lundi 27 octobre 2008

Et si les Hornets le faisaient…

A quelques heures du lancement de la saison NBA, je me dis qu’une surprise se profile ; une semi-surprise pour ceux qui ont vu la récente évolution des New Orleans Hornets. Pendant le 7ème match de demi-finale de conférence contre les Spurs la saison dernière, ils ont été naïfs et ont été victimes de l’expérience de leurs adversaires parce qu’intrinsèquement, ils étaient au-dessus. Malgré le streaming dégueulasse qui était mon seul moyen de suivre le match, je sentais qu’ils allaient passer à la trappe, mais qu’ils reviendraient plus forts par la suite.

La suite est tout de suite, avec James Posey (champion avec les Heat et les Celtics) en plus, pour former un 5 de départ ultra-compétitif et offrir à Chris Paul un destin à la Dwyane Wade, qui avait conduit sa franchise au premier titre de son histoire. Le point faible ? Un banc léger, certes, mais le collectif est brillant et le chef d’orchestre émérite (Byron Scott).

Selon moi, une seule équipe a suffisemment de qualité et d’ambition pour leur barrer la route et remporter le titre, les finalistes déçus : les Lakers. Effectivement, le 5 de départ Fisher – Bryant – Odom – Gasol - Bynum est, sur le papier, surpuissant et on peut y joindre un banc très talentueux emmené par Farmar, Ariza, Radmanovic ou encore Walton. Enfin, en ajoutant à cela la science du Zenmaster Phil Jackson, vous pouvez obtenir une confrontation magnifique si leur chemin croise celui des Hornets en Playoffs.

En ce qui concerne les autres équipes de la conférence Ouest, il est évident que les Spurs seront encore au rendez-vous, mais l’âge des joueurs augmentant, leur jeu se fait plus prévisible et moins clinquant, c’est ce qui leur a fait défaut face aux Lakers l’an dernier (4-1) et qui risque de les faire régresser si ils ne renouvellent pas l’effectif petit à petit.

Comme l’an dernier, nous pouvons nous attendre à voir les Jazz de l’Utah titiller toutes les équipes précédemment citées, l’équipe est très disciplinée et efficace, mais les individualités sont un cran en dessous. Pour les Rockets de Houston, j’en fais mon ‘’bide de l’année’’ en annonçant qu’ils n’iront pas jusqu’au Playoffs, avec l’aide d’un T-Mac blessé, d’un Alston rouillé et d’un Yao toujours trop mou, l’équipe n’a pas de leader, pas d’envie, et l’arrivée de Ron Artest ne risque ni de discipliner le groupe ni de le tirer vers le haut.

Par contre, nous sommes tous d’accord pour voir les Blazers en Playoffs cette année ! La génération biberon (ils ont à peu près mon âge) de coach McMillan nous a régalé l’an dernier et elle bénéficie désormais des apports de Greg ‘’The father of LeBron James’’ Oden qui va enfin faire sa saison de rookie, du Frenchie Nicolas Batum, et de Rudy Fernandez qui avait claqué un dunk inoubliable sur Dwight Howard en finale des derniers J.O.

Si je n’ai pas cité plus haut les Mavericks et les Suns, c’est parce que ces deux équipes ont selon moi laissé passer leurs chances ces dernières années au bénéfice des Spurs et des Heat. Donc, malgré leurs joueurs talentueux, on va arrêter de faire comme chaque saison depuis 7 ans, et dire que ce sera peut-être l’année des Suns, ou celle des Mavericks, car ce ne sera pas le cas.

Je vous donnerai bien mon avis sur les Warriors ou les Clippers, mais je ferai mieux de passer à la Conférence Est : Qui perdra contre les Hornets ou les Lakers en finale ? Je ne me prononcerai pas avant d’avoir vu les 20 premiers matchs de saison régulière. Rassurez-vous, il n’y aura pas de changements révolutionnaires, le dernier carré sera similaire.

Cela dit, c’est quitte ou double pour les tenants du titre, les Celtics. Effectivement, l’équipe a été bâtie pour des résultats à court termes, et quel résultat ! Grâce aux arrivées conjuguées des expérimentés Ray Allen, Kevin Garnett et Sam Cassel, l’équipe est passée de la dernière à la première place de la conférence en une seule saison. Et maintenant ?

D’une part, ce groupe avait une mission et se battait à chaque match pour l’accomplir ; aujourd’hui la bataille remportée, que reste t-il de cette envie, symbolisée par Garnett ? Ils ont désormais réussi l’accomplissement de toute une carrière et on peut légitimement se demander s’ils ont assez de force pour se remettre au travail. D’autre part, le talent est toujours là, défendre son titre est un gros challenge et comme il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion, on peut espérer que l’ambition des joueurs de Boston soit à la hauteur de leur valeur.

Les autres candidats à la place de finaliste seront les mêmes que l’an dernier : les Magics, les Cavaliers de LeBron James et les inamovibles Detroit Pistons. Les outsiders qu’on aimerait voir briller sont les 76ers et les Wizards.

Les Sixers de Philadelphie ont fat signer Elton Brand, une valeur sûre dans la raquette. S’il arrive à s’entendre avec André Iguodala et à se fondre dans le collectif, l’équipe confirmera son excellente fin de saison dernière. En ce qui concerne les Wizards, ils ont réussi une bonne saison sans leur leader, Gilbert Arenas. S’il se remet enfin de ses blessures, l’équipe sera au rendez-vous, à coup sûr, pour enfin battre les Cavaliers. Gilbert, si tu lis cet article, on compte sur toi.

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