lundi 23 mars 2009

March Madness, une tradition américaine

L’éducation sportive aux Etats-Unis est indissociable du système scolaire. Ainsi, quelque soit le sport, les jeunes représentent les couleurs de leur lycée, de manière plus poussée que… l’UNSS, dirons-nous. Par la suite, les plus talentueuses et les plus talentueux athlètes peuvent représenter leur université dans le championnat NCAA de leur sport respectif, toujours très suivi, au moins au niveau local, puisque la NCAA est la fenêtre vers le professionnalisme.

Le championnat universitaire masculin de Basket est assez compliqué, mais le jeu est simple, instinctif, et attire chaque année beaucoup de spectateurs et téléspectateurs, aux Etats-Unis. Nationalement, les universités sont réparties en 3 divisions, Nous nous intéresserons à la division I, même si les divisions II et III créent aussi un engouement certain au sein des écoles concernées.

La division I rassemble environ 300 équipes, réparties en une trentaine de conférences géographiques au sein desquelles elles disputent un championnat. Suite à ces deux mois de compétition, l’arbitraire entre malheureusement en jeu puisque le comité de sélection NCAA décide quelles seront les 64 équipes participant au tournoi final, en fonction de leurs résultats et du niveau de leur conférence, jugé par un coefficient.

Il octroie également les rôles de têtes de série de 1 à 16, dans chacune des 4 grandes régions du tableau final. Cette sélection a lieu lors d’une cérémonie très suivie et donne suite à de nombreux jeux de pronostics sur les 63 matches à venir, sur l’Internet et entre amis, partie intégrante de la tradition March Madness.

Les quelques équipes déçues deviennent, par la même occasion, les favorites d’un tournoi secondaire, une antichambre, une sorte de coupe UEFA, le National Invitation Tournament.


Pour les 64 équipes méritantes, la folie de mars peut démarrer. Ce terme est utilisé parce que les affrontements sont à élimination directe, comme dans un grand tournoi de Dragon Ball Z, qu’il y a de nombreux matches tous les jours et que les bars sont pleins. Le tableau final est divisé en quatre régions, pour chacune desquelles une ville est désignée pour accueillir tous les matchs précédents le final four (demi-finales + finale).

Pour cette année (http://www.ncaa.com/brackets/basketball/men/ ) :

-MIDWEST à Indianapolis
-WEST à Glendale
-EAST à Boston
-SOUTH à Memphis
-FINAL FOUR à Detroit

Le final four est un des événements les plus importants de l’année aux Etats-Unis, puisque seul le SuperBowl attire plus d’audimat et le lieu pour les demi-finales et la finale est choisi 7 ans à l’avance.

Vous l’aurez compris, le Final Four fait se rencontrer le vainqueur de chacune des régions. Chaque année, le tournoi est le théâtre de belles histoires, mais les têtes de séries numéro 1 pour 2009 sont : Louisville, Connecticut, North Carolina et Pittsburgh. Suite aux deux premiers tours, elles sont d’ailleurs toutes qualifiées pour le Sweet Sixteen, soit les 8èmes de finale. Louisville affrontera vendredi l’unique « surprise » cette année, Arizona, qui a éliminé Cleveland State et Utah jusqu’à lors.

Le show a démarré il y a trois jours et l’ambiance est au rendez-vous. Les fanfares ont lustré leurs trombones, la foule est bruyante et maquillée, les cheerleaders sont remuantes, et les jeunes joueurs prêts à faire le spectacle pour attirer l’œil des équipes NBA. Pour assister au dénouement, rendez-vous les 4 et 6 avril, le couteau entre les dents.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire