lundi 31 janvier 2011

Mauricio Christiano Barcelona

Hier soir, l'Espanyol de Barcelone avait l'occasion de se rapprocher un peu plus du podium avec une confrontation directe contre le Yellow Submarine de Villareal. Mais flûte, au lieu de ça, ils se sont inclinés 0-1 mais restent bien placés dans le top 6 de la Liga! Un classement encore impensable il y a deux ans quand, en Janvier 2009, le club pointait a la 18ème place aux portes de la zone de relégation.

C'est d'ailleurs le début d'une nouvelle ère, ou le club va revoir la vie en rose grâce à l'arrivée d'un ancien joueur du club (273 matchs), ancien capitaine du PSG, le gringo Mauricio Pocchettino alors âgé de 36 ans ; vieux pour un joueur mais très jeune pour un coach. Il le dit lui même, le pari est "risqué" car le club va mal et sa tâche s'annonce difficile, d'autant qu'il va faire là sa première expérience sur un banc de touche.

Mais assez vite, son message passe et le club remonte la pente pour finir a une très honorable 10ème place, résultat d'une formidable fin de saison, 8 victoires en 10 matchs. L'année suivante est du même ton avec une 11ème place finale.

Mauricio entame donc sa 2ème saison entière avec la confiance de ses dirigeants et une certaine stabilité de résultats ; de quoi pouvoir rêver un minimum, le voilà donc aujourd'hui 5ème et bien déterminé a accrocher une des 6 premières places Européennes.

Bilan, on en retient un coach sympa qui sauve un club de la relégation et qui à maintenant des ambitions Européennes alors qu'il cohabite avec un certain "mes que un club", super histoire. A Lundi prochain... Sauf que ce fameux club où Maurice l'Argentin a posé ses valises n'est pas un club comme les autres.

Créé en 1900, soit un an après le FC Barcelone, le club a été fondé par un Suisse, pour montrer qu'un club à Barcelone se doit de respecter les traditions catalanes dans une région fortement influencée par un traditionalisme patriotique plus que limite, et c'est justement sur ce respect de la région et de la provenance des joueurs, de la langue, des fonds, des supporters, des valeurs que va naître la plus grande rivalité de la Liga. Mes que un Derby, car c'est bien une véritable confrontation d'idéologies qui s'oppose. Une rivalité aujourd'hui un peu moins hostile mais qui a laissé des traces dans les mémoires des supporters.

Les traces justement de cette rivalité se traduisent par une tribune à l'Espanyol se voulant une des plus racistes du pays, une alliance tacite avec le Real Madrid permettant des tribunes dans les différents journaux détenus par un club ou l'autre, un échange simplifié entre les joueurs, des résultats convenant aux coéquipiers de C.Ronaldo.

En gros, des valeur moyennes et pour un club "poil à gratter" qui ne semble exister que pour ne pas laisser les "impurs catalans" du FC Barcelone régner en paix sur la région et cela coûte que coûte. Par contre sur le terrain, l'Espanyol peine à se faire respecter, si bien que l'Espanyol demeure le meilleur club historique Espagnol n'ayant jamais remporté la Liga.

Mauricio estimait logiquement à son arrivée que sa mission la plus délicate serait de sauver le club de la relégation. Maintenant cette mission accomplie, il est personnellement très apprécié mais le défi suivant est de taille, celui de booster la côte de popularité de l'antichambre du football catalan, dont l'image est malheureusement presque aussi détestable que son ami par procuration, le royal de Madrid.

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