lundi 11 juillet 2011

A la choune

Compétition battant actuellement son plein, la Coupe du monde de football féminin est intense, disputée et vient de voir la prophétie de Gary Lineker tomber à l'eau, puisque les favorites allemandes ont été sorties prématurément.

En effet, les couronner d'avance aurait été simple : l’Allemagne a gagné les deux dernières échéances (2003 et 2007), elle accueille l’édition actuelle et a terminé son groupe avec trois victoires en autant de matches. Au passage, les Suédoises et les Brésiliennes (finalistes des trois dernières coupes du monde) en ont fait autant dans leurs groupes respectifs  lors du premier tour de cette édition courte en shorts et haute en chaussettes.

Alors que les quarts-de-finales ont eu lieu ce week-end, nous pouvons souligner la belle performance de l’équipe de France qui affrontera les Etats-Unis pour tenter de se qualifier en finale de la WM (Weltmeisterschäft) alors qu'elle n'avait jamais passé le premier tour. En outre, le Brésil s'est fait éliminé par des Américaines habituées aux grands rendez-vous ; la Suède a battue l’Australie et les Germaniques se sont inclinées face au Japon (le Barça féminin).

Le football féminin gagne de plus en plus de terrain médiatiquement (enfin) ce qui coïncide avec une amélioration du spectacle et des infrastructures. Notre ami Yann, qui regardait France - Allemagne mardi soir en témoigne avec enthousiasme  « Franchement c’était pas mal, et grosse ambiance en plus. 45 000 personnes pour un match de foot féminin c’est assez ouf (fou en verlan), ils sont forts ces allemands... ». Cette affluence est quasiment monnaie courante chez les Teutons où les doubles championnes du monde génèrent un fort engouement, et c’est en ça que cette édition est si spéciale. Espérons juste que l'élimination du pays hôte ne gâche pas la fête du ballon rond.

Pour ce qui est de ce match de poule, les Allemandes ont gagné contre nos Bleues quatre buts à deux grâce à leur supériorité technique dans un match référence pour le foot féminin, tant par sa qualité que par son scénario. Mention spéciale aux techniciennes Elise Bussaglia et Fatmire Bajramaj pour leur duel à distance. Par ailleurs, la rencontre a été très suivie en France ; bien plus que les matches de ligue des champions de l’OL. Le club de Jean-Michel Aulas, vainqueur des cinq derniers championnats de France a lâché 10 joueuses à la sélection tricolore, les trois autres équipes ayant contribué à cette effectif sont le PSG, Montpellier et Juvisy.

Si on devait trouver un point noir à ce sujet, ce serait le problème du dopage ; une colombienne et deux nord-coréennes ont été contrôlées positives à des substances interdites en marge de cette première semaine de compétition. Malgré l’hypocrisie de Sepp Blatter qui nie la présence du dopage dans le football, ces récents cas montrent que les dérives truqueuses ne sont pas uniquement l’apanage du cyclisme. Plus le foot féminin va se développer, plus il faudra faire attention à ce qu’il reste sain et ludique ; le rugby professionnel connaît une évolution similaire depuis une quinzaine d’années, les premières fois où je suis allé au stade, un tiers des joueurs travaillait à la ville ou dans mon lycée, ils n’ont pas dû attendre longtemps pour devenir champions de France. Aujourd’hui, il faut veiller à ce que la camaraderie et la passion ne disparaissent pas au profit des bénéfices et de la corruption. Pour en revenir au sujet de la semaine, nous vous conseillons de suivre l'affiche France-Etats-Unis mercredi à 18 heures !






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire