lundi 5 mai 2008

Le Bon, la Brute et le Truand

Le bon : Jérémy Florès


Surf-trotter originaire de La Réunion, Jérémy Florès a écumé durant son enfance tous les meilleurs spots de surf du monde. Après une enfance paisible, il partage son temps entre l’Australie et les plages landaises. Même avec son visage d’ange, Jérémy reste néanmoins un compétiteur exceptionnel. C’est en 2005 qu’il va se révéler au grand jour : invité au Quiksilver Pro à Hossegor il surprend tout le monde en éliminant Mick Fanning du haut de ses 17 ans, et se retrouve face à Kelly Slater. Il sera défait mais la série reste dans les mémoires de tous. Ce gamin obligea le roi Slater à sortir le grand jeu. Il recevra les éloges de Slater, disant de lui qu’il était meilleur que lui au même âge. Ces éloges auraient été la récompense suprême pour une majorité de surfer, mais pour Jérémy cela devient un leitmotiv : accrocher le grand Kelly Slater à son tableau de chasse. Et il fit preuve de patience. En 2006 il remporte le championnat WQS (sorte de D2 du surf), et devient le plus jeune surfeur de l’histoire à entrer dans le WCT. Il peut enfin se frotter au gotha du surf mondial, et espérer croiser Kelly Slater dans l’année. Son rêve se réalise à Teahupoo, à Tahiti, plus belle vague du monde, et sans doute une des plus dangereuses. Cette vague qui a réussi à faire pleurer Laird Hamilton en personne, va être le théâtre d’un évènement que personne n’aurait pu imaginer : ce jeune rookie français va éliminer le Roi Slater au terme d’une série d’anthologie sur des vagues de plus de 6 mètres. Même si cette année 2007 n’aura pas vu Jérémy remporter une compétition, il finira 8ème du classement général et sera élu meilleur débutant. Après avoir survolé les catégories junior durant des années, le réunionnais a les crocs et veut remettre le couvert chez les grands…

La Brute : Alain Bernard

Pour nous, français, ce gentil géant, représente notre meilleure chance de titre olympique à Pékin cet été. Vu de l’extérieur, les éloges sont plus nuancées et les soupçons de dopage important. Il y a encore quelques mois ce nom était totalement inconnu du grand public, mais lors des derniers championnats d’Europe à Eindhoven, Bernard va littéralement se révéler aux yeux du monde entier. Pas seulement grâce à sa combinaison dernier cri, et ses muscles à la Schwarzenegger, mais parce qu’en l’espace de 3 jours il va battre 4 records du monde. Sur 100 mètres il va améliorer deux fois son propre record, et faire tomber celui du 50 mètres. Mais pendant qu’il fait exploser les chronos aux Pays-Bas, Eamon Sullivan lui reprend son record du 50 mètres au championnat d’Australie. Lors des JO la bataille entre ces 2 nageurs à la morphologie diamétralement opposée, mais aux chronos très proches, promet d’être dantesque. Mais ce Sentenza à la française garde la tête sur ces larges épaules, car il a déjà subit des multiples épreuves dans sa carrière, tel qu’une mononucléose il y a 3 ans lui ayant fait perdre plus de 20 kilos. Le rendez-vous est pris pour Pékin, en espérant qu’il terrorisera à nouveau ses adversaires.

Le Truand : Hatem Ben Arfa


Fils d’un ancien international tunisien, Hatem Ben Arfa, saute les étapes depuis son plus jeune âge. Toujours surclassé dans les équipes jeunes, il intègre dès l’àge de 12 ans l’INF de Clairefontaine, dans une promotion désormais célèbre dû au reportage de Canal+ (« A la Clairefontaine »). Mais à 15 ans toutes les plus grandes équipes du continent se bousculent au portillon pour attirer ce diamant brut. Mais, une fois n’est pas coutume, Hatem fut raisonnable et choisit de rester en France, et de rejoindre le centre de formation de l’Olympique Lyonnais, où il va s’épanouir au côté de son copain Benzema. Bien qu’il fasse quelques sporadiques apparitions en équipe première dès l’âge de 17 ans, Hatem, laisse apparaître des bribes d’un talent extraordinaire, bien que terni par un certain manque d’altruisme. Avec le départ de Florent Malouda à Chelsea, le flanc gauche de l’attaque lyonnaise semblait bien pauvre. Mais c’était sans compter sur Ben Arfa. En effet le jeune prodige va faire un début de saison absolument tonitruant ponctué de performances de grande classe, teintées d’actions de génie. Ces performances vont lui valoir d’être appelé en équipe de France, et de fêter sa première cape avec un but. Mais l’insatiable appétit de ce gamin est dur à satisfaire, et regagner le banc lui est insupportable. Et il le fait savoir à tort et à travers, se mettant son coach à dos, ainsi que son tout-puissant président, Jean-Michel Aulas. A la mi-temps d’un match il en vient même au main avec son coéquipier Sébastien Squillaci, à qui il rend facilement 20cm, comme quoi rien ne l’effraie. Frustré de ne pas être un titulaire indiscutable dès ses 20 ans, Hatem boude, Hatem râle, Hatem s’énerve. Mais quand il rentre sur le terrain l’émerveillement provoqué est toujours le même. Il ne reste plus qu’à espérer que cette petite terreur prenne du plomb dans la tête et accomplisse sa destinée qui pourrai être immense.

Même si ces fleurons du sport français ne sorte pas de l’imagination de Sergio Leone, il devrait à leur manière marqué l’histoire sportive de la France, et cela pourrait commencer très vite avec un nouveau titre de champion de France pour Ben Arfa, en attendant l’or olympique pour Bernard et qui sait un titre mondial pour Jérémy Florès.

1 commentaire:

  1. L'altercation étais lors d'un entrainement si je ne m'abuse ;-)

    Je voulais juste préciser que Ben Arfa son poste depuis toujours c'est numéro 10, ou plutôt 9 1/2 et pour le faire rentrer dans le système lyonnais (ou plutôt système Juninho...), il est placé côté gauche (à la place de Malouda), ou le replacement défensif est important et où il est mal à l'aise.
    Lorsqu'un entraineur le placera à son vrai poste et qu'il murira quelque peu, il fera des étincelles...!

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