lundi 14 novembre 2011

Pic and Roll

 Quinze ans ! Quinze ans qu’un français n’a pas gagné de Grand Prix de Formule 1. Nous ne parlons pas ici de la consécration planétaire, du titre de champion du monde, mais bien d’une seule de ses étapes, étalées sur l’année, aux quatre coins du monde… La France, historiquement une des plus grandes nations du sport automobile a été rayée de la carte en F1, du moins elle hiberne depuis bien trop longtemps, pendant que Sébastien Loeb assoit son hégémonie sur le monde du rallye.

Ce contraste de représentation, dû autant aux différences structurelles entre ces deux championnats qu’à une coïncidence temporelle, fait que le public se demande régulièrement s’il verra un pilote tricolore le dimanche à 14h, alors qu’il peut systématiquement en trouver, aux plus hautes places, au Dakar, aux 24 heures du Mans, ou encore au championnat de GP2. Alors que les écuries confirment actuellement leurs effectifs pour la saison prochaine, il semblerait que de nombreux pilotes tricolores frappent à la porte puisque Romain Grosjean, Jean-Eric Vergne et Jules Bianchi sont actuellement pilotes d’essais. Dans un sport sans mécénat, cette nouvelle génération serait compétitive mais la non-représentation française est encore plus structurelle que conjoncturelle, Monday Sport s’y penche.

Tout d’abord, il n’existe pas d’écurie sous pavillon français, ce qui importe quand on sait qu’Olivier Panis avait remporté le Grand Prix de Monte-Carlo (1996) sous les couleurs de Ligier et que des pilotes actuels comme le russe Petrov et le vénézuélien Maldonado sont soutenus par les gouvernements de Poutine et Chavez.

Puisqu’une campagne de pilote titulaire est compliquée à financer, les plus talentueux ne sont peut-être pas les prioritaires et pourraient se faire devancer par les plus riches… En effet, bien que le sort des trois aspirants ne soit pas encore scellé, le premier à avoir validé son baquet 2012 est Charles Pic ! Qui ? Charles Pic.

Il a 21 ans, une coupe de surfeur, a grandi dans la Drôme et a fait preuve de son talent ces dernières années en GP2.  Il est représenté par le mastodonte « Lagardère Unlimited », du groupe du même nom, dirigé par le gérant du même nom, celui qui arbore fièrement un tatouage « Arnaud14 ». Ce lobbying, couplé avec le parrainage d’Olivier Panis ont à priori validé son projet et feront de lui un titulaire chez les russes de Marussia Racing pour la prochaine édition des championnats du monde. Il effacerait des tablettes le belge D’Ambrosio, visiblement pas fortuné convaincant. Pour replacer l’écurie sur l’échiquier actuel, notons que l'écurie Marussia, ex-Virgin Racing possède à son actif deux saisons désastreuses, sans marquer le moindre point et truster une place dans le top 10 sur une course relève déjà de l’exploit. Les soucis mécaniques comme un réservoir trop petit les ont poussé à signer un partenariat technique avec McLaren Mercedes, sans aucune garantie de progression.

Cette arrivée de Charles Pic dans la F1 n'est pas sans nous faire penser à l'éclosion de Sébastien Bourdais il y a quelques années, qui lui aussi avait la réputation d'être talentueux mais ne disposant pas d'une voiture très performante. Il avait beau faire tous les efforts possibles, son rêve n'avait pas duré longtemps. En attendant la relève, nous profitons de cette fenêtre pour féliciter le travail de Sébastian Vettel, déjà double champion du monde en titre. Tout est dit. Allez Charlie !



mardi 8 novembre 2011

La vérité sur le drame de Hillsborough.

Nous avons tous entendu parler de cette histoire un jour ou l'autre, le 15 Avril 1989, lors d'un match entre Liverpool et Nottingham Forest comptant pour la demi-finale de la coupe d'Angleterre, une bousculade monstre a fait 96 morts.

C'est depuis ce jour-là que tous les stades anglais ont décidé d'enlever les grillages des tribunes. Le contexte est connu, des milliers de supporters de Liverpool arrivent en retard au match à cause d'embouteillages et se pressent d'entrer dans le stade pour ne pas rater le coup d'envoi. Devant la horde de supporters, les autorités responsables du stade, la police en grande partie, décident d'ouvrir une autre entrée que celle prévue. Or celle-ci n'a pas de tourniquet permettant d'éviter l'afflux massif des supporters. Conséquence les fans des Reds arrivent en groupe dans une tribune déjà pleine, la suite, on l'a connaît.

Dans les jours qui suivent le drame, une version officielle naît. Selon la police, les supporters de Liverpool seraient arrivés fortement alcoolisés avec comme seul volonté de frapper tout ce qui bouge en particulier la police. Selon les tabloïds, cette horde de hooligans, auraient même uriné sur les cadavres et abusés d'autres. Faux, rétorque les familles des victimes et les témoins dans le stade, les vrais responsables sont les stadiers et la police donc qui a pris la mauvaise décision d'ouvrir une partie du stade où les supporters n'auraient jamais du se trouver. Voilà 22 ans que l'histoire traîne et ni la justice ni le gouvernement ne semble prêts à se mettre d'accord.

Mais il y une quinzaine de jours, un membre du Parlement Anglais a relancé le débat en affirmant qu'il y avait eu une campagne contre les supporters de Liverpool dans cette histoire, et appelle le Premier Ministre a présenter des excuses au même titre que le Gouvernement l'avait fait pour le Bloody Sunday. Il faut dire que sur Internet, une pétition avait été signée par plus de 140 000 internautes pour que ce débat soit réouvert. La bonne nouvelle est que Theresa May (la Claude Guéant Anglaise) a répondue à cette requête en annonçant qu'une commission indépendante allait avoir accès à toutes les pièces du dossier qui jusqu'à là étaient non accessibles. Ce sont prés de 40 000 documents qui vont être mis à disposition. C'est une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe car c'est la première fois que les membres du Parlement, majorité et opposition confondue, se mettent d'accord pour faire la lumière sur cette affaire. Ils réclament que les conclusions du rapport du "Lord Juge Taylor" qui avait engendrés le retrait des grilles dans les stades, soit clairement mises en avant car c'est ce rapport qui avait jugé que la raison principale de ce drame était l'échec du contrôle de la Police.

Selon les déclarations de certains membres du Parlement, c'est la plus grande injustice au Royaume Uni au 20e siècle. On aurait, depuis plus de 20 ans, étouffé, détourné, désinformé le grand public des causes de ce drame en laissant entendre que la seule raison était l'état dans lequel les Hooligans étaient arrivé. Bien sur, en Angleterre, c'est un secret de polichinelle mais le fait que cette responsabilité soit publiquement reconnue pourrait permettre aux familles des victimes de tourner la dernière page de leur deuil.

lundi 31 octobre 2011

De l'oligarchie dans le football espagnol

Le championnat de football espagnol, celui des champions du Monde, est paradoxalement en train de baisser de niveau et cette perte de terrain s’explique par trois facteurs majeurs (un, dos, tres) :

- Le premier est la répartition inégale des droits télévisés ; la répartition individuelle (chacun vend ses droits TV de son côté) est en train d’être modifiée et pose de nombreux problèmes.

- Le deuxième est la conjoncture économique : l’Espagne est, comme vous le savez, frappée par la crise économique. On y trouve plus de 20% de chômeurs, un record dans l’UE !

- La troisième raison est l’absence de DNCG ; beaucoup de clubs se sont lourdement endettés.



Livrons nous maintenant à un petit résumé de l’actualité de certains clubs espagnols.


Barcelone, qui a gagné les trois dernières éditions, est sous la lumière des projecteurs pour la qualité de son jeu collectif et le nombre de ses individualités. Parmi celles-ci, son joyau : Leo Messi.

La pulga (la puce) Messi enchaîne les prestations remarquables même si il est moins décisif avec l’Argentine. Après trois matchs plus difficiles en championnat, il s’est ressaisi. Pep Guardiola, après des mois d’un feuilleton éprouvant a finalement pu s’attacher les services de Cesc Fabregas, ancien de la Massia (ancien centre d’entrainement catalan qui a récemment fermé avant d’emménager dans un complexe ultra moderne).

Une autre recrue notable est le chilien Alexis Sanchez, ancien de l’Udinese qui revient de blessure est fait partie du groupe qui disputera la Ligue des champions. Pour ce qui est du mercato, nul doute que Barcelone ira chercher un défenseur central pour préparer la fin de carrière de son capitaine Carles Puyol.

Alors que les blaugranas évoluent depuis des années en 4-3-3, aussi bien en équipe première que dans les catégories inférieures, Pep Guardiola a décidé de modifier son système pour certains matchs et évoluer en 3-4-3.


Le 3-4-3 était le schéma utilisé par Cruyff et sa « dream team » qui remporta la première Ligue des champions des Cules en 1992. Ce plan de jeu a le mérite de pouvoir incorporer Cesc Fabregas et/ou le talentueux Thiago Alcantara. A noter que l’on a vu de façon convaincante Cesc évoluer au poste d’attaquant (comme Leo Messi), en faux 9.


Real Madrid, premier de la Liga ce week-end grâce au faux pas de Levante, retrouve une place de leader suite à près de dix mois de disette. Les hommes de Mourinho ont gagné difficilement contre la Real Sociedad 0-1, s’imposant grâce à un but d’Higuain. Il existe de nombreux motifs de satisfaction pour Mourinho.


Les merengues ont su montrer ces dernières semaines qu’il existait d’autres personnes capables de faire la différence quand Cristiano Ronaldo était un peu moins bien. L’attaque brille de mille feux avec ses deux serials buteurs Higuain et Benzema qui évoluent alternativement à la pointe de l’attaque. Ozil, le chouchou de Jean-Michel Larqué, est un joueur qui ne cesse de progresser et qui a atteint un très bon niveau.


Kaka est revenu à un niveau physique acceptable et arrive à se mettre en valeur même si il aura cependant plus de mal lors des gros matchs.

Fabio Coentrao, arrivé cet été en provenance de Benfica est devenu un élément clé de Mourinho en début de saison ;  il n’a pas hésité à l’utiliser à plusieurs postes : latéral gauche, milieu récupérateur et milieu gauche. Revenu de blessure, il évoluait ce week-end au poste d’arrière gauche. Xabi Alonso et Iker Casillas (San Iker) sont les deux maillons indispensables de cette équipe en apportant leurs expériences et leur sérénité.


Cristiano s’est montré plus altruiste ces dernières semaines après avoir battu la saison dernière le record de buts marqués en une saison, record détenu jusque-là par Zarra (joueur de Barcelone des années 50 et Hugo Sanchez). Cependant, il reste à savoir la valeur de ce Real et de sa progression le 10 décembre, lorsqu’ils rencontreront Barcelone.

D’autre part, il existe des préoccupations. Nuri Sahin, censé être le complément de Xabi Alonso dans le 4-2-3-1 de Mourinho, n’a toujours pas joué même si son rétablissement semble être en bonne voie. Mourinho, qui a eu la peau du directeur sportif du Real, Jorge Valdano est devenu le maître de tout ce qui concerne le domaine sportif dans un poste d’entraineur/manager à l’anglaise. Cependant, certains s’inquiètent des coups d’éclat de son entraineur, forcément nocifs pour l’image de la maison blanche.

Malaga, dont le cheikh Abdullah Al-Thani est propriétaire depuis un an a dépensé sans compter pour renforcer son équipe. Pellegrini fait évoluer ses joueurs en 4-2-3-1 avec :

- une défense à 4 composée de Jésus Gomez, Demichelis, Mathijsen et Monreal ou le portugais Eliseu.
- Deux récupérateurs : Toulalan et Duda.
- Une ligne de 3 composée de Joaquin et Cazorla sur les côtés et derrière l’attaquant un numéro 10 qui est soit Isco (ancien de Valence) ou l’expérimenté Julio Baptista dit la « bestia » (la bête).
- En pointe, si Van Nistlerooy avait les faveurs de l’entraineur en début de saison, il semble que Rondon lui soit passé devant dans la hiérarchie.

Malgré cet effectif pléthorique, Malaga reste sur une mauvaise série qui s’est heureusement terminée pour eux contre l’Espanyol.


Valence, entrainé par Unai Emery est fortement endetté et depuis plusieurs saisons arrive à rester au premier plan malgré la vente de ses meilleurs joueurs. Ainsi, Villa, Mata et Silva ont dû quitter Valence lors de ces deux dernières saisons.


En 2011, Valence évolue la plupart du temps en 4-2-3-1 avec :


- Diego Alves dans les buts.
- Miguel arrière droit, une charnière composée de Rami (qui s’est imposé comme un joueur indispensable) et Vitor Ruiz. La position d’arrière gauche est occupée par Jordi Alba ou Matthieu. En Ligue des champions, Alba joue latéral gauche et Matthieu milieu gauche.
- Au milieu, Abelda est le milieu le plus récupérateur des ché et Banega plus le milieu qui oriente le jeu. Topal et l’ancien Montpelliérain Tino Costa sont des doublures de luxe. Devant ses deux récupérateurs, Pablo Hernandez évolue sur le côté droit, Canales ou Jonas dans l’axe et enfin Soldado à la pointe de l’attaque.

L’Athletic Bilbao a comme politique de ne voir évoluer sous ses couleurs uniquement des joueurs basques. Malgré cette limitation, Bilbao arrive à jouer les premiers rôles à différentes époques. Dans son ouvrage Inverting the Pyramid,  Jonathan Wilson met en avant l’équipe de Bilbao de l’avant-guerre civile (1936) qui fut championne en 33-34-35-36 ainsi que les équipes qui lui succédèrent. L’une des plus riches heures du football basque fut la domination au début des années 80 de la Real Sociedad et de Bilbao qui remportèrent chacun deux championnats à la suite.

Malgré un début de saison difficile, les hommes du ‘’loco’’ Bielsa (le fou Bielsa) qui a changé son système en 3-3-1-3 en phase offensive pour revenir vers un traditionnel 4-2-3-1 sans ballon, reste aujourd’hui sur une série de six matchs sans défaite. Bielsa est adepte d’un pressing haut, d’un jeu léché et qui se projette rapidement vers l’avant. Javier Martinez, le jeune milieu de terrain convoité par de nombreuses écuries européennes est redescendu sécuriser la charnière aux côtés d’Amoroebieta. L’excellent Iraola est à leur droites et Aurtenetxe à gauche. L’expérimenté Gurpegi et De Marcos constituent le ‘’doble pivote’’ même si le jeune et talentueux Herrera est une bonne alternative. La ligne de 3 milieux offensifs est composée de l’excellent Susaeta, de la jeune perle Muniain (âgé d’à peine 18ans) et de l’expérimenté Gabilondo. En attaque, Llorente est le prototype de l’attaquant moderne. Ajoutez à cela un stade (‘San Mames’ dit la cathédrale) électrique les soirs de match et vous comprendrez pourquoi Bilbao fait peur à tous ses adversaires.


L’Atletico Madrid, à l’instar de ces concurrents derrière le Barça, le Real et Malaga, est contraint de vendre ses meilleurs joueurs chaque saison, et ce, malgré une ferveur importante en Espagne.

Cette saison, ils ont perdu leur duo d’attaque Kun Aguero / Forlan, partis briller sous d’autres cieux. Les Colchoneros (les matelassiers) de Gregory Manzano évoluent en 4-2-3-1 avec un quatuor offensif de grande qualité : le turc Arda, l’ex juventino Diego comme meneur de jeu et Reyes. En pointe, évolue Falcao le colombien venu de Porto recruté pour un montant record. Cependant, malgré ce carré d’as, l’Atletico est en difficulté dans ce championnat en partie à cause de sa défense.


lundi 24 octobre 2011

V comme valeureux.

Il est 9h50, 30 hommes sont dans un couloir de 3m de large, les regards sont glacials, on peut lire la détermination et l’agressivité sur les visages. Chacun est dans sa bulle. La musique de Gladiator retentit dans tout le stade : les 30 acteurs savent qu’ils y sont.

Le clan français est formé d’une ligne de 30 joueurs, certains rentreront d’autres auront l’amertume de voir ce terrible combat depuis les tribunes. Les hymnes commencent, la France débute par la Marseillaise reprise dans un stade par le contingent français. Les regards sont passés à l’étape supérieur les joueurs sont au summum de l’émotion, on peut y voir des larmes sur certains visages (le dite pas à Papé s’il vous plait). On en vient au tour des blacks et de leur hymne... (Passons… on comprend rien aux paroles)

Thierry Dusautoir.

Le capitaine français a été à la hauteur de sa légende. Dès les hymnes son regard indiquait qu'il était dans le match. C'est lui qui mène le contre haka. Coup d’envoi donné par Mr Joubert (nous y reviendrons). Les vingt premières minutes sont d’un impact physique inouï, les bruits des placages raisonnent dans la télévision. Sur le pré les deux équipes les plus physiques et les plus disciplinées du tournoi s’affrontent.

Les français tentent crânement leur chance en pressant très haut, les blacks s’en remette à leur jeune n°10 Cruden qui par son jeu au pied arrive à éteindre les braises françaises.

Les 1er rucks laissent un gout d’amertume dans la bouche des avants. Puisque les blacks marqueront sur un pénal-touche avec une superbe combi quoique un peu entachée d’un bel écran. Mais le geste est beau alors essai. Un certain McCaw semble avoir revêtu la cape magique de Harry Potter le sus nommé. En effet dans les phases de ruck le bon Richie enfile sa cape et se jette sur le moindre ballon tel un orque en plein spectacle à Sea World, imité bientôt par un Kaino et un Mealamu méconnaissable. Hors-jeux en veux-tu en voilà, talonnage à la main, entré par le coté, Richie est le champion du monde. De quel sport on ne sait toujours pas !

Monsieur Joubert l’arbitre des arbitres le garant des règles et du jeu semble être touché par une cécité foudroyante. Mais attendez… Joubert ?!.. Ne serait –ce pas ce fameux Joubert filmé avant la coupe du monde dans sa demeure et qui laisse entrevoir sa pièce au trophée ! Jonchée de poster de McCaw… Alea Jacta Est.. On va passer un sale ¼ d’heure…

Les français délivrent un jeu qui laisse les Néo-Zed sur le cul, à base de passes de combinaisons de sautées, les phases de rucks sont nettoyées dans la règle avec quelques coups de tronches dans les citrons adverse.  Fait de jeu: on envoi le mono-testiculaire de Cruden à l’infirmerie, Weepu devant la violence des chasseurs n’osent même plus partir au raz, on dirait bambi. Il n’aura pas su résister à la pression. Hélas fait de jeu côté français le magicien McCaw arrive par magie à plonger dans un ruck sans se faire prendre et envoi Morgan Parra sur le banc avec un jolie coup de genou dans le citron. Parra que l’on nommera super chinois fut remplacé par le banni alias Francois Trin-Dhuc. Il en avait gros sur la patate le François et il n’a pas attendu cinq minutes pour nous le montrer ! 1er ballon il décide d’aller péter dans les 2emes lignes adverses, “bonjour j’arrive”.


Grâce à son dynamisme à toute épreuve, un semblant de French flair s’empare de l’Eden Park. Les all blacks sont en train de filmer, on attaque une énième fois, Dusautoir est mis sur orbite et va aplatir sous les poteaux après une phase de jeu d’un Trin-Dhuc extraordinaire.

Le maori a la trouille, le maori fait des fautes mais le maori  a un grand fan… Mr Joubert !
Nous sommes dans le dernier quart d’heure, ce con de Christian Jean-Pierre nous informe que la Machine le Prodige all Black Sonny Bill Williams va rentrer, et qu’il va nous faire mal. Moi j’ai envie de lui  dire que le playboy testostéroné il n’a pas bronché quand il a vu Rougerie découper son vis à vis !
Je ne préfère pas aborder la fin du match car j’étais en trans et je ne me souviens pas de tout mais juste quelques statistiques qui laisseront de l’amertume mais une grande fierté a tout une équipe et tout un peuple de passionnés :

-          Thierry Dusautoir plaque 12 fois et participe aux mouvements offensifs. C'est lui qui vient conclure une superbe action collective d'un essai rageur. Plus que jamais il méritait son surnom de Dark Destroyer. Plus que jamais il aurait mérité de soulever la coupe. Il se consolera avec le titre de meilleur joueur de l'année décerné par l'IRB.
-          Piri Weepu rate 8 points au pied un non match pour le stratège All Blacks.
-          Dusautoir, Harinordoquy, Bonnaire ont réussi à se sublimer. 27 plaquages pour 1 manqué à eux trois. 8 prises de balles pour Harinordoquy le basque bondissant, bénéficiant du très bon travail des gros, ces trois là ont survolé la finale.
-          Les Français se sont fait 145 passes face aux All Blacks quand ces derniers n'en ont fait que 89. Une statistique qui illustre bien la domination française, notamment en seconde période. Mais dominer n'est pas gagner...
-          Une autre statistique pour démontrer que les Bleus ont dominé une large partie de la rencontre. Ils ont parcouru 309 mètres balle en main, soit 71 mètres de plus que les All Blacks…

Mais dans une finale il faut un vainqueur, les Blacks méritent leur titre sur l’ensemble de la compétition, pour leur 24 ans d’attente après leur 1er titre, pour l’incroyable talent de leurs lignes arrières, pour leur n°10 blessé Dan Carter qui est le meilleur au monde à son poste…


Mais messieurs les blacks savourez bien votre bière, car 15 fiers français vous auront infligés une leçon de rugby de courage  et d’humilité pendant 80mn et ça on n’a pas besoin d’une coupe à deux oreilles pour vous le montrer… 

lundi 17 octobre 2011

Tous à vos postes ...

L’auteur de cet article, Jean-Marie Larralde, passionné (euphémisme) de football, a passé quelques années à scruter différentes offres satellites afin de façonner chaque saison le véritable laboratoire footballistique qui lui sert de salon. Quand vous ou moi zappez entre Canal+ et Canal + Sport, il est déjà face à une demi-douzaine d’écrans multilingues, qu’il paye à différents opérateurs internationaux et se délecte d’images auxquelles la loi ne lui a pas toujours donné l’accès. Afin de nourrir sa soif, son budget ‘TV’ pioche dans son budget ‘sorties’ et Monday Sport ne va pas s’en plaindre car tout est ici : http://twitter.com/#!/Jean_MarieL0et ce, sept jours sur sept.

La décision rendue par la Cour Européenne des Droits de l'Homme (C.E.D.H.) le 4 octobre 2011 va perturber profondément la diffusion de matchs à la télévision. Les faits de l'espèce: l'exploitante d'un pub anglais avait souscrit un abonnement au bouquet Grec Nova. L'objectif était de pouvoir diffuser des matchs du samedi à 16 heures qui n'étaient pas accessibles sur une chaine anglaise, faire plaisir au client et accessoirement faire marcher son commerce. Néanmoins, d'aucuns se sont émus de la situation et l'affaire a été portée en justice.

On rappellera que la vente des droits TV s’effectue de pays à pays et que l'accès à un satellite étranger est en principe interdit. Dans cet arrêt, la cour énonce qu’est contraire à la législation Européenne l'interdiction de souscription d'abonnement à une chaine d'un pays dans lequel on ne réside pas. Désormais, chacun est libre de souscrire l’abonnement qu’il désire, auprès d'un pays membre.

Pour mémoire, revenons quelques années en arrière quand Internet a été le premier support à diffuser des matchs par la technique du streaming. Dans un premier temps, il fallait télécharger des logiciels tels que Tvants, Sopcast, PPMate ou Tvu Player qui donnaient accès la plupart du temps à des chaines asiatiques. Au nombre de celles-ci figuraient les chaines en chinois CCTV 5 et CCTV 5 Football ainsi que les chaines de Hong Kong ESPN et Star Sport. Puis sont arrivées les principales chaines Sud-Américaines : Tyc, Fox Sports, les chaines de Tv Globo, Gol TV, ESPN et ses différentes déclinaisons (Andina, ESPN Uno, ESPN Dos…). Désormais, une large palette de chaines est accessible.

Sont apparus en parallèle des sites qui répertorient la programmation des chaines dans les cinq continents. 
Après le téléchargement de logiciels, sont apparus des sites qui répertorient les diffusions de tout événement sportif, mais en priorité du Football et donnent les liens sur le site des diffuseurs disponibles (un des leaders est Rojadirecta).
L'accès aux évènements sportifs a longtemps nécessité de posséder un logiciel ; depuis une date récente ce n'est plus indispensable.

Cependant, des poursuites pénales sont engagées par les détenteurs des droits de rediffusion contre les propriétaires-exploitants de ces sites. C'est ainsi que s'est instauré entre les uns et les autres le jeu du chat et de la souris ... en un seul clic ! De nouveaux sites apparaissent dès lors que d'autres sites disparaissent ; les championnats les moins cotés sont plus facilement accessibles que les grands championnats. 

En outre, les agences de paris commencent à retransmettre des matchs. Pour y avoir accès il faut disposer d'un crédit dans les écritures comptables desdites agences. La diffusion du Football a explosé depuis les années 80 sous l’impulsion des bouquets de Satellite qui ont de plus en plus investi dans l’acquisition de droits de match car c’est un important vecteur d’abonnement. Les chaines apparues plus tardivement se sont engouffrées dans la brèche tenant compte des bons résultats d’audience et il y a de plus en plus de Football sur nos écrans (chaînes hertziennes, TNT, bouquets…) On déplore néanmoins que les audiences aient été victimes de la catastrophe du mondial 2010 pour les Bleus. 

Cela étant, on constate à nouveau une progression qu'il faut toutefois nuancer. Pour la diffusion de la ligue des champions on a pu constater un soir que TF1 s’est fait battre par M6 alors que Canal Plus enregistrait un record d’abonnés avec la rencontre DORTMUND-MARSEILLE. Cette année, la ligue 1 profite de l’engouement dans le sillage du Paris saint Germain et retrouve de belles audiences. La décision de la CEDH va permettre à chaque membre de l’Union Européenne d’avoir accès aux bouquets satellites de son choix, il pourra se fournir ailleurs si l'offre de son pays est insuffisante. Il ne restera qu'à franchir l'écueil de la diffusion dans une langue étrangère.

Par voie de conséquence, les compagnies de télévision par satellite seront enclines à retransmettre de plus en plus de
matchs, la possibilité de recevoir des matchs étrangers permettra aux quelques privilégiés qui s'étaient dotés de satellites étrangers de sortir de l'illégalité...

