lundi 25 juillet 2011

Basket, haggis et rigolade...

Cette semaine, Monday Sport vous offre un résumé de son entretien avec Moses Mubarak, jeune basketteur dont nous avons suivi le parcours à différents échelons en France et même en Grande-Bretagne. Moses a signé cette semaine un contrat dans le Nord, à Denain-Voltaire qui évoluera soit en N1 soit en Pro B (son sort dépend de celui d’un autre club qui a des soucis administratifs et Denain devrait être repêché en pro B dans les jours à venir). L’arrière guadeloupéen, shooter très fiable et mec très franc, a partagé avec nous quelques expériences autour du Basket. Croyez-nous, il a beau être sympa, il laisse très rarement de bons souvenirs à ses adversaires.


1-Peux-tu nous décrire ton parcours depuis le BAC et les Espoirs ?

Après avoir joué en Espoir à Pau-Orthez pendant deux ans,  je suis parti à Angers en Pro B pendant deux ans. Ensuite, j'ai signé en National 1 à Châlons-en-Champagne deux ans à nouveau ; puis au Glasgow Rocks en Grande-Bretagne, enfin il y a quelques jours, j'ai signé à Denain en N1 ou Pro B.


2-L'hiver en Ecosse, c'est comment ? T'as aimé leurs traditions (Guinness, Cornemuse, Kilts...) ?

Si tu oublies le fait qu'en Écosse, il fait très froid, le pays est super. Glasgow est une super grande ville avec beaucoup d'ambiance, il y a toujours quelque chose à faire ; personnellement,  je n’ai pas beaucoup touché à l'alcool car j’essaie d'être professionnel mais là-bas, les fête de Bayonne c'est tous les weekends ! En ce qui concerne le kilt on avait l'obligation d'en porter un si l'on gagnait le championnat mais on a perdu au premier tour des Play-offs. Sinon la spécialité là-bas c'est les haggins ou haggis je c'est pas comment ça s'écrit en tout cas c'est dégueulasse. LOL. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Haggis)

3-Tu reprends l'entraînement dans 3 semaines avec on espère, ton retour en pro B, tu te sens comment ? Le staff de Denain a-t-il prévu une préparation particulière ?

Physiquement, ça va plutôt bien je me remets d'une saison extrêmement intense (on jouait deux fois par weekend en BBL).  En ce moment, je fais beaucoup de cardio pour reprendre la forme. Par contre,  je n'ai pas reçu de programme particulier.


4-A 25 ans, tu as déjà joué pour différentes équipes et vécu différentes expériences sportives, quels sont ton pire et ton meilleur souvenir en club ?

Mon pire souvenir est ma première année à Angers, on n'avait pas un bon groupe et je ne jouais pas beaucoup au début. Mon meilleur souvenir est l'année à Glasgow.


5-Qui a le meilleur public ?

J'hésite entre Chalons et Glasgow mais je dirais Glasgow car les fans nous soutenaient que l'on gagne ou que l'on perde ; ce n'était pas le cas à Chalons.


6-Plutôt FIBA ou NBA ?

Je préfère la FIBA, au moins ça joue à chaque match, pas que pendant les play-offs.

7-Comment-va le basket français selon toi ?

Il n'est pas assez représenté à la télévision. Il y a trop de joueur étranger (quota de 5 américains en pro A), il n'y a même plus besoin de joueurs français…


8-Qu'est ce qui te plaît le plus dans le Basket?

La compétition & travailler au corps mon vis-à-vis, LOL.


9-Qui est l'adversaire direct qui t'a le plus impressionné sur le parquet ?

Un joueur avec qui j'ai joué, il s'appelle Jamal Basit, mesure 2m10 mais voit le jeu comme un meneur !

10-Et le Dogteur (Moses rappe aussi depuis l’adolescence), il en est où ?

Il s'appelle Smoz maintenant et il était en stand-by but he is back soon...


Moses, merci beaucoup pour ta disponibilité, on garde toujours un œil sur tes prestations collectives et individuelles.



lundi 18 juillet 2011

Le raz-de-marée nippon.


Le 3 Novembre 1985 donne naissance au Football Japonais...sur une défaite. Nous sommes alors au match retour du barrage final pour la qualification à la Coupe du Monde 1986 entre la Corée du Sud et le Japon. La Corée du Sud remporte le match retour à Séoul 1-0 après avoir dominé le match aller 2-1 à Tokyo. 
"Les coréens nous ont surpassés dans tous les domaines. Je souhaite fortement que nous devenions nous aussi professionnels" - Le sélectionneur nippon, Takaji Mori,  pointe à ce moment là le doigt sur la lacune de l'archipel au niveau footballistique, l'amateurisme.

Depuis 1983, existe en Corée un championnat professionnel regroupant les plus grands groupes industriels locaux et nationaux (Chaebol). La Korean Super League a pour but de renforcer l'équipe Nationale et de permettre aux jeunes joueurs d'exprimer leur talent au grand public. En 1984, est intégré au championnat une règle de "régionalité" pour une implantation plus locale que corporatiste.

C'est ce modèle que Takaji Mori veut suivre et veut faire entendre au sein de la Fédération Japonaise (JFA). Le seul championnat existant au Japon à cette époque est le "Japan Soccer League", une ligue vaguement amateur regroupant des équipes d'entreprises qui jouent pour "occuper" leurs salariés. Heureusement, la déclaration de Takaji va entraîner un certain engouement pour l'équipe nationale et l'arrivée dans ces équipes de certains joueurs étrangers expérimentés. La situation mettra du temps à changer mais en Octobre 1989, le nouveau secrétaire de la JFA qui avait fait ses classes en Europe et notamment en Allemagne, dépose un projet de championnat professionnel de football japonais. Le projet est ambitieux tant le Football au Japon est encore "en construction" mais le pays est dans une bulle financière faste et le Ministère National vois là un moyen de rompre avec l'image "rigide, froide, uniforme et anti-internationale" du Japon.

Le sport "roi", le Baseball jusque là, est vu comme un sport reflétant trop la vie d'un salaryman et ne colle pas avec les nouvelles valeurs proposées par le Football. Finalement, c'est en 1990 qu'est lancée la J.League. Parmi les règles soumises aux clubs, une nette volonté de rompre avec l'amateurisme surtout au niveau des structures. Le championnat doit commencer au Printemps 1993, le temps aux clubs de se mettre en place. 10 équipes composent ce premier championnat. Prends ça la New Team! 

Les investisseurs se devaient maintenant de promouvoir ce nouveau championnat et s'inspirant du modèle allemand, instaurèrent les primes de victoires en plus du salaire de base. Pour le marketing pur, rien de tel que le modèle Américain ; une délégation fut envoyée pour se faire enseigner les techniques de merchandising, de droits photos, TV et autorisations médias. En revenant du Japon, les organisateurs de la J.League créèrent les J.League Pictures (chargée des droits de retransmission), J.League Photo (chargée des photographies), J.League Enterprise (chargée du merchandising), J.Safety (gestion des assurances des joueurs, managers, entraîneurs…) S'en suit également un partenariat avec Sony Creative Products pour développer des produits officiels. Mizuno sera chargé de la création de maillots très "originaux".

Il fallait maintenant sur le terrain des joueurs en adéquation avec ces investissements. Chaque équipe aura le droit au quota de 3 joueurs étrangers célèbres. 

Chaque équipe aurait donc sa star : ZICO, le légendaire « Pelé blanc » pour Kashima ; Ramon DIAZ, ancienne gloire de la sélection albiceleste pour les Yokohama Marinos ; Gary LINEKER, meilleur buteur anglais de la Coupe du Monde 1986, pour Nagoya ; Pierre LITTBARSKI, vainqueur de la Coupe du Monde 1990 avec la RFA pour Ichihara...

Avec toute cette excitation autour de la J.League, tout le pays avait hâte que cela commence et lorsque la J.League ouvrit la billetterie pour le match inagural, 306 269 personnes s’étaient ruées à travers les guichets de tout le pays pour tenter d’obtenir le précieux sésame. Il n’y avait évidemment « que » 50 000 places disponibles. Ce match inaugural était à lui seul un mini SuperBowl avec un show immense.

La J.League était lancée. Pour ce qui est des investisseurs et du président de la J.League, résponsable de toute cette hype mise en place depuis 3 ans, ils étaient avertis qu'ils devaient s’attendre à un milliard de yen de pertes par an (env. 6 millions d’euros) sur les dix premières années. Fin 1993,  trois clubs (Gamba Osaka, Shimizu S-Pulse, Sanfrecce Hiroshima) présentaient déjà des comptes excédentaires.

Mais voilà, la situation au Japon va nettement changer en trois ans, non seulement en raison de la récession économique prolongée, mais également à cause de la désaffection pour le ballon rond et le retour en force du base-ball dans le cœur des japonais. Le phénomène de mode était passé et seuls les vrais amateurs de football remplissaient les tribunes devenue clairsemées. En 1997 la société Tosu Futurs en charge de la promotion de la J League fait banqueroute. Les clubs de Shimizu et de Yokohoma disparurent, ils sont alors peu à croire en la réussite de ce championnat.

Cette crise eut un effet de prise de conscience pour les clubs qui ne n'allait plus mener des politiques de recrutement de stars vieillissantes et entraîneurs étrangers aux salaires mirobolants. Ils allaient devoir se tourner vers le vivier local. Le problème du manque d’entraîneurs de haut niveau était flagrant, et dès 1996, afin de former de meilleurs entraîneurs, un cours sur « l’art de diriger une équipe de sport professionnelle » fut créé à l’université de Tsukuba. Parallèlement, les instances du football décidèrent de mettre en place, elles mêmes, des structures qui permettraient au Japon de disposer à terme d’un gisement d’entraîneurs nationaux. 

En 1998 est créée la division 2, ce qui permet aux clubs de mieux appréhender le milieu professionnel et de réduire les problèmes financiers. La participation à la seconde division nécessitant des investissements et une logistique bien moindres. La J League repartit donc à un rythme "normal". Le football japonais pouvait reprendre sa marche en avant.

Pour booster encore plus ce retour au Football, la Coupe du Monde en 2002 organisée au Japon et en Corée était bien la preuve que le Japon était enfin considérée au moins sur le plan asiatique au même niveau que son éternel rival, la Corée du Sud. Le Japon arrive en pleine forme avec comme entraîneur Phillipe Troussier, nommé en 2001 meilleur entraîneur d'Asie gràce notamment à sa victoire en coupe d'Asie. Cette victoire représente le premier trophée d'ampleur internationale pour le Japon et finit d'installer le statut de légende pour Troussier en Asie. La compétition voit la Corée finir 4e avec un parcours teinté de litiges au niveau de l'arbitrage.

Le Japon finira la compétition en huitièmes de finale, ce qui représente tout de même le meilleur résultat pour le pays. 

Le Japon aura mis beaucoup de temps pour se lancer dans la "culture" du Football bien que l'équipe nationale ai toujours suscité un intérêt particulier. Malgré son retard, elle possède désormais un championnat de première division regroupant près de 20 équipes affichant un niveau correct et possédant des joueurs qui commencent à s'exporter en Europe comme Takashi Usami vers le Bayern de Munich cet été.

Nul doute que la victoire historique des joueuses Japonaises en Coupe du Monde ce week-end installe un peu plus le Japon dans la carte mondiale des nations du Foot. Le seul frein possible au développement du championnat sera le nucléaire... En effet cette année, la catastrophe de Fukushima a entrainée un chômage technique de l'ensemble des joueurs pendant plus d'un mois.

lundi 11 juillet 2011

A la choune

Compétition battant actuellement son plein, la Coupe du monde de football féminin est intense, disputée et vient de voir la prophétie de Gary Lineker tomber à l'eau, puisque les favorites allemandes ont été sorties prématurément.

En effet, les couronner d'avance aurait été simple : l’Allemagne a gagné les deux dernières échéances (2003 et 2007), elle accueille l’édition actuelle et a terminé son groupe avec trois victoires en autant de matches. Au passage, les Suédoises et les Brésiliennes (finalistes des trois dernières coupes du monde) en ont fait autant dans leurs groupes respectifs  lors du premier tour de cette édition courte en shorts et haute en chaussettes.

Alors que les quarts-de-finales ont eu lieu ce week-end, nous pouvons souligner la belle performance de l’équipe de France qui affrontera les Etats-Unis pour tenter de se qualifier en finale de la WM (Weltmeisterschäft) alors qu'elle n'avait jamais passé le premier tour. En outre, le Brésil s'est fait éliminé par des Américaines habituées aux grands rendez-vous ; la Suède a battue l’Australie et les Germaniques se sont inclinées face au Japon (le Barça féminin).

Le football féminin gagne de plus en plus de terrain médiatiquement (enfin) ce qui coïncide avec une amélioration du spectacle et des infrastructures. Notre ami Yann, qui regardait France - Allemagne mardi soir en témoigne avec enthousiasme  « Franchement c’était pas mal, et grosse ambiance en plus. 45 000 personnes pour un match de foot féminin c’est assez ouf (fou en verlan), ils sont forts ces allemands... ». Cette affluence est quasiment monnaie courante chez les Teutons où les doubles championnes du monde génèrent un fort engouement, et c’est en ça que cette édition est si spéciale. Espérons juste que l'élimination du pays hôte ne gâche pas la fête du ballon rond.

Pour ce qui est de ce match de poule, les Allemandes ont gagné contre nos Bleues quatre buts à deux grâce à leur supériorité technique dans un match référence pour le foot féminin, tant par sa qualité que par son scénario. Mention spéciale aux techniciennes Elise Bussaglia et Fatmire Bajramaj pour leur duel à distance. Par ailleurs, la rencontre a été très suivie en France ; bien plus que les matches de ligue des champions de l’OL. Le club de Jean-Michel Aulas, vainqueur des cinq derniers championnats de France a lâché 10 joueuses à la sélection tricolore, les trois autres équipes ayant contribué à cette effectif sont le PSG, Montpellier et Juvisy.

Si on devait trouver un point noir à ce sujet, ce serait le problème du dopage ; une colombienne et deux nord-coréennes ont été contrôlées positives à des substances interdites en marge de cette première semaine de compétition. Malgré l’hypocrisie de Sepp Blatter qui nie la présence du dopage dans le football, ces récents cas montrent que les dérives truqueuses ne sont pas uniquement l’apanage du cyclisme. Plus le foot féminin va se développer, plus il faudra faire attention à ce qu’il reste sain et ludique ; le rugby professionnel connaît une évolution similaire depuis une quinzaine d’années, les premières fois où je suis allé au stade, un tiers des joueurs travaillait à la ville ou dans mon lycée, ils n’ont pas dû attendre longtemps pour devenir champions de France. Aujourd’hui, il faut veiller à ce que la camaraderie et la passion ne disparaissent pas au profit des bénéfices et de la corruption. Pour en revenir au sujet de la semaine, nous vous conseillons de suivre l'affiche France-Etats-Unis mercredi à 18 heures !






vendredi 1 juillet 2011

L'argentine en eaux troubles

"A glorious history, a rich culture, a production line of exciting players... South American football is endlessly fascinating." Tim Vickery dit le "Legendinho"


La Copa America commence aujourd’hui et le monde entier a les yeux rivés sur L’Argentine.
Pourtant, c’est dans une toute relative sérénité que se prépare cette coupe ; la descente de River Plate est un bon exemple des problèmes auxquels doit faire face l’Argentine.
River Plate est, comme les autres gros clubs argentins - Boca Junior (son principal adversaire),Independiente,Argentinos Junior et Newell’s - dans une période difficile . La saison Argentine, pour les matchs se déroulant en Argentine, est divisée en deux tournois :  l’Apertura (de juillet à décembre) et le Clausura (de janvier à mai). Pour que River descende, les dirigeants de L’AFA (Association de Football Argentine) de l’omnipotent Julio Grodona (son président depuis une trentaine d’année) ont décidé de calculer, en fonction des trois dernières saisons, les deux clubs qui descendent directement et les deux jouant un barrage sur un match aller-retour ; en cas d'égalité, ils seront départagés à la faveur du goalaverage. Malgré son clausura en progression par rapport a celui de l’année précédente (River était aux portes de la Copa Sudamericana.) River dut affronter en deux matchs son rival Belgrano issu du Nacional B (la deuxième division). River fut balayé à l’extérieur dans la première manche 2-0. Plus grave, certains de ses supporters envahirent le terrain pour insulter les joueurs. Le retour fut un triste jour pour le Football ; menant 1-0 à l’issue de la première mi temps, Belgrano réussit à égaliser et plongea le Monumental dans la furie qui caractérise les rapports entre les pays latins (et d'autres) et le Football.
De nombreux joueurs adverses furent bombardés d’objets divers. Ne pouvant pas rentrer au vestiaire,  le service d’ordre créa un périmètre de sécurité où les joueurs durent patienter, entourés de centaines de membres de la sécurité. On apprit ensuite que des membres de barrabravas (hooligans) avaient, avec la complicité de dirigeants, pénétré dans le vestiaire de l’arbitre pour le menacer de mort, ce qui pose le problème des relations ambigues entre les supporteurs, les clubs et les politiques. Le lendemain, le président des Millionarios, Daniel Passarella, vit sa protection renforcée. Malgré ces mesures, la maison d’un dirigeant  reçut un cocktail Molotov. River s’expose a des sanctions lourdes ; on parle de 20 matchs de suspension et d’un retrait éventuel de points en Nacional B.
Le Football Argentin est une véritable religion même si l’essentiel des clubs sont concentrés à Buenos Aires. Malgré les nombreuses opérations sur les marchés des transferts, le football Argentin connaît des difficultés économiques. Nombre de joueurs appartiennent à deux clubs qui partagent les droits. Parfois, le joueur "appartient"  à des hommes d’affaires qui  investissent comme on investirait en bourse (menant souvent à des choix de carrière hasardeux). L’exemple de joueur appartenant à des businessmen est celui de Carlos Tevez qui appartenait a MSI. Heureusement que l’Etat finance les droits télés qui sont retransmis gratuitement sur les chaines publics. Suite à la descente de River, la télévision publique a annoncé que désormais les matchs de Nacional B seront diffusés en clair.
Ces problèmes ne sont pas seulement propres à L’Argentine mais concernent à des degrés divers le continent Sud Américain.
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L’édition de la 43ème Copa América commence ce soir avec l’affrontement du pays hôte  L’Argentine contre la Bolivie ( à suivre sur Canal Plus à 02h50).

Pendant trois semaines vont s’affronter dix nations Sud-américaines ainsi que deux invités de la zone Concacaf : Le Mexique - habitué de l’épreuve - et le Costa Rica .
Après de nombreuses tergiversations,  le Japon a décidé de renoncer à la Copa America en raison des graves catastrophes écologiques subies par son pays. L’Espagne fut pressentie pour remplacer le Japon,  mais c’est le Costa Rica qui fut choisi sur le fil. On regrettera que la Roja ne participe pas à cette compétition.

Au palmarès de l’épreuve et selon les Chiffres de la Chronica de Mexico, on retiendra :
- que les deux premiers finalistes, à savoir : L’Argentine (Albiceste) et l’Uruguay (la Celeste) ont tous les deux remporté l’épreuve quatorze fois,
- contre huit fois pour la séléçao,
- deux fois pour le Paraguay et le Pérou
- une fois pour la Colombie et la Bolivie.
Cette compétition se déroule tous  les quatre ans en principe. Toutefois, il a pu arriver qu'elle ait été disputée tous les deux ans voire tous les ans. Elle se divise en trois groupes :
- dans le groupe A, l’Argentine apparaît comme l’épouvantail du groupe. La sélection de Sergio Batista - qui prit la relève de Maradona suite au sanglant 4-0 infligé par l’Allemagne - est en chantier.
L’Argentine court désespérément après un titre, le dernier ayant été obtenu en 1993 face au Mexique.
Voulant mettre Messi dans les meilleures conditions, celui-ci n'ayant pas toujours brillé avec la sélection, Batista a annoncé un jeu à la Barcelonaise. Le schéma tactique est le même : on s’oriente vers un 4-3-3 avec Andujar dans les buts. Une défense à quatre est prévue, composée de Zanetti, Burdisso, Milito et Rojo. Certes, une défense d’expérience mais manquant peut être de vivacité mais comptant  sur un milieu de terrain de grande qualité (défensive et offensive) avec Cambiasso, Maschérano, Banega et devant le trio : Téves, Lavezzi, Messi. Ce dernier, jouant comme cette dernière saison au poste d’attaquant de pointe, est un électron libre.
Batista compte surtout sur Lavezzi (le préféré de Messi pour reprendre les propos de Gaby Ruiz) et sur Tévez pour faire des appels en pointe.
Au milieu de terrain et en attaque peuvent venir des remplaçants: Pastore, D.Milito, Kun Aguero, di Maria ou Higuain.
Ce soir, l’Argentine affronte la Bolivie qui l’avait étrillée  6-1 à La Paz, marquant l'avènement de la fin de Diego Maradona.
La plupart des joueurs Boliviens évoluent en Bolivie. An nombre des joueurs les plus connus de la Bolivie, ont peut citer : Marcelo Moreno (joueur du Schaktar donesk ) et Rojas (militant à Aval au Portugal).
La Colombie - qui fut le plus grand championnat Sud Américain au début des années 50 (transfert de Di Stefano,de River a Millionarios) est un bel outsider de cette compétition. En effet, elle dispose de joueurs défensifs comme le latéral gauche Armero (Udinese ancien de Palmeiras) ; du latéral droit Zuniga de Naples ; de Mosquera (América) ; de Perea (Athlético Madrid) ; de Yepes (Milan AC). Le meilleur milieu de terrain est sans doute Guarin (ancien Stéphanois) ;  il sera accompagné de Soto (Mayence). L’incontournable star est attaquant, il s’agit de Falcao, le joueur de Porto, meilleur buteur de l’Europa ligue et courtisé par les plus grand Européen. Il sera épaulé par l’excellent Rodallega de Wigan et de Gùttierrez.
Récent quart-de-finaliste de la Gold Cup, le Costa Rica qui est dirigé par le Mexicain La Volpe, sera amputé de nombreux joueurs ayant disputé le tournoi en quart de finale. Par ailleurs, il sera privé de son joueur vedette en la personne de Bryan Ruiz. Il semble condamné a jouer les victimes expiatoires.         
La suite :
- dans le groupe B, le Brésil est sans doute soumis à une pression moindre que celle qui pèse sur l’Argentine.
En effet, Mario Menezes, sélectionneur de l'équipe, est surtout attendu pour la Coupe du monde qui aura lieu au Brésil en 2014, soit 64 ans après la tragique défaite de l'équipe sur son sol , dans un match qui l'opposait à l’Uruguay en finale.
La Seleçao fait rêver notamment par son potentiel offensif .
Menezes sera enclin à faire jouer la jeune perle Neymar (récent vainqueur de la Libertadores avec le club de Santos). Il dispose également de joueurs tels que Pato, Ganso et Robinho (meilleur buteur du tournoi précédent ; il a marqué tous les buts du Brésil en poule).
Derrière, les deux postes de milieu de terrain semblent promis à Ramires (Chelsea) et Lucas Leiva quand bien même Sandro et Jadson feraient le forcing. La défense est solide avec Alves et le latéral droit Maicon ou encore le latéral gauche, Andre Santos. Dans l’axe, le sélectionneur pourra opter entre les jeunes : David Luiz (Chelsea), Tiago Silva (Milan A.C) et l’expérimenté, Lucio.
Le Paraguay sera l’outsider pour finir le premier de ce groupe. En toute hypothèse, les deux premiers sont qualifiés avec les deux meilleurs troisièmes.
Le Paraguay, quart de finaliste de la dernière coupe du monde, est conduit par Géraldo Bravero. Aux dires de Jonathan Wilson, le Paraguay devrais jouer en 4-3-2-1 pour alimenter de bons ballons l’une des révélations de cette saison en Europe : Lucas Barrios. S'y adjoignent des joueurs confirmés comme les milieux Riveros (Sunderland), Ortigoza (San Lorenzo), Baretto (Atlanta) et les défenseurs Alvarez qui occupe une place de latéral gauche ou Véron (latéral droit) et les défenseurs centraux Caceres et Da Silva.
L’Equateur devra se battre contre ces deux nations. Sur le papier, elle présente une équipe plus faible, avec comme figure de proue le titulaire de Manchester, Valencia. Il sera accompagné de Caucedo de Lévante en attaque.
Pour les Européens, Noboa du Rubin Kazan est important dans son club tout comme Walter Ayovi des Rayados de Monterrey (Mexique)
Quand à la Vinotinto du Venezuela, tout donne à penser qu'elle a peu de chance de se qualifier malgré une presse sportive d’une grande qualité (on ne peut pas en dire autant de son régime....).
Quant au groupe C, il est manifestement le plus relevé.
Le récent demi-finaliste du mondial, l’Uruguay, qui remporta la coupe du monde en 1930 et en 1950, eut sans doute dans les années 20, l’une des plus belles équipes de tous les temps.
L’Uruguay évoluera avec devant le matador Cavani de Naples, Luis Suarez et Diego Forlan  avec le prometteur Nicolas Lodeiro de l’Ajax d’Amsterdam qui, on peut le déplorer, disposa de peu de temps de jeu à l'Ajax. Il sera associé à l’ancien Monégasque Perez et à Arevelano. En défense Godin, Lunago, Pereira et Muslera sont toujours là.
Les Mexicains appelés le Tri arrivent avec une victoire acquise en Gold Cup au détriment des Etats-Unis. Cependant, le Mexique va de scandale en scandale. Après l’annonce de dopage de cinq joueurs pendant la compétition au clobuthérol, confirmation a été apportée par Sepp Blatter qui affirma même à ESPN que le liste était encore plus longue. Ce seront ensuite huit joueurs qui seront suspendus, au nombre desquels figurent Jonathan Dos Santos (le frère cadet de Giovanni qui joue au Barca), pour avoir fait venir des prostituées à leur hôtel. Vient s’ajouter à ces mésaventures l’absence du joueur emblématique Raphael Marquez et celle du prodige Javier Hernandez.
Les Chiliens sont sans doute des outsiders  sérieux de la compétition avec de nombreux joueurs de qualité comme les attaquants Suazo et Alexis Sanchez (une attraction de cette compétition....).
Le Chili a cependant perdu son entraineur charismatique Bielsa, appelé (El loco ) en raison de sa passion pour le football. Borghi - le nouvelle entraineur - affirme même avec le franc parler qui le caractérise que Bielsa avait laissé plus de veuves que la seconde guerre mondiale .Tous les postes sont couverts avec des milieux comme Medel (F.C Séville),Vidal (Leverkusen), Estrada (Montpellier) et Jean Beausejour (ancien joueur de l’América),  Matias Fernandez (Villaréal), l’ancien Interiste Jimenez et Carmona de la Régina; notons aussi la blessure de Valdivia (Palmeiras) qui risque malgré tout de jouer. En défense, Borgi pourra compter sur Isla (Udinese), Jara (W.B.A) et Ponce (Cruz Azul).
Le Pérou, une excellente équipe dans les années 70 est amenée par l’ex-Spurs Ardiles.
Le Pérou est gravement handicapé par l’absence de Farfan et du grand Pizzaro et la blessure de Vargas.

Si vous voulez voir comment la jeune garde brésilienne défend le titre acquis en 2007, comment  la grinta argentine peut éclipser ses maux actuels, ou tout simplement découvrir les futures étoiles latines, seules les trois semaines à venir pourront vous rassasier. On va se régaler.