par l'IRB.
-          Piri Weepu rate 8 points au pied un non match pour le stratège All Blacks.
-          Dusautoir, Harinordoquy, Bonnaire ont réussi à se sublimer. 27 plaquages pour 1 manqué à eux trois. 8 prises de balles pour Harinordoquy le basque bondissant, bénéficiant du très bon travail des gros, ces trois là ont survolé la finale.
-          Les Français se sont fait 145 passes face aux All Blacks quand ces derniers n'en ont fait que 89. Une statistique qui illustre bien la domination française, notamment en seconde période. Mais dominer n'est pas gagner...
-          Une autre statistique pour démontrer que les Bleus ont dominé une large partie de la rencontre. Ils ont parcouru 309 mètres balle en main, soit 71 mètres de plus que les All Blacks…

Mais dans une finale il faut un vainqueur, les Blacks méritent leur titre sur l’ensemble de la compétition, pour leur 24 ans d’attente après leur 1er titre, pour l’incroyable talent de leurs lignes arrières, pour leur n°10 blessé Dan Carter qui est le meilleur au monde à son poste…


Mais messieurs les blacks savourez bien votre bière, car 15 fiers français vous auront infligés une leçon de rugby de courage  et d’humilité pendant 80mn et ça on n’a pas besoin d’une coupe à deux oreilles pour vous le montrer… 

lundi 17 octobre 2011

Tous à vos postes ...

L’auteur de cet article, Jean-Marie Larralde, passionné (euphémisme) de football, a passé quelques années à scruter différentes offres satellites afin de façonner chaque saison le véritable laboratoire footballistique qui lui sert de salon. Quand vous ou moi zappez entre Canal+ et Canal + Sport, il est déjà face à une demi-douzaine d’écrans multilingues, qu’il paye à différents opérateurs internationaux et se délecte d’images auxquelles la loi ne lui a pas toujours donné l’accès. Afin de nourrir sa soif, son budget ‘TV’ pioche dans son budget ‘sorties’ et Monday Sport ne va pas s’en plaindre car tout est ici : http://twitter.com/#!/Jean_MarieL0et ce, sept jours sur sept.

La décision rendue par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (C.E.D.H.) le 4 octobre 2011 va perturber profondément la diffusion de matchs à la télévision. Les faits de l'espèce: l'exploitante d'un pub anglais avait souscrit un abonnement au bouquet Grec Nova. L'objectif était de pouvoir diffuser des matchs du samedi à 16 heures qui n'étaient pas accessibles sur une chaine anglaise, faire plaisir au client et accessoirement faire marcher son commerce. Néanmoins, d'aucuns se sont émus de la situation et l'affaire a été portée en justice.

On rappellera que la vente des droits TV s’effectue de pays à pays et que l'accès à un satellite étranger est en principe interdit. Dans cet arrêt, la cour énonce qu’est contraire à la législation Européenne l'interdiction de souscription d'abonnement à une chaine d'un pays dans lequel on ne réside pas. Désormais, chacun est libre de souscrire l’abonnement qu’il désire, auprès d'un pays membre.

Pour mémoire, revenons quelques années en arrière quand Internet a été le premier support à diffuser des matchs par la technique du streaming. Dans un premier temps, il fallait télécharger des logiciels tels que Tvants, Sopcast, PPMate ou Tvu Player qui donnaient accès la plupart du temps à des chaines asiatiques. Au nombre de celles-ci figuraient les chaines en chinois CCTV 5 et CCTV 5 Football ainsi que les chaines de Hong Kong ESPN et Star Sport. Puis sont arrivées les principales chaines Sud-Américaines : Tyc, Fox Sports, les chaines de Tv Globo, Gol TV, ESPN et ses différentes déclinaisons (Andina, ESPN Uno, ESPN Dos…). Désormais, une large palette de chaines est accessible.

Sont apparus en parallèle des sites qui répertorient la programmation des chaines dans les cinq continents. 
Après le téléchargement de logiciels, sont apparus des sites qui répertorient les diffusions de tout événement sportif, mais en priorité du Football et donnent les liens sur le site des diffuseurs disponibles (un des leaders est Rojadirecta).
L'accès aux évènements sportifs a longtemps nécessité de posséder un logiciel ; depuis une date récente ce n'est plus indispensable.

Cependant, des poursuites pénales sont engagées par les détenteurs des droits de rediffusion contre les propriétaires-exploitants de ces sites. C'est ainsi que s'est instauré entre les uns et les autres le jeu du chat et de la souris ... en un seul clic ! De nouveaux sites apparaissent dès lors que d'autres sites disparaissent ; les championnats les moins cotés sont plus facilement accessibles que les grands championnats. 

En outre, les agences de paris commencent à retransmettre des matchs. Pour y avoir accès il faut disposer d'un crédit dans les écritures comptables desdites agences. La diffusion du Football a explosé depuis les années 80 sous l’impulsion des bouquets de Satellite qui ont de plus en plus investi dans l’acquisition de droits de match car c’est un important vecteur d’abonnement. Les chaines apparues plus tardivement se sont engouffrées dans la brèche tenant compte des bons résultats d’audience et il y a de plus en plus de Football sur nos écrans (chaînes hertziennes, TNT, bouquets…) On déplore néanmoins que les audiences aient été victimes de la catastrophe du mondial 2010 pour les Bleus. 

