lundi 7 juin 2010

Les charmeurs aux Vuvuzela.

Quand, dans quelques jours, nous allons nous concentrer sur l’évènement de l’année, la coupe du monde de football 2010, nos conjointes risquent fort de ressentir un manque affectif. « Si relation sexuelle s’accorde avec victoire, ne compte pas sur l’équipe nationale qui foire » chantait déjà Doc Gynéco en 1996. L’instrument du moment, celui qui anime nombre de conversations est en plastique, mesure soixante centimètres de long, fait du bruit mais n’est pourtant pas celui que les filles iront chercher au fond du tiroir, l’âme enfiévrée. Cette semaine, Monday Sport revient tambour battant afin de présenter à ceux qui ne l’ont pas connu, le Vuvuzela, instrument qui fera avaler la trompette à de nombreux joueurs.

Effectivement, cet instrument symbole du football sud-africain dont l’étymologie nous amène à « faire du bruit » a bénéficié d’un buzz tel qu’il sera omniprésent durant la compétition. Il s’agit d’une corne en plastique qui émet un son monocorde grâce à un souffle continu, comme le didgeridoo. Ceux parmi vous qui possédaient déjà un Dolby Surround à l'heure des dernières CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et/ou de la coupe des confédérations 2009 ont surement remarqué le bruit assourdissant engendré par les Vuvuzela et les autres découvriront à leur insu à partir de Vendredi 16h ce bruit souvent comparé à un essaim d’abeilles et parfois qualifié d’ « instrument de torture ».

Pendant longtemps, l’interdiction des Vuvuzela planait au-dessus de l’organisation car plusieurs équipes s’en sont plaintes ; ils nuiraient indéniablement à la concentration, la communication et le fait que le bruit soit continu de la première à la dernière minute serait dangereux pour le système auditif. Cela dit, comme ils font partie intégrante de la culture footballistique sud-africaine et se sont mêmes répandus à de nombreux pays d’Afrique noire, la FIFA a joué la carte de la diplomatie en les maintenant. Depuis, certains joueurs africains ont prévenu qu’ils avaient un avantage sur les joueurs n’y ayant encore pas été exposé, ceux qui pensent y faire abstraction vont au devant de grosses déconvenues…

Des équipes africaines, aucune n’a encore intégré le dernier carré d’une coupe du monde, les meilleures performances étant toujours le Cameroun en 1990 et le Sénégal de 2002 en quarts-de-finale. Cette année plus que jamais, avec la première coupe du monde sur le continent, les délégations africaines ont un coup à jouer. Malheureusement, l’équipe au plus bel effectif, la Côte d’Ivoire a tendance à flancher en compétition avec à son palmarès juste la CAN 1992 et vient de perdre sur blessure sa star Didier Drogba. Les black stars du Ghana devront eux, se passer de Michael Essien suite à cette récente hécatombe de joueurs internationaux et organiseront leur milieu de terrain autour de Muntari, récent vainqueur de la ligue des champions avec Samuel Eto’o qui représentera lui, le Cameroun. Un cran en dessous, trois équipes qui devront réaliser une grosse performance pour passer le premier tour : les Bafana Bafana à domicile, les Fennecs algériens ainsi que le Nigeria qui n’a pas non plus été épargné et qui déplore le forfait de John Obi Mikel, qui n’est malgré son nom ni basque ni jedi.

Quand, dans quelques jours, à l’heure de contempler le jeu de ses talentueuses équipes, nous allons nous concentrer sur la fête footballistique de l’année, nous souhaiterons que 2010 s’avère l’année de l’Afrique, terre nourricière et nullement celle des lacunes organisationnelles que le mois de janvier avait prouvées. Que ce grand bourdonnement vous rende ou pas impatient ; que vous vous prépariez ou pas, à porter sur votre cœur, un peu de tissu bleu ; peu importe, mesdames et messieurs… jouissez de juin sans gêne.

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