lundi 3 novembre 2008

Loeb construit sa légende

En décembre 2007, Sébastien Loeb décroche son 4e titre mondial en Rallye automobile en Grande Bretagne devant le finlandais Marcus Gronholm qui effectuait son dernier rallye professionnel. Le Français voit donc là son plus coriace adversaire des dernières années abandonner le combat. Dans la foulée, Sébastien fait sentir qu’il voudrait se tourner vers autre chose, un autre défi. On l’imagine mal se décider à arrêter le rallye pour passer à une autre discipline. Par contre ce qui est sur c’est que sans Gronholm, la course au titre individuel sera surement moins acharnée.

Effectivement, il ne nous surprend pas en repartant pour une année en commençant par le Rallye de Monte Carlo qu’il domine du début à la fin. On peut donc craindre ce qu’on pensait à savoir une domination outrageuse du Français tout au long de l’année, à cause d’un manque d’adversaires à son niveau.

D’un point de vue comptable, ça ne sera pas vraiment le cas à cause d’un abandon au 2e rallye de la saison en Suède, et une 10e place en Jordanie 2 mois plus tard qui lui font perdre sa première place au championnat du monde. Mais il va la récupérer à la mi-saison en Finlande pour ne plus jamais la lâcher.

Mais il réalise cela en faisant forte impression sur chaque rallye, et sur le championnat en général, avec une statistique assez incroyable cette année : sur les 14 des 15 rallyes disputés, il en gagne 10 (record personnel égalé qu’il peut battre s’il gagne en Grande Bretagne en fermeture de saison) et finit 2 fois sur la 3e marche du podium. Il frôlera même l’exploit de remporter l’intégralité des spéciales du Rallye de Corse. En 7 saisons de rallye, Loeb a accumulé 46 victoires sur 112 participations.

Autant dire que lorsque Sébastien Loeb prend le départ d’un rallye, la plus grande chance de s’imposer pour tous ses adversaires est d’espérer que le Français ne finisse pas.

N’oublions pas de féliciter la 2e partie du tandem, le monégasque Daniel Elena qui accompagne le pilote dans sa voiture depuis son premier sacre.

Nous revenons donc au même moment qu’en Décembre dernier avec des nouveaux paramètres :

- Il est devenu le premier pilote à être sacré 5 fois
- Sa domination fut quasi-totale cette année
- Il semble prendre plus de plaisir sur chaque rallye
- La FIA a concocté un calendrier avec seulement 2 courses sur bitume (terrain de prédilection de la C4) en 2009.


Aujourd’hui consacré « meilleur pilote de l’histoire », la question semble donc plus simple:

Dois-je continuer à faire ce que je fais le mieux pour entrer encore un peu plus dans la légende de mon sport ?

Et ce n’est pas tous les jours que des sportifs peuvent objectivement se demander si continuer à dominer son sport reste un défi en soi.

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