mardi 29 décembre 2009

Love Me Thunder

A l'été 2005, le dévastateur ouragan Katrina frappa le sud des Etats-Unis et a rendu sinistrées de nombreuses villes dont la Nouvelle-Orleans. Les basketteurs des Hornets sont donc allé jouer a 1000 kilomètres au Nord en intérim, à Oklahoma City. Le public du Ford Center, peu habitué à un tel spectacle a répondu présent à chaque match joué dans cette enceinte. Le monde du basket se souvient d'un public enthousiaste, debout tout au long des matchs et acclamant les exploits d'un certain Chris Paul, alors élu Rookie de l'année haut la main.

Depuis, suite a d'énormes efforts des joueurs et des communautés locales, les frelons sont devenus des acteurs incontournables de la conférence ouest et ont retrouvé la Nouvelle-Orleans, laissant orphelin l'Etat d'Oklahoma et la ville homonyme. Vous vous demandez maintenant comment cette histoire tournera pour bien finir ? A quelle heure aura lieu le happy-ending sur un fond d'Elvis Presley ?

Il se trouve que cette même année, un homme d'affaire d'Oklahoma City prenait en main la franchise des Seattle Supersonics. Deux ans plus tard, suite a des difficultés sportives et financières, la direction du club prend la décision de déménager et de changer de nom. Les nouveaux Thunder s'installèrent donc à... Oklahoma City. Coïncidence ou magouille ? Clay Bennett est montré du doigt mais l'environnement de Seattle n'était plus compatible avec les progrès du club... et afin d'équilibrer la transaction, l'appellation SuperSonic reste dans la ville de Starbucks et du grunge.

Il y a un peu plus d'un an, les Thunder commençaient à écrire leur histoire avec un bilan de 1 victoire pour 12 défaites et viraient le coach P.J. Carlesimo. La franchise, qui n'aurai sans doute jamais vu le jour sans une tragique histoire d'intérim, embaucha alors un coach temporaire, Scott Brooks, qui n'avait alors aucune expérience en tant que coach NBA (seulement quelques années en tant qu'assistant).

Aujourd'hui, le pari s'avère payant car Brooks est toujours en poste et le bilan positif de l'équipe (15V – 14D) fait d'elle un outsider légitime pour les playoffs dès sa deuxième saison. Nous ne terminerons pas cette chronique sans saluer les joueurs qui offrent un jeu spectaculaire, en particulier le jeune trio Durant – Green – Westbrook. Aimez-les ou pas, si vous êtes amateurs de basket, vous entendrez leurs noms encore de nombreuses fois... et Mondaysport sera assis au premier rang.

lundi 21 décembre 2009

Lille de la tentation

En cette période de fêtes de Noël, nous vous devons une livraison spéciale...la passion d’Agassi pour les perruques ?...Non , l’amour de Tiger Woods pour sa femme ? Évitons. Une fois n'est pas coutume, le paquet sous le sapin vient du Nord... car si l’on devait citer les supporters les plus gâtés du ballon rond, hormis les bordelais, on penserait certainement aux habitués du Stadium Nord de Villeneuve d’Ascq. Vous l’avez compris, Monday Sport a choisi de s’intéresser à la bonne surprise de la première partie de la saison, le Lille Olympique Sporting Club.

Nous sommes à l’issue de la 7ème journée de Ligue 1, le 27 septembre 2009, et le LOSC vient d’arracher un piteux match nul face à des Niçois englués dans la zone de relégation. Lille pointe alors à la 17ème place avec six points au compteur, et 5 petits buts marqués. Mais, finalement, peut-être que ce but inscrit à la 89ème minute par un Pierre-Alain Frau revanchard et remis de son enlèvement (rappelons cet épisode qui prête à sourire : le PAF avait été enlevé chez lui, cambriolé et ligoté dans le coffre d’une voiture avant d’être relâché), a été le point de départ du redressement du club du nord.

En effet, c’est à partir de là que les Lillois ont semblé se réveiller. Le derby remporté 3-2 en terre boulonnaise témoignait alors de ce regain de forme. Rudi Garcia, l’entraîneur du LOSC, peut en tout cas tirer un coup de chapeau à deux de ses attaquants qui plantent des buts comme on enfile des perles : Pierre-Alain Frau, mais aussi et surtout, la recrue en provenance du Mans, Gervinho. La mobylette de Côte d’Ivoire (9 buts en 17 matchs) est en pleine forme et son aisance technique est une des raisons majeures de la puissance statistique actuelle de l'équipe. Aujourd’hui, le LOSC pointe à la troisième place du classement et présente la meilleure attaque, avec 33 réalisations. Mieux que ça, les quatre récentes victoires consécutives à quatre buts marqués et le succès 3-0 face au Mans hier les ont propulsés sur le podium de la ligue 1 et en 16èmes de finale en Europa League. Alors, oui, neuf points de retard sur le leader bordelais, c’est un écart conséquent, mais si les nordistes parvenaient à maintenir ce rythme effréné, nul doute qu’ils ne seraient plus très loin du paradis. Oui, Lille est bien l’équipe du mois de Décembre avec ces 18 buts marqués en 5 matchs ! Mais comment se fait t’il que la mayonnaise prenne d’un seul coup, après un début de saison poussif voir catastrophique ?

A l'image du jeu huilé des Dogues, la réponse est collective. Tout d'abord, citons l'éviction sur le banc de Butelle et le retour de Landreau, pas exceptionnel mais efficace ! Ensuite, la défense, Rami a retrouvé de la sérénité tout comme son compère Béria ! Ensuite, nous pouvons mentionner le gros travail de l'entraineur, mais surtout à un milieu de terrain ultra efficace composé de joueurs de Ligue 1 chevronnés. En premier, un joueur qui fait son come back en France après son bide monumental à Villareal … j’ai nommé Rio Mavuba. L’ancien girondin est tout feu tout flamme et a retrouvé son niveau qui lui avait fait rejoindre l’équipe de France (dans un match où notre cher Raymond l’avait grillé). Ensuite, il y a un joueur expérimenté qui livre des prestations toujours propres, Florent Balmont. Enfin, le troisième larron qui tient la boutique lilloise est la perle Yohan Cabaye ! On le disait partant pour Bordeaux cet été en cas de départ de Fernando - or, ce dernier est resté en Gironde pour la plus grande tristesse du joueur… et après une période moyenne, le talentueux milieu de terrain a pris le jeu à son compte avec 6 buts à son compteur!

Quant à l’extra-sportif, les coulisses du club, comment ne pas citer l’homme qui est à l’origine de cette réussite et qui compte bien emmener son club le plus haut possible, j’ai nommé : Michel Seydoux ! (aucun lien avec Seydou Keita) Depuis plus de cinq ans, ce président passionné met tout en œuvre pour que Lille devienne un grand club, et cela passe évidemment par la construction d’un stade digne d’une telle ville. Entre les multiples oppositions locales et les difficultés juridiques pour obtenir un permis de construire qui en découlent, Michel Seydoux n’a pas été gâté, mais il semblerai qu’il touche au but puisque le permis de construire lui a finalement été délivré. Se pose dès lors le problème du financement de ce stade mais on ne s’inquiète plus trop sur ce point, les délocalisations au Stade de France en championnat et en ligue des Champions, d’une part, et les ventes de joueurs à prix record au richissime ami lyonnais d’autre part permettent d’envisager l’avenir sereinement. Rappelons que le frère de Michel Seydoux, Jérôme, occupe une place dans le conseil administratif lyonnais, et que les Eric Abidal, Kader Keita, Jean II Makoun, Bodmer ou plus récemment Michel Bastos, c’est en grande partie grâce à lui. Ainsi, les caisses du club nordistes se sont remplies, et continuent de se remplir. Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Certes, on est loin de la grande équipe du coach Vahid (Halilhodzic) et son épopée en Champion’s league avec une victoire sur Parme à l’extérieur avec un but du fameux Johnny (Ecker)… mais on peut penser que Monsieur Garcia, ancien joueur du Losc qui avait presque été licencié par son club cet été ne va pas terminer comme lors de sa saison en tant que joueur en 1970 à Corbeil-Essone. En mélangeant jeunesse et ancienneté avec un soupçon de talent, le onze qui figurait déjà bien lors des saisons précédentes, pourrait, dans les années à venir, non seulement tutoyer les sommets nationaux, mais pourrait, qui sait, venir taquiner plus d’une équipe sur la scène continentale. Avec un effectif de plus en plus ambitieux, dont l’on ne citera que les Gervinho, Hazard, Rami, Landreau, ou Cabaye, tous les espoirs sont permis. En tout cas Monday Sport sait qu'ils finiront dans le top 5 cette saison.

lundi 14 décembre 2009

Que reste-t-il du sport Français ?

La fin d'année donne lieu à une multitude de prix et traditionnelles bilans. Nous allons nous prêter à l'exercice de l'analyse avec un sujet pour le moins dense, à savoir le sport Français.
Se faire une idée du niveau global des sportifs du pays semble difficile, il convient donc de s'intéresser de près aux résultats de l'année et d'essayer de comprendre le pourquoi du comment de la médiocrité de ce bilan. Et pour mieux comprendre les raisons qui poussent le sport français dans une impasse, commençons par voir comment il semble limité par des éléments extérieurs extra sportifs avant de s'attarder sur sa propre responsabilité dans cet échec.

Pour pouvoir résumer l’année sportive 2009 Française, faisons un bilan des performances dans les compétitions majeures dans les domaines les plus populaires (Football, Basket-ball, Rugby, Handball, Tennis, Volley-ball).

Football :
Ligue des Champions 2008-2009 - 1 seul club qualifié en 1/8 et éliminé au même stade. On peut penser que cette année au moins 1 des 2 clubs qualifié pourra atteindre les quarts de finale. Sans parler de l’équipe nationale qui a dû se heurter aux barrages pour se qualifier haut la main.


Basket-ball :
Euroligue – Aucun club au 2e tour. Là aussi on peut penser que l’ASVEL pourrait y accéder cette année mais sans réelle chance de qualification pour les ¼ de finale.


Rugby :
H-CUP – Seul Toulouse est sorti des poules pour se faire éliminer en ¼ de finale. Ce fut l’une des plus mauvaises années pour le rugby Français en H-CUP depuis 10 ans.


Tournoi des 6 Nations – France 3e ex aequo avec le Pays de Galle. Ici aussi, une des pires performances depuis 10 ans dans la compétition

Handball :
Champions League : seul un club s’est hissé au 2e tour pour ne pas le passer par la suite. Cette année on peut penser que Montpellier vise le dernier carré.
L’équipe Nationale masculine est championne olympique et du monde en titre avec dans ses rangs les meilleurs joueurs du monde sur les 2 dernières années à savoir Karabatic et Omeyer. L’équipe nationale féminine est en pleine reconstruction et tente actuellement de se qualifier pour les demi-finales des championnats du monde.

Tennis :
Grands Chelems ; les Français n’ont pas fait mieux qu’un quart de finale cette année.
Coupe Davis : la France n’a pas passé le premier tour contre la République Tchèque.
Fed Cup : pas mieux pour les filles

Volley-ball :
Champions League : aucun club en 1/8 de finale chez les hommes et seulement Cannes chez les femmes qui en sont restés à ce stade.
Les hommes sont vice-champions d’Europe.

En étant objectif on peut affirmer que le bilan est plutôt maigre et alarmant.
Évidemment, on pourra nuancer ce constat en parlant des exploits de S.Loeb, G.Gaultier, J.B Grange ou encore Djibril Ci… euh non.
Mais il est important de garder les sports les plus populaires et donc générant le plus d’intérêt par les médias, le public, les politiques et le commerce.

Nous en avions déjà parlé dans un Lundi précédent mais on ne peut pas dire que les médias Français mettent les sportifs Nationaux dans les meilleurs conditions pour exercer leur métier. De plus la France craint le syndrome du favori quelque soit le sport. De plus, comme dirait Philippe Lucas assez souvent « la France n’est pas un pays pour former des champions et pis c’est tout ». Il n’a pas tort Philou mais il faut dire que nous ne mettons pas toutes les chances de notre coté.

On sait que le Football est la vitrine du sport Français car c’est de loin le sport le plus pratiqué en France et qui génère le plus de revenus. On entend tous les jours des critiques vis-à-vis du salaire colossal des joueurs de Ligue 1 par rapport au spectacle proposé et aux résultats précédemment démontrés. Pour réconcilier tout le monde la fiscalité Française avait trouvé une bonne parade en proposant le DIC (droit à l’image collectif) qui permettait d’exonérer jusqu’à 30% des charges sociales pour les professionnels du Football, Rugby, Basket, Hand et Volley. Le coup de pouce était généreux et sur le papier permettait d'attirer de meilleurs joueurs car ils se verraient proposer des salaires supérieurs et ainsi par la même occasion le spectacle s’en verrait améliorer.

La proposition n’a pas fait ses preuves dans le football ou en tout cas n’a pas eu le temps de convaincre le gouvernement qui a préféré mettre fin à ce « bonus ». Le problème majeur vient des revenus générés par le football. Il est certain que la majorité des clubs va pouvoir s’en remettre mais que dans d’autres sports aux budgets plus modestes la décision de supprimer le DIC a fait l’effet d’une bombe.
C’est le cas dans le Rugby par exemple ou les présidents de clubs ont menacé de faire grève récemment. Le gouvernement vient donc sûrement de faire une erreur en oubliant que le sport français ne se résumait pas seulement au Football.

Les raisons de ce coup de poignard ?

Dans un rapport du Jeudi 10 Décembre, (expliqué dans un article du Monde.fr) la cour des comptes révèle que les grandes villes comme Paris, Marseille, Lyon ou Bordeaux se soucient d’abord du « besoin de financement des sociétés sportives, sans se soucier suffisamment des risques financiers qu'elles courent à soutenir les clubs, ni des retombées en terme économique ou social »

Ce rapport cite l'exemple de Paris. La capitale consacrera 9,5 millions d'euros, en 2010, au "sport de haut niveau". Un "effort élevé", souligne la mairie de Paris, malgré une baisse de 1,4 millions dans le budget qui sera voté lundi 14 décembre. Toujours selon ce rapport, les clubs dans lesquels investissent les villes, ne semblent pas s’impliquer dans les événements sportifs organisés par les mairies. Pire certains clubs créent même des fondations, elles-même financées par la ville, pour mener à bien ces projets. Une aberration au vue de l'indignation que la suppression du DIC a pu provoquer chez certains grands dirigeants du Football Français.

Nous voilà pris dans un cercle vicieux où le serpent se mord la queue.
Le sport Français subit une double pression : celle des brillants résultats de l'étranger, et par conséquent celle de la comparaison.
S'ajoutant à cela les attentes d'un public de plus en plus exigeant, de médias acerbes et tranchants et d'un gouvernement trop réactif à la moindre dérive.

Comment les choses évolueront-elles en 2010 ?
Le sport Français sortira-t-il de cette impasse ?

lundi 7 décembre 2009

Le duel de l'année

Encore de la boxe cette semaine mais il faut bien dire que l'actualité le permet.
Après l'éloge de David Haye nous allons cette semaine nous intéresser à un autre monument de la boxe qui cette fois n'a plus rien à prouver.

Floyd Mayweather Jr. a grandi. En plus de 10 ans de carrière professionnel, il a gagné six titres de champion du monde dans cinq catégories différentes, a viré son père pour un coach qui serait moins exigeant, puis a pris sa retraite (2 fois) sans avoir perdu un combat. Il est monté sur le ring pour quarante affrontements qui ont tous la particularité d'avoir eu lieu aux USA et en est descendu avec autant de victoires dont 25 par K.O. Selon lui même, il est le plus grand boxeur de tous les temps devant Ali et Sugar Ray Robinson. Selon les statistiques, De la Hoya a fait mieux car champion dans six catégories différentes. Selon le ring, Mayweather a dominé le Golden Boy à la retraite par sa vitesse et sa précision. Conclusion, comparer la carrière de différents boxeurs, contemporains ou pas, sera toujours relatif.
Mais ce qui est sur c'est que Floyd est sur le papier le boxeur léger parfait.

A 32 ans, couronné de nombreuses fois et conscient de son exceptionnelle technique, Money Mayweather continue de s'éloigner de la boxe pour notamment s'impliquer dans le catch. Il y fera quelques apparitions rapides pour un cachet conséquent.
Il ne peut malgré tout s'empêcher de revenir à la boxe.
En tant qu'observateurs, nous ne pouvons qu'apprécier et ceux qui l'ont récemment vu face a Marquez et Hatton ne peuvent regretter qu'il continue d'écrire sa légende... a l'aube de 2010, qui peut le battre ? Je ne vois qu'un candidat, un seul, il est aujourd'hui considéré comme le meilleur boxeur du monde toutes catégories confondues... Manny "Pacman" Pacquiao. Le philippin est le seul boxeur à avoir détenu en même temps des ceintures mondiales dans 7 catégories de poids différents.

Ce qui énervé sans doute Mayweather, c'est qu'au cours de sa carriere, il est auteur des mêmes prouesses que lui, en mieux. Pacquiao a également domine Hatton, et Marquez (2 fois). Pour prouver qu'il est le meilleur boxeur de tous les temps, Mayweather va devoir donner quelques coups de poings au meilleur boxeur de 2010.
Le risque est énorme pour Floyd car il est entré dans la légende grâce à son palmarès et son invincibilité, et en quelques rounds il peut permettre à Pacquiao de battre une légende vivante. Le pire c'est que malheureusement pour Mayweather, le 13 Mars 2010, c'est ce qu'il va se passer car Manny va l'écraser avant même la fin des 12 rounds lui faisant regretter d'avoir eu les yeux plus gros que les gants.

lundi 30 novembre 2009

Ah quel con ce Jérôme Rothen !

Il peut arriver que certains joueurs atteignent le sommet de leur carrière sans le savoir et dégringolent tout aussitôt sans ne trouver branche à laquelle se rattraper. C’est exactement le cas de Jéjé.

Rappelez vous en Janvier 2002, grâce à ses bonnes saisons à Troyes il est recruté par Didier Deschamps pour rejoindre l'AS Monaco. À cette époque Jérôme est l'un des gauchers les plus talentueux de France et fait du couloir gauche son jardin. Il va rapidement faire ses preuves et s'imposer en tant que titulaire indiscutable dans l'équipe. Pendant la saison 2003-2004 la Desch’ porte le club en finale de ligue des champions et finit 2e du championnat de France.

Cela reste encore aujourd’hui le meilleur parcours d’un club Français en campagne Européenne depuis les titres de Marseille et Paris il y a environ 800 ans. Évidemment après ce parcours, la quasi totalité des joueurs de Monaco sont convoités et dés l'année suivante, le club déchante entraînant dans sa chute le départ de Didier.

Et du coup, où est passé Rothen ? Il va choisir le club de la capitale et connaît même la sélection en 2003. On peut donc penser légitimement que Rothen n'est pas loin d'être au top niveau national. En effet, il est convoité par les plus grand d'Europe et sa réputation est internationale. Sa première erreur ? Avoir choisi le club de son cœur au lieu d'un club Européen plus prestigieux dans lequel il aurait certainement assis sa réputation. A ce moment là, il pense sûrement se servir du PSG comme un tremplin pour la suite de sa carrière.

Or à Paris, son niveau de jeu peine à décoller, ainsi la star de la principauté a du mal à s'imposer en tant que prince du Parc. Dans cette situation délicate, c'est l'amour du maillot qui le sauve aux yeux des supporters à qui il offre systématiquement à chaque fin de match le spectacle de son corps dénudé et la quasi totalité de son équipement.

Il fait bien de garder au moins ses crampons car avec l’arrivée de Paul Le Guen en Janvier 2007 il redore le blason du PSG en grande difficulté, considéré comme un des grands sauveurs de l'équipe cette année là en proie à la relégation.
Pour la seconde fois dans sa carrière il est à un tournant décisif. A défaut d'être courtisé par les cadors Européens il est au moins contacté par les grandes équipes Françaises. En effet il est le meilleur milieu gauche de France et ré-intègre l'équipe nationale en tant que tel. Mais Jérôme loupe encore le coche en faisant le mauvais choix de rester une année de plus Parisien. C'est vrai que la possibilité de gagner la coupe de la ligue le fait rêver.

Avec du recul, on résume la carrière de Rothen en un seul terme : sentiment. Ce grand romantique a le sacré défaut de la fidélité, certains font des pieds ( et des mains ) pour séduire les mêmes clubs qu'il n'a pas hésité a envoyé sur la touche.
Comme prévue la saison 2007-2008 n’est pas meilleure pour Paris que pour Rothen. Il commet l’irréparable aux yeux des supporters en balançant par terre un tract annonçant leur grève en Décembre 2007. Tradition de fin d'année oblige, c'est la crise annuelle pour le PSG.

Le premier joueur a bouger une oreille est black listé. Jéjé est pris pour cible peu importe son passé. L'amère expérience passe par des menaces, une voiture caillassée, quelques dégâts à son domicile. La provocation se paye cash au PSG. Ah tu voulais jouer dans le club de ton cœur ?

Faut bien admettre que les supporters ont la mémoire courte. Parce que apparemment cette situation met du piment dans sa vie, il signe pour une année de plus ayant trop peur de s'ennuyer. Paul le Guen est dans une impasse car Rothen est le seul milieu gauche de métier du club et n'a pas le choix de le titulariser même si il n'apporte plus autant qu'auparavant. Et c'est le moins qu'on puisse dire car Rothen n’a plus l’envie d'aimer et résume tous ses matchs de la saison à deux mouvements : le débordement-feinte de centre-centre OU le débordement-feinte-crochet-je donne à Sylvain Armand qui a dédoublé derrière moi. Encore une fois la stratégie est payante... environ 2 matchs et demi avant d'être totalement grillé par tous les latéraux droits de France.

Nous voici donc cet été, et (enfin) pour la première fois depuis son arrivée, il demande à quitter le club. Son envie d'aller voir ailleurs n'excite pas grand monde : le club veut le voir partir mais sait très bien qu’il ne rapportera rien, les supporters hésite entre le voir jouer en France pour se foutre de lui ou l'exiler à l'étranger pour ne plus en entendre parler. Quant aux clubs ils pensent sérieusement à lui en tant que conseiller capillaire.

Le fait que personne ne s’intéresse plus à lui énerve l’intéressé et pour réagir va critiquer ouvertement les nouveaux dirigeants du PSG. Ultime mauvais choix de Jérôme et c'est même à se demander si il ne fait pas exprès. Il nous donne une leçon : Comment se griller dans tout un pays et un peu partout en Europe y compris ? Et ça se confirme car faute de mieux il est prêté en Écosse pour un an avec option d’achat aux Glasgow Rangers. Il peut dire ce qu’il veut mais à part le derby 2 fois dans l’année et les matchs de Ligue des Champions c’est quand même un peu léger les Glasgow.

Ne soyons pas mauvaise langue pour autant, laissons le leasing faire son effet, et résumons alors son début de saison : En championnat, 1er avec un point d’avance sur le rival du Celtic. Ah c’est pas mal ça Jérôme !

Et la ligue des Champions ? Dernier du groupe avec la seule certitude de ne pas même finir troisième. Ah c’est moins bien, surtout quand on sait que Jérôme est venu quasi-exclusivement pour la coupe d’Europe. Qui c'est qui va se régaler en Championnat ? Ah mais qui vient aussi de choper la grippe A ...

Bien sur il est facile de résumer la carrière de Jérôme Rothen a une sorte de pente descendante depuis son arrivée au PSG. Nous pourrions faire la même chose pour des dizaines de joueurs. mais Jérôme est un cas à part car ses véritables erreurs ne sont pas techniques mais réellement stratégiques. Cette accumulation de petits détails font de lui, au final, un joueur atypique voire carrément maudit, qui n'a jamais pu explosé comme il aurait du. Sa plus grande qualité reste tout de même la faculté de nous faire sourire dés son nom prononcé. Et encore on est cool, personne n'a parlé de sa façon de marcher...

lundi 23 novembre 2009

L’étrange destin du meilleur agent libre du monde

En ce lundi inspiré, parlons donc d’une légende des paniers, parlons du garçon qui a récemment passé la barre des 24000 points marqués dans le championnat américain (3ème meilleur marqueur en activité), aux côtés de Kobe Bryant. Parlons d’Allen Iverson qui défend aujourd’hui les couleurs de… personne ! Effectivement, en matière de destinée, les deux génies se séparent ; l’un est une légende inamovible chez ce qui se fait des mieux en matière de Basketball (la maison Lakers) et l’autre vient de claquer la porte des Memphis Grizzlies (24 victoires pour 58 défaites la saison dernière). Comment en sommes nous arrivés là ? MondaySport se rappelle les mouvements supersoniques d’un génie sur le déclin. Faute d’un jour chroniquer son premier titre national, nous nous contenterons d’un hommage, dommage.

Afin de restituer Allen Iverson, il est ce lycéen aux problèmes disciplinaires qui trouvera une issue par le sport ou… les sports. Quaterback et leader indiscutable de son lycée, il gagnera le championnat de Virginie en football puis basketball avant de rejoindre l’Université de Georgetown dans le sport qu’il pratique encore aujourd’hui. Outre son talent et sa vitesse qui compensent sa relativement petite morphologie, il s’est fait connaître par ses tresses, ses tatouages et autres manières de gangster.

Il a été drafté numéro 1 en 1996 par les Sixers de Philadelphie et en a été le meilleur joueur durant les onze saisons qu’il y a passé, il terminera d’ailleurs sa première saison ‘rookie de l’année’. Cela dit, 2000-2001 fut sans doute sa meilleure campagne comme le témoigne un palmarès prolifique. Il termine la saison régulière avec 31,1 points de moyenne par match, sa première saison au dessus de 30, exploit qu’il réitérera quatre fois de plus au cours de sa carrière. Après avoir été élu MVP du all-star Game en Février, il est élu MVP de la saison régulière. Certains regrettent déjà son arrogance alors que d’autres voient en lui ‘The Answer’, la réponse à la question « qui succèdera donc à Jordan ? »

Et cette saison ne fut pas qu’une réussite individuelle, les Sixers terminèrent même la saison régulière en tête de la conférence Est. Par la suite, ils se hisseront en finale de la NBA ou ils retrouveront l’ogre Lakers de Shaq & Kobe. Les Lakers se présentent invaincus en Playoffs alors que les Sixers ont du disputer 7 matchs de plus. Cela dit, ils sont forts d’un beau parcours, Larry Brown a été nommé coach de l’année ; Aaron McKie, meilleur sixième homme ; Mutombo, défenseur de l’année et A.I. meilleur joueur de 2000-2001. Comme pour confirmer ce titre, et ce lors de sa première apparition dans des Finales NBA, il réalise un match inoubliable et son équipe gagne le premier match à l’extérieur, à la surprise générale. Un shoot victorieux pour la légende et la ligne statistique suivante : 48 points, 5 rebonds, 6 passes et 5 interceptions.

La suite fut moins souriante pour les Sixers qui, handicapés par la fatigue et les blessures, perdrons les quatre matchs suivants. Depuis, nous n’avons trouvé aucune trace des Sixers en finales. Au cours de la saison 2006-07, les relations entre Allen et son nouveau coach se détériorent et il cherche un transfert vers une équipe qui peut jouer le titre. Son passage aux Nuggets n’obtiendra pas le succès escompté et il quittera Denver deux ans plus tard pour les Pistons. L’année qu’il a passé à Detroit n’accouchera pas de résultats remarquables non plus et le joueur est toujours montré du doigt pour son individualisme et son manque de leadership.
Nous sommes donc à la fin de la saison dernière et les Detroit Pistons ont été écrasés 4-0 par les Cavs de LeBron James. Les statistiques d’Iverson sont en chute libre et ses chances d’un jour remporter le championnat ne cessent de s’amenuiser depuis qu’il a quitté son équipe de prédilection. Suite à ces récentes déceptions, the Answer prend le pari des Grizzlies de Memphis ou il ne sera entouré que de jeunes pleins d’avenir qui seront prêts à lui laisser prendre des milliers de shoots et vendre des millions de maillots. Seulement, quelques mois après le transfert, A.I passe quelques matchs en tant que remplaçant derrière le meneur Conley et l’arrière Mayo puis fait part d’un mécontentement justifié. Pire, suite à l’absence de réaction des Grizzlies, il a récemment claqué la porte des vestiaires et se retrouve sans club.

Face à cette crise, on ne peut ni blâmer les dirigeants, ni le coach et sa politique. Allen Iverson s’est blessé durant les camps d’été lorsque l’équipe se construisait et en plus de ça, la famille du joueur est toujours récalcitrante à déménager dans le Tennessee. Dans ce contexte hostile, le staff souhaitait réintégrer le joueur progressivement mais la patience lui a fait défaut. Comme le déclare son ex-coach Larry Brown, les caractéristiques qui lui attirent des ennuis sont celles qui l’ont rendu si spécial, il a encore faim, il a tellement envie de jouer que l’idée d’être sur le banc après tant d’années de gloire le ronge de l’intérieur. Certaines rumeurs l’envoient à droite ou à gauche mais aucune offre précise n’est pour l’instant apparue sur le bureau de son agent. L’homme qui a été sélectionné pour les 10 derniers All-star Game n’est pas prêt pour la retraite, il est encore capable de booster de nombreuses franchises. Mais avant d’affronter la fin, le génie des parquets trouvera-t-il un autre coach prêt à lui céder littéralement les clefs de l’attaque ? Le gamin de 34 ans trouvera-t il un nouveau terrain de jeu ? Souhaitons-le-lui car il a encore faim.

lundi 16 novembre 2009

David Haye dans la légende

Souvenez vous, le 19 Janvier 2009, dans notre article du lundi nous évoquions le parcours du boxeur britannique David Haye ( Article du 19 Janvier sur David Haye )
Nous passions en revue sa glorieuse et fulgurante ascension entre 2005 et 2008 devant champion du monde unifié ( WBA-WBC-WBO ) des lourds-légers provoquant son passage chez les lourds où ses débuts étaient prometteurs avec une première victoire sur Monte Barret en 5 rounds.

Le pari était risqué pour Haye de changer de catégorie pour devenir un "lourd" et ainsi évolué dans une catégorie nouvelle pour lui. C'est aussi cette catégorie qui recense le plus grand nombre de grand champions pour le grand public : Ali, Foreman, Holyfield, Tyson, Lewis, Klitchko...
Ce sont ces deux derniers noms qui nous intéressent justement.

Lennox Lewis : il est le dernier britannique à être devenu champion du monde unifié (WBA-WBC-WBO) des lourds (2001-2002)
David Haye boxe donc dans l'ombre d'une légende dans son pays mais à l'étoffe pour devenir tout du moins aussi grand que lui voir encore plus légendaire.

Klitchko : derrière ce nom de tueur à gage se cache deux frères, chacun champion du monde: IBF-WBO pour Wladimir et WBC pour Vitalai.
Nous annoncions dans l'article de Janvier dernier que Haye était aux portes de la postérité de son sport mais qu'il lui manquait pour ça le "combat du siècle".
La date était prise l'été dernier avec une confrontation prévue entre David et Vitalai en Juin. Mais des douleurs au dos ont du pousser Haye à déclarer forfait.
Cela laisse plus de temps à Haye pour se préparer finalement.
Pour ne pas perdre de temps il décide en attendant de s'attaquer à la ceinture WBA, la plus "accessible" des quatre dans la catégorie puisqu'elle appartient jusqu'au 7 Novembre dernier à Nikolay Valuez qui a lui même retrouvé le titre WBA, laissé vacant par l'Ouzbek Ruslan Chagaiev sur blessure, à l'été 2008. Il l'avait ensuite défendu avec succès en décembre 2008 face au vétéran Holyfield 8 ans après son dernier titre !

Sur le papier donc Valuez est un vieux boxeur (36 ans) qui est en fin de carrière. Voyons maintenant son palmarès : 52 combats 50 Victoires dont 34 par K.O et une seule défaite. Bon ok il est pas si mal le russe. Il a de quoi de spécial : il fait 2m13 pour 145 Kilos, est surnommé "la bête de l'est" et possède la caractéristique principal de ressembler à un troll.
Bon finalement il a pas l'air si mal ce Valuez. Et Haye qu'en pense-t-il ?
Il déclara après le match  : "Je l'ai touché à la tête en début de match, et c'était la chose la plus dure que j'ai jamais frappée. C'était comme cogner contre un mur en brique. J'ai cru que je m'étais cassé la main."

Pour résumer : David Haye voulait affronter ce qu'il se fait dans la boxe des poids lourds en ce moment mais il a du renoncer et du coup il va s'attaquer, pour obtenir sa première ceinture dans sa nouvelle catégorie, à un surhomme, pas mal le mec !


Le combat a donc eu lieu le 7 Novembre dernier, et David Haye a bien sur joué de sa vitesse et de ses contres pour essayer de toucher son adversaire. A noter que ce dernier n'a jamais était mis au tapis de sa carrière. Et bien au 12e et dernier round le britannique a réussi le véritable exploit de faire chanceler le russe sur un crochet gauche au menton. 
Le combat est gagné par David Haye aux points pour 2 juges sur 3.
Il devient donc champion du monde WBA.
Malgré cela son statut aux yeux des spécialistes n'a guerre évolué, il reste le meilleur boxeur du monde derrière les Klitchko tant qu'il n'a pas affronté l'un d'eux.
On note tout de même qu'en moins de 5 ans il a obtenu 4 ceintures de champions du monde dans 2 catégories différentes.

Pour l'anecdote, il avait mis fin à la carrière de Jean Marc Mormeck en 2007 ( qui va finalement remonter sur un ring le mois prochain pour très certainement le combat de trop ) il vient surement de mettre fin à la carrière de Valuez que l'on voit mal prendre sa revanche.

En bonus cette semaine la vidéo du fameux dernier round entre les 2 boxeurs :

lundi 9 novembre 2009

Le mal-aimé vous salue bien

Grande gueule ou grand talent, le grand public a découvert Robert Pires en suivant chaque week-end ce qui s’appelait encore le championnat de première division au milieu des années 90.
Il symbolisait la talentueuse génération du Football Club de Metz qui vivait alors ses meilleures années. Il devient titulaire à 20 ans et devient une pièce maîtresse de l’attaque. Lors de la saison 95-96, les PP (Pires & Pouget) flingueurs marquent 11 buts chacun en championnat et leur équipe remporte la coupe de la ligue afin de se qualifier pour la prochaine coupe de l’UEFA. Ils seront éliminés par Newcastle en 8èmes de finale mais cela constitue la meilleure campagne européenne de l’histoire du FC Metz tandis que Robert vit ses premières sélections en équipe de France. La saison suivante, alors champions d’automne, ils laissent filer le titre national lors de la dernière journée au bénéfice du RC Lens (Metz termine deuxième à la différence de buts, meilleure performance nationale du club). Le club grenat ne se remettra jamais de cet échec et ne passera même pas le 3ème tour préliminaire de C1 car ses talents ont fui la Lorraine.

Le joueur formé au Stade de Reims gardera de proches relations avec le club messin qui retiendra qu’il a marqué 11 buts durant chacun de ses trois derniers championnats de France sous leurs couleurs. A l’été 98, il fait partie de la légendaire liste des vingt-deux joueurs d’Aimé Jacquet qui lui offre un rôle plus polyvalent pour lequel il est prié de « muscler son jeu ».
Suite à cette compétition, et sollicité par de nombreux clubs, il choisit l’OM où il s’impose avec succès. Lors de sa seconde saison, sa première en tant que capitaine, il est pris en grip par les supporters marseillais et décide de changer d’air à nouveau. Encore une fois, avant de représenter ses nouvelles couleurs, il participe à un été réussi avec ses copains de l’équipe de France. Lors de l’Euro 2000, qu’il a passé en majorité sur le banc, il apportera sa fraîcheur en finale avant de transmettre la balle à Trézéguet pour le succès qu’on connaît.

A partir de 2000, Arsenal et sa colonie française voient éclore un Pires ‘musclé’ et encore meilleur ; l’année suivante, il profite de l’absence de Zidane en coupe des confédérations pour dominer le milieu de terrain et être élu meilleur joueur de la compétition lors du sacre bleu. Durant la saison suivante, il forme, aux côtés de Patrick Vieira, un milieu de terrain redouté dans toute l’Angleterre jusque sa douloureuse blessure au genou. A la fin de la saison, les Gunners sont sacrés champions et appellent Robert Pires sur la pelouse. C’est en béquilles qu’il viendra soulever le trophée, il vient également d’être élu meilleur joueur de Premier League. Il quittera Arsenal après six saisons, il y laissera un excellent souvenir et un bilan de 84 buts en 284 matchs sous Arsène Wenger.
Son palmarès sous les couleurs du plus titré des clubs londoniens parle de lui-même : trois coupes d’Angleterres et deux premierships, ce deuxième titre de champions entrera dans la légende britannique puisque les Gunners ont terminé le championnat, invaincus (30 buts pour Thierry Henry).

Il ne manquait qu’une chose à la superbe génération 2000 d’Arsenal FC pour devenir légendaire, une coupe aux grandes oreilles. Seulement, en 2006, lors de leur saison européenne la plus aboutie, ils se sont inclinés au pied de la dernière marche, face aux barcelonais de Ronaldinho (2-1 au Stade de France). Comme souvent, les finales se jouent sur les détails les plus infimes et bien malin qui peut prédire le vainqueur si Pires n’était pas sorti à la 18ème minute pour laisser sa place à Almunia suite à l’expulsion de Lehmann. Après ce match, Pires, alors âgé de 32 ans, ne verra pas son contrat renouvelé, et signera à Villareal. Comme avant chacun de ces transferts, Pires espère s’affirmer lors d’une compétition internationale mais… il n’a pas été appelé depuis presque deux ans par Raymond Domenech, et malgré le mea culpa du joueur (en rapport à des critiques médiatisées à l’encontre du sélectionneur) il n’accompagnera pas ses copains en Allemagne en 2006.