J-M Larralde.

mardi 11 octobre 2011

Coup de jeune pour la vieille dame

Au sortir d'une saison 2010/2011 catastrophique, la Juventus de Turin ressemble à un champ de ruines. Malgré l'appui de la famille Agnelli et la présence des vieilles gloires Buffon et Del Piero, le club juventino a perdu son lustre d'antan et les qualités qui faisaient de lui un des plus redoutés d'Europe.

Alors cette année, on sort l'artillerie lourde. Le méga-combo de la mort qui tue. A base de nouveau stade, de nouveau coach, d'arrivées de pleins de joueurs et de départs de mécréants.
Le stade: exit le Stadio Delle Alpi. Finit les matchs de la Vieille Dame frisant l'affluence de Louis II, ce stade vétuste avec sa piste d'athlé n'était plus de son temps. Benvenuto Juventus Stadium, un stade moderne qui plait aux turinois (25 000 abonnés cette année).
Le coach: l'an dernier, arrivée surprise de Del Neri, coach reconnu pour son jeu léché, mais surtout pour être un gros tocard n'ayant jamais rien gagné avec personne (Sampdoria, Roma, Porto, Palerme, etc...) et ne sachant pas gérer les égos (multiples viols de Cassano sur Del Neri). Il ne faillira pas à sa règle et ne gagnera rien avec la Juventus. Avec sa gestion de bon père de famille, et sa tête de prof d'histoire, Luigi permet au club piémontais de devenir lambda, merci, au revoir. Buongiorno Antonio Conte! Afin de conjurer le sort, quoi de mieux qu'un ancien de la maison ? Milieu mythique du club dans les 90's, Antonio est tout ce que Del Neri ne fut jamais, bel homme, déterminé, pas frileux pour un sou. Quoi? Un Massimo Allegri juventino? Ptetre bien! Dès son arrivée, il impose comme leitmotiv "se battre, en chier, suer". Littérairement pauvre, mais à voir, ce n'est pas la même affaire. Une Juventus qui joue en 4-2-4, avec des ailiers ultra offensifs. Ca galope dans tous les sens, ça se bat, et pour le moment ça gagne. Sa mission cette saison est de ramener le Scudetto là où il se doit d'être, et également de préparer Alessandro Del Piero à mettre un pied hors des terrains. En effet, Conte fut le mentor de Pinturicchio au début de sa carrière et Conte doit malgré l'avis des tifosi sortir Del Piero de l'équipe. Bien que toujours talentueux (dix-huit ans après son arrivée à Turin), le magicien se fait moins véloce et pénalise le jeu d'équipe.
Les nouveaux héros: Un recrutement massif sponso par les 150M€ mis sur la table par Don Agnelli.
1/ Andrea "Georges Abitbol" Pirlo. Gratuit. Le steal de l'année, et les premiers matchs le prouvent, depuis son fauteuil du milieu de terrain il bombarde nos attaquants qui s'en mettent plein la panse.
2/Arturo Vidal: ultra polyvalent, je ne le connaissais point. Il est impressionnant d'activité de hargne, de technique et a une très grosse frappe. Lui on voit qu'il est content d'être sorti vivant de la mine!
3/ Avoir gardé Quagliarella & Matri. Matri pour sa copine (Federica Nargi mama mia!) et parce qu'il sera très bon d'ici 2 ans et Quagliarella car il ne déçoit jamais.
4/ Mirko Vucinic. Le coach voulait Kun Aguero ou Rossi de Villareal. Bon ben ça sera le monténégrin de la Roma, pas un coiffeur, mais un second choix. Talentueux et polyvalent, il servira.
5/ Des latéraux qui courent: Ziegler, Lichsteiner et Pazienza, pour remplacer les vieillards boiteux.  Et puis aussi, ils sont méchants, et les tifosi aiment ça (moi aussi).
Les mécréants: Aquilani et sa tête d'Heidi l'opossum n'a malheureusement pas pu rester pour la crémaillère du nouveau stade, malgré une bonne saison, sa clause de 21M€ a refroidi la vieille banquière. Felipe Melo, Momo Sissoko et Sébastien Giovinco ont fait leurs valoches. Les 3 resteront de grosses déceptions. Le brésilien au sortir d'une saison incroyable avec la Fio, enchainera deux saisons catastrophiques, Sissoko montrera avec talent son absence de cerveau et de condition physique, et la fourmi atomique est restée vulgaire fourmi rikiki. Salihamidzic, Rinaudo, Traoré ou encore Thiago, viennent alléger le budget également.
Les futurs mécréants: Iaquinta et Amauri sont priés d'emmener leur gros salaire et leurs chaussures de chantier ailleurs. Grosso et Martinez pareil, sauf qu'eux ils sont vraiment nuls !

Après 6 journées, la Juventus est en tête, son stade plein, le niveau de jeu affiché satisfaisant. La mayonnaise (voir carrément bouillabaisse) prend et le chef Conte reste attentif. Reste à mettre les médocs, et les arbitres de côté, afin de ramener le Scudetto et cette fois-ci, pouvoir le garder.

lundi 8 août 2011

Batman atterrit... à Nancy.

Nicolas Batum fait partie de la douzaine de joueurs français évoluant en NBA et comme les autres, il a été mis au chômage technique par le lock-out en cours. En effet, l'actuel désaccord entre la ligue et le syndicat de joueurs (sans entrer dans de tristes détails) a pris des proportions telles qu'il n'y a pas de championnat, et ce, jusqu'à nouvel ordre...

A l'instar d'un Ronny Turiaf, Joachim Noah ou Boris Diaw, Nico 'Batman' Batum s'est imposé outre-atlantique par sa polyvalence, son dévouement défensif et un acharnement typique aux joueurs tricolores, la marque de fabrique des centres de formation français. Ces vertus mentales, couplées à son élégance et à sa précision ont fait de lui un élément incontournable des Portland Trail Blazers, un groupe jeune et homogène pour une franchise très séduisante. Pour info, ils ont fait signer le talentueux meneur Raymond Felton à la veille du lock-out.

Les trois dernières saisons NBA se sont terminées de la même manière pour la franchise de l'Oregon, avec une élimination au premier tour des Playoffs sur le score maudit de 4 à 2. Cela dit, cette situation de 'sur place' n'a pas l'air de décourager un des publics les plus bruyants du championnat. La saison dernière, après qu'ils aient appris que Brandon Roy souffrait d'une blessure au genou compromettant le reste de sa carrière, l'autre co-capitaine LaMarcus Aldridge s'est affirmé comme la figure de proue de l'équipe. Ils perdront cependant dans les circonstances décrites plus haut face à Dallas, futur champion (équipe loin d'être aussi sexy). Au vu du talent additionné dans l'effectif et de l'intelligence du coach McMillan (ancien meilleur intercepteur NBA avec les Sonics)  il n'y a guère de soucis à se faire quant à l'avenir des Blazers. Il faut juste que les joueurs travaillent (ensemble et séparément) en attendant la reprise éventuelle de la NBA, si reprise il y a... (prends ça l'optimisme!)

