lundi 13 avril 2009

L’Afrique du Sud a la pression !

A la sortie de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne qui fût un succès, on sait que les Italiens devront défendre leur titre en Afrique du Sud en 2010.

Les premières critiques n’ont pas tardé à jaillir avec notamment une déclaration assez violente du « Kaiser » Franz Beckenbauer, qui estime que « l'organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud était confrontée à de gros problèmes. Mais ce n'est pas un problème sud-africain, c'est un problème africain. Les gens travaillent les uns contre les autres et non ensemble. »

Evidemment, cette déclaration arrive juste après la coupe du monde dans son pays et surtout 4 ans avant le début de la compétition. Ce genre de critique un peu gratuite est classique quand l’organisation se met en place et qu’il reste encore beaucoup de temps pour préparer au mieux la logistique d’un tel événement.

Mais, fait moins classique, l’année dernière le quotidien britannique, Daily Telegraph, remet une couche sur l’incapacité Africaine d’assurer l’organisation de la Coupe du Monde. Le quotidien estime que "la folie d'avoir ignoré la candidature du Maroc devient de plus en plus évidente".

Le Daily Telegraph met en lumière 2 problèmes majeurs pour le pays hôte malgré les propos que se voulaient rassurant de la part du Président Sud-Africain Thabo Mbeki, qui affirmait que son pays souffrait de coupure d’électricités courantes mais que celles-ci n’auront aucun impact sur la prochaine édition de la Coupe du Monde.

La publication britannique souligne que les coupures d'électricité récurrentes en Afrique du sud durent parfois pendant plusieurs heures, en particulier dans les villes devant abriter des matchs de la coupe du monde.

Des rapports provenant de ce pays montrent qu'il y a peu de chance de voir de nouveaux générateurs mis en place avant 2016, indique le quotidien britannique, soulignant que devant une telle situation il serait difficile de garantir le confort et la sécurité de millions de touristes du football qui entendent faire le déplacement en Afrique du sud pour suivre la coupe du monde. L'insécurité est une autre source majeure de préoccupation dans ce pays organisateur de l'édition 2010 du trophée.

Des pays comme l'Allemagne peuvent entrer en lice pour sauver la face de la FIFA en cas de confirmation de l'échec sud africain, conclut le Telegraph. On retrouve donc là tout l’intérêt de la petite critique qui semblait gratuite du Kaiser qui se verrait bien offrir une 2e organisation de la coupe du monde successive dans son pays.

Et comme si ces problèmes ne suffisaient pas à la FIFA et à l’Afrique du Sud, récemment on apprend que le Dalaï Lama ne sera pas reçu en Afrique du Sud du fait des pressions chinoises énormes pour empêcher la présence du chef spirituel du bouddhisme tibétain. Selon le gouvernement Tibétain « Pékin n'aime pas qu'un gouvernement étranger accueille le Dalaï lama par peur que sa présence n'attire l'attention des médias sur les conditions déplorables des droits de l'Homme au Tibet. »

Malheureusement l’Afrique du Sud ne semble pas avoir le choix car depuis plus de 10 ans elle entretient des rapports commerciaux importants avec la Chine, en faisant le principal partenaire commercial de Pékin sur le continent, avec des échanges évalués à 10 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros) en 2008. Espérons que les droits de l’homme passeront avant les intérêts commerciaux et que nous assisterons à une grande fête du football qui peut redorer le blason d’un continent en difficulé.

Nous sommes donc en 2009, à 423 jours du début de la compétition et les problèmes s’accumulent de mois en mois pour les Sud Africains. Si on rajoute à cela la pression d’avoir à organiser pour la 1e fois sur le continent le Mondial et ne pas vraiment pouvoir se baser sur l’organisation de la CAN qui se caractérise trop souvent par des anecdotes mémorables en terme de logistique calamiteuse, on peut craindre que la FIFA ne dorme pas tranquille prochainement…

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