lundi 10 janvier 2011

Lens low

Pour revenir plus fort en 2011, Monday Sport a choisi d'évoquer le cas d'un club en danger: le Racing Club de Lens.

Ah...le RC Lens, les Sang et Or, le meilleur public de France, le Kop au centre des tribunes, les consanguins, Tony Vairelles, Gervais Martel. Tiens, c'est justement cet homme qui nous intéresse.

En début de saison, il déclare que le club ne peut absolument pas se permettre de revivre une saison en L2 comme c'était le cas pour l'année 2008-2009, sous peine de disparition du club. Oui, l'aspect pécunier est aujourd'hui malheureusement prépondérant dans la vie d'une équipe de football et les finances du club sont dans le rouge depuis la descente. Gervais avait annoncé qu’il faudrait deux années au Racing pour retrouver un équilibre et digérer une relégation qui a fait perdre 40 millions d’euros au club. (à cause d'investissements dédiés à développer le club sang et or) D'ailleurs, le RC Lens est sous contrôle de la DNCG (Direction Nationale de Contrôle de Gestion) depuis sa remontée dans l'élite. Ainsi, pour ne pas rejoindre le FC Nantes au cimetière des éléphants, la situation est claire, le maintien en Ligue 1 cette saison est une nécessité vitale.

Pourtant, le besoin de résultats et la transparence de cette situation n'entraîne pas une implication totale des joueurs et la saison est mal engagée. Vu de l'extérieur, l'équipe paraît manquer de mental d'une manière lancinante. Malgré des milieux de terrains talentueux, les joueurs sont incapables de tenir un résultat et n'ont gagné que deux matches de championnat dans l'ex-citadelle qu'est Bollaert. La frustration a atteint son paroxysme lorsque Runje, gardien titulaire a échangé de virulentes insultes avec des supporters.

Dix-huitièmes en Ligue 1, éliminés de la coupe de France ce Weekend, engagés dans aucune compétition européenne, le club n'affiche pas le meilleur des bilans en ce début d'année. De plus, le passage de relais entre Walleme et Boloni n'a pas, à première vue, eu l'effet escompté sur un groupe en mal de confiance et en froid avec l'homme à la barbe depuis plusieurs semaines. Même si une réaction aussi rapide eut été miraculeuse, on ne peut ignorer la défaite 5-1 au Parc des Princes.

Gervais Martel, un amoureux du football, si alarmiste en Septembre, semble pourtant avoir changé. En 2011, son discours est de vouloir insuffler un climat moins pesant pour le RCL en annonçant que "rien n’est perdu, qu'en championnat la route est encore longue et qu'il ne faudra rien lâcher." On ne peut que lui souhaiter d'avoir raison.

En coulisses, il a fait entrer cet hiver le patron de Randstad France, François Beharel dans le conseil de surveillance de la holding GM Finances qui détient le Racing Club de Lens. Ce dernier aurait lâché "la situation financière du Racing est sous contrôle". Dans ce conseil, on retrouve désormais Philippe Beauchamps, président du directoire de Ramery et Jean Bernou, patron de McCain Europe continentale qui comptent bien redonner la frite aux comptes du club aux couleurs mayo / ketchup. Une véritable dream team à attaché-cases.

Les objectifs du président à travers ces changements sont à moyen terme avec des projets pour 2015-2016 englobant une nouvelle stratégie financière et marketing, un nouvel axe de développement et surtout un nouveau stade, comme les voisins Lillois.

Le permis de construire de ce dernier devrait être déposé dans les semaines à venir pour une construction été 2011. On comprend que l'on attende l'évolution du club avant de lancer un tel chantier car on ne voudrait pas construire un stade de 45 000 personnes pour un club évoluant en National. D'ailleurs, si Monsieur Martel est en train de s'activer pour assurer la pérennité du club, il sait très bien qu'une descente cette année ruinerait tous ses efforts et plongerait très certainement Lens dans une spirale fatale ; mais il voit rarement petit, Gervais.

D'autant plus que si il martèle que le club doit se maintenir en Ligue 1 cette année, c'est qu'il sait que la sélection des stades pour l'EURO 2016 a lieu en 2011 et qu'un club en Ligue 2 aurait du mal à faire le poids dans la candidature. L'inverse ferait un bien fou à une ville qui ne demande qu'à vibrer pour son club et pour le Football en général.

Alors non, Lens ne peut pas descendre cette année, ne doit pas descendre cette année, ne se relèvera pas d'une descente cette année mais pour l'instant vu ce que les joueurs montrent sur le terrain, méritent de descendre cette année...

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