mardi 11 octobre 2011

Coup de jeune pour la vieille dame

Au sortir d'une saison 2010/2011 catastrophique, la Juventus de Turin ressemble à un champ de ruines. Malgré l'appui de la famille Agnelli et la présence des vieilles gloires Buffon et Del Piero, le club juventino a perdu son lustre d'antan et les qualités qui faisaient de lui un des plus redoutés d'Europe.

Alors cette année, on sort l'artillerie lourde. Le méga-combo de la mort qui tue. A base de nouveau stade, de nouveau coach, d'arrivées de pleins de joueurs et de départs de mécréants.
Le stade: exit le Stadio Delle Alpi. Finit les matchs de la Vieille Dame frisant l'affluence de Louis II, ce stade vétuste avec sa piste d'athlé n'était plus de son temps. Benvenuto Juventus Stadium, un stade moderne qui plait aux turinois (25 000 abonnés cette année).
Le coach: l'an dernier, arrivée surprise de Del Neri, coach reconnu pour son jeu léché, mais surtout pour être un gros tocard n'ayant jamais rien gagné avec personne (Sampdoria, Roma, Porto, Palerme, etc...) et ne sachant pas gérer les égos (multiples viols de Cassano sur Del Neri). Il ne faillira pas à sa règle et ne gagnera rien avec la Juventus. Avec sa gestion de bon père de famille, et sa tête de prof d'histoire, Luigi permet au club piémontais de devenir lambda, merci, au revoir. Buongiorno Antonio Conte! Afin de conjurer le sort, quoi de mieux qu'un ancien de la maison ? Milieu mythique du club dans les 90's, Antonio est tout ce que Del Neri ne fut jamais, bel homme, déterminé, pas frileux pour un sou. Quoi? Un Massimo Allegri juventino? Ptetre bien! Dès son arrivée, il impose comme leitmotiv "se battre, en chier, suer". Littérairement pauvre, mais à voir, ce n'est pas la même affaire. Une Juventus qui joue en 4-2-4, avec des ailiers ultra offensifs. Ca galope dans tous les sens, ça se bat, et pour le moment ça gagne. Sa mission cette saison est de ramener le Scudetto là où il se doit d'être, et également de préparer Alessandro Del Piero à mettre un pied hors des terrains. En effet, Conte fut le mentor de Pinturicchio au début de sa carrière et Conte doit malgré l'avis des tifosi sortir Del Piero de l'équipe. Bien que toujours talentueux (dix-huit ans après son arrivée à Turin), le magicien se fait moins véloce et pénalise le jeu d'équipe.
Les nouveaux héros: Un recrutement massif sponso par les 150M€ mis sur la table par Don Agnelli.
1/ Andrea "Georges Abitbol" Pirlo. Gratuit. Le steal de l'année, et les premiers matchs le prouvent, depuis son fauteuil du milieu de terrain il bombarde nos attaquants qui s'en mettent plein la panse.
2/Arturo Vidal: ultra polyvalent, je ne le connaissais point. Il est impressionnant d'activité de hargne, de technique et a une très grosse frappe. Lui on voit qu'il est content d'être sorti vivant de la mine!
3/ Avoir gardé Quagliarella & Matri. Matri pour sa copine (Federica Nargi mama mia!) et parce qu'il sera très bon d'ici 2 ans et Quagliarella car il ne déçoit jamais.
4/ Mirko Vucinic. Le coach voulait Kun Aguero ou Rossi de Villareal. Bon ben ça sera le monténégrin de la Roma, pas un coiffeur, mais un second choix. Talentueux et polyvalent, il servira.
5/ Des latéraux qui courent: Ziegler, Lichsteiner et Pazienza, pour remplacer les vieillards boiteux.  Et puis aussi, ils sont méchants, et les tifosi aiment ça (moi aussi).
Les mécréants: Aquilani et sa tête d'Heidi l'opossum n'a malheureusement pas pu rester pour la crémaillère du nouveau stade, malgré une bonne saison, sa clause de 21M€ a refroidi la vieille banquière. Felipe Melo, Momo Sissoko et Sébastien Giovinco ont fait leurs valoches. Les 3 resteront de grosses déceptions. Le brésilien au sortir d'une saison incroyable avec la Fio, enchainera deux saisons catastrophiques, Sissoko montrera avec talent son absence de cerveau et de condition physique, et la fourmi atomique est restée vulgaire fourmi rikiki. Salihamidzic, Rinaudo, Traoré ou encore Thiago, viennent alléger le budget également.
Les futurs mécréants: Iaquinta et Amauri sont priés d'emmener leur gros salaire et leurs chaussures de chantier ailleurs. Grosso et Martinez pareil, sauf qu'eux ils sont vraiment nuls !

Après 6 journées, la Juventus est en tête, son stade plein, le niveau de jeu affiché satisfaisant. La mayonnaise (voir carrément bouillabaisse) prend et le chef Conte reste attentif. Reste à mettre les médocs, et les arbitres de côté, afin de ramener le Scudetto et cette fois-ci, pouvoir le garder.

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