lundi 29 mars 2010

En plein dans le mille

Quand il y a quelques semaines, sur le ton de la rigolade, nous sommes solicités pour faire un article sur les fléchettes, nous avons pris le sujet très au sérieux et décidé de s'intéresser à ce sport de plus près. Nous avions besoin de contacter les professionnels de la discipline pour avoir des informations précises.
Nous avons donc écrit à la Fédération Française de Darts ( fléchettes en Anglais ) et nous tenons à remercier Jean Claude Miguel et Frédéric Grasset respectivement Directeur International et Directeur des Relations Publiques pour le temps et les renseignements qu'ils nous ont accordés.

Nous avons donc appris que le jeu de fléchettes fut mentionné dans dés écrits du Moyen-Âge, mais que nul se connaît avec certitude ses origines. Certains historiens avancent que les archers anglais vainqueurs des français à la bataille d'Azincourt (Pas-de-Calais) en 1415, faisaient leurs gammes grâce au jeu de fléchettes.
On dit aussi que les Tudors, qui ont pour cadre les 38 années de règne d'Henri VIII ( 1509-1547 ), étaient de fervents adeptes du jeu.
C'est donc tout naturellement que sous sa forme moderne, on retrouve le Darts, comme passe temps numéro 1 des Anglais dans les "pubs" à partir du XXe siècle. En France on découvre les fléchettes grâce aux vendeurs d'oignons bretons qui ramenèrent de leurs voyages en Grande-Bretagne des cibles et des fléchettes vers la fin des années 60.

Peu à peu des normes mondiales ont vus le jour et c'est en 1976 que la fédération mondiale a vu le jour : la World Darts Federation.
Celle ci regroupe plus de 250 000 licenciés à travers le monde et regroupe plus de 60 nations. Première constatation que l'on pouvait imaginer, c'est un sport qui a une part de licenciés par rapport à son nombre de pratiquants assez faible du à l'aspect ludique de ce sport. On doit trouver le même genre de phénomène pour la pétanque qui est accessible pour tous mais qui réunit peu de professionnels.
D'ailleurs on peut faire un autre parallèle entre la pétanque et le jeu de fléchettes, car tous deux nécessite un mental de fer et la seule manière de s'améliorer et la répétition du geste à l'infini. Dans le Darts, chaque flèche compte et le joueur doit apprendre à rester dans sa bulle du début à la fin.

Cette concentration est primordiale dans les compétitions organisés par la Fédération Française tout au long de l'année. Il y a un championnat de France Individuel ou en double ainsi qu'un championnat de France en équipes mais aussi différentes compétitions qui se déroulent sur 1 ou 2 jours réunissant les meilleurs joueurs de France.
Au niveau international, il y a une coupe du Monde toutes les années impaires et une coupe d'Europe toutes les années paires. La France participe à la Coupe de La Méditerranée (Med Cup) chaque année dont elle a remporté la dernière édition en Italie chez les masculins.
Les Français qui se distinguent cette année dans le circuit mondial sont Cyril Blot chez les hommes ( 100e ) et Carole Frison chez les femmes ( 14e )
C'est évidemment largement les joueurs britanniques qui dominent le circuit depuis la création des compétitions internationales.

C'est justement cette main mise des joueurs Anglais dans ce sport qui aurait pu nous faire penser que l'organisation des Jeux Olympiques à Londres en 2012 allait engendrer une possibilité de voir le Darts au moins en démonstration pendant cette formidable période d'exposition. Mais le CIO semble assez réfractaire à l'idée d'inclure de nouveaux sports pour cette édition. De plus un problème majeur se pose en ce qui concerne le contrôle anti-dopage. Même si la Fédération Française se veut catégorique sur le sujet beaucoup de pays ne sont pas aussi restrictifs et mélangent librement l'alcool et la pratique du Darts. Il faut dire que si l'on prend l'exemple de la Grande Bretagne, les plus gros sponsors d'événements sont des marques de bières. C'est à la fois le meilleur moyen d'organiser des événements médiatiques mais aussi le meilleur moyen de renforcer la mauvaise image que l'on a des fléchettes à la base.

Il semble donc que le Darts est dans une impasse pour une harmonisation internationale mais que nationalement la Fédération Française fait tout son possible pour développer ce sport de la manière la plus professionnelle possible pour ainsi pouvoir un jour prendre notre revanche sur nos voisins Britanniques, presque 600 ans plus tard...

Ci dessous la photo des champions de France saison 2008/2009 :
Simple Féminine : Carole Frison (Vosges)
Simple Masculin : Christian Demazure (Nord-Pas-de-Calais)
Doubles : Cyril Blot & Michael Valentin (Vosges)
Junior : David Bryan (Côte d'Armor)



La liste des clubs, comtés et ligues sont disponibles sur le site internet : www.ffdarts.com

samedi 20 mars 2010

Propos sur le foot et l’économie

Alors que le monde sort encore de la crise économique, nous voulions vous livrer quelques réflexions sur l’économie des clubs à travers l’exemple Français.
Des modèles différents : l’actionnariat des clubs.
Commençons par évacuer l’exemple que constituent le FC Barcelone et le Real Madrid,car trop peu reproduit.
Ces deux clubs ont la spécificité d’appartenir à leurs supporters ( Les socios ). Qui moyennant le versement d’une cotisation désignent leur président ( selon le principe : un socio une voix )
Quoi qu’on peut entendre il nous semble que leur situation financière présentent des gages de solidité, vu leurs actifs même si leur dette est importante.
L’actionnariat est désormais la plupart du temps dans les mains de personnes privées, il n’existe pas de modèle uniforme et le statut des sociétés est maintenant large. ( sociétés cotées en bourse, actionnaire principal ou un éclatement du capital, co-actionnariat )

Cependant les actionnaires majoritaires ont 3 types de comportement dans leur rapport qu’ils entretiennent avec l’argent (mêmes si ces comportements ne sont pas figés)

La première catégorie est celle des chefs d’entreprises privilégiant une gestion de bon père de famille. Et une vision de développement basée sur le moyen terme et le long terme. L’exemple type est celui de Mr Aulas, ce dernier à certes investit de l’argent dans ce club mais en a gagné grâce à un développement économique tout azimuts.

Le deuxième type de modèle est celui des super mécènes qui investissent sans compter et à perte. A l’image d’un Robert Louis Dreyfus engloutissant 200 Millions d’euros de sa fortune personnelle, ou encore Roman Abrahamovich. Pour eux le football est un hobby et sont conscient de ne pouvoir rentabiliser leur investissement. Pour des raisons différentes Canal + à dans les années 90 investit dans le Paris Saint Germain à fond perdu. Même si la chaine cryptée n’était pas perdante sur toute la ligne.

Le troisième type d’investisseur est lui guidé par l’appât du gain. Ce dernier espère gagner de l’argent et fais prendre des risques important. Les exemples les plus connus sont ceux de Gillett et Hicks à Liverpool et des Glazer à Manchester. Ces derniers ont acheté le club en gagnant les actifs du club et payent des remboursements d’emprunts trop élevées qui fragilisent la survie même du club.

La situation financière de la France

Les bonnes prestations des clubs Français en C1 montre que la France est sur la bonne voie. Les peurs engendrés par la fusion de Canalsat et TPS à été compensé par l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché comme Orange. Grâce à un découpage astucieux des lots tv la ligue à permis de bénéficier d’une manne sans précédent .
De plus la répartition collective des droits (c'est-à-dire que les droits sont vendus par tous les clubs et reparties entre les protagonistes selon une part fixe et une part variable tenant compte de critères tel que le classement,l’exposition…... le système de répartition individuelle tel qu’il est utilisé en Italie (même si la saison prochaine sera différente),en Espagne provoque de forte disparités, entre les gros et les petits.
Cependant, l’exposition médiatique à l’étranger du championnat de Ligue 1 n’est pas suffisante, comparée aux autres championnats (même «dit » inférieurs comme la Russie). Trop peu de chaînes étrangères retransmettent nos joutes hexagonales. Le montant des droits TV n’est pas l’unique motif de réjouissance. Un rapport récemment rendu analysant la dette actuelle des clubs arrive à la conclusion que l’essentiel des déficits des clubs européens se concentrent sur l’Angleterre. Cette bonne santé financière est due à l’instauration d’un contrôle strict par la DNCG ; ce modèles est sur le point d’être adopté au niveau européen. C’est le fair-play financier : tous les clubs, pour bénéficier de la licence UEFA, doivent avoir des comptes sains. L’autre motif de satisfaction pour le football français est l’augmentation dans les autres pays des impôts comme en Espagne, abandon de la loi Beckham pour les étrangers, 40% de taux d’imposition ou 50% en Angleterre. Cependant, la situation est loin d’être idyllique et des progrès restent à faire.

Le premier dossier prioritaire est celui des stades. Gros pourvoyeurs de revenus, les stades sont désormais des hypercomplexes comprenant des restaurants, magasins, produits dérivés et des cinémas. Le stade est inséré dans un environnement urbain est doit être un lieu de vie toute la semaine. La France n’a que peu construit en 98 et a privilégié la rénovation. Nous devons disposer maintenant d’enceintes du XXIème siècle hors tout le monde tire le même constat. Les projets restent trop souvent dans les cartons faute de financement ou bloqués par des formalités trop contraignantes et interminables. L’exemple d’Arsenal qui affiche des bénéfices record lors de ces derniers exercices en parti grâce aux surplus générés par les recettes de son nouveau stade devrait ouvrir la voie.
L’autre thème d’inquiétude est la vente de produits dérivés, si ces produits dérivés, le merchandising et les recettes liées au stade revêtent une telle importance, c’est que plus le club génère de profits plus le pourcentage des droits TV dans les profits décrois
Les recettes de merchandising sont bien inférieurs aux ogres continentaux. Marseille vent un maillot pendant que le Real en vend 13. Pourtant Manchester dans le début des années 2000 était le club le plus riche du monde ! Grâce à la stratégie en partie conduite par Peter Kenyon.
Consistant à accroitre les revenus de merchandising.
Profitons de cette tribune ouverte pour évoquer l’affaire des salaires des joueurs jugée par la population Française trop payés.
Les joueurs sont juste présents sur un marché, le marché des transferts et des salaires qui répond au jeu de l’offre et la demande. Si les footballeurs sont payés autant, c’est car il génèrent des bénéfices ; résultats sportifs, cessions de pourcentages des droits d’images, recettes diverses.
Le transfert le plus cher de l’histoire du foot s’est avérée un transfert rentable malgré la modique somme déboursée de 95 millions d’euros pour CR9.

Merci à J.M.Larralde pour ce billet.

lundi 15 mars 2010

La fonte des neiges

Ce week-end de mars fut le témoin d'un passage de relais entre deux sports n'ayant pas de grands spécialistes Français. C'était la fin de la saison de Ski Alpin pimentée par des Jeux Olympiques à Vancouver vierges de résultats pour l'équipe de France, et le début de la Formule 1 avec sur les 24 baquets au départ cette année, aucun occupé par un Français.

Et le moins que l'on puisse dire c'est que malgré le retour de la légende vivante "Schumi", ça ne nous avait pas manqués. Et Jean-Louis Moncet peut nous dire ce qu'il veut sur les 65 nouvelles règles de cette année, lorsqu'il ne pleut pas pendant un Grand Prix, ça reste le meilleur somnifère possible pour un dimanche après-midi.

C'est donc parti pour 8 mois de pollution assurée tous les Week-end avant le retour de la saison alpine qui, en cherchant un parallèle un peu limite, dépend du climat et donc indirectement des conséquences de la pollution des sports automobiles.
C'est tiré par les cheveux certes mais Yann Arthus-Bertrand ne serait pas complètement contre cette théorie.

Et cet hiver, sur les pistes enneigées, on a vu l'éclosion d'un pur talent chez les Hommes en la personne de Carlo Janka. Un taiseux, revendiqué. "On est comme ça, chez nous, on parle peu". Le Suisse a pour particularité, en plus de ne pas beaucoup parler, de n'avoir remporté que le gros globe de la coupe du monde sans avoir dominé aucune discipline en particulier. Il est donc extrêmement complet, capable de gagner n'importe quelle course, excepté le slalom spécial. En bonus, il s'est adjugé l'or olympique en géant à Vancouver. Il devance Benjamin Raich qui finit pour la 4 année consécutive (!) second du classement général, lui qui était encore en tête avant la trêve olympique.

Autre série en cours, et c'est chez les Femmes. Pour la 3e année de suite, Lindsey Vonn survole la saison, un hat-trick (triplé) inédit depuis celui de l’Autrichienne Petra Kronberger (1990-92).

Cette année, l'américaine a réussi à gagner également le globe de la spécialité en Descente, en Super-G et en Super Combiné. Nous ajouterons à ce bilan une médaille d'or en descente et bronze en Super-G à Vancouver. Année inoubliable, car elle a réussi a attirer tous les regards avec des photos en maillot de bain pour Sports Illustrated.

Et coté Français ? Pas grand chose à se mettre sous la dent si ce n'est le spécialiste du slalom spécial, Julien Lizeroux qui a profité de l'absence sur blessure de Jean Baptiste Grange. C'était l'année ou jamais pour sortir de l'ombre de celui qui était vu comme favori n°1 pour ramener une médaille en ski alpin lors des J.O et gagner la coupe du monde de slalom. Julien aura de quoi être frustré, car il échoue à 27 points de Reinfried Herbst avec comme spécialité de faire une première manche moyenne avant de tout donner dans la seconde manche. Une technique discutable qui lui a surement couté pas mal de points. Il y a bien eu les bonnes performances en milieu de saison de Sandrine Aubert et Ingrid Jacquemod, qui n'auront pas étaient confirmées ensuite.

En attendant, rendez-vous le 28 Mars pour le grand prix de Melbourne et son climat océanique, célèbre pour la variabilité de ses conditions météorologiques. En espérant que le Dieu de la Pluie fasse son devoir pour nous épargner 1h30 de sommeil dominical.

dimanche 7 mars 2010

Comment Karim rata le coche

11 Juin 2010, Uruguay-France au Cap, 77ème minute ; le score est toujours de zéro à zéro. "Putain, ils nous refont le coup de 2002" entend-on face aux écran géants de nos centre-villes. Les dents y sont serrées, des images d'un Dario Silva teigneux nous reviennent, puis on arrête de lui en vouloir parce qu'il s'est fait amputer d'une jambe depuis. On en veut plus généralement à Thierry Henry, expulsé à la 26ème minute lors de cette coupe du monde ou les Bleus n'avaient pas marqué un seul but... Les années passent et se ressemblent, on se rappelle aussi du match amical au Stade de France fin 2008 et d'un soporifique 0-0 face à ces mêmes uruguayens. Les minutes passent et se ressemblent mais 'Titi' ne peut rien tant qu'on ne lui donne pas de ballons... on en veut donc à Ribéry qui n'a jamais retrouvé le haut niveau qu'il a eu pendant 3 mois de sa carrière.

Personnellement, je suis au dessus de tout ça. Je peste, bien sûr, mais je prétends que je l'avais vu venir; moi, j'en veux à Escalettes, tiens ; le dinosaure qui fait reculer le football français et qui n'aurait jamais du reconduire Domenech aussi longtemps, et puis, je me retourne vers mes potes et leur rappelle que je soutiens les Pays-Bas, que pour moi, le match d'ouverture sera dans trois jours face au Danemark. Suite aux regards noirs pointés vers moi, je leur rappelle qu'il reste deux matches, et que ça finira bien par passer. 87ème minute, loin de cette scène, quelqu'un se lève, il s'agit de Karim Benzéma. Il se frotte les yeux, puis décide d'éteindre le téléviseur. Lui, c'est à Raymond Domenech qu'il en veut mais il garde la tête froide, endosse sa veste de banni, et décide d'aller prendre l'air; c'est vendredi soir après tout.

Effectivement, ce qui nous paraissait impossible il y a quelques mois est arrivé. Le meilleur buteur de Ligue 1 2008-2009 André-Pierre "génial" Gignac (entre autres) a été préféré au meilleur buteur de la saison précédente, Karim Benzéma, au sein du groupe France, chronique d'un échec personnel.

L'éclosion du joueur à Tola Vologe a été tonitruante et n'a échappé à personne. Par la suite, il est vite devenu le chouchou du stade Gerland en faisant, en parallèle, ses marques dans les sélections de jeunes de l'équipe de France. Sa première sélection chez les grands, il l'obtiendra a 19 ans, alors qu'il a déjà prouvé, en Ligue 1 puis en Ligue des Champions, qu'il est un buteur complet, efficace et régulier. Au début de la saison 2007-2008, il devient l'attaquant titulaire indiscutable de l'olympique Lyonnais devant le prometteur Fred et le décevant Milan Baros. Cette saison était la 4éme de Karim au sein de l'équipe première et s'avéra une réussite totale, elle correspond à son 4ème titre de champion de France consécutif (le 7ème du club) et son premier en Coupe de France. Il terminera aussi la saison meilleur buteur de ligue 1 et sera donc élu meilleur joueur de ce même exercice tandis que son acolyte Ben Arfa en est élu le meilleur espoir. Pendant cette même saison, il aura aussi marqué des buts et des esprits au niveau européen et attire naturellement les regards de Manchester United, du Milan AC et du Real Madrid.

Karim n'est pas devin, il n'a aucun moyen de savoir qu'il vient de boucler la meilleure saison de sa carrière et il prend l'option de la sagesse, il rempile à Lyon où il est une idole. Suite au premier doublé coupe-championnat de l'histoire du club, Jean-Michel Aulas limoge Alain Perrin afin de le remplacer par Claude Puel. L'histoire félicitera ce choix brillant en nous disant que cette saison fut un échec avec l'élimination du club en 1/8 de finales de trois compétitions: Ligue des Champions, Coupe de la Ligue et Coupe de France; l'OL finira 3ème de Ligue 1. Karim, de son côté, a fait le travail avec 17 buts en L1, 5 en C1 et décide, par fidélité, de rester encore une année supplémentaire, contrairement à l'autre star, Juninho Pernambucano.

Finalement, pas du tout. Benzema signe au Real Madrid qui a déboursé près de 40 millions d'euros pour le joueur. Il s'agit de leur 3ème nouvelle star de l'été, après Kaka et Cristiano Ronaldo. Il aurait pu suivre la trajectoire de Gourcuff en passant au Milan Lab, il aurait pu être le pendant de Rooney sous les ordres de Fergusson, mais il a choisi le Real Madrid, club connu pour dépenser l'argent du contribuable ibérique afin d'acheter des noms, puis lui revendre des maillots estampillés Bwin dans la foulée.

Suite a de brefs débuts prometteurs, Karim sera touché par les pépins physiques, puis le doute pour enfin perdre sa place de titulaire fin 2009. Au royaume des galactiques, est-il en concurrence avec des superstars ? Pas vraiment. Celui qui rit à la pointe de l'attaque de la maison blanche, c'est le Franco-Argentin Gonzalo Higuain, acheté 13 millions d'euros. Effectivement, il a l'avantage de parler espagnol mais est surtout bien plus efficace que Karim lors de ses sorties (16 buts en 18 matches cette saison selon Wikipédia).

Comble de sa saison, c'est du banc qu'il va regarder le 1/8 de finale de la ligue des Champions contre son club formateur. Comme un symbole c'est l'OL sans Karim qui élimine un Real trop habitué à se voir éliminé à ce stade de la compétition depuis plus de cinq ans.

Enfin, MondaySport devine qu'à son retour de blessure, Benzéma sera loin d'avoir la confiance du chilien Pellegrini. Domenech, lui, pense dans un premier temps appeler son numéro 10 à la coupe du monde malgré sa méforme mais il se souvient du caractère du joueur. Raymond ne veut pas de Benzéma dans les 23 si il n'a pas les jambes d'un titulaire. Il décidera donc d'embarquer quatre attaquants: le capitaine Thierry Henry, rescapé du titre de 98, l'attaquant français le plus efficace, Nicolas Anelka, le fidèle Sydney Govou, toujours là pour mettre l'ambiance et enfin, André-Pierre Gignac, remplaçant de luxe.

lundi 1 mars 2010

Annecy 2018 : La Grande Mascarade

Les Jeux Olympiques de Vancouver se sont terminés hier sur une victoire du Canada sur les États Unis en finale de Hockey sur Glace qui restera dans l'histoire. C'est donc la fin de 20 jours de compétition marqués côté Français par une première semaine quasi parfaite, suivi de résultats en demi teinte mais qui valent de l'or selon France Télévision. Car c'est aussi la fin des commentaires de rêves délivrés par la chaine du service public avec des journalistes qui découvrent les disciplines ou des "spécialistes" invités dans la cabine de commentateur pour ne rien dire. Au moins avec France Télé, "le plus grand terrain de sport", nous n'avons rien loupé du parcours des Français à défaut de voir du spectacle.

Il est temps maintenant de se pencher sur les prochaines échéances et du coté sportif, la secrétaire d'État chargée des sports, Rama Yade, a fixé l'objectif pour les jeux de 2014 à Sotchi en Russie d'intégrer le top 5 des nations. Côté extra sportif, ces jeux étaient le lieu d'une grande campagne visant à designer deux candidats au sein de la commission des athlètes du Comité international olympique. Parmi ces candidats, nous trouvions le Champion Olympique de descente 2006, à savoir Antoine Dénériaz. Lui aussi faisait partie des hommes avec le pull VANCOUVER et le logo France télévision. Chaque candidat devait donc faire sa propre campagne au sein du village olympique, car les athlètes eux-mêmes allaient désigner les heureux élus. Et mercredi soir dernier, Antoine Dénériaz a essuyé un revers, puisque ce sont le Britannique Adam Pengilly (bobsleigh) et l'Américaine Angela Marie Ruggiero (hockey sur glace) qui ont été élus pour huit ans.

Un coup dur pour Antoine qui s'est beaucoup investi dans cette campagne et un coup dur pour la candidature d'Annecy à l'organisation des jeux olympiques de 2018, selon lui.

En effet, un des problèmes actuels de la candidature d'Annecy est l'absence d'un athlète 'charismatique' pour donner de l'ampleur au projet. Si bien qu'il se dit que le Maire d’Annecy pourrait repasser un contrat supplémentaire avec Havas-Sport (cette boite de Comm' des Stéphane Fouks, Jacques 'Rolex' Séguéla et Vincent Bolloré) pour plus de 3 millions d’euros ; 3 millions d’euros pour trouver un personnage charismatique capable d’emporter l’adhésion de l’Elysée (qui préfère l’Euro 2016 et les JO 2020). Il se dit que Nicolas Sarkozy se verrait bien retenter, dans son possible deuxième mandat, la candidature de Paris aux JO pour réussir la où Bertrand Delanoë avait échoué.

Pour en revenir à Annecy, nous parlons bien ici d'un contrat supplémentaire car Havas Sport est déjà en charge de la communication pour Annecy 2018, celle ci ayant couté jusqu'à présent plus de 15 millions d'euros dont 2/3 provenant de l'argent public. Pour rappel c'est cette même agence ( Havas Sport ) qui avait en charge le dossier JO de Paris 2012...

Nul doute que le possible échec de cette candidature devrait faire grincer des dents les élus de Savoie. Pas sur que le groupe Havas se remette en question pour si peu par contre.

Antoine Dénériaz, épaulé par Edgar Grospiron aurait peut-être arrangé le problème du 'leader charismatique' et s'était donc engagé dans cette candidature au CIO. Son échec devrait tout simplement faire l'effet inverse et fragiliser un peu plus une candidature déjà mal en point. Effectivement, il est inutile de dire que dans cette course à 2018, le CIO va surement avoir du mal à faire confiance à un projet soutenu par un athlète qui n'arrive pas à obtenir le soutien de ses pairs, d'un projet qui est loin d'être prioritaire dans les objectifs sportifs de l'Elysée et va surement confirmer la rumeur qui enfle à savoir que les jeux Olympiques se dérouleront à Munich en 2018. Même sur le site du CIO dédié "Around the Rings" cette supériorité de la candidature Allemande est avouée à demi mots.

Alors pourquoi cette perte de temps et d'argent ? Pour ce qui est de Dénériaz et Grospiron, il semblerait que la notoriété et la reconnaissance passe avant tout. Du coté de la Savoie, c'est le coté politique qui entre en jeu avec les départements savoyards comme seuls représentants UMP en Rhône-Alpes. A quelle date commencent les élections régionales déjà ? Dans deux semaines. Nul doute que cette échéance a également pesé dans la balance... quel gâchis.