lundi 26 octobre 2009

La H-Cup est pleine de Français

Après deux journées de H-Cup, la ligue des champions du rugby, les clubs français se placent idéalement, pour la plupart. Monday Sport devient patriotique et se demande quel club hexagonal sera au sommet de l’ovalie le 22 mai 2010, au stade de France.
Des quatorze championnats d’Europe, les clubs français en ont remporté quatre (28%). Le dernier en date est le sacre du Stade Toulousain face au Stade Français en 2005, cette victoire a fait des haut-garonnais le club le plus sacré d’Europe. En 2009-10, l’heure du quatrième titre a peut-être sonné.
Qui peut contrer le Stade ? Les deux provinces Irlandaises (Leinster & Munster) qui sont aussi les deux derniers vainqueurs et surtout… les autres armadas françaises : Perpignan, Biarritz, Clermont et le Stade Français, qui semblent plus que jamais armées pour remporter leur premier titre en H-Cup. Effectivement, nous avons choisi de mettre de côté les clubs anglais en clin d’œil aux résultats de la dernière journée : les quatre affrontements franco-anglais ayant été remportés par les représentants tricolores !
Pour ce qui est du classement, les cinq représentants français cités ci-dessus occupent soit la première soit la deuxième place de leur groupe, et se trouvent en positions favorables bien qu’il reste quatre journées. Les six équipes classées premières ainsi que les deux meilleurs seconds seront qualifiés pour les quarts de finale. Chacun des six groupes compte un club français, celle que nous n’avons pas encore citée, Brive, est aujourd’hui dernière de son groupe avec deux défaites. Nous tablons donc sur quatre ou cinq équipes françaises dans le top 8 européen. Ca vous parait clair ?
Cette forme européenne coïncide avec un top 14 relevé. Après que Dan Carter ait remporté le titre avec l’USAP et soit reparti, d’autres stars ont continué de rejoindre le championnat de France comme Johnny Wilkinson et Sébastien Chabal. D’autres talents continuent d’éclore, comme Takudzwa Ngwenya, ailier supersonique du Biarritz Olympique. Après un coup d’œil au classement avant la 11ème journée, le Stade Français a des soucis et la hiérarchie est modifiée par le Castres Olympique, Toulon et le Racing, qui montrent les crocs. A part ça, les gros bras sont présents dans la première partie du classement et Albi et l’Aviron Bayonnais sont relégables. Oui, le rugby français se porte bien.
Nous en conclurons que les écuries les plus robustes vont monter en puissance pour atteindre les sommets européens. Au niveau national, les meilleures équipes nous offrirons une course au dernier carré intense, puis trois affrontements de haut niveau pour atteindre le sacre français. Si ces joutes voyaient les mêmes équipes jouer les revanches pour les phases finales de la H-Cup, ca serait pour tous les fans de rugby, la cerise sur le gâteau.

lundi 19 octobre 2009

Richard Gasquet : la casquette entre 2 chaises

Il y a encore peu de temps, on aurait eu du mal à se distinguer de la foule et des experts en disant que Richard Gasquet était le fameux ex-futur numéro 1 Français, espoir qui n'a jamais vraiment explosé, bien que nous aurions aimé trouver matière à en parler différemment. Mais son année 2009 devrait par elle même le suivre plus longtemps que ces résultats jusque là et bien que les faits eux-mêmes portent à la critique c'est bien la tournure et la situation dans laquelle se trouve le joueur qui nous font réagir aujourd'hui. Alors justement avant de passer aux frasques des derniers mois, rappelons qui est Richard Gasquet.

Selon la légende wikipedienne il aurait commencé le tennis à 4 ans avec son père qui fut son entraîneur jusqu'en 2001 (il avait alors 15 ans). Ensuite, il est vite repéré comme étant le nouvel espoir Français du tennis.

Il devient en 2002, numéro 1 mondial chez les juniors et devient professionnel cette même année. Depuis 7 ans, il se distingue par son revers à une main de grande classe et des performances souvent en dents de scie avec l'impression qu'il lui manque un déclic pour atteindre le très haut niveau. Malgré cela en 2007 il est au top de sa carrière avec une 7e place mondiale (Juillet) et il comptabilise à la fin de l'été de cette même année 5 titres. Certes, dans des tournois assez modestes mais il confirme son potentiel. Par la suite il a du mal à confirmer et s'illustre de temps en temps par un manque de confiance et est maladroit dans son comportement comme par exemple en Coupe Davis en 2008 lors de la confrontation avec les Etats-Unis où il déclare forfait pour la 1e journée et le 4e match décisif. On se rappellera aussi dans ce fameux week-end qu'il allait dépasser son forfait texto avec plus de 500 envois en 2 jours.

L'année 2009 est laborieuse et les observateurs commencent à se demander comment il va enfin réussir à passer un cap pour gagner de grands tournois et bien figurer régulièrement en grand chelem. Mais c'est comme souvent dans le sport de haut niveau un événement extra-sportif qui vient chambouler complètement la carrière d'un joueur, pour Richard cela a lieu en mai dernier. En effet il est contrôlé positif à la cocaïne avant les Masters de Miami et ce qui aggrave son cas c'est qu'il n'avait pas déclaré forfait avant ce contrôle alors qu'il était blessé et n'allait donc pas participer à ce tournoi. De nombreuses hypothèses vont voir le jour quant aux circonstances de cette présence de drogue mais cela ne nous regarde pas, on l'on va se contenter de croire sur parole ce que dit Richard à savoir qu'il aurait roulé un patin à une certaine Pamela...très distingué !

Là où c'est assez injuste pour lui, et c'est ce qui fait que l'opinion est plutôt derrière lui, c'est qu'il a tout de suite reconnu sa faute et ajoutant qu'il n'a jamais était un consommateur régulier tout comme son aventure d'un soir, cela sera même vérifié par la suite. Il faut bien reconnaître qu'il a avoué tout de suite quelque chose que d'autres auraient mis des mois à cracher sous la pression.
Encore plus injuste mais c'est la loi du haut niveau, c'est que la quantité retrouvée dans son corps est infime et ne peut pas constituer une base de dopant véritable. Petit rappel scientifique de l'effet de la cocaïne sur l'organisme, et pour cela petite explication extraite du dossier sur nethorizon.chez.com/dopage/drogu.htm (dossier que l'on vous conseille par ailleurs si vous êtes sportif et héroïnomane par exemple).

"La cocaïne augmente l'excitabilité cellulaire ; c'est un véritable toxique agissant en tant que poison convulsivant de l'écorce cérébrale." Lorsque la drogue est prise par la bouche, son action anesthésiante de la muqueuse de l'estomac bloque la sensation de faim, ce qui peut être considéré par les dopés comme "intéressant" dans un acte sportif inférieur à quatre-vingt-dix minutes" La cocaïne a un effet excitant et défatigant. Lorsque l'intoxication n'est pas dans une phase avancée, elle donne des réflexes mieux ajustés. Elle procure une euphorie qui se double d'un sentiment d'invulnérabilité. Elle augmente la clairvoyance. En cela, ses effets sont assez comparables à ceux des amphétamines" " En résumé, l'usage de la cocaïne doit être proscrit chez le sportif."

Bon, évidemment, Richard Gasquet est loin de se reconnaître dans cette consommation mais voilà le genre de définitions dont dispose les législations pour prendre une décision quant à l'usage de produits "dopants" par les sportifs de haut niveau. Par conséquent, avant que Richard passe devant la juridiction antidopage compétente de la Fédération internationale de tennis qui l'a suspendu à titre provisoire depuis le 11 mai 2009, nous avons des raisons d'être inquiets pour lui et sa carrière quand on sait qu'en plus dans ce genre de cas les hautes autorités cherchent à donner un exemple (se rappeler Hingis ou les sud-américains pris à Rolland Garros par paquet). Pourtant, le 15 Juillet, le jury rend son verdict et se distingue par sa clémence en annonçant qu'à partir de ce jour, Richard peut reprendre la compétition. Une surprise pour le joueur lui même qui n'avait pas prévu de rejouer si tôt et est loin d'être affûté comme un mois de Juillet "classique" de tennisman.

Quel est le bilan de son come back forcé ? 11 matchs, 6 victoires, 5 défaites dont 3 contre des tops 10 et 2 contre des tops 20 (Nadal, Tsonga, Verdasco, Monfils, Ferré). Bon on peut dire ce qu'on veut, voici un bon retour quand on sait qu'il joue avec la peur de se faire encore sanctionner.