Avant même de savoir si la saison 2011-2012 aurait lieu, certaines stars de la ligue ont décidé de s'exporter afin de gagner leur vie, de garder la forme et surtout de se confronter aux championnats étrangers comme l'Euroligue qui réunit chaque année le Top 24 européen. Deron Williams, meneur de renom, a montré la voie en signant à Besiktas, s'échappant ainsi de New Jersey et du marasme actuel. Avec l'afflux de joueurs américains qui s'ennuient et l'ambition des clubs européens, les rumeurs se multiplient, en attendant qu'elles s'infirment et se confirment.

Nicolas Batum, lui, a choisi le champion de France, le SLUC Nancy comme destination, en sachant qu'il devra retourner aux Blazers quand la grève se termine, soit n'importe quand. Il aurait pu partir au Mans, son club de jeunesse ou à l'ASVEL où T.P (investisseur du club) lui a proposé un job, mais l'optique de jouer l'Euroligue immédiatement était au sommet de sa liste de priorités. A priori, l'étranger lui avait également fait des propositions attrayantes mais la douce France qu'il a quittée depuis trois ans possède des arguments inimitables.

A ceux qui disent que ces soucis outre-atlantiques vont hausser le niveau de l'Euroligue, les aficionados du basket européen et des soirées Sport + répondront que le niveau y est déjà meilleur, plus défensif et plus stratégique. Ce qui est sur, sans parler du CSKA ou du Maccabi, c'est que les personnes qui ont attendu Batman pour voir jouer Nancy y découvriront John Linehan. Prends ça le Joker ! En attendant que Tony Parker et Boris Diaw se décident, Kevin Séraphin s'apprête à s'engager à Cholet, Dwight Howard et Kobe parlent de Chine et de gros sous. En attendant la fin du marché des transferts et le retour incertain du basket américain, Monday Sport garde un oeil là ou ça joue, la où pointent les projecteurs et en particulier celui à la chauve-souris.

lundi 1 août 2011

La Copa America du pauvre

La Copa America aura été marquée par la période difficile traversée par les deux géants du continent Sud-Américain : Le Brésil et L’Argentine. Alors qu’avec huit qualifiés sur douze participants pour les quarts, le premier tour est normalement une simple formalité, la Seleçao et L’Albiceleste ont dû attendre le dernier match de leur groupe pour se qualifier pour les quarts, la ou commence véritablement la compétition. En quart, ces deux équipes étaient éliminées par le Paraguay (aux tirs aux buts) et par l’Uruguay (dans les mêmes 
conditions).


De même, dès les quarts, étaient sortis de sérieux outsiders comme le Chili et la Colombie. Seuls restaient en course dans le carré final: le Venezuela, le Pérou, le Paraguay et l’Uruguay.


Certes, comme nous le verrons plus tard, l’Argentine et le Brésil connaissent une période difficile au niveau de la sélection ; mais ce qui importe est l’augmentation du niveau vers le haut par la mondialisation du Foot (Echanges de savoir et observation,  présence d’entraîneurs étrangers, joueurs évoluant a l’étranger) surtout que les huit équipes s’affrontent tous les quatre ans pour les éliminatoires de la Coupe du Monde. Il faut rappeler que la Copa America, malgré son ancienneté, n’est considérée que comme une compétition mineure.


Le Pérou, le Venezuela, le Paraguay n’ont pas toutes les individualités des deux ogres continentaux mais la somme des individualités n’aboutit pas forcément à une force collective. Le football étant avant tout un jeu d'équipe.


A tout seigneur tout honneur, l’Uruguay, le dernier demi-finaliste du mondial annoncé sur le déclin par certains spécialistes à réussi à se hisser en finale d'abord, avant de remporter finalement cette édition, avec une équipe qui a varié a cause de l’absence de Cavani au troisième match contre le Mexique. Oscar Tabarez a varié son système d’un 4-3-3 à un 4-4-2. Il a modifié sa défense avec la suspension pour les quarts de son talentueux espoir Coates qui joue aux côtés de Lugano. Ainsi, on a pu revoir Scotti. Aux deux postes de latéraux, évoluaient a droite le joueur de Benfica Pereira et à gauche Caceres. L’ancien parisien 'Cebolla' Christian Rodriguez à fait quelques apparitions même si les trois postes des milieux étaient occupé au début du tournoi par Arevalo, Diego Perez et Lodeiro. Le passage a un 4-4-2 obligea à sacrifier Lodeiro et en l’absence de l’expulsé Perez (quelle surprise!) obligea Tabarez à avoir recours aux services de Gargano le Napolitain. Si au début, l’attaque était formée par Cavani, Suarez et Forlan ; le passage à deux attaquants écarta Cavani .


Le parcours du Paraguay, de son coté, récompense le bon travail de son entraineur Geraldo Martinez. Le Paraguay, quart-de-finaliste du dernier mondial, et officieusement cinquième du mondial car perdant contre le futur gagnant, joue la plupart du temps en 4-2-3-1 . Certes le schéma tactique n’est pas tout, puisque de ce schéma dépend de l’animation et des variables décidées par l’entraîneur (Défense en zone ou individuelle, marquage individuel sur certains joueurs, jouer au centre ou sur les ailes, relancer long ou court, ce qui enclenche le pressing, choisir la contre-attaque ou essayer de posséder le ballon). Mais il conditionne des choses car a les systèmes sont attachés a des combinaisons.


Ainsi le 4-2-3-1 utilisé actuellement par le Real Madrid implique la collaboration des deux ailiers aux travaux défensif et offensif comme tous les latéraux. L’attaquant (en mode Mourinho) doit gêner la relance…


La défense type est formée » de Caceres, Da Silva ,Veron ,Piris, de deux milieux défensifs Ortigoza, Riveros et d’un trident composé de Santana, l’excellent Estigaribia, Barreto et Santa Cruz pour accompagner les attaquants Barrios et Nelson Valdez.


L’Argentine de Sergio Batista, aujourd'hui remplacé par Alejandro Sabella est arrivé en plein chantier. Après avoir testé de nombreux joueurs dans cette Copa America, Batista à voulu mettre en place le système de jeu du Barca mais cependant il n’existe pas d’équivalent aux joueurs de Barcelone que sont les lateraux Alves et Abidal et les milieux Xavi et Iniesta. C’est pour ça que Batista a changé son fusil d’epaule et a decidé de jouer avec un 4-2-3-1 avec en défense Zabaleta, Burdisso, Milito, Zanetti et deux milieux récupérateurs évoluant dans le même registre: Mascherano et Cambiasso. Devant une ligne de trois formée par Kun, Banega, Messi ou Di Maria on trouve un attaquant, Higuain ou Lavezzi. Batista n’a que trop peu donné sa chance à Pastore, le futur galactique Parisien, qui aurait pu bonifier le jeu d’équipe.


