lundi 19 mai 2008

Le Baiser Mortel du Dragon ?


Notre chronique hebdomadaire fait le lien entre deux athlètes à la notoriété différente mais qui ont en commun une période difficile en raison d’une maladie qui peut toucher tout le monde, même ma responsable de stage.

Nous voilà à moins de 100 jours des J.O de Pékin, période où l’on jauge nos différentes chances de médailles dans chaque discipline, et si il y en a bien une qui apparait quasi gagnée d'avance quelque soit sa couleur, à part celles de nos nageurs vedettes, c'est celle de Yohann Diniz.

Voilà un athlète qui il y a encore 4 ans ne pensait surement pas devoir se préparer pour les J.O de Pékin car il n'avait pas était retenu pour ceux de 2004 à Athènes et pire, en 2005 il est disqualifié du Championnat du monde d'Helsinki sur l’épreuve du 50km Marche.

Le grand public le découvre en 2007 lorsqu’il gagne la coupe d'Europe au Royaume-Uni sur 20km avec le Record de France à la clef, il enchainera la même année avec une médaille d'argent aux championnats du monde au Japon avec son meilleur temps de la saison où il ramènera une de 2 médailles Françaises avec celle de Romain Mesnil.

Le voilà donc favori pour le podium aux J.O.et on lui promet un grand avenir tant son potentiel reste à exploiter.


Mais après son marathon de New York, en Novembre, "pour le fun" où il finira quand même en moins de 4h "en marchant" ce qui est mieux que la majorité des inscrits, les pépins lui tombent dessus avec un retard dans le lancement de son programme d'entrainement à cause d'une légère blessure. Rien de très grave vu le temps qu’il lui reste.

Mais voilà, en stage ces dernières semaines en Afrique du Sud où il était en train d’effectuer, selon ses coachs, ses meilleurs temps, un virus de type inconnu similaire à une mononucléose lui tombe dessus; 1 semaine sans bouger, des difficultés pour manger et l’impossibilité de s'entrainer évidemment.

De retour en France, il constate que son virus va lui demander du temps pour se refaire et pouvoir enfin relancer son programme.

Seulement, le temps presse et Yohann est dans son année la plus importante sportivement et ne doit plus perdre une semaine ou 2. Même si ses coachs restent confiants il est, lui très inquiet pour la suite et espère récupérer très vite…

Le personnage à qui nous le comparons dans cette chronique est tout aussi sympathique. Il fait du tennis, il s’appelle Roger et il a, lui aussi, souffert de la mononucléose, une maladie dont le baiser aléatoire pourrait s’avérer mortel dans les objectifs des deux champions.

Federer dominait tant son sport depuis quelques années que les observateurs n’ont pas compris pourquoi il n’écrasait pas tout sur son passage en ce début de saison 2008. Le principal intéressé non plus ne le comprenait pas… Le niveau des concurrents aurait-il rattrapé le maître comme pourrait en attester sa défaite contre Djokovic en demi-finale de l’Open d’Australie ? N’a-t-il plus l’envie de gagner ?

Il découvrit sa maladie après 6 semaines de souffrance, ce qui transforme la débâcle de Melbourne en un exploit sportif et mental. Si Federer avait remarqué son mal plus tôt, il aurait du stopper la compétition comme d’autres sportifs ont dû le faire pendant 6 mois ou un an.

Avec sa décontraction habituelle, Roger parle d’une expérience « pas très drôle » mais « intéressante ». Ses récentes performances prouvent qu’il est sur la bonne voie mais quelques lacunes mentales laissent planer un doute. Retrouvera-t il son meilleur niveau ? Saurât-il rebondir assez fort pour gagner Rolland Garros, seul tournoi majeur qui manque à son palmarès ?

Roger repart de loin vers un objectif tout proche qui n’était déjà pas gagné d’avance, tout comme Diniz d’ailleurs, dont le principal concurrent vient de battre le record du monde de 50 Km marche.

L’avenir nous dira quelle influence la mononucléose a eu sur ces 2 bonhommes, et quel destin ils vont maintenant embrasser. Les pronostics ne jouent pas en leur faveur… mais il ne faut jamais sous-estimer le cœur d’un champion.

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