Car l'histoire n'est pas finie pour lui, et c'est là que c'est incroyable de laisser un joueur faire 5 ou 6 tournois avant de lui retomber dessus pour peut-être le sanctionner plus lourdement. Le joueur va repasser (le 10 Novembre prochain) devant un jury présidé par le Suisse Luc Argand du Tribunal Arbitral du Sport du fait du double appel de la Fédération Internationale de Tennis (FIT) et de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). Il risque, au maximum, 2 ans de suspension mais on peut penser que cette fois le résultat de l'enquête menée par la FIT va jouer en sa faveur car il a démontré qu’il n’était pas un consommateur régulier. On note que la FIT elle-même va rejuger à cause ou grâce, c'est selon, de l'appel déposé par l'AMA. On passe la plainte que Pamela elle-même à déposé contre Richard pour avoir sali son honneur tout ça, tout ça...

Voilà donc Richard cœur-de lion a quelques jours d'un moment clé de sa vie de sportif et de sa vie tout court, car si il arrive à surmonter tout cela et par la même ne pas écoper d'une sanction plus lourde il pourrait ressortir plus fort et enfin se concentrer sur ses objectifs sportifs. Car finalement, voici peut-être ce fameux déclic dont il avait besoin pour prendre conscience qu'il a dans la raquette un des meilleurs tennis du monde et qu'il lui suffit de pas grand chose pour y exceller.

lundi 12 octobre 2009

Lakers, le remake !

En juin dernier, les L.A. Lakers remportaient un titre NBA mérité sur le score de 4 matchs à 1 face aux Orlando Magic. En Juin prochain, Les L.A Lakers remporterons leur deuxième titre consécutif face aux Orlando Magic…

MondaySport continue ses prophéties triomphalement en passant en revue des effectifs intelligents.

L’unique changement dans l’effectif des champions en titre est le chassé-croisé Artest / Ariza, léger renouvellement qui va s’avérer bénéfique sur le parquet.

Certains regretteront Ariza, l’homme à tout faire, surtout pour sa facette plus docile que Ron Artest, auteur de fautes techniques répétées sous les uniformes des Bulls, Pacers, Kings et Rockets. Effectivement, le joueur natif du Queens, sorte de Dennis Rodman du troisième millénaire a un casier judiciaire aux lignes multiples: il est celui qui a grimpé dans la foule durant la célèbre bagarre Pistons / Pacers, celui qui a cassé une caméra au Madison Square Garden, celui qui s’est présenté à l’entrainement en peignoir et qui à, entre autres, passé du temps devant les tribunaux pour violence conjugale.

Certes, mais il est aussi celui qui est prêt à tout sacrifice pour le bien du collectif, celui qui défendra corps et âme sur chaque action, celui qui a offert son salaire au coach Rick Adelman et à Bonzi Wells, par peur de les voir quitter l’équipe. Ne vous méprenez pas, Ron Artest est toujours ce joueur dur qui a été témoin d’un meurtre sur les playgrounds, mais à 30 ans, son appétit de titre est encore plus gros et cette envie se matérialise sur les parquets en un joueur très complet et consistant.

Ceux qui ont flairé cette opportunité font partie du staff des Lakers, le Zenmaster Phil Jackson le premier. L’entraineur qui a gagné six titres avec Michael Jordan et déjà quatre avec Kobe Bryant compte bien étendre son Palmarès avec un effectif talentueux et équilibré : Fisher – Bryant – Odom – Gasol – Bynum, aisément suppléés par Brown, Farmar, Vujacic, Artest ou Walton. Non sans rappeler la dynastie des Bulls dans les années 90, ce cinq est sans doute le meilleur de la ligue en ce qui concerne l’attaque ET en ce qui concerne la défense.

Certes, les Spurs se sont renforcés (McDyess, Jefferson, Theo Ratliff) me direz-vous, mais leur effectif reste inférieur. A l’est, les meilleures équipes de l’an dernier se sont également consolidées, ce qui va créer un gouffre avec les plus faibles (Knicks ou Bucks par exemple). Les Cavaliers et les Celtics ont signé les vieillissants Shaquille O’ Neal et Rasheed Wallace et les Hawks ont recruté Jamal Crawford.
Les duels seront donc serrés durant une saison qui s’avère spectaculaire. Cela dit, à l’heure des pronostics, nous prenons le risque de miser sur les Orlando Magic, finaliste frustré sortant qui malgré les pertes conjuguées de Lee, Alston et Turkoglu présente l’effectif qui contrera les artilleries lourdes citées précédemment.
En effet, la signature du talentueux et affamé Vince Carter nous projette le cinq de départ suivant : Nelson – Pietrus – Carter – Lewis – Howard. Si vous ajoutez à cela Marcin Gortat et Jason Williams de retour en Floride sous la houlette de Stan Van Gundy (voir la légendaire équipe des Heat 2006) vous obtenez une attaque organisée et ultra menaçante, l’expérience de l’année précédente fera la différence.