Après une autre grave blessure au genou, Pires débute avec Villareal en mars 2007 et s’y trouve toujours aujourd’hui. Il s’est imposé comme un des meilleurs joueurs du club qui a fini deuxième de la Liga en 2007-08. Bien que le sous-marin jaune paraisse couler en ce début de saison 2009-10, le joueur français, qui a fraichement fêté ses 36 ans, a enchaîné quelques brillantes performances au Madrigal et elles semblent relancer Villareal. Jamais considéré comme une légende, le statut international de Robert Pires est indéniable. Si il avait bénéficié différemment de l’effet papillon, si il avait eu moins de blessures et fais quelques meilleurs choix, il aurait été plus fort. A la vue de certains noms sur les listes de l’équipe de France, on pense régulièrement qu’il a sa place, par la propreté de son jeu, son intelligence, et son fair-play. Suite à de tels propos, Monday Sport risque de ne pas figurer dans le groupe pour affronter l’Eire, espérons que ça ne nous coûtera pas une coupe du monde…

lundi 2 novembre 2009

La chute de l'armée rouge

Derrière ce titre pas super fun se cache une référence à l'équipe de Football du FK CSKA Moscou. Elle fut l'équipe de l'armée rouge pendant longtemps avant de représenter jusqu'à récemment une des rares équipes russes dont on pouvait citer trois joueurs.

D'ailleurs, c'est bien pour ça qu'il y a quatre ou cinq ans quand on cherchait un défi sur Football Manager on sélectionnait le CSKA Moscou pour être sur de jouer la ligue des champions et gagner au moins deux titres minimum dans l'année sur le territoire en gérant pas trop mal les quatre gros matchs de l'année en championnat et la finale de la coupe de Russie contre le Spartak Moscou trois fois sur quatre.

Ensuite, on finissait très souvent relégué en coupe UEFA après les poules pour espérer atteindre le dernier carré avec un tirage pas trop dur et la moitié des équipes jouant la coupe pour s'occuper. Et bien ce qui se passait dans le monde virtuel s'est souvent confirmé dans le monde réel entre 2003 et 2006. En effet, le CSKA enchaine les bonnes saisons avec en 4 saisons; 3 championnats, 2 Supercoupes de Russie, 2 coupes de Russie et surtout la coupe UEFA en 2005. Cette année, le club est sponsorisé indirectement par l'homme qui valait 3 milliards : Roman Abramovitch avec son groupe pétrolier Sibneft.

A ce moment là, l'équipe titulaire est tout juste incroyable avec en attaque Ivica Olic ( aujourd'hui au Bayern) Wagner Love (encore au club mais prêté au Palmeiras cette année) Jo (aujourd'hui à Manchester City), au milieu Yuri Zhirkov ( aujourd'hui à Chelsea ) Daniel Carvalho ( peut être le meilleur joueur de l'équipe et pourrait jouer dans n'importe quel grand club européen ), en défense un quatuor ultra solide composant en grande partie la défense de l'équipe nationale de l'époque sans oublier le jeune gardien et capitaine aujourd'hui Igor Akinfeev trop souvent oublié dans les grands gardien européens.

Voilà pourquoi en 2005, le CSKA Moscou apparaît comme étant la meilleure équipe de Russie et surement aussi continentale (d’Europe si on excepte les cinq grands championnats). De plus, le CSKA possède une rigueur et une stabilité dans la gestion du staff et de l'effectif qui ne change que très peu d'année en année en gardant ses meilleurs joueurs. Mais ce doux rêve moscovite ne pouvait pas durer éternellement et avec l'évidence de talent en Russie, les gros clubs ne tardent pas à recruter directement au cœur de la capitale Russe.

En deux ans, tout s'effondre pour le CSKA qui perd beaucoup de joueurs et surtout qui n'arrive plus à régner sur le championnat (2ème en 2006,3ème en 2007, 2ème en 2008, et cette année ils ne peuvent plus mathématiquement être champions à 3 journées de la fin et peuvent même finir 5ème et non européens) Le CSKA est donc en train de vivre sa pire saison depuis 10 ans et vient de renvoyer Juande Ramos (ancien coach du FC Séville, débarqué à Moscou après un passage express à Tottenham) après 47 jours au poste !

Là, c'est sur, rien ne va plus au CSKA et en plus de ça… voilà d'autres clubs russes qui se distinguent sur la scène européenne, voir le Rubin Kazan avec 4 points après 3 matchs dans un groupe qui contient juste le FC Barcelone et l'Inter de Milan. Et… le CSKA cette année où sont-ils ? 3ème avec 3 points en 3 matchs, ce n’est pas gagné pour la qualification.

Peut-on alors conclure que les années folles du CSKA ont tiré vers le haut l'ensemble du football Russe (équipe nationale en barrages pour la coupe du monde contre la Slovénie) ? La réponse par l’affirmative parait facile et tentante mais bien réelle ! On ne peut s'empêcher de penser que le CSKA a permis à tout un pays de prouver que leur football tenait la route et qu'ils avaient leurs places parmi les grands. Quel avenir maintenant pour le CSKA ? Pas facile à dire surtout après une année comme celle qui se termine en Russie, mais la mise en place d'un entraineur russe au poste de coach semble vouloir montrer la volonté des dirigeants de repartir comme à la base de leur succès story c'est-à-dire… par la base.

Article disponible également sur http://zinfomanes.over-blog.com

lundi 26 octobre 2009

La H-Cup est pleine de Français

Après deux journées de H-Cup, la ligue des champions du rugby, les clubs français se placent idéalement, pour la plupart. Monday Sport devient patriotique et se demande quel club hexagonal sera au sommet de l’ovalie le 22 mai 2010, au stade de France.
Des quatorze championnats d’Europe, les clubs français en ont remporté quatre (28%). Le dernier en date est le sacre du Stade Toulousain face au Stade Français en 2005, cette victoire a fait des haut-garonnais le club le plus sacré d’Europe. En 2009-10, l’heure du quatrième titre a peut-être sonné.
Qui peut contrer le Stade ? Les deux provinces Irlandaises (Leinster & Munster) qui sont aussi les deux derniers vainqueurs et surtout… les autres armadas françaises : Perpignan, Biarritz, Clermont et le Stade Français, qui semblent plus que jamais armées pour remporter leur premier titre en H-Cup. Effectivement, nous avons choisi de mettre de côté les clubs anglais en clin d’œil aux résultats de la dernière journée : les quatre affrontements franco-anglais ayant été remportés par les représentants tricolores !
Pour ce qui est du classement, les cinq représentants français cités ci-dessus occupent soit la première soit la deuxième place de leur groupe, et se trouvent en positions favorables bien qu’il reste quatre journées. Les six équipes classées premières ainsi que les deux meilleurs seconds seront qualifiés pour les quarts de finale. Chacun des six groupes compte un club français, celle que nous n’avons pas encore citée, Brive, est aujourd’hui dernière de son groupe avec deux défaites. Nous tablons donc sur quatre ou cinq équipes françaises dans le top 8 européen. Ca vous parait clair ?
Cette forme européenne coïncide avec un top 14 relevé. Après que Dan Carter ait remporté le titre avec l’USAP et soit reparti, d’autres stars ont continué de rejoindre le championnat de France comme Johnny Wilkinson et Sébastien Chabal. D’autres talents continuent d’éclore, comme Takudzwa Ngwenya, ailier supersonique du Biarritz Olympique. Après un coup d’œil au classement avant la 11ème journée, le Stade Français a des soucis et la hiérarchie est modifiée par le Castres Olympique, Toulon et le Racing, qui montrent les crocs. A part ça, les gros bras sont présents dans la première partie du classement et Albi et l’Aviron Bayonnais sont relégables. Oui, le rugby français se porte bien.
Nous en conclurons que les écuries les plus robustes vont monter en puissance pour atteindre les sommets européens. Au niveau national, les meilleures équipes nous offrirons une course au dernier carré intense, puis trois affrontements de haut niveau pour atteindre le sacre français. Si ces joutes voyaient les mêmes équipes jouer les revanches pour les phases finales de la H-Cup, ca serait pour tous les fans de rugby, la cerise sur le gâteau.

lundi 19 octobre 2009

Richard Gasquet : la casquette entre 2 chaises

Il y a encore peu de temps, on aurait eu du mal à se distinguer de la foule et des experts en disant que Richard Gasquet était le fameux ex-futur numéro 1 Français, espoir qui n'a jamais vraiment explosé, bien que nous aurions aimé trouver matière à en parler différemment. Mais son année 2009 devrait par elle même le suivre plus longtemps que ces résultats jusque là et bien que les faits eux-mêmes portent à la critique c'est bien la tournure et la situation dans laquelle se trouve le joueur qui nous font réagir aujourd'hui. Alors justement avant de passer aux frasques des derniers mois, rappelons qui est Richard Gasquet.

Selon la légende wikipedienne il aurait commencé le tennis à 4 ans avec son père qui fut son entraîneur jusqu'en 2001 (il avait alors 15 ans). Ensuite, il est vite repéré comme étant le nouvel espoir Français du tennis.

Il devient en 2002, numéro 1 mondial chez les juniors et devient professionnel cette même année. Depuis 7 ans, il se distingue par son revers à une main de grande classe et des performances souvent en dents de scie avec l'impression qu'il lui manque un déclic pour atteindre le très haut niveau. Malgré cela en 2007 il est au top de sa carrière avec une 7e place mondiale (Juillet) et il comptabilise à la fin de l'été de cette même année 5 titres. Certes, dans des tournois assez modestes mais il confirme son potentiel. Par la suite il a du mal à confirmer et s'illustre de temps en temps par un manque de confiance et est maladroit dans son comportement comme par exemple en Coupe Davis en 2008 lors de la confrontation avec les Etats-Unis où il déclare forfait pour la 1e journée et le 4e match décisif. On se rappellera aussi dans ce fameux week-end qu'il allait dépasser son forfait texto avec plus de 500 envois en 2 jours.

L'année 2009 est laborieuse et les observateurs commencent à se demander comment il va enfin réussir à passer un cap pour gagner de grands tournois et bien figurer régulièrement en grand chelem. Mais c'est comme souvent dans le sport de haut niveau un événement extra-sportif qui vient chambouler complètement la carrière d'un joueur, pour Richard cela a lieu en mai dernier. En effet il est contrôlé positif à la cocaïne avant les Masters de Miami et ce qui aggrave son cas c'est qu'il n'avait pas déclaré forfait avant ce contrôle alors qu'il était blessé et n'allait donc pas participer à ce tournoi. De nombreuses hypothèses vont voir le jour quant aux circonstances de cette présence de drogue mais cela ne nous regarde pas, on l'on va se contenter de croire sur parole ce que dit Richard à savoir qu'il aurait roulé un patin à une certaine Pamela...très distingué !

Là où c'est assez injuste pour lui, et c'est ce qui fait que l'opinion est plutôt derrière lui, c'est qu'il a tout de suite reconnu sa faute et ajoutant qu'il n'a jamais était un consommateur régulier tout comme son aventure d'un soir, cela sera même vérifié par la suite. Il faut bien reconnaître qu'il a avoué tout de suite quelque chose que d'autres auraient mis des mois à cracher sous la pression.
Encore plus injuste mais c'est la loi du haut niveau, c'est que la quantité retrouvée dans son corps est infime et ne peut pas constituer une base de dopant véritable. Petit rappel scientifique de l'effet de la cocaïne sur l'organisme, et pour cela petite explication extraite du dossier sur nethorizon.chez.com/dopage/drogu.htm (dossier que l'on vous conseille par ailleurs si vous êtes sportif et héroïnomane par exemple).

"La cocaïne augmente l'excitabilité cellulaire ; c'est un véritable toxique agissant en tant que poison convulsivant de l'écorce cérébrale." Lorsque la drogue est prise par la bouche, son action anesthésiante de la muqueuse de l'estomac bloque la sensation de faim, ce qui peut être considéré par les dopés comme "intéressant" dans un acte sportif inférieur à quatre-vingt-dix minutes" La cocaïne a un effet excitant et défatigant. Lorsque l'intoxication n'est pas dans une phase avancée, elle donne des réflexes mieux ajustés. Elle procure une euphorie qui se double d'un sentiment d'invulnérabilité. Elle augmente la clairvoyance. En cela, ses effets sont assez comparables à ceux des amphétamines" " En résumé, l'usage de la cocaïne doit être proscrit chez le sportif."

Bon, évidemment, Richard Gasquet est loin de se reconnaître dans cette consommation mais voilà le genre de définitions dont dispose les législations pour prendre une décision quant à l'usage de produits "dopants" par les sportifs de haut niveau. Par conséquent, avant que Richard passe devant la juridiction antidopage compétente de la Fédération internationale de tennis qui l'a suspendu à titre provisoire depuis le 11 mai 2009, nous avons des raisons d'être inquiets pour lui et sa carrière quand on sait qu'en plus dans ce genre de cas les hautes autorités cherchent à donner un exemple (se rappeler Hingis ou les sud-américains pris à Rolland Garros par paquet). Pourtant, le 15 Juillet, le jury rend son verdict et se distingue par sa clémence en annonçant qu'à partir de ce jour, Richard peut reprendre la compétition. Une surprise pour le joueur lui même qui n'avait pas prévu de rejouer si tôt et est loin d'être affûté comme un mois de Juillet "classique" de tennisman.

Quel est le bilan de son come back forcé ? 11 matchs, 6 victoires, 5 défaites dont 3 contre des tops 10 et 2 contre des tops 20 (Nadal, Tsonga, Verdasco, Monfils, Ferré). Bon on peut dire ce qu'on veut, voici un bon retour quand on sait qu'il joue avec la peur de se faire encore sanctionner.

Car l'histoire n'est pas finie pour lui, et c'est là que c'est incroyable de laisser un joueur faire 5 ou 6 tournois avant de lui retomber dessus pour peut-être le sanctionner plus lourdement. Le joueur va repasser (le 10 Novembre prochain) devant un jury présidé par le Suisse Luc Argand du Tribunal Arbitral du Sport du fait du double appel de la Fédération Internationale de Tennis (FIT) et de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). Il risque, au maximum, 2 ans de suspension mais on peut penser que cette fois le résultat de l'enquête menée par la FIT va jouer en sa faveur car il a démontré qu’il n’était pas un consommateur régulier. On note que la FIT elle-même va rejuger à cause ou grâce, c'est selon, de l'appel déposé par l'AMA. On passe la plainte que Pamela elle-même à déposé contre Richard pour avoir sali son honneur tout ça, tout ça...

Voilà donc Richard cœur-de lion a quelques jours d'un moment clé de sa vie de sportif et de sa vie tout court, car si il arrive à surmonter tout cela et par la même ne pas écoper d'une sanction plus lourde il pourrait ressortir plus fort et enfin se concentrer sur ses objectifs sportifs. Car finalement, voici peut-être ce fameux déclic dont il avait besoin pour prendre conscience qu'il a dans la raquette un des meilleurs tennis du monde et qu'il lui suffit de pas grand chose pour y exceller.

lundi 12 octobre 2009

Lakers, le remake !

En juin dernier, les L.A. Lakers remportaient un titre NBA mérité sur le score de 4 matchs à 1 face aux Orlando Magic. En Juin prochain, Les L.A Lakers remporterons leur deuxième titre consécutif face aux Orlando Magic…

MondaySport continue ses prophéties triomphalement en passant en revue des effectifs intelligents.

L’unique changement dans l’effectif des champions en titre est le chassé-croisé Artest / Ariza, léger renouvellement qui va s’avérer bénéfique sur le parquet.

Certains regretteront Ariza, l’homme à tout faire, surtout pour sa facette plus docile que Ron Artest, auteur de fautes techniques répétées sous les uniformes des Bulls, Pacers, Kings et Rockets. Effectivement, le joueur natif du Queens, sorte de Dennis Rodman du troisième millénaire a un casier judiciaire aux lignes multiples: il est celui qui a grimpé dans la foule durant la célèbre bagarre Pistons / Pacers, celui qui a cassé une caméra au Madison Square Garden, celui qui s’est présenté à l’entrainement en peignoir et qui à, entre autres, passé du temps devant les tribunaux pour violence conjugale.

Certes, mais il est aussi celui qui est prêt à tout sacrifice pour le bien du collectif, celui qui défendra corps et âme sur chaque action, celui qui a offert son salaire au coach Rick Adelman et à Bonzi Wells, par peur de les voir quitter l’équipe. Ne vous méprenez pas, Ron Artest est toujours ce joueur dur qui a été témoin d’un meurtre sur les playgrounds, mais à 30 ans, son appétit de titre est encore plus gros et cette envie se matérialise sur les parquets en un joueur très complet et consistant.

Ceux qui ont flairé cette opportunité font partie du staff des Lakers, le Zenmaster Phil Jackson le premier. L’entraineur qui a gagné six titres avec Michael Jordan et déjà quatre avec Kobe Bryant compte bien étendre son Palmarès avec un effectif talentueux et équilibré : Fisher – Bryant – Odom – Gasol – Bynum, aisément suppléés par Brown, Farmar, Vujacic, Artest ou Walton. Non sans rappeler la dynastie des Bulls dans les années 90, ce cinq est sans doute le meilleur de la ligue en ce qui concerne l’attaque ET en ce qui concerne la défense.

Certes, les Spurs se sont renforcés (McDyess, Jefferson, Theo Ratliff) me direz-vous, mais leur effectif reste inférieur. A l’est, les meilleures équipes de l’an dernier se sont également consolidées, ce qui va créer un gouffre avec les plus faibles (Knicks ou Bucks par exemple). Les Cavaliers et les Celtics ont signé les vieillissants Shaquille O’ Neal et Rasheed Wallace et les Hawks ont recruté Jamal Crawford.
Les duels seront donc serrés durant une saison qui s’avère spectaculaire. Cela dit, à l’heure des pronostics, nous prenons le risque de miser sur les Orlando Magic, finaliste frustré sortant qui malgré les pertes conjuguées de Lee, Alston et Turkoglu présente l’effectif qui contrera les artilleries lourdes citées précédemment.
En effet, la signature du talentueux et affamé Vince Carter nous projette le cinq de départ suivant : Nelson – Pietrus – Carter – Lewis – Howard. Si vous ajoutez à cela Marcin Gortat et Jason Williams de retour en Floride sous la houlette de Stan Van Gundy (voir la légendaire équipe des Heat 2006) vous obtenez une attaque organisée et ultra menaçante, l’expérience de l’année précédente fera la différence.

Notre balayage visuel du paysage de la NBA nous renvoie donc ou nous nous sommes arrêtés, les deux effectifs complets de Van Gundy et Phil Jackson qui s’affrontent en finale… et une année décevante de plus pour LeBron James qui annonce son départ de Cleveland. 2009-2010, entre-deux le 27 Octobre, j’aime ce jeu.

lundi 5 octobre 2009

Champions du monde ou presque...

... de toute façon on s'en fout. Ce week-end, l'équipe de France est devenue vice-championne du monde en équipe mais le classement importe peu tant l'impact de ce résultat dans tous les cas est faible. Mais alors quel est ce sport où la France est dans les meilleurs mondiaux sans que l'on soit vraiment au courant ? On doit au moins parler de Curling, Water Polo ou même Natation synchronisée? Mais non on parle d'un sport largement accessible et praticable par tous : le Squash.

Bref rappel de l'histoire de ce sport; le Squash est né vers 1850 en Angleterre mais fut d’abord légiféré par les États-Unis en 1907 par la formation d’une association. Ce n'est qu'en 1928 que l'Angleterre reprend la gestion du sport. Aujourd'hui, c'est la fédération mondiale de squash qui gère le tout. Le circuit professionnel masculin est appelé PSA (association professionnelle de squash) et le circuit féminin WISPA, équivalent de l'ATP et WTA pour le tennis.

Une fois la définition « Wikipédia » terminée, passons au casting. Sans surprise, c'est en Angleterre qu'on trouve les meilleurs joueurs de Squash ainsi que dans les anciennes colonies britanniques (Pakistan, Canada, Australie). Ceci explique que pendant 20 ans deux pakistanais ont dominé la discipline : Jahangir Khan et Jansher Khan. On trouve aussi de grands joueurs en Egypte, Inde, Japon ou Malaisie. En 2004, un non-ressortissant de l'Angleterre ou des anciennes colonies anglaises atteint le premier rang mondial chez les hommes : Thierry Lincou. Il est Français et permet au squash d'enfin exister en France et de booster un peu le nombre de pratiquants.
Justement, où se trouve le Squash en terme de licenciés par rapport aux autres sports de raquettes ? Le tennis dépasse le million, le Badminton n'est pas loin de 120 000 licenciés cette année, le tennis de table réunit presque 200 000 licenciés. Le squash compte à peine 30 000 licenciés mais compte 10 fois plus de pratiquants ce qui le situe dans les 15 sports les plus pratiqués en France, en particulier à Paris.

C'est sur que si nous avons un seul Français champion du monde tous les 80 ans ça ne fait rêver personne, mais ce n’est même pas le cas. Depuis trois ou quatre ans, nous sommes témoins de l'émergence d'un Français qui n'a qu'un objectif, imiter Thierry Lincou et devenir numéro un mondial. Il s'est longtemps heurté à Lincou sur les compétitions nationales et aux égyptiens sur le PSA mais aujourd'hui il domine son sport en France et est actuellement numéro deux mondial derrière toujours un égyptien en la personne de Karim Darwish. Ce nouveau joueur Français est Grégory Gaultier.

C'est donc avec deux français dans le top 10 que la France aborde ces fameux championnats du monde au Danemark. Tout se passe parfaitement jusqu'en demi-finales puisque les Français ne perdent pas un set. « Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien »…mais les demis opposent la France à l'historique Angleterre.
Thierry Lincou et Gregory Gaultier rattrapent le premier match perdu par Renan Lavigne pour atteindre la finale contre l'Egypte avec comme plateau les numéros 1,3 et 4 mondiaux. Tout commence bien car Gaultier bat son rival Darwish avant que Lavigne s'incline face à Ashour. L'expérimenté Thierry Lincou doit faire un exploit contre Shabana, troisième mondial. Le Français perd en 4 sets (11-6, 7-11, 12-10, 12-10) et passe très proche d'offrir à la France son premier titre mondial mais en réalité permet aux égyptiens de remporter leur deuxième titre mondial (palmarès assez faible quand on sait le potentiel de cette équipe).

Nous voilà donc quand même deuxième nation du monde avec deux joueurs dans le top 10, mais il semble bien une fois de plus que la médiatisation d'un sport ne dépend pas des résultats de ses athlètes… Nous saluons cette performance en vous conseillant de suivre les exploits de Thierry et Grégory, de près ou de loin et si vous avez deux heures à tuer, après le boulot, allez faire une partie de squash, c’est fun.

lundi 28 septembre 2009

Pourquoi reviens-tu faire chier ?

Ah, celle-là on la voyait venir ! Je vous jure, je la voyais revenir Justine, gros comme une blague belge. En tout cas, les hypothèses, les pronostics, les analyses n’en finissent plus… « T’en penses quoi ? », « C’est bizarre ». « Tant mieux, elle a raison ». Et pour une fois que l’information n’est pas braquée sur les difficultés de l’OM ou sur le dernier Grand Prix de F1 en date, les femmes s’y mettent aussi, à la machine à café. « Tu crois que c’était prévu ? Non, elle a décidé de revenir parce qu’elle déteste Kim, elle veut la battre. Sérieux ? Je croyais qu’elles étaient copines… Moi, je ne sais pas qui a copié qui… vu qu’elle s’entraînait depuis six mois.

Justine Hénin, elle-même, a déclaré que le retour de Clijsters à la compétition (suivi d’une historique victoire à l’US Open) avait eu une légère influence sur son retour, mais pas autant que de regarder Federer soulever le trophée à Roland Garos. « Le voir gagner a remué beaucoup d’émotions en moi, j’ai ressenti le manque. » Ainsi, au risque d’être taxée de girouette, elle a décidé de revenir, pour l’adrénaline de la balle jaune et la gloire en récompense. Que vaut la Justine 2.0 ? Pourquoi est-elle revenue ? A moins que le réel mystère soit… Pourquoi avais-t elle arrêté le tennis, alors qu’elle était une première joueuse mondiale de 25 ans ? Pourquoi tant de champions reviennent systématiquement après avoir pris leur retraite ? Quid de l’addiction au sport de haut niveau ? MondaySport réfléchit, décrypte et donne des pistes.

Un article du monde qui cite Patrick Ladauge explique le cas précis des joueurs / joueuses de tennis qui subiraient une dépendance plus forte à leur sport que les autres athlètes ; les tennismans sont ainsi attirés par le court et succombent systématiquement. Ca parait sensé, ça expliquerait pourquoi Fabrice Santoro boucle sa septième ‘dernière’ saison ATP. Serait-ce également la raison pourquoi tous ces tournois de légendes / vétérans / séniors sont organisés ? Serait-ce pour ça qu’on n’arrive pas à se débarrasser de Mansour Barhami, John McEnroe, Ilie Nastase ou même Jean-Paul Loth ? Même au niveau amateur, nous avons tous connu des sexagénaires qui tapent dans la balle régulièrement. Ne seraient-ils que des drogués s’adonnant à leur déviance personnelle ? Nos parents ne seraient-ils que des junkies accros au Xanax et au Passing-shots ? J’aime à croire que non. J’aime à croire, naïvement, que si addiction il y a, elle est liée aux endorphines, à l’adrénaline, à la gloire et à la passion qu’on trouve dans le haut niveau en général et non au fait de tenir une raquette sur un rectangle contourné à la craie blanche.

Evidement, le tennis n’a aucune caractéristique psychique qu’on ne trouve dans des sports qu’on peut considérer similaires comme les autres sports de raquette et sports individuels. Il s’agit plutôt d’une équation qu’on trouve plus facilement dans ce sport : ‘’les joueurs de tennis commencent très tôt, et en fin de carrière ils n’ont généralement pas de soucis financiers. Ils ne doivent pas trouver un travail pour vivre.’’ En effet, si nous revenons à notre chouchou, Santoro ; il détient, entre autres, le record du français ayant accumulé le plus de gains en tournoi (bientôt 10 millions de dollars) et le défi de la reconversion sera plus de l’ordre du challenge personnel que de la survie pécuniaire ; par opposition a un retraité d’escrime ou de judo par exemple. Mais Fabrice est de la race des champions, des analystes et des perfectionnistes.

Dans cette catégorie, on peut mentionner les deux plus célèbres come-backs de l’histoire récente, Lance Armstrong et Michael Jordan. On peut mettre en parallèle les deux athlètes américains par l’aura et l’influence qu’ils ont eues sur leur sport pendant une décennie. Ensuite, ils se sont retirés au sommet des palmarès avant de revenir. A leur retour, ils ont prouvé qu’ils étaient toujours des meilleurs, mais ne dominaient plus comme à leur firmament. Malgré un foncier physique excellent et une intelligence de jeu exemplaire, la relève a pris le dessus. D’autres cœurs de champions à la volonté sans limite ne s’arrêtent même pas, comme les stars du sport américain Brett Favre (40 ans dans une semaine) et Shaquille O’ Neal (37 ans), qui alignent les transferts vers des équipes douteuses alors que leurs carrières sont en chute libre. Aux sceptiques, j’annonce aujourd’hui solennellement que ces deux joueurs ne toucheront plus de trophées nationaux. Mais ce sont des têtes brûlées, des accros à une gloire qu’ils ont cherché depuis leur jeunesse. Ils optent donc pour l’évolution traditionnelle, ils se battent au haut niveau tant qu’ils le peuvent, et attendent que leurs carrières se terminent naturellement, sur le déclin.

Tant que nous sommes sur les chercheurs de sensations fortes, deux skieurs aux palmarès légendaires ont annoncé leur retour d’une retraite dorée pour les imminents J.O. de Vancouver. Bode Miller et Janne Ahonen. Les enfants ont grandi mais ont toujours très envie de s’amuser. Pour tous ces champions qui ont réalisé des rêves en travaillant très tôt, arrêter leur carrière équivaut à faire un deuil, puis à retourner en enfance. Cette terrible « vie après le sport » entendue pendant des années est en approche, il faut la « préparer », « l’envisager » disent-ils. Tout schuss face au vide, il est plus facile de persister vers une carrière que de faire le grand saut vers un nouveau mode de vie.

L’hypothèse suivante serait qu’ils ont quitté le jeu trop tôt, et le test leur a prouvé qu’ils étaient faits pour leur sport. D’ailleurs avec les échecs successifs et la pression, il est tentant de jeter les gants comme Lily Allen. Désormais, l’évènement n’est plus réellement la prise de retraite mais l’annonce faite devant les media. Les athlètes se trouvent face au public et annoncent une retraite sportive, en choisissant la date d’une olympiade souvent. L’athlète, face aux micros, semble bien seul lorsqu’il explique sa décision, pour essayer de se convaincre lui-même qu’il peut se débarrasser de sa vieille addiction, de passer à autre chose. En France, nous avons construit deux machines à annonces publiques et à préretraites, Laure Manaudou et Amélie Mauresmo, athlètes émérites mais aux performances médiatiques dignes de Britney Spears et Paris Hilton.

Hé Gros Lard ! C’est jusqu’à quelle heure que t’étales tes conneries là ? Deux pages et on ne sait toujours pas pourquoi Justine Hénin avait pris sa retraite en 2008. Euh… Elle a eu un enfant, non ? Clijsters a eu un enfant, elle voulait fonder une famille. Hénin, non. Après relecture des déclarations d’époque, elle avait perdu l’envie de gagner, et voulait prendre du recul, très légitime. L’envie est très vite revenue et ce n’est pas étonnant quand on voit que, depuis son départ, aucune fille ne s’impose vraiment sur le circuit.

Enfin, si le tennis est un sport à come-back, comme nous venons de le voir et qu’en plus Justine a une chance de revenir au top très vite, elle ne va pas se priver. En espérant juste qu’elle ne fasse pas une erreur… parce qu’à aligner les victoires, on peut oublier de savoir perdre. Cela dit, si Kim Clijsters rafle les quatre prochains Grands Chelems, MondaySport sera satisfait et utilisera sans doute ce thème pour prolonger à nouveau votre pause café. Pour conclure, de nombreux grands sont de retour et de Vancouver à Londres, 2010 sera légendaire, en attendant la relève.

lundi 21 septembre 2009

La F1 n'est pas un sport

Après deux mois d'absence, il fallait un titre fort pour marquer le retour de MondaySport et de ses chroniques du Lundi. Pourtant, cette petite formule n'est pas de nous mais est extraite d'une interview de la BBC passée inaperçue en France. Elle est signée Eddie Irvine, l’ancien pilote irlandais.

Une semaine après la révélation de la supposée tricherie de l'écurie Renault au Grand Prix de Singapour l’an passé, Eddie est le premier à ne pas paraitre étonné et laisse entendre que la F1 a connu pire. En effet, il rappelle très justement que la F1 n'est pas un sport "juste" et que la tricherie existe au moins depuis l’ère Enzo Ferrari. Il termine en disant que la Fédération Internationale de l’Automobile devrait se montrer tolérante vis-à-vis de Renault car la Formule 1 dans son ensemble risque gros dans cette affaire et que Renault ne serait alors pas la seule écurie à devoir être sanctionnée.

Après cette salve de décibels lâchée par Irvine, on se dit que d'autres déclarations dans ce sens vont suivre. On a donc suivi la conférence de presse de Jeudi qui marque le début du week-end de chaque manche du championnat du monde de F1. Et…Non ! Aucun pilote n'a tenté une explication risquée et le seul à avoir prononcé plus de deux mots sur cette affaire est Rubens Barrichello, en bon doyen du championnat, en disant qu'il ne pouvait pas croire qu'une écurie ai dicté à son pilote de provoquer un accident. Une évidence que tous les pilotes du paddock se sont empressés de confirmer. Puisque les pilotes encore en activité ne parlent pas, on peut essayer de trouver une information chez les responsables de la F1 pour connaitre leurs avis.

On va d'abord voir ce que dit Max Mosley, Président de la FIA et sado masochiste a ses heures perdues. Depuis toujours, un différend existe entre messieurs Mosley et Briatore. Mosley avait le même différend avec l'ancien patron de chez McLaren-Mercedes Ron Dennis avant que celui-ci dut quitter la F1 en début d'année pour l'histoire du mensonge de Lewis Hamilton. Mosley avant son départ à la retraite, en Octobre a déclaré vouloir faire un grand ménage et cette histoire de tricherie pour Renault est l'occasion idéale pour avoir la peau de Flavio Briatore.

Officiellement, Max déclare que c'est un scandale mais qu'avant le procès et donc sans réelle preuve, la FIA ne peut pas complètement accuser Renault et il attend le verdict du procès pour cracher son venin. Officieusement, on imagine très bien que Mosley a laissé entendre que si Renault se séparait de Flavio, les charges contre eux seraient peut-être moins sévères. Mosley en fait donc une affaire personnelle tout en cherchant (à éjecter Briatore du milieu, et…) à mettre une croix sur cette période de la F1 dont est nostalgique Eddie Irvine.

Pari risqué quand on sait que l'engouement pour la F1 s'estompe petit à petit et que les critiques envers les pratiques de la FIA sont récurrentes et souvent légitimes. Mosley, lui, n'a pas peur de bousculer son sport et même celui qui est considéré comme le patron de la Formule 1, « l’argentier » Bernie Ecclestone, a réagi dans ce sens en annonçant que la F1 s'en remettra puisqu’elle s’est déjà remise de la mort de Senna et de la retraite de Schumacher, très distingué.

Le pire, messieurs, dames, c'est qu'il a surement raison. Alors que tous les acteurs principaux de la F1 semblent avouer à demi-mot que ce scandale Renault n'est que l'arbre qui cache la forêt, nous faisons face à un des seuls ‘sports’ où le spectacle et l'argent reprendront toujours le dessus.

Note des rédacteurs : Comme vous l'avez vu le blog à changé cet été et vous avez maintenant la possibilité de nous suivre sur Facebook et Twitter. La case Newsletter a était enlevée mais si vous voulez quand même recevoir automatiquement le nouvel article tous les lundis merci de nous contacter aux adresses données à droite.
Même chose si vous voulez nous soumettre un article pour contribuer à MondaySport.
Bonne rentrée sportive à tous !

lundi 22 juin 2009

V pour Vintage

Le vintage est à la mode, bien sur et le basket français ne déroge pas à la règle en nous renvoyant au début du siècle. Dans un premier temps, l’ASVEL (Lyon-Villeurbanne) qui nous avait habitué à perdre en finale de Pro A dans les années 90, a été sacré champion de France ce week-end, face à Orléans sur le score old school de 55 à 41.

Bercy a vibré tel l’Astroballe l’a fait pendant la saison pour le 4ème titre de champion de France dans l’histoire du club, leur dernière victoire remontait à 2002 face à l’élan béarnais Pau-Orthez, une équipe de l’époque. Le fait que Laurent Foirest fasse partie de l’équipe victorieuse et Laurent Sciarra de l’équipe défaite rajoute à cette finale une touche 90’s que mes amis de la Jeanne d’Arc de Biarritz vous confirmerait.

L’avenir, qu’en sais-je ? Pas grand-chose. Pau-Lacq-Orthez évoluera en Pro B et l’ASVEL en Euroligue pour des destins différents… alors que je me revois admirer le doublé du CSP Limoges en 1993, le titre d’Antibes en 1995 ou les exploits des jeunes Piétrus.

D’autre part, ce même jour, les filles de l’équipe de France ont remporté le titre de championnes d’Europe face aux favorites russes, bel exploit mené par Céline Dumerc, Sandrine Gruda et la légendaire Cathy Melain qui était déjà du titre de 2001. Après cette 241ème sélection, elle décide de se retirer du basket international tout en préparant sa reconversion au sein de la fédération.

En saluant ces nombreuses équipes et leurs joueurs, j’espère que les joueurs de l’équipe de France masculine vont commencer à se passer la balle, en prenant exemple sur les filles, j’espère que l’ASVEL gagnera au moins un match d’Euroligue, pendant que je vais me reposer, paisiblement, un ballon orange en tant qu’oreiller. Les Lakers sont champions, nous vieillissons mais une ambiance rassurante d’an 2000 nous suit encore. A l’année prochaine.

lundi 15 juin 2009

14 Novembre 2009

Nous sommes le 14 Novembre 2009, il est environ 20H30 et la France s'apprête à jouer un barrage pour se qualifier pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud.

Pour rappel, la France vient de finir 2e du groupe 7 de la zone Europe avec 21 points en finissant en trombe contre l'Autriche pulvérisé 3-0. Dans le même temps la Serbie ne perd pas son rythme et se qualifie directement pour les poules de la Coupe du Monde en finissant 1ere du groupe avec 23 points.

Les Français se sont donc réveillés trop tard dans cette course vers l'Afrique du Sud. Ils vont devoir maintenant passer l'obstacle assez aléatoire d'un match aller-retour.
Tout ça la faute à qui ? A Domenech bien sur, l'homme qui nous fait détester l'équipe de France depuis son premier match. L'homme aux sélections les plus douteuses, l'homme qui répond toujours l'inverse de ce qu'on attend, l'homme qui fait de Benzema un non buteur, l'homme qui fait sa demande en mariage en direct. N'empêche que si le 18 Novembre 2009 ( date du match retour ) la France se retrouve sur le tapis, il sera le premier homme a emmener l'équipe de France en finale de coupe du monde et 4 ans plus tard l'abandonner avant même les poules.

Et le plus grave, c'est qu'on risque de le perdre ce match aller-retour, parce que le 18 Novembre on ira là où Domenech a perdu sa seule finale de coupe du monde, c'est à dire à l'Olympiastadion à Berlin. Quel beau symbole d'obtenir dans le même stade sa meilleure et sa pire performance.