Le Brésil, qui a remporté un titre après le dernier sacre de l’Argentine en 1993 est omnubilé par sa Coupe du monde en 2014. Beaucoup d’espoir ont été placés dans les jeunes de Santos Ganso et Neymar mais ils leurs restent un pallier a franchir avant d’être au sommet. Le Brésil a evolué en 4-2-3-1 avec une défense à quatre formée de Maicon, Lucio, Thiago Silva, Andros Santos . un « doble pivote » composé de Lucas Leiva et Ramires. Devant une ligne de trois formée de Robinho, Ganso, Neymar et d’un attaquant Pato ou Fred. Au passage, on a pu regretter l’absence d’autres buteurs comme Hulk par exemple .


Le Chili, qui a perdu son entraineur de la dernière Coupe du monde a evolué avec un schéma offensif en 3-4-1-2 en phase d'attaque. La ligne de trois était composée de Contreras, Ponce, Jara, deux joueur de couloirs : à droite Isla et a gauche Beausejour même si on a vu aussi Vidal évoluer a ce poste. Medel et Vidal jouent milieux récupérateurs. Devant, on trouve Jimenez, préféré a Mathias Fernandez blessé et devant: le duo magique du « chupete suazo » et du nino Maravilla ; Alexis Sanchez.


La Colombie a, elle, evolué en 4-1-4-1 en phase defensive et en 4-3-3 en phase offensive.


On a donc eu le droit à une finale entre les deux équipes les mieux classées de la dernière Coupe du monde et on aurait même pu assister en cas de victoire du Paraguay en finale à une équipe gagnant la Copa en se hissant en Finale sans gagner un match!


Au final, cette Copa nous aura déçu dans sa première moitié à cause du manque criant de spectacle avant de s'emballer un peu plus avec une répétition de victoires "surprises".


Vivement les éliminatoires de la Coupe du Monde pour retrouver toutes ses équipes se battant pour la compétition suprême sur leur Continent.

lundi 25 juillet 2011

Basket, haggis et rigolade...

Cette semaine, Monday Sport vous offre un résumé de son entretien avec Moses Mubarak, jeune basketteur dont nous avons suivi le parcours à différents échelons en France et même en Grande-Bretagne. Moses a signé cette semaine un contrat dans le Nord, à Denain-Voltaire qui évoluera soit en N1 soit en Pro B (son sort dépend de celui d’un autre club qui a des soucis administratifs et Denain devrait être repêché en pro B dans les jours à venir). L’arrière guadeloupéen, shooter très fiable et mec très franc, a partagé avec nous quelques expériences autour du Basket. Croyez-nous, il a beau être sympa, il laisse très rarement de bons souvenirs à ses adversaires.


1-Peux-tu nous décrire ton parcours depuis le BAC et les Espoirs ?

Après avoir joué en Espoir à Pau-Orthez pendant deux ans,  je suis parti à Angers en Pro B pendant deux ans. Ensuite, j'ai signé en National 1 à Châlons-en-Champagne deux ans à nouveau ; puis au Glasgow Rocks en Grande-Bretagne, enfin il y a quelques jours, j'ai signé à Denain en N1 ou Pro B.


2-L'hiver en Ecosse, c'est comment ? T'as aimé leurs traditions (Guinness, Cornemuse, Kilts...) ?

Si tu oublies le fait qu'en Écosse, il fait très froid, le pays est super. Glasgow est une super grande ville avec beaucoup d'ambiance, il y a toujours quelque chose à faire ; personnellement,  je n’ai pas beaucoup touché à l'alcool car j’essaie d'être professionnel mais là-bas, les fête de Bayonne c'est tous les weekends ! En ce qui concerne le kilt on avait l'obligation d'en porter un si l'on gagnait le championnat mais on a perdu au premier tour des Play-offs. Sinon la spécialité là-bas c'est les haggins ou haggis je c'est pas comment ça s'écrit en tout cas c'est dégueulasse. LOL. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Haggis)

3-Tu reprends l'entraînement dans 3 semaines avec on espère, ton retour en pro B, tu te sens comment ? Le staff de Denain a-t-il prévu une préparation particulière ?

Physiquement, ça va plutôt bien je me remets d'une saison extrêmement intense (on jouait deux fois par weekend en BBL).  En ce moment, je fais beaucoup de cardio pour reprendre la forme. Par contre,  je n'ai pas reçu de programme particulier.


4-A 25 ans, tu as déjà joué pour différentes équipes et vécu différentes expériences sportives, quels sont ton pire et ton meilleur souvenir en club ?

Mon pire souvenir est ma première année à Angers, on n'avait pas un bon groupe et je ne jouais pas beaucoup au début. Mon meilleur souvenir est l'année à Glasgow.


5-Qui a le meilleur public ?

J'hésite entre Chalons et Glasgow mais je dirais Glasgow car les fans nous soutenaient que l'on gagne ou que l'on perde ; ce n'était pas le cas à Chalons.


6-Plutôt FIBA ou NBA ?

Je préfère la FIBA, au moins ça joue à chaque match, pas que pendant les play-offs.

7-Comment-va le basket français selon toi ?

Il n'est pas assez représenté à la télévision. Il y a trop de joueur étranger (quota de 5 américains en pro A), il n'y a même plus besoin de joueurs français…


8-Qu'est ce qui te plaît le plus dans le Basket?

La compétition & travailler au corps mon vis-à-vis, LOL.


9-Qui est l'adversaire direct qui t'a le plus impressionné sur le parquet ?

Un joueur avec qui j'ai joué, il s'appelle Jamal Basit, mesure 2m10 mais voit le jeu comme un meneur !

10-Et le Dogteur (Moses rappe aussi depuis l’adolescence), il en est où ?

Il s'appelle Smoz maintenant et il était en stand-by but he is back soon...


Moses, merci beaucoup pour ta disponibilité, on garde toujours un œil sur tes prestations collectives et individuelles.



lundi 18 juillet 2011

Le raz-de-marée nippon.


Le 3 Novembre 1985 donne naissance au Football Japonais...sur une défaite. Nous sommes alors au match retour du barrage final pour la qualification à la Coupe du Monde 1986 entre la Corée du Sud et le Japon. La Corée du Sud remporte le match retour à Séoul 1-0 après avoir dominé le match aller 2-1 à Tokyo. 
"Les coréens nous ont surpassés dans tous les domaines. Je souhaite fortement que nous devenions nous aussi professionnels" - Le sélectionneur nippon, Takaji Mori,  pointe à ce moment là le doigt sur la lacune de l'archipel au niveau footballistique, l'amateurisme.

Depuis 1983, existe en Corée un championnat professionnel regroupant les plus grands groupes industriels locaux et nationaux (Chaebol). La Korean Super League a pour but de renforcer l'équipe Nationale et de permettre aux jeunes joueurs d'exprimer leur talent au grand public. En 1984, est intégré au championnat une règle de "régionalité" pour une implantation plus locale que corporatiste.

C'est ce modèle que Takaji Mori veut suivre et veut faire entendre au sein de la Fédération Japonaise (JFA). Le seul championnat existant au Japon à cette époque est le "Japan Soccer League", une ligue vaguement amateur regroupant des équipes d'entreprises qui jouent pour "occuper" leurs salariés. Heureusement, la déclaration de Takaji va entraîner un certain engouement pour l'équipe nationale et l'arrivée dans ces équipes de certains joueurs étrangers expérimentés. La situation mettra du temps à changer mais en Octobre 1989, le nouveau secrétaire de la JFA qui avait fait ses classes en Europe et notamment en Allemagne, dépose un projet de championnat professionnel de football japonais. Le projet est ambitieux tant le Football au Japon est encore "en construction" mais le pays est dans une bulle financière faste et le Ministère National vois là un moyen de rompre avec l'image "rigide, froide, uniforme et anti-internationale" du Japon.

Le sport "roi", le Baseball jusque là, est vu comme un sport reflétant trop la vie d'un salaryman et ne colle pas avec les nouvelles valeurs proposées par le Football. Finalement, c'est en 1990 qu'est lancée la J.League. Parmi les règles soumises aux clubs, une nette volonté de rompre avec l'amateurisme surtout au niveau des structures. Le championnat doit commencer au Printemps 1993, le temps aux clubs de se mettre en place. 10 équipes composent ce premier championnat. Prends ça la New Team! 

Les investisseurs se devaient maintenant de promouvoir ce nouveau championnat et s'inspirant du modèle allemand, instaurèrent les primes de victoires en plus du salaire de base. Pour le marketing pur, rien de tel que le modèle Américain ; une délégation fut envoyée pour se faire enseigner les techniques de merchandising, de droits photos, TV et autorisations médias. En revenant du Japon, les organisateurs de la J.League créèrent les J.League Pictures (chargée des droits de retransmission), J.League Photo (chargée des photographies), J.League Enterprise (chargée du merchandising), J.Safety (gestion des assurances des joueurs, managers, entraîneurs…) S'en suit également un partenariat avec Sony Creative Products pour développer des produits officiels. Mizuno sera chargé de la création de maillots très "originaux".

Il fallait maintenant sur le terrain des joueurs en adéquation avec ces investissements. Chaque équipe aura le droit au quota de 3 joueurs étrangers célèbres. 

Chaque équipe aurait donc sa star : ZICO, le légendaire « Pelé blanc » pour Kashima ; Ramon DIAZ, ancienne gloire de la sélection albiceleste pour les Yokohama Marinos ; Gary LINEKER, meilleur buteur anglais de la Coupe du Monde 1986, pour Nagoya ; Pierre LITTBARSKI, vainqueur de la Coupe du Monde 1990 avec la RFA pour Ichihara...

Avec toute cette excitation autour de la J.League, tout le pays avait hâte que cela commence et lorsque la J.League ouvrit la billetterie pour le match inagural, 306 269 personnes s’étaient ruées à travers les guichets de tout le pays pour tenter d’obtenir le précieux sésame. Il n’y avait évidemment « que » 50 000 places disponibles. Ce match inaugural était à lui seul un mini SuperBowl avec un show immense.

La J.League était lancée. Pour ce qui est des investisseurs et du président de la J.League, résponsable de toute cette hype mise en place depuis 3 ans, ils étaient avertis qu'ils devaient s’attendre à un milliard de yen de pertes par an (env. 6 millions d’euros) sur les dix premières années. Fin 1993,  trois clubs (Gamba Osaka, Shimizu S-Pulse, Sanfrecce Hiroshima) présentaient déjà des comptes excédentaires.

Mais voilà, la situation au Japon va nettement changer en trois ans, non seulement en raison de la récession économique prolongée, mais également à cause de la désaffection pour le ballon rond et le retour en force du base-ball dans le cœur des japonais. Le phénomène de mode était passé et seuls les vrais amateurs de football remplissaient les tribunes devenue clairsemées. En 1997 la société Tosu Futurs en charge de la promotion de la J League fait banqueroute. Les clubs de Shimizu et de Yokohoma disparurent, ils sont alors peu à croire en la réussite de ce championnat.

Cette crise eut un effet de prise de conscience pour les clubs qui ne n'allait plus mener des politiques de recrutement de stars vieillissantes et entraîneurs étrangers aux salaires mirobolants. Ils allaient devoir se tourner vers le vivier local. Le problème du manque d’entraîneurs de haut niveau était flagrant, et dès 1996, afin de former de meilleurs entraîneurs, un cours sur « l’art de diriger une équipe de sport professionnelle » fut créé à l’université de Tsukuba. Parallèlement, les instances du football décidèrent de mettre en place, elles mêmes, des structures qui permettraient au Japon de disposer à terme d’un gisement d’entraîneurs nationaux. 

En 1998 est créée la division 2, ce qui permet aux clubs de mieux appréhender le milieu professionnel et de réduire les problèmes financiers. La participation à la seconde division nécessitant des investissements et une logistique bien moindres. La J League repartit donc à un rythme "normal". Le football japonais pouvait reprendre sa marche en avant.

Pour booster encore plus ce retour au Football, la Coupe du Monde en 2002 organisée au Japon et en Corée était bien la preuve que le Japon était enfin considérée au moins sur le plan asiatique au même niveau que son éternel rival, la Corée du Sud. Le Japon arrive en pleine forme avec comme entraîneur Phillipe Troussier, nommé en 2001 meilleur entraîneur d'Asie gràce notamment à sa victoire en coupe d'Asie. Cette victoire représente le premier trophée d'ampleur internationale pour le Japon et finit d'installer le statut de légende pour Troussier en Asie. La compétition voit la Corée finir 4e avec un parcours teinté de litiges au niveau de l'arbitrage.

Le Japon finira la compétition en huitièmes de finale, ce qui représente tout de même le meilleur résultat pour le pays. 

Le Japon aura mis beaucoup de temps pour se lancer dans la "culture" du Football bien que l'équipe nationale ai toujours suscité un intérêt particulier. Malgré son retard, elle possède désormais un championnat de première division regroupant près de 20 équipes affichant un niveau correct et possédant des joueurs qui commencent à s'exporter en Europe comme Takashi Usami vers le Bayern de Munich cet été.

Nul doute que la victoire historique des joueuses Japonaises en Coupe du Monde ce week-end installe un peu plus le Japon dans la carte mondiale des nations du Foot. Le seul frein possible au développement du championnat sera le nucléaire... En effet cette année, la catastrophe de Fukushima a entrainée un chômage technique de l'ensemble des joueurs pendant plus d'un mois.