lundi 7 mars 2011

London Calling

Les Français aiment beaucoup Arsenal, club londonien parmi quelques autres ; du moins, les français qui aiment le football. Ils apprécient plus l’équipe pour la colonie tricolore estampillée Wenger depuis son arrivée que par admiration pour le jeu offensif appliqué depuis quelques saisons. La philosophie managériale est également appréciable et appréciée ; des infrastructures dernier cri tournées vers la formation sont préférées à un recrutement fastueux et rendent l’effectif actuel plutôt sexy, des stars confirmées (Van Persie, Fabregas, Nasri) aux futurs prodiges (Wilshere, Denilson, Vela).

Une vision très louable du football que le coach français n’est pas près de lâcher bien que les retombées sportives soient médiocres (aucun titre depuis 5 ans). Ce qui a maintenu Arsène en poste est peut-être (paradoxalement) le bilan financier systématiquement excédentaire grâce à un classement en championnat toujours digne et la vente de joueurs talentueux à bon prix. Pourtant, un sentiment de gâchis émane depuis quelques semaines et pour cause beaucoup de points gaspillés en cours de route comme contre Sunderland ce week-end ou encore contre Newcastle + l’arbitre après avoir mené 4-0. En premier league, le club du nord de Londres joue actuellement des coudes avec Manchester United pour la tête du classement.

En ligue des champions, ils devront résister au meilleur club du monde au Camp Nou pour espérer voir les quarts de finales. Ceux et celles qui ont vu le match aller (victoire ric-rac 2-1 d’Arsenal) savent qu’ils vont se régaler devant leur TV ce mardi, et ce, quel que soit le résultat. Dans l’histoire récente de ces clubs, le Barça a eu l’occasion de montrer deux fois sa supériorité (finale en 2006 et quarts de finales l’an dernier avec en point d’orgue un quadruplé d’un certain Lionel) mais le fait que la finale 2011 soit programmée au stade de Wembley devrait-il nous faire douter du résultat ?

Rien n’est moins sûr. Le stade susnommé a été le théâtre de la victoire de Birmingham City (ne rigolez pas !) sur les locaux (2-1) il y a quelques jours en finale de FA Cup qui fut une énième preuve du déficit mental d’un groupe qui s’effondre régulièrement dans les grands évènements. Remarquez, le physique n’est pas non plus au rendez-vous ; l’effectif est criblé de blessures comme souvent et Van Persie + Walcott manqueront le rendez-vous de cette semaine en sachant que Fabregas et Song sont incertains. Qui a dit creux de la vague ?

Le FC Barcelone, lui, est également apprécié des français, même si cette admiration est plus récente selon Quentin, spécialiste de la Catalogne. Il est plus qu’un club, bien sûr, et on ne présente plus ni son palmarès ni la qualité inégalée de son jeu… mais à l’heure du coup d’envoi, Monday Sport sait qu’il se passera quelque chose de spécial dans la tête des Gunners, une réaction psychique qui dépasse tout pronostic ou tout schéma de jeu. Suite aux 8èmes de finale aller, on retient deux superbes matches à San Siro terminés sur le même résultat, 0-1 pour Tottenham et le Bayern. Cela dit, le plus beau duel était sans doute celui dont cet article traite.

Du vol low-cost dans lequel je me trouve, je me permets encore une fois de traiter de football et de prophétie. Là ou Henry, Bergkamp, Ian Wright ou Overmars ont plus tôt échoué, Samir, Gaël et Marouane risquent fort de réussir en passant quelques tours contre vents et marrées. Que ce soit vers mon aveuglement ou vers l’entêtement d’Arsène Wenger que vous vous apprêtez à pointer votre doigt connaisseur, n’oubliez pas que la victoire croît dans l’harmonie. Rendez-vous à Wembley !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire