lundi 8 août 2011

Batman atterrit... à Nancy.

Nicolas Batum fait partie de la douzaine de joueurs français évoluant en NBA et comme les autres, il a été mis au chômage technique par le lock-out en cours. En effet, l'actuel désaccord entre la ligue et le syndicat de joueurs (sans entrer dans de tristes détails) a pris des proportions telles qu'il n'y a pas de championnat, et ce, jusqu'à nouvel ordre...

A l'instar d'un Ronny Turiaf, Joachim Noah ou Boris Diaw, Nico 'Batman' Batum s'est imposé outre-atlantique par sa polyvalence, son dévouement défensif et un acharnement typique aux joueurs tricolores, la marque de fabrique des centres de formation français. Ces vertus mentales, couplées à son élégance et à sa précision ont fait de lui un élément incontournable des Portland Trail Blazers, un groupe jeune et homogène pour une franchise très séduisante. Pour info, ils ont fait signer le talentueux meneur Raymond Felton à la veille du lock-out.

Les trois dernières saisons NBA se sont terminées de la même manière pour la franchise de l'Oregon, avec une élimination au premier tour des Playoffs sur le score maudit de 4 à 2. Cela dit, cette situation de 'sur place' n'a pas l'air de décourager un des publics les plus bruyants du championnat. La saison dernière, après qu'ils aient appris que Brandon Roy souffrait d'une blessure au genou compromettant le reste de sa carrière, l'autre co-capitaine LaMarcus Aldridge s'est affirmé comme la figure de proue de l'équipe. Ils perdront cependant dans les circonstances décrites plus haut face à Dallas, futur champion (équipe loin d'être aussi sexy). Au vu du talent additionné dans l'effectif et de l'intelligence du coach McMillan (ancien meilleur intercepteur NBA avec les Sonics)  il n'y a guère de soucis à se faire quant à l'avenir des Blazers. Il faut juste que les joueurs travaillent (ensemble et séparément) en attendant la reprise éventuelle de la NBA, si reprise il y a... (prends ça l'optimisme!)

Avant même de savoir si la saison 2011-2012 aurait lieu, certaines stars de la ligue ont décidé de s'exporter afin de gagner leur vie, de garder la forme et surtout de se confronter aux championnats étrangers comme l'Euroligue qui réunit chaque année le Top 24 européen. Deron Williams, meneur de renom, a montré la voie en signant à Besiktas, s'échappant ainsi de New Jersey et du marasme actuel. Avec l'afflux de joueurs américains qui s'ennuient et l'ambition des clubs européens, les rumeurs se multiplient, en attendant qu'elles s'infirment et se confirment.

Nicolas Batum, lui, a choisi le champion de France, le SLUC Nancy comme destination, en sachant qu'il devra retourner aux Blazers quand la grève se termine, soit n'importe quand. Il aurait pu partir au Mans, son club de jeunesse ou à l'ASVEL où T.P (investisseur du club) lui a proposé un job, mais l'optique de jouer l'Euroligue immédiatement était au sommet de sa liste de priorités. A priori, l'étranger lui avait également fait des propositions attrayantes mais la douce France qu'il a quittée depuis trois ans possède des arguments inimitables.

A ceux qui disent que ces soucis outre-atlantiques vont hausser le niveau de l'Euroligue, les aficionados du basket européen et des soirées Sport + répondront que le niveau y est déjà meilleur, plus défensif et plus stratégique. Ce qui est sur, sans parler du CSKA ou du Maccabi, c'est que les personnes qui ont attendu Batman pour voir jouer Nancy y découvriront John Linehan. Prends ça le Joker ! En attendant que Tony Parker et Boris Diaw se décident, Kevin Séraphin s'apprête à s'engager à Cholet, Dwight Howard et Kobe parlent de Chine et de gros sous. En attendant la fin du marché des transferts et le retour incertain du basket américain, Monday Sport garde un oeil là ou ça joue, la où pointent les projecteurs et en particulier celui à la chauve-souris.

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