lundi 20 juin 2011

Paris s'offre un surclassement.

Paris est magique, parait-il, bien que ce soit dur à justifier au vu des dernières années mitigées du club au berceau royal par rapport à ses ambitions et à l’aura de la ville lumière. La saison écoulée a enfin pourtant vu éclore du jeu et des résultats, une place de quatrième de Ligue 1 à la clef. Le terrain a trouvé son équilibre avec la jeunesse de Sakho en défense, la densité du milieu de terrain des Makelele, Chantôme, Néné, Bodmer et Clément, et l’alternance conjoncturelle Hoarau / Erding à la finition. Vous l’aurez compris, l’alternance volontaire Coupet / Edel n’a pas été le choix le plus concluant au goal, ce second étant la raison pour laquelle les parisiens ont perdu des points précieux au regard du podium final.
D'ailleurs aucun des deux ne sera titulaire l'année prochaine. 

Suite à cet exercice ou la qualité de jeu a fait oublier la répression dans les tribunes, Leproux et  Kombouaré  (Service administratif et management) peuvent être satisfaits et regarder la saison 2011/2012 avec optimisme. Bien qu’ils aient manqué de force mentale et physique, le potentiel d’un champion hexagonal a vu le jour. 


Et malgré les critiques du début de saison sur ces fameuses mesures prises par Robin Leproux, il faut constater que le club de la capitale n'aura fait parler de lui seulement sur le terrain, ou exceptionnellement au service des sans papiers, mais ceci est une autre histoire.
Cet été encore, le staff s’apprête à profiter de sa côte de popularité géographique  pour attirer des joueurs de L1 confirmés et combler les zones d’ombres autour de Néné et consorts. 


Par-dessus ça, l’élément perturbateur que vous connaissez sous le nom de Tamim bin Hamad al-Thani est devenu l’actionnaire majoritaire du club. Prends ça Jack Kachkar! Ainsi, comme dans plusieurs clubs anglais, les fonds qataris s’apprêtent à booster le budget et le projet sportif à tel point que nous tous nous demandons si Paris est le nouveau Manchester City, le nouveau favori du championnat, la plus belle ville du monde et ainsi de suite…


Vous imaginez que ce chamboulement financier va influencer l'entreprise à tous ses niveaux et que l’inter saison sera tout sauf calme à la porte d'Auteuil. Ah... Paris et ses virages imprévisibles ; quand, parfois on s'imagine quelques mois de stabilité, on se trompe sur toute la ligne, c'est ce qui était arrivé à Laurent Fournier, licencié au profit de Guy Lacombe à un moment ou l’équipe se portait vraiment bien. Ainsi, les multiples changements de président et d’entraîneur ne sont pas terminés. Le nom ronflant de Leonardo est annoncé de toutes parts pour un poste de directeur sportif voire de président ; bien qu'encore jeune, il a fait brièvement ses preuves dans les deux clubs rivaux de Milan et le très bon souvenir qu'il a laissé au cours de son rapide passage à Paris en tant que joueur joue en sa faveur.


La probable arrivée du champion du monde brésilien serait couplée avec l'arrivée d'un coach de renom (Ancelotti en premier choix ou Benitez selon une majorité de médias) et la concrétisation de l'évènement dépend sans doute du casting de ce coach, preuve que le technicien veut se donner les moyens de réussir à Paris avec un entraîneur international (chose que l'OL Land n'a jamais faite). 


Vous l'aurez compris, ces spéculations doivent frustrer un Antoine Kombouaré dévoué qu'on imagine aisément enfermé dans une pièce à mettre des coups de poings dans les murs mais quand on s'offre une trésorerie toute neuve, pourquoi ne pas surclasser tout ce qui est améliorable: joueurs, entraîneurs, stade, pom-pom girls, papier peint, etc.


Bien sûr, nous sommes toujours au conditionnel et analyserons la réelle situation de l'équipe au soir de la première journée de championnat (samedi 6 août) mais ces spéculations au poste de président, puis de coach entraînent des spéculations quant aux joueurs qui vont former la future armée parisienne. Concernant l'actualité, Gameiro et Douchez, pointures à leurs postes ont déjà signé mais devraient être suivis par des joueurs de rayonnement international, des stars, des joueurs qui feront vendre des maillots. Aussi ludique que ce soit, nous ne nous amuserons pas à citer toutes les cibles réelles et fictives de l'encadrement tant que l'encadrement lui-même ne sera pas en place, question de classe.


Pour ceux qui aiment le PSG, l'aubaine est belle ; non seulement ils vont retourner au stade mais un bon émir a changé leur mode de vie façon PMU, le surclassement total. Pourtant, dans ces paillettes réside le risque de perdre tout ce qui a été construit. Le PSG ne peut que réussir si les investissements sont faits intelligemment, s'ils prennent en compte le fameux esprit club, celui de la formation, du travail d'équipe et d'un amour du maillot que Monday Sport a toujours défendu becs et ongles.

Pour cela il ferait bien de s'inspirer du modèle Rhodanien, en écartant le choix d'un coach à rayonnement national comme mentionné plus haut, mais en jouant sur un projet à long terme impliquant  l'extra sportif autant que le sportif. C'est ici que les mesures entreprises par R.Leproux peuvent constituer une bonne base pour construire un projet sérieux. 

Certes le choix des joueurs sera esssentiel et rappelons que l'OL avait réussi un recrutement excellent pendant presque dix ans en asséchant les meilleurs joueurs nationaux et misant sur quelques "coups" étrangers.


Ce recrutement est du également à un organigramme bien en place, à l'anglaise, ce que le PSG semble vouloir suivre avec un Leonardo entre le président et l’entraîneur. Alors, Paris est enfin sur la bonne voie pour renouer avec le succès des années 90 et a enfin pris conscience que les titres ne se gagnaient plus seulement à l'envie ? La réponse dans moins d'un an.









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