On a quand même pas de chance que les Allemands aient pas réussis à garder leur première place au dépend des Russes, mais Domenech le fan de voyance y voit là un signe pour conjurer une bonne fois pour toute le mauvais sort de ce 9 Juillet 2006.

Et ce soir de 14 Novembre 2009, la France est divisé entre la volonté de voir son équipe de France se qualifier pour la Coupe du Monde et celle de voir enfin Raymond Domenech ne plus jamais s'occuper de celle ci. De toute façon on entendra surement en bon Français que nous sommes , " vaut mieux qu'il perdre Raymond, on a aucune chance en Afrique du Sud ! "

lundi 8 juin 2009

Une dynastie qui commence ?

…et Courtney Lee manque le petit shoot de la victoire. Dommage pour les Magic qui ont ensuite perdu en prolongations du second match au Staples Center. Lakers 2-0 Magic… donc ça vous fait penser à un 4-0 ? Fanny pour la deuxième fois en autant de finales dans l’histoire de la franchise (contre les Rockets).

Peut-être et peut-être pas ! Le magicien Van Gundy a trois matches à domicile à venir et compte bien s’en servir. Cette saison est déjà un coup de maître pour celui qui avait emmené le Heat de ShaQ et Wade au titre avant que Pat Riley ne lui vole la place. Pour rappel, avant d’accéder aux ‘Finals’, Orlando a gagné face aux 76ers puis face à ses deux seuls concurrents à l’Est, les Celtics et les Cavaliers dans une série de haut niveau ou tout le monde (sauf quelques personnes) les voyaient perdants.

Le collectif s’est soudé autour du géant Dwight Howard durant une saison qui les ont vus perdre Jameer Nelson sur blessure. Suite a un grand bluff du staff, il a rejoué pour la première fois lors du Game 1 de ces finales, le stratagème n’a pas encore prouvé son efficacité mais l’avenir leur donnera peut-être raison… qui sait ? Lors d’un Game 7 au Staples center pour conclure des play-offs 2009 de grand cru. En tout les cas, le staff peut-être plus que satisfait de leur équipe, auteurs eux-mêmes d’un joli coup en enrôlant Rafer ‘Skip to my Lou’ Alston en réaction à la blessure de leur meneur star.

Au début de la saison, les Lakers étaient déjà favoris au titre tant leur équipe est surpuissante par son organisation offensive, la défense autour des facteurs X Odom et Ariza faisant le reste. Et après une petite centaine de matches… ils mènent 2-0 en finale… sans donner l’impression de forcer.
Kobe est-il capable de gagner sans le ShaQ ? (ils ont réalisé un triplé ensemble) On se retrouve à l’aéroport de Los Angeles le 12 vers 16H.

lundi 1 juin 2009

La Fina nage sur la tête

Faut bien l’avouer mais avant 2008, la natation en France pour résumer on s’en foutait pas mal. S’il n’y avait pas eu les exploits de Laure Manaudou entre 2004 et 2007 on ne serait même pas ce qu’est un plot de départ et Philippe Lucas.
Heureusement pour la Natation Française, les jeux de Pekin en 2008 révèlent Alain Bernard et son titre sur 100m, la discipline sacrée de ce sport.
L’engouement médiatique pour cette bête de muscle permet de mettre en lumière les autres nageurs de l’équipe de France tout aussi talentueux avec Bousquet, Leveaux, Duboscq. Cet emballement correspond avec l’apparition des fameuses combinaisons pour les nageurs. Les nouvelles combinaisons sont composées de polymères, une structure microscopique qui parvient à reculer le moment où l’écoulement passe de l’état laminaire (qui permet de glisser) à celui de turbulent (qui freine). Le déplacement de la traînée de friction vers les pieds en fait un écoulement plus laminaire que turbulent.

Les nageurs arrivent donc au championnat de France à Montpellier en Avril dernier avec des combinaisons qui ne sont pas encore homologués par la FINA (Fédération Internationale de Natation). À l'heure de dresser le bilan de ces championnats de France, on ne sait plus trop quoi penser en regardant la liste des qualifiés pour les Mondiaux de Rome et celle encore plus impressionnante des records battus (33 de France, 5 d'Europe, 2 du monde), y compris celui du 100m d'Alain Bernard dont l'homologation par la FINA est suspendue à celle de… la combinaison Arena qu'il portait ce jour-là. Beaucoup de nageurs se posent la question de savoir ce que valent réellement leurs performances. Des nageurs de bon niveau se sont tout d'un coup invités sur les podiums, ont abaissé leurs chronos de plusieurs dixièmes, d'une seconde et plus pour certains. Et bien sûr, vêtus de la Jaked, combinaison homologuée, certes, mais qui ne le sera plus dès le 1er janvier 2010. Et c’est là que l’on commence à marcher sur la tête car la Fédération Française avait le pouvoir (et le devoir) de fixer les règles et d'interdire ces combinaisons en polyuréthane nouvelle génération. Elle n'aurait jamais dû non plus permettre à Alain Bernard de nager sa demi-finale du 100m avec un prototype pas encore homologué. Le laxisme des dirigeants de la FFN laisse songeur.

La Fédération internationale, aussi, est fautive en n'ayant pas légiféré fermement assez tôt. Interdire la Jaked à Rome serait la meilleure décision. Sauf que Jaked est l'équipementier de la Fédération italienne, sponsor des Mondiaux…
On se retrouve donc avec une fédération internationale qui va interdire dés 2010 une combinaison qui a permis des records en 2009 dans des pays où cette combinaison est elle-même homologué ! Pour la première fois un record national pourrait être meilleur qu’un record mondial.
D'ici 2010, des records planétaires seront battus. Que vaudront-ils ? Combien de temps faudra-t-il pour les améliorer avec un matériel moins performant ? Faudra-t-il annuler tous les records battus en 2009 ? Des questions qui n'ont aucune réponse pour le moment. Et c'est bien là le plus inquiétant pour la crédibilité d'un sport majeur de la scène olympique.

mardi 26 mai 2009

Les loups au sommet

Relax… le voici, le dernier article en date de vos amis du lundi. Peut-être que Monsieur Monday Sport a besoin de digérer la fin de saison footballistique, les championnats qui se terminent pendant que le Barça prépare un opulent triplé. Peut-être veut-il aussi saluer le VfL Wolfsburg, pour son premier titre en Bundesliga, avant de faire le trajet de Monte-Carlo à Rolland Garros.
relax
« Le VfL l’a fait » ! Essayez de rapidement le répéter, puis, continuez à lire cet article avant de paraître ridicule aux yeux des gens qui vous entourent. Prenez quelques minutes pour apprécier la performance du club allemand et son intelligent recrutement qui a vu arriver entre autres en 2007, Grafite en provenance du Mans et Dzeko de Teplice en République tchèque.

Les deux hommes ont combiné 54 buts en championnat et terminent la saison aux deux meilleures places du classement des buteurs. Le duo d’attaque est devenu le plus prolifique de l’histoire du championnat devançant les anciens détenteurs, Uli Hoeness et Gerd Muller.

Ce club qui termine habituellement au milieu de tableau a réalisé une seconde partie de saison superbe, marquée par un autre record, celui de la plus longue série de victoires, dix d’affilée, record égalé. Le maître à jouer, Félix Magath a signé pour Schalke 04 la saison prochaine.

Nous avons donc là un coach, arrivé en 2007, qui a fait deux années de bon travail, et que les dirigeants laissent partir à Al-Hilal Riyad, en Arabie c’est où dites ? C’est par là, Mecque !... Mince Il faudra couper ce jeu de mots avant de publier le blog, j’ai confondu avec un club qui n’a pas gagné de titre depuis 16 ans ! La comparaison avec Laurent Blanc est plus censée puisque les deux années ont débouché sur un titre national. A bon entendeur, salut, salut !

lundi 18 mai 2009

L’envol des Pingouins

La Stanley Cup, bien que créée à Montréal au début du 20e siècle, est donc bel et bien entrain de devenir propriété indiscutable des franchises Américaines...

Bien que depuis sa création officielle, la Coupe du Baron Stanley reste Canadienne grâce à 44 titres contre 40 titres pour les équipes Américaines, sur les 20 dernières années, la sanction est sans appel : 16 titres appartiennent à l’Oncle Sam, dont 4 pour les Detroit Red Wings, 3 pour les New Jersey Devils et 2 pour les Pittsburgh Penguins. Seulement 4 titres pour les équipes du Nord, dont le dernier remonte à 1993 remporté par les Montréal Canadiens !


Encore une fois, et cela devient une impitoyable habitude, nous aurons donc le choix entre deux équipes made in USA à supporter pour la finale de la Stanley Cup. La NHL pourtant remplie à plus de 80% par des patineurs canadiens, est loin de l’époque de la domination sans partage des franchises du grand froid… Les 24 titres NHL des Canadiens de Montréal et les 13 des Maple Leafs de Toronto commencent à paraître anecdotiques tant à l’heure actuelle, la Stanley Cup se résume à 4 équipes, toutes américaines, dont 2 au premier plan :
A l’Ouest, les vétérans des Detroit Red Wings, tenants du titre après une finale sans faute la saison passée face à leurs challengers de l’Est, les Pingouins pas manchots de Pittsburgh, emmenés par leur talentueux capitaine de 21 ans, le canadien Sidney Crosby.

Pour vulgariser la situation, Detroit est le Milan AC de la NHL, un concentré d’expérience dans une équipe à la moyenne d’âge proche de la retraite. Et ces vétérans sont en lutte contre les très jeunes Penguins rappelant l’Arsenal d’Arsène Wenger.
Deux idéologies opposées. L’une favorisant le placement et l’expérience à l’image du défenseur des Wings, Nicklas Lidstrom 39 ans, l’autre la vitesse et la fougue symbolisées par les pingouins Crosby et Staal 21 et 20 ans. Les deux équipes cependant se rejoignent dans le beau jeu et une technique très au dessus du lot à l’heure actuelle, quoiqu’en passe d’être rejointe par l’étonnante équipe des Chicago Blackhawks dont le gardien Français Cristobal Huet se morfond sur le banc depuis quelques bourdes en saison régulière…

On peut aussi citer les New Jersey Devils très en vogue grâce à leurs titres à la fin des 90’s et au début des années 2000, ou encore les Ducks of Anaheim (champions 2007), dont la légitimité sportive est cependant souvent décriée à cause des millions de dollars aidant le recrutement… Un genre de Chelsea, si Chelsea avait gagné la Ligue des Champions… On ne peut cependant pas enlever le mérite de ces riches canards qui ont été les rares de la saison régulière à faire trembler les San Jose Sharks pour ensuite les battre au premier tour des Play-offs, et à avoir cru à l’élimination des incontrôlables Red Wings. Le pari d’un recrutement « Galactique » semble marcher pour San Jose qui joue le haut de tableau depuis maintenant 4 années consécutives et arrivent même à faire trembler les plus grands.

Après une saison 2008-2009 palpitante, nous voici donc à des play-offs au goût de déjà-vu mais à l’enjeu néanmoins d’un intérêt certain.
Cette saison fut pleine de rebondissements, après de très mauvais départs des Vancouver Canucks et des Montréal Canadiens, ceux-ci arrivant pourtant finalement à accrocher la qualification en play-offs après s’être métamorphosés lors d’une deuxième partie de saison sur les chapeaux de roues. Ils rejoignaient donc la seule équipe Canadienne assez régulière pour être tranquille, les Calgary Flames dont c’est sûrement une des dernières saisons à être emmenés par leur emblématique Captain Jarome Inginla, un tantinet vieillissant mais toujours efficace (187 buts sur deux saisons). Entre temps, Toronto et Ottawa continuaient à s’enfoncer dans les ténèbres de l’anonymat et les Edmonton Oilers finissaient par se séparer de leur fidèle coach Mactavish, dont la seule fierté aura été de perdre une finale de Stanley Cup en 2006.

Les Ricains, eux, bombardaient comme à leur habitude. A l’Ouest, les Red Wings et San Jose finissaient la saison régulière avec une avance insolente sur leurs poursuivants ; et à l’Est Boston et Washington déroulaient tranquillement. Les Pingouins se régalaient aussi, malgré un Sidney « The Kid » Crosby assez effacé (33 buts, mais 70 passes décisives).

A l’heure où j’écris ce papier, Chicago et Detroit viennent d’apprendre qu’ils s’affronteront en finale de conférence Ouest. A l’Est, les étonnants Hurricanes de Carolina se sont défaits des excellents Boston Bruins, et doivent déjà s'aiguiser les crocs en pensant à leur finale de conférence à venir contre des Pingouins de haut vol.
Des Pingouins dont le capitaine à la bouille d’ado a retrouvé son niveau de jeu au meilleur moment, avec un doublé contre les Washington Capitals, finalement ridiculisés 6-2 lors du sixième match qui s’avérait décisif. The Kid vient de prouver que la pression des matches à enjeu ne lui fait plus peur. C’est ce qui lui avait cruellement fait défaut lors de la finale 2008.
Si la hiérarchie est respectée cette année encore il aura le droit à sa revanche en retrouvant les monstrueux Red Wings pour la deuxième année d’affilée.

Celui qui était surnommé le Winner (petit zizi) ou encore Cry Baby par ses propres compatriotes pourrait devenir l’idole de tout un peuple en cas de victoire finale. Il est Canadien, il joue bien, il est Capitaine de son équipe après seulement 3 saisons pro, et il gagne. Un beau lot de consolation pour un pays sevré de Stanley Cup depuis trop longtemps…

« Americans play hockey, but Canadians are hockey players » voila le genre de slogan qui pourraient refleurir cet été si Crosby emmène son américaine d’équipe jusqu’au bout.

Glacialement votre.

lundi 11 mai 2009

Royal Madrid

A l'heure où les championnats européens vont bientôt raccrocher les crampons de la saison 2008-2009, il est temps de parier sur le futur. Si des clubs pensent à des joueurs, des entraineurs ou encore des présidents, il est un club qui à coup de blanco « sponso » adidas va tirer un trait sur deux années sans relief, deux années passées derrière les projecteurs, un bien triste contraste avec son début de millénaire pour le moins royal.

C'est le 14 juin prochain que pour le Real Madrid se tiendront au stade Santiago Bernabeu les prochaines élections présidentielles du club, visant notamment deux hommes; Florentino Perez, homme de l'age d'or du football des Madrilènes de 2000 à 2006, il est notamment le bâtisseur
d'une équipe surnommée « Galactique » , effectuant la course aux ballons d'or (Luis Figo, Zinedine Zidane, David Beckham, Ronaldo ou encore Michael Owen pour ne citer qu'eux); et de l'autre côté Eduardo Garcia, informaticien d'une trentaine d'années au passé footbalistique criblé de titres sur sa Memory Card Playstation, autant dire rien, nada, niet, la tête à toto, mon cul sur la bécane à gilles.

Bien sur présenté comme cela, le futur président du club des clubs ne fait plus aucun doute; mais la où les deux hommes se trouvent un point commun autre que leur amour du Real, c'est l'ambition.
Et il en faut de l'ambition. Au lendemain de la correction infligée par l'équipe de démolition catalane, j'ai nommé le FC Barcelone (6-2 à Bernabeu); un seul mot d'ordre s'entend au loin, le recrutement. Car depuis le départ de Perez et des Galactiques, le recrutement Madrilène a surtout été axé sur... la hollande. Avec pas moins de 6 renforts du pays du gouda (Drenthe, Sneijder, Van der Vaart, Robben, Van Nistelroy et Huntelaar), le Real Madrid ressemble aujourd'hui à une mini sélection nationale... écartée par la Russie à l'Euro 2008. Mais la hollande et son « football total »
n'est plus, exit les Gullit, Van Basten, Rijkaard et autres Cruijff, aujourd'hui l'heure est à la diversité , il n'y a qu'à reprendre le modèle galactique pour s'en rendre compte, un ou deux joueurs de chaque pays, les meilleurs et c'est parti pour 4 années de titres nationaux et européens.

Chaque candidat apporte son lot de surprises de jour en jour, si Florentino Perez a déclaré depuis longtemps vouloir relancer la star machine avec des noms comme Kaka, CR7, Ribery ou encore Zlatan Ibrahimovic; Eduardo Garcia lui, possède déjà des signatures. Ok, qui ? Didier Drogba, Keirrison et Marcano, tous de classe mondiale, mais est ce assez pour le Real ?

Si Kaka a déjà dévoilé son envie de porter du blanc l'année prochaine (son transfert est basé sur un accord de 60 millions avec Milan), il n'en est pas de même pour les autres cibles de Florentino. En effet, Ribery subissant la mauvaise passe Klinsmanienne pourrait partir chez le concurrent catalan et Cristiano Ronaldo, la girouette d'Algarve, vient de déclarer son envie de rester Mancunien.
Qui dans ce cas là pour appuyer Florentino Perez ? La liste Noire du Real aujourd'hui dévoilée laisse entendre que pas moins de 12 joueurs seront remerciés à la fin de l'année, parmi lesquels l'armée hollandaise et... Fabio Cannavaro, dernier ballon d'or en date du Real, laissant une équipe dénuée de stars, de joueurs.

L'affaire Ibrahimovic pourtant en bonne voie, le mercato est encore bien loin, trop loin et susceptible de voir s'enchainer les retournements de situation. Arsene Wenger ayant refusé une offre de 45 millions pour entrainer la future équipe cru 2009-2010, les refus se suivent et se ressemblent, compréhensible me direz vous. Pourquoi ? Car même en restant sur deux titres de champions d'Espagne le Real n'a plus fait rêver en LDC depuis maintenant longtemps, que son titre s'envole à grand pas vers le 4-3-3 de feu Catalan, faisant du Real une équipe de second plan Européenne, et Nationale, triste sort.

Beaucoup de maux, pas de remède. La journée du 14 juin suffira t'elle à relancer le club de coeur de millions de supporters ? La réponse le 14 juin dans un nouvel article.

lundi 4 mai 2009

Le gros génie

Si dans l’histoire de la mythologie grecque on connaissait Achille et son vulnérable talon, il existera dans la mythologie, tout aussi légendaire, du football, un joueur aux capacités physiques surprenantes car doté de genoux en guimauve, aujourd’hui en plastique, mais avec des pieds en or ; et pour saupoudrer le tout, il est en train de finir sa carrière en surpoids. Vous aurez surement reconnu dans cette description, l’un des derniers génies encore en activité sur un terrain de football : Ronaldo Luiz Nazario de Lima AKA Gronaldo.

Si son physique se distingue par ses incohérences et ses aberrations, sa singularité ou sa fragilité, sa carrière peut se résumer avec les mêmes adjectifs.

En effet, en 1998, il vient de gagner deux coupes d’Europe différentes consécutivement avec 2 clubs différents (Barcelone et l’Inter) et arrive pour la Coupe du Monde 1998 avec le statut de meilleur joueur du monde dans l’équipe favorite du tournoi. Seulement quelques heures de Playstation plus tard, le prodige se retrouve en pleine crise d’épilepsie et privera indirectement le Brésil d’une 5e étoile. S’en suit une interminable période de blessures sur les 2 genoux entre Juillet 98 et Avril 2002. Chaque come back rime avec rechute et opération du Professeur Saillant.

Enfin guéri, il décide de quitter l’Inter de Milan qui attendait depuis 2 ans le retour du Fénomeno, et qui doit se contenter de le voir partir pour le Real, et qui aura même mieux avec son retour dans la ville mais chez l’ennemi juré du Milan AC quelques années plus tard…

Ce départ coïncide avec sa 2e coupe du monde gagnée mais la 1e en tant que titulaire. Sa prestation au Mondial asiatique laisse penser qu’il va pouvoir entamer une 2e carrière. Et c’est le cas, chez les merengues, il effectue 3 très grosses saisons, lui valant dés la première année un nouveau titre de ballon d’or (après celui de 1997). Mais le Real ne gagne plus de titres à partir de 2005 et il faut trouver des responsables. On pointe du doigt (également Fabio Capello, entraineur alors du Real) le gros au crané rasé à la pointe de l’attaque et du coup le brésilien se retrouve plus souvent en boîte et sur le banc qu’en short et sur le terrain. Le voilà donc de nouveau sur le départ, de nouveau pour l’Italie.

En Janvier 2007, il débarque au luxueux Milan AC, le cimetière des stars en fin de course. Là encore, lors des premiers matchs, Ronaldo prouve qu’il est un véritable génie du Football mais une fois de plus, ses problèmes de santé l’empêchent d’enchainer plusieurs saisons au haut niveau.

En Février 2008, après 3 minutes de jeu, il reprend rendez-vous avec le Professeur Saillant et celui-ci lui prédit 9 mois d’arrêt. Tout comme nous avions souhaité il y a quelques mois revoir Ronaldinho au top, nous espérions revoir jour Ronaldo sur un terrain de foot.
C’est le cas depuis 2 mois chez lui dans le club des Corinthians. Il en est à 8 buts en 11 matchs et retrouve petit à petit son niveau pour espérer pouvoir jouer la coupe du monde 2010. Ce énième come back heureux est à prendre avec des pincettes car cette fois il évolue en seconde division brésilienne, dans un club ou il est vénéré, dans son pays où tout ce qui touche devient sacré. Espérons seulement que le professeur Saillant lui ait mis assez de plastique pour tenir jusqu’en 2010, le reste sera juste du bonus.

lundi 27 avril 2009

Lyon – Bayern même combat ?

On peut faire un parallèle intéressant entre la saison de Lyon et celle du Bayern.

Tout commence par un changement d’entraineur qui entend tout révolutionner au sein du club, à son arrivée au club Puel, impose le huit clos, il met fin aux portes ouvertes à Tola Vologe, le président Aulas estime que « c’est normal », au diable la frustration des supporters.
Du côté du Bayern même chose, à un détail près, Klinsmann est blond. « Klinssi » arrive avec ses méthodes américaines et sa bonne dizaine d’adjoints, première mesure, le centre d’entrainement du Bayern devient un véritable camp retranché, conséquence, il n’est plus possible pour les supporters de venir discuter avec les joueurs sur le parking…

Tout ces changements étaient censés faire franchir au club un pallier, le Bayern voulait récupérer son lustre d’antan et redevenir une place forte européenne, l’OL lui devait (enfin) conquérir le continent. Parfois, les changements ont du bon, exemple : l’arrivée de Guardiola au Barça. Mais du côté de la Bavière et entre Rhône et Saône, les résultats ne sont pas à la hauteur.

En effet, Les deux équipes vont (très) certainement finir la saison sans titre, dans leur championnat respectifs, les deux équipes naviguent actuellement en eau trouble, du côté de la troisième place, le Bayern a encaissé des défaites humiliantes tout au long de l’année (Werder 1-5, Wolfsburg 4-1…) et l’OL a balbutiait son football tout au long de l’année, sauf le mardi et mercredi soir, enfin jusqu’à un certain Lyon…Bayern. Je fais partie de ceux qui pensent que tout a commencé à ficher le camp du côté de Lyon à partir de ce moment-là. Remember pour ceux qui n’ont pas suivi l’histoire.
Le 10 décembre, Lyon reçoit le Bayern avec en point d’orgue la première place du groupe F de la C1, les lyonnais prennent ce match par le mauvais bout, Juninho et Cris sont absents car ils estiment plus important d’arriver « cleans » en 8èmes de finale. Résultat ? 3-0 à la mi-temps pour le Bayern, autant dire que la messe est dite, en seconde période, les lyonnais maquillent le score est s’incline que 2-3. Derrière tirage au sort, le Bayern affrontera le Sporting Portugal, et Lyon le Barça, autant dire qu’au jour du tirage, on sait que Lyon ne verra pas le printemps.
A partir de ce moment –là, les lyonnais enchainent les déconvenues en championnat, et gère très mal l’entre deux-matches face au Barça. Au final, Lyon terminera (certainement) bredouille la saison.

Du coup, après avoir tout changé en fin de saison dernière, les deux équipes s’apprêtent de nouveau à tout changer…ou pas. Si du côté du Bayern, le sort de Klinssi est scellé, il n’a jamais été apprécié par les supporters, et les « Klinssi Raus » sont monnaies courantes en Bundesliga.
Du côté de Lyon, Puel bénéficie d’une confiance absolue de la part de ses dirigeants, son président considère même que son entraineur est « un véritable don du ciel », pas sur que ceux qui se sont endormis devant l’OL cette année partage son constat. Du coup, pour justifier son maintien, le président Aulas commence à sortir les parapluies, il remet en question le recrutement, « Makoun n’a pas fait une grande saison, Ederson ? que voulez-vous, il nous a été recommandé par Juninho…On a découvert un problème de préparation physique chez Mensah, ce qui explique sa saison gâchée… ». Et puis si Perrin était resté « le groupe aurait explosé ». Puel pourra se consoler, depuis que Lyon n’écrase plus la Ligue 1, les Français commencent à apprécier Lyon (tout le monde a reconnu qu’il avait été victime de l’arbitrage face à Bordeaux la semaine dernière). En changeant tout, Aulas et l’OL ont récoltaient le changement auxquels ils s’attendaient le moins, le club commence à être sympathique, et si c’était ça leur principale lueur d’espoir dans cette saison pourrie ? Ah oui, avant d’oublier, bon vent « Klinssi »…