Notre balayage visuel du paysage de la NBA nous renvoie donc ou nous nous sommes arrêtés, les deux effectifs complets de Van Gundy et Phil Jackson qui s’affrontent en finale… et une année décevante de plus pour LeBron James qui annonce son départ de Cleveland. 2009-2010, entre-deux le 27 Octobre, j’aime ce jeu.

lundi 5 octobre 2009

Champions du monde ou presque...

... de toute façon on s'en fout. Ce week-end, l'équipe de France est devenue vice-championne du monde en équipe mais le classement importe peu tant l'impact de ce résultat dans tous les cas est faible. Mais alors quel est ce sport où la France est dans les meilleurs mondiaux sans que l'on soit vraiment au courant ? On doit au moins parler de Curling, Water Polo ou même Natation synchronisée? Mais non on parle d'un sport largement accessible et praticable par tous : le Squash.

Bref rappel de l'histoire de ce sport; le Squash est né vers 1850 en Angleterre mais fut d’abord légiféré par les États-Unis en 1907 par la formation d’une association. Ce n'est qu'en 1928 que l'Angleterre reprend la gestion du sport. Aujourd'hui, c'est la fédération mondiale de squash qui gère le tout. Le circuit professionnel masculin est appelé PSA (association professionnelle de squash) et le circuit féminin WISPA, équivalent de l'ATP et WTA pour le tennis.

Une fois la définition « Wikipédia » terminée, passons au casting. Sans surprise, c'est en Angleterre qu'on trouve les meilleurs joueurs de Squash ainsi que dans les anciennes colonies britanniques (Pakistan, Canada, Australie). Ceci explique que pendant 20 ans deux pakistanais ont dominé la discipline : Jahangir Khan et Jansher Khan. On trouve aussi de grands joueurs en Egypte, Inde, Japon ou Malaisie. En 2004, un non-ressortissant de l'Angleterre ou des anciennes colonies anglaises atteint le premier rang mondial chez les hommes : Thierry Lincou. Il est Français et permet au squash d'enfin exister en France et de booster un peu le nombre de pratiquants.
Justement, où se trouve le Squash en terme de licenciés par rapport aux autres sports de raquettes ? Le tennis dépasse le million, le Badminton n'est pas loin de 120 000 licenciés cette année, le tennis de table réunit presque 200 000 licenciés. Le squash compte à peine 30 000 licenciés mais compte 10 fois plus de pratiquants ce qui le situe dans les 15 sports les plus pratiqués en France, en particulier à Paris.

C'est sur que si nous avons un seul Français champion du monde tous les 80 ans ça ne fait rêver personne, mais ce n’est même pas le cas. Depuis trois ou quatre ans, nous sommes témoins de l'émergence d'un Français qui n'a qu'un objectif, imiter Thierry Lincou et devenir numéro un mondial. Il s'est longtemps heurté à Lincou sur les compétitions nationales et aux égyptiens sur le PSA mais aujourd'hui il domine son sport en France et est actuellement numéro deux mondial derrière toujours un égyptien en la personne de Karim Darwish. Ce nouveau joueur Français est Grégory Gaultier.

C'est donc avec deux français dans le top 10 que la France aborde ces fameux championnats du monde au Danemark. Tout se passe parfaitement jusqu'en demi-finales puisque les Français ne perdent pas un set. « Jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien »…mais les demis opposent la France à l'historique Angleterre.
Thierry Lincou et Gregory Gaultier rattrapent le premier match perdu par Renan Lavigne pour atteindre la finale contre l'Egypte avec comme plateau les numéros 1,3 et 4 mondiaux. Tout commence bien car Gaultier bat son rival Darwish avant que Lavigne s'incline face à Ashour. L'expérimenté Thierry Lincou doit faire un exploit contre Shabana, troisième mondial. Le Français perd en 4 sets (11-6, 7-11, 12-10, 12-10) et passe très proche d'offrir à la France son premier titre mondial mais en réalité permet aux égyptiens de remporter leur deuxième titre mondial (palmarès assez faible quand on sait le potentiel de cette équipe).

Nous voilà donc quand même deuxième nation du monde avec deux joueurs dans le top 10, mais il semble bien une fois de plus que la médiatisation d'un sport ne dépend pas des résultats de ses athlètes… Nous saluons cette performance en vous conseillant de suivre les exploits de Thierry et Grégory, de près ou de loin et si vous avez deux heures à tuer, après le boulot, allez faire une partie de squash, c’est fun.