Cela étant, on constate à nouveau une progression qu'il faut toutefois nuancer. Pour la diffusion de la ligue des champions on a pu constater un soir que TF1 s’est fait battre par M6 alors que Canal Plus enregistrait un record d’abonnés avec la rencontre DORTMUND-MARSEILLE. Cette année, la ligue 1 profite de l’engouement dans le sillage du Paris saint Germain et retrouve de belles audiences. La décision de la CEDH va permettre à chaque membre de l’Union Européenne d’avoir accès aux bouquets satellites de son choix, il pourra se fournir ailleurs si l'offre de son pays est insuffisante. Il ne restera qu'à franchir l'écueil de la diffusion dans une langue étrangère.

Par voie de conséquence, les compagnies de télévision par satellite seront enclines à retransmettre de plus en plus de
matchs, la possibilité de recevoir des matchs étrangers permettra aux quelques privilégiés qui s'étaient dotés de satellites étrangers de sortir de l'illégalité...

J-M Larralde.

mardi 11 octobre 2011

Coup de jeune pour la vieille dame

Au sortir d'une saison 2010/2011 catastrophique, la Juventus de Turin ressemble à un champ de ruines. Malgré l'appui de la famille Agnelli et la présence des vieilles gloires Buffon et Del Piero, le club juventino a perdu son lustre d'antan et les qualités qui faisaient de lui un des plus redoutés d'Europe.

Alors cette année, on sort l'artillerie lourde. Le méga-combo de la mort qui tue. A base de nouveau stade, de nouveau coach, d'arrivées de pleins de joueurs et de départs de mécréants.
Le stade: exit le Stadio Delle Alpi. Finit les matchs de la Vieille Dame frisant l'affluence de Louis II, ce stade vétuste avec sa piste d'athlé n'était plus de son temps. Benvenuto Juventus Stadium, un stade moderne qui plait aux turinois (25 000 abonnés cette année).
Le coach: l'an dernier, arrivée surprise de Del Neri, coach reconnu pour son jeu léché, mais surtout pour être un gros tocard n'ayant jamais rien gagné avec personne (Sampdoria, Roma, Porto, Palerme, etc...) et ne sachant pas gérer les égos (multiples viols de Cassano sur Del Neri). Il ne faillira pas à sa règle et ne gagnera rien avec la Juventus. Avec sa gestion de bon père de famille, et sa tête de prof d'histoire, Luigi permet au club piémontais de devenir lambda, merci, au revoir. Buongiorno Antonio Conte! Afin de conjurer le sort, quoi de mieux qu'un ancien de la maison ? Milieu mythique du club dans les 90's, Antonio est tout ce que Del Neri ne fut jamais, bel homme, déterminé, pas frileux pour un sou. Quoi? Un Massimo Allegri juventino? Ptetre bien! Dès son arrivée, il impose comme leitmotiv "se battre, en chier, suer". Littérairement pauvre, mais à voir, ce n'est pas la même affaire. Une Juventus qui joue en 4-2-4, avec des ailiers ultra offensifs. Ca galope dans tous les sens, ça se bat, et pour le moment ça gagne. Sa mission cette saison est de ramener le Scudetto là où il se doit d'être, et également de préparer Alessandro Del Piero à mettre un pied hors des terrains. En effet, Conte fut le mentor de Pinturicchio au début de sa carrière et Conte doit malgré l'avis des tifosi sortir Del Piero de l'équipe. Bien que toujours talentueux (dix-huit ans après son arrivée à Turin), le magicien se fait moins véloce et pénalise le jeu d'équipe.
Les nouveaux héros: Un recrutement massif sponso par les 150M€ mis sur la table par Don Agnelli.
1/ Andrea "Georges Abitbol" Pirlo. Gratuit. Le steal de l'année, et les premiers matchs le prouvent, depuis son fauteuil du milieu de terrain il bombarde nos attaquants qui s'en mettent plein la panse.
2/Arturo Vidal: ultra polyvalent, je ne le connaissais point. Il est impressionnant d'activité de hargne, de technique et a une très grosse frappe. Lui on voit qu'il est content d'être sorti vivant de la mine!
3/ Avoir gardé Quagliarella & Matri. Matri pour sa copine (Federica Nargi mama mia!) et parce qu'il sera très bon d'ici 2 ans et Quagliarella car il ne déçoit jamais.
4/ Mirko Vucinic. Le coach voulait Kun Aguero ou Rossi de Villareal. Bon ben ça sera le monténégrin de la Roma, pas un coiffeur, mais un second choix. Talentueux et polyvalent, il servira.
5/ Des latéraux qui courent: Ziegler, Lichsteiner et Pazienza, pour remplacer les vieillards boiteux.  Et puis aussi, ils sont méchants, et les tifosi aiment ça (moi aussi).
Les mécréants: Aquilani et sa tête d'Heidi l'opossum n'a malheureusement pas pu rester pour la crémaillère du nouveau stade, malgré une bonne saison, sa clause de 21M€ a refroidi la vieille banquière. Felipe Melo, Momo Sissoko et Sébastien Giovinco ont fait leurs valoches. Les 3 resteront de grosses déceptions. Le brésilien au sortir d'une saison incroyable avec la Fio, enchainera deux saisons catastrophiques, Sissoko montrera avec talent son absence de cerveau et de condition physique, et la fourmi atomique est restée vulgaire fourmi rikiki. Salihamidzic, Rinaudo, Traoré ou encore Thiago, viennent alléger le budget également.
Les futurs mécréants: Iaquinta et Amauri sont priés d'emmener leur gros salaire et leurs chaussures de chantier ailleurs. Grosso et Martinez pareil, sauf qu'eux ils sont vraiment nuls !

Après 6 journées, la Juventus est en tête, son stade plein, le niveau de jeu affiché satisfaisant. La mayonnaise (voir carrément bouillabaisse) prend et le chef Conte reste attentif. Reste à mettre les médocs, et les arbitres de côté, afin de ramener le Scudetto et cette fois-ci, pouvoir le garder.