lundi 25 octobre 2010

L'homme le plus detesté du monde

Le championnat NBA est le meilleur du monde. Point. Par contre, nous n'aimons pas l'habitude qu'ont pris ses dirigeants de désigner le champion NBA par "WORLD CHAMPION". Ce raccourci a transformé cet été LeBron Raymone James, en l'homme le plus détesté du monde.

Il faut dire qu'en cette fin de saison 2009/2010, la pression est à son comble pour savoir où vont débarquer les agents libres dont Raymone fait partie. Miami tape fort, en s'offrant le binôme Bosh/James. Les "Tres Amigos" qu'il forme avec Wade représentent un des trios les plus impressionnants de l'histoire avant même d'avoir joué un match officiel, mais seront-ils capables de battre les franchises en place depuis quelques années ? Peuvent-ils rivaliser sur une série de 7 matches avec la meilleure équipe nord-américaine, les Lakers ?

L'équipe de Floride devient directement candidate au titre, quand on sait qu'avec moins de soutien, Dwyane Wade avait réussi à porter le Heat en 2006 pour remporter le titre. LeBron aura alimenté le roman de l'été avant de prendre "the Decision". Une mise en scène à la James ; too much, anti-classe, détestable, grotesque. Les fans lui en veulent, sauf ceux de Miami, qui se frottent les mains de récupérer le phénomène. On le trouve insupportable, arrogant, excessif, mais terriblement impressionnant. En sept saisons NBA, en moyenne, c'est 27,8 points, sept passes, sept rebonds par match. Deux fois MVP de la saison, six fois All-Star et on en passe des caisses. Il a de quoi faire le malin certes, mais il pourrait se contenir, comme un autre phénomène de la balle orange, Kevin Durant qui a récemment mis en avant Krstic et Sefolosha, des coéquipiers peu médiatisés, sur la couverture de Sport Illustrated.

Mais Lebron aime en faire trop et danser pour chambrer, il fait penser à Cristiano Ronaldo: un talent hors norme que l'on aime detester sauf quand il joue dans notre club. La différence, c'est que LeBron assure en équipe nationale en étant champion Olympique avec Team USA en 2008. Nous pouvns même affirmer alors qu'il n'a que 25 ans, qu'il fera partie des 10 meilleurs joueurs de l'histoire de son sport. C'est moins sûr pour le portugais gominé.

Il n'empêche que LeBron a pu se rendre compte de son impopularité pendant les matchs de présaison, et notamment à Atlanta dernièrement où il s'est fait copieusement siffler et huer. Il doit s'attendre à ce même type d'encouragement toute l'année pour les match à l'extérieur. Mais il le sait, il l'a bien cherché. De nombreux observateurs lui reprochent de ne pas être resté aux Cavaliers, équipe avec laquelle il se casse les dents en playoffs depuis des années, comme Michael Jordan au début de sa carrière ou encore de ne pas avoir choisi une équipe très faible pour construire un effectif autour de lui... Cependant, ces choix auraient pu lui coûter cher ; nous pensons à une carrière à la Barkley ou Iverson, de nombreux coups d'éclats, beaucoup de travail pour à l'arrivée, zéro titres et de grosses frustrations. Pour lui, la saison commence cette semaine face à Boston... les yeux seront rivés sur lui, à l'heure du coup d'envoi d'une longue saison qui peut devenir historique.

lundi 18 octobre 2010

Au fond du Gouffre

La nouvelle est tombée en fin de semaine dernière, non sans intriguer et amuser, Yoan Gouffran est allergique à la pelouse. Pour ceux qui ne le situent pas, il est footballeur professionnel pour les girondins de Bordeaux. Comme dirait son coach, Jean Tigana, « Pour un footballeur, c’est gênant. Il faudrait qu’il joue sur des terrains synthétiques à Nancy ou Lorient ». Tiens, ça ne ressemble pas à un soutien managérial. Cet humour noir reflète sûrement le manque de rendement de l’attaquant, auteur d’environ zéro buts cette saison, et auquel le club vouait beaucoup plus d’espoir lors de son transfert, à l’été 2008.

Doit-on s’attendre à un nouveau transfert du joueur d’origine guadeloupéenne ? Nul doute que les dirigeants décideront, mais pour l’instant, c’est sans que le joueur soit transcendent que l’équipe monte en puissance cet automne. En effet, les bordelais sont aujourd’hui septièmes de ligue 1, ne perdent plus et possèdent l’avantage concurrentiel de ne pas se fatiguer en coupe d’Europe. Les « concurrents » principaux de Yoan en attaque se nomment Maazou, Jussié, Bellion ou encore Modeste, le seul à avoir fait preuve d’efficacité pour l’instant. Or, depuis l’ère Blanc, Yoan ne joue plus en pointe mais bien à droite, poste que le nouveau sélectionneur des bleus lui a attribué à son arrivée. Lubie ? A priori non. Le joueur doté d’une bonne technique et d’une vitesse intéressante aurait pu réussir… Fiasco ? Certainement pour les supporters.

Ah… Beaucoup d’herbe a poussé sous les ponts depuis qu’on nommait Gouffran meilleur joueur de ligue 2 (Stade Malherbe de Caen). Pourtant, Monday Sport a du mal à croire que ces deux tristes saisons (12 buts en plus de 100 matches) deviendront un flop éternel… Il a quand même le profil de la nouvelle star : auteur du but de la victoire des « moins de 19 » à l’Euro 2005 ; meilleur buteur caennais deux saisons de suite ; beau regard vert clair et… si le peuple girondin lui est aveuglément clément, c’est grâce au but qui assura le titre de champion de France tout en condamnant Caen, il y a deux saisons.

Quel avenir pour Yoan ? La suite du championnat de L1 nous indiquera s’il aura intérêt de tenter de se recycler du côté de Lens, Monaco ou Rennes ou s’il va profiter du renouveau bordelais pour s’imposer malgré ce malheureux handicap qui est son allergie au gazon. A priori, le joueur est surtout touché par le syndrome «Darcheville » aussi connu comme syndrome « Feindouno ». Joueurs prometteurs, de talent qui n’ont pas pu et su s’imposer par un manque de confiance ou de sérieux. Seul Jeannot (Tigana) pourrait le relancer, mais comme depuis le début de sa carrière girondine, le conditionnel prédomine, surtout en voyant un début de saison plus que mitigé et stoppé par une blessure. Mais les questions les plus importantes restent à poser, Guillaume Hoarau, exilé lui aussi d’un club normand de ligue 2, est-il allergique à la pelouse ? Si oui, pourquoi l’appelle-t-on toujours en équipe de France ? Gouffran doit-il jouer avec un masque ? Quelle est la différence entre un pigeon ?... En attendant des réponses, que Bordeaux soit leader et que votre allergie à Monday Sport se déclare, passez une bonne semaine.

lundi 11 octobre 2010

Hadžibegić 500

L'Athlétique Club de Arles Avignon a fini 3ème de Ligue 2 pour la saison 2009-2010 ce qui a permis son accession en Ligue 1 pour la première fois de l'histoire(fondé le 12/12/1912). Michel Estevan est responsable de ce succès mais aussi responsable du début de saison catastrophique dans l'élite ce qui lui a valu un limogeage après 7 défaites consécutives en autant de journées.

Il est donc remplacé le 1er Octobre, par Faruk Hadžibegić. Faruk est Bosniaque. Faruk était défenseur. Faruk est un homme de défi. Faruk n'a peur de rien.

Après un passage en tant que joueur par Toulouse et Sochaux en ce qui concerne les clubs Français, il commence sa carrière d’entraîneur justement au FC Sochaux Montbéliard entre 1996-1998 permettant au club d'enfin remonter en ligue 1 après des années de galère en ligue 2.

Il fera un bref passage aux commandes de la sélection de la Bosnie-Herzégovine avant de vouloir revenir à un quotidien plus rythmé. Il se lance dans une autre aventure périlleuse en Espagne, cette fois, en essayant de faire remonter le club du Betis Seville, où il a évolué la aussi en tant que joueur. Mission réussie car dés la première saison, le club retrouve la Liga.

