lundi 17 novembre 2008

Le B.O. est-il mort ?

Fin 2006, le B.O.P.B est à son apogée avec, pour la 2e année consécutive, un titre de Champion de France et une finale perdue en coupe d'Europe contre Munster. Le B.O. vient de conclure la plus belle saison de son histoire en démontrant une facilité et une domination incroyable. Ce deuxième titre d’affilée est d’autant plus historique que c’est bien la confirmation d’un titre qui est l’épreuve la plus dure.


Effectivement, et c’est souvent le cas dans le sport de haut niveau, suite à toute forme de consécration, les attentes grossissent et les nantis investissent alors que l’envie s’estompe, et que le travail s’amoindrit. Biarritz et ses 30000 habitants célèbrent donc naturellement les gloires nationale et continentale de leur équipe sans se douter qu’ils vivent là pour la dernière fois une telle démonstration de force.


En moins de 3 ans, le niveau du club s'est effondré et n'impressionne, en 2008, plus beaucoup de clubs en France et encore moins en Europe. Revenons sur certaines décisions prises en haut lieux qui ont peut-être précipité cette descente infernale.

En effet, surfant sur la période faste de 2002 à 2006, le club fait construire une nouvelle tribune mais ne s'arrête pas là. La présidence voit beaucoup plus grand avec comme ambition la construction d’un véritable complexe touristico-sportivo-commercial, sous l’œil bienveillant de Serge Blanco, à la fois à la tête de la ligue nationale, et personnage influent à la direction du club.


Dans l'espace du stade Aguiléra, le club envisage de faire construire des nouvelles structures d’entraînement de haute qualité, des hôtels pour accueillir les visiteurs européens, des restaurants haut de gamme, un centre aquatique, un espace bar-discothèque ainsi qu'une rénovation ultramoderne du stade.

Alors ce genre de projet semble évident et alléchant quand :

-Le club affiche un bon niveau de jeu et a besoin de ça pour passer un cap

-Quand le besoin s'en fait ressentir au niveau des joueurs et des supporters.


Or, le BO de 2008 ne répond plus à ces critères puisque les résultats et le niveau de jeu sont redevenus ceux d'un club moyen du Top 14. De plus, on ressent une forme d'incompréhension au sein des joueurs eux-mêmes qui ne comprennent pas l'envie de la part des dirigeants de transformer le club en usine à gaz.


Les fonds provenant d’investisseurs privés uniquement, la ville est bien heureuse de toucher sa part du gâteau grâce au leasing qu’elle va appliquer. De plus, il s’agira d’un pôle attractif pour le tourisme et les événements culturels tout au long de l’année. Mais les supporters ne semblent pas non plus ressentir le moindre besoin de changement au niveau sportif. Malgré cela, le projet avance et devrait voir le jour dans les années à venir. On peut se demander si ça ne va pas nuire encore plus à la résurrection éventuelle du BO.


En ce qui concerne la gestion de l’effectif, elle est douteuse depuis le titre de 2006, avec de nombreux départs et de nombreuses arrivées chaque saison : Les gros bras qui assuraient une défense de fer ne sont plus là : entre autres, Dusautoir le destructeur est à Toulouse, Serge ‘’la faucheuse’’ Betsen s’essaye au championnat anglais et Thomas Lièvremont est coach à Dax avec 2 artisans du titre biarrot de 2002…


Leurs départs sont très compréhensibles, et les joueurs qui ont été recrutés d’autre part, malgré un budget moins important qu’on le croit, ont le niveau pour former un effectif capable de jouer les premiers rôles chaque année. A condition qu’on leur donne une chance… Momo Dridi, par exemple, que j’ai vu de mes propres yeux infliger à Chabal un plaquage des plus retournés, a du talent et un grand cœur mais n’a pas été épargné par les choix des coachs ; je n’en fais pas partie, donc mon avis… on s’en fout un peu.


Donc, parlons-en des coachs : Lagisquet, Rodriguez, Delmas, Isaac, Lagisquet, Rodriguez… on s’y perd un peu, et ça n’aide pas les joueurs à faire leur boulot sur la pelouse. Cette équation : instabilité des effectifs et des joueurs, ponctués par les blessures et des choix discutables, ne peuvent mener qu’à trop d’inconnues, la principale étant: à quand la stabilité ?... Robert ‘Geronimo’ Rabagny à du souci à se faire, et heureusement que j’étais au Stade de France ce soir de victoire 40-13 face à Toulouse, car en tant que supporter, c’est ma seule raison de clamer que je peux mourir tranquille.

2 commentaires:

  1. Je viens visiter votre blog car j'ai vu une pub sur le magazine de l'Equipe du samedi.
    Je m'intéresse surtout au tennis, et je constate que vous êtes légèrement en retard sur le coup (hihi).
    Vous suivez le tennis ou pas?
    Sinon, je trouve vos commentaires sympa.
    Peut-être à +.

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  2. Bonjour Yvonne,

    Merci pour votre comentaire! Le tennis nous intéresse énormément, la preuve en est les 2 articles ''récents'' sur ce sport :

    -Gilles Simon: un champion à ne pas découvrir
    -Mesdames, Messieurs, le tennis va bien

    Ainsi que l'article: 'Paris, 7 juin 2009' qui date du mois d'aout.

    Je vous invite à lire ces 3 articles. Nous n'avons pas écrit au sujet des Masters qui viennent de se terminer pour ne pas 'trop' traiter de tennis, justement.

    Effectivement, l'objectif de notre blog n'est pas de traiter l'actualité mais bien de sujets qui ne sont pas abordés par tous les médias sportifs de masse. De plus, le format ''un article par semaine, le lundi'' ne nous le permet pas.

    A bientôt !


    Alex & Max
    Mondaysport.blogspot.com

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