Malgré le succès, Faruk ne reste pas. Il met du temps avant de retrouver un club. Il tombe finalement à Troyes, très mal en point en Janvier 2002, et ne peut sauver le club de la relégation en ligue 2. Il s'éloigne un peu des terrains de foot pour peaufiner sa culture footballistique avec du consulting et un perfectionnement de sa connaissance. Il entretient également de très bon rapports avec de nombreux joueurs ou anciens joueurs, lui qui a hébergé des ex coéquipiers du FC Sarajevo pendant la guerre dans son pays natal entre 1992 et 1995.

On l'aura compris, Faruk est un homme qui n'a pas peur des responsabilités. Il aime dire que "l'homme est capable de tout". La preuve avec sa mission à Niort en 2007 où il sort le club de la déprime en arrivant à la mi-saison et arrive à maintenir le club en Ligue 2. L'année suivante il choisit le club de Dijon pour s'inscrire pour la première fois dans la durée en essayant d'installer quelque chose à long terme. Malgré une bonne saison à la 8ème place il ne reste pas et décide une fois de plus de partir.

Considéré plutôt comme le sauveur de situations sans issue il est appelé par le président de Bastia l'année dernière en Décembre pour réveiller le club qui n'a gagné que deux matchs depuis le début de la saison. Malgré un bon travail et une hausse des résultats le club finit quand même 20ème. Au vu du départ de Arles Avignon cette année, il apparaît évident que Faruk soit l'homme de la situation pour servir d'électrochoc. Son premier match sur le banc contre l'AJ Auxerre est anecdotique car il n'a pas dirigé l'entrainement de la semaine. Il perd 0-4 et profite de la trêve pour travailler. Pendant celle-ci, il parvient même à faire gagner Arles-Avignon en match amical, contre Nîmes.

Rendez vous le 16 Octobre, contre Brest, Faruk sera face à une montagne.

lundi 4 octobre 2010

Quarante ans, toujours pucelle. ©M.T.

Sans que nous ayons eu le temps de lui souhaiter, 伊達 公子 (Kimiko Date), a fêté ses quarante ans en nous offrant un très beau parcours à l’open de Tokyo en battant successivement Sharapova et Hantuchova. Depuis, elle a pris une claque par Schiavone, certes, mais ses réserves physiques et techniques honorables nous rappellent que cette même Date avait éliminé Dinara Safina aux derniers internationaux de France.

A cette talentueuse tenniswoman des années 1990, il ne manquait qu’un titre majeur quand elle prit sa retraite en 1996 ; elle avait juste vingt-six ans et à son actif quelques coups d’éclats qui lui avaient permis de se hisser à la quatrième place mondiale.

Après un mariage avec son copain pilote Krumm, alors que l’horloge biologique ne tourne pas en sa faveur, elle franchit le pas et reprend sa carrière professionnelle, douze ans plus tard. Sa place dans le top 100 WTA justifie son retour même si elle n’arrive à battre que des joueuses russes et que l’orgasme d’un Grand Chelem semble hors d’atteinte.

Le tennis est souvent le théâtre de ce genre de retour. Dans un passé assez proche nous pouvons citer le retour de Justine Henin après avoir annoncée sa retraite ou celui de Kim Clijsters.

Kimiko peut espérer battre un record historique, celui de la plus vieille vainqueur d'un tournoi WTA. Celui ci est pour l'instant détenu par Billie Jean King à 39 ans, 7 mois et 23 jours (Birmingham, 1983).

A ce modèle de longévité, nous ne pouvons passer à côté de l’opportunité de comparer ma mère Jeannie Longo, cycliste légendaire. Effectivement, bien que nous n’ayons pas le temps de citer son palmarès, la coureuse de cinquante-et-un ans a terminé cette semaine cinquième aux championnats du monde de contre-la-montre, il s’agissait ni de son premier, ni de son dernier exploit ; rendez-vous à Londres, dans une poignée de mois, pour comme Kimiko mettre quelques jeunettes à